Jacques Genin | Chocolatier : être entier ou ne pas être
Description
Je ne reçois pas Jacques Genin, mais c’est bel et bien lui qui nous reçoit dans son vaisseau amiral de la rue de Turenne. Chocolaterie et pâtisserie au rez-de-chaussée, immense labo au premier étage. Je ne sais pas si j’ai touché le coeur de l’homme, mais j’ai en tout état de cause touché le coeur de sa création. Nous avons en effet réalisé cette interview debout, dans ses cuisines, alors que l’immense chocolatier réalisait sous mes yeux ébahis deux cheesecakes gonflés à bloc entre quelques petits détours par mon micro. Du jamais vu sur Patate. Vous entendrez donc la mélodie du labo de Jacques Genin tout au long de l’interview, désolée pour la qualité du son, mais c’est tellement plus vivant. Si vivant. À l’image de Jacques au fond.
Jacques nous fait l’amitié de revenir sur son parcours. 13 ans à peine et déjà apprenti dans les abattoirs qu’il ne quittera que bien des années plus tard. Et pourtant il s’est écrit une vie bien loin de la violence et de ses Vosges natales. D’abord cuisinier, Jacques prend ensuite les manettes de la pâtisserie de La Maison du Chocolat, sans rien y connaître. C’est ensuite en 1996 qu’il ouvre un labo de chocolat qui fournira en BtoB les plus grands établissements comme le Plaza ou le Crillon, avant de s’installer une dizaine d’années plus tard rue de Turenne. Face aux clients. Face à nous pour notre plus grand plaisir.
Quelle tendresse infinie j’éprouve pour cet homme qui se décrit comme intolérant dans sa jeunesse et qui a eu tant à prouver après une enfance scandée de « Tu ne feras rien de ta vie. » Jacques se raconte ici et nous raconte pourquoi le chocolat, ce qu’est une vie réussie, sa colère, ses équipes, le futur de l’artisanat, ses phases de boulimie. À la croisée de tout cela, c’est la liberté profonde et sincère que vous ressentirez au travers de vos écouteurs. Jacques n’a jamais supporté les patrons et le résultat de son travail est à son image, aux antipodes de la demi-mesure. Vous ressentirez l’amour bien plus encore. Au milieu de la tendre indifférence du monde, « je n’ai qu’un devoir, celui d’aimer » écrivait Camus. Jacques c’est cela ; c’est de l’amour, de l’amour dans ses mots, dans ses sourires et dans ses bonbons de chocolat.
Deux choses encore avant de vous laisser en compagnie de Jacques. 1. Empressez-vous de goûter ses créations, vous ne vous en remettrez pas. 2. Laissez une note et un avis 5 étoiles sur Apple Podcasts si l’épisode, ou d’autres, vous ont plu. C’est le meilleur moyen de me soutenir, Patate a besoin de vous pour continuer à exister. Et je peux vous assurer que cela fait très, très plaisir de vous lire. Je vous souhaite à tous et à toutes une très bonne écoute.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.