Dans cet épisode, on va parler d'assainissement. Alors c'est vrai, parler de l'évacuation et du traitement de nos eaux usées, ça n'est pas le sujet le plus glamour qui soit.

Mais pourtant, c'est l'un des plus importants. Particulièrement pour nous, qui vivons sur des îles.

Ceux qui vivent dans les Caraïbes, et particulièrement les îles françaises sont régulièrement confrontés à des interdictions de baignades. Les raisons ? Des pollutions en tout genre, et notamment à la matière fécale, dans nos belles eaux cristallines (ou pas...).

Quand elles viennent se déverser dans les rivières puis dans la mer, les eaux usées de nos douches et de nos toilettes détruisent les écosystèmes, à vitesse grand V, venant ajouter une grosse pression sur les fonds marins, déjà éprouvés par le dérèglement climatique.

Dans les Caraïbes, toutes les îles sont concernées.

Il suffirait d'avoir des stations d'épuration conformes et efficaces me direz-vous. Et des bons réseaux d'eau. Et des systèmes entretenus.

Oui mais, voilà. Chez nous, ça ne fonctionne pas, globalement pour des raisons de mauvaise gestion, durant des années.

Mais il existe d'autres solutions de gestion de l'assainissement : les filtres plantés de végétaux. Plus naturels, moins gourmands en énergie, plus écologiques, plus faciles d'entretiens. Et ils sont une piste étudiée de plus en plus sérieusement.

Mon invitée, Virginie Clérima, travaille pour l'Office International de l'eau en Martinique. Elle m'a emmenée sur un filtre planté de végétaux, au Nord de Fort-de-France. Un filtre de 500 m², capable de traiter les eaux usées d'un gros lotissement et qui a servi de modèle dans le projet CaribSan, qui vise à expérimenter les filtres plantés de végétaux pour l'assainissement de plusieurs îles des Caraïbes.

Je vous souhaite une bonne écoute !