Jennifer Caubet – En réserve à la Chapelle des Jésuites – Nîmes
Description
Jusqu’au 8 février 2023, Jennifer Caubet présente « En réserve » à la Chapelle des Jésuites. Avec cette exposition radicale et passionnante, elle répond à une invitation d’Arnaud Vasseux, artiste et enseignant à l’ésban (École supérieure des beaux-arts de Nîmes). Ouverte au public, « En réserve » s’inscrit dans le cursus pédagogique de l’ésban et plus particulièrement dans le cadre du séminaire « Expériences et pensées de la spatialité » qui réunit des étudiant·e·s du second cycle (à partir de la 4e année).
On attendait avec impatience et curiosité de découvrir la manière avec laquelle Jennifer Caubet allait construire un rapport à l’espace historique de la Chapelle des Jésuites. Dans un bref texte, elle exprimait ainsi ses intentions, face à ce défi :
« Devant cet espace monumental et intouchable, la problématique posée par cette invitation m’amène à penser cette exposition “En réserve”, dans les vides qu’organise cette architecture. Mes sculptures sont des outils à investir et à redessiner l’espace, des pièces qui se greffent, se “pluggent” et s’infiltrent. Généralement, dans mon travail, c’est le lieu qui porte les pièces, qui les arrête, au sens physique du terme. L’espace et son architecture deviennent leur socle. Il s’agit pour la chapelle des Jésuites d’investir un autre champ lexical de mon travail, celui de la réserve, du stock, du repli et ainsi d’entrevoir la sculpture comme un potentiel de forces en déploiement ou à déployer. »
<figure class="wp-block-image alignwide size-full">
 <figcaption class="wp-element-caption">Jennifer Caubet – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes</figcaption></figure>
<figcaption class="wp-element-caption">Jennifer Caubet – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes</figcaption></figure>« En réserve » rassemble quatre œuvres issues de collections publiques et privées, ainsi que de son atelier. Dans le texte qui accompagne l’exposition, Jennifer Caubet explique, sous le titre « Soulèvement, renversement et potentiel », comment le choix des œuvres et leur mise espace se sont organisés « selon une découpe induite par l’architecture de la chapelle ». Plutôt que d’en paraphraser le contenu, on fait le choix de le reproduire et y ajoutant quelques commentaire de l’artiste, enregistrés peu avant le vernissage.
<figure class="wp-block-image alignwide size-full">
 <figcaption class="wp-element-caption">Jennifer Caubet – Renversement, 2021 et Pluging-Rhizome, 2010 – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes</figcaption></figure>
<figcaption class="wp-element-caption">Jennifer Caubet – Renversement, 2021 et Pluging-Rhizome, 2010 – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes</figcaption></figure>« La nef accueille les pièces Renversements (2022) : des lances d’inox sont suspendues en l’air, en porte-à-faux de disques en béton. Elles agissent au sol comme des labours. Les disques en ciment deviennent des meules au potentiel d’écrasement et témoignent cependant d’une extrême fragilité.
 </figure>
</figure> </figure>
</figure> </figure>
</figure> </figure><figure class="tiled-gallery__item">
</figure><figure class="tiled-gallery__item"> </figure>
</figure> </figure>
</figure>Jennifer Caubet – Renversement, 2021. Ciment, acier inoxydable. Collection de l’artiste, Courtesy of Galerie Jousse Entreprise – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes
<figure class="wp-block-audio"><figcaption class="wp-element-caption">Jennifer Caubet à propos de Renversement, 2021 – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes</figcaption></figure>
Le chœur abrite Plugin Rhizome (2010-2011), une flèche en béton qui déploie son propre réseau pour se soutenir et s’élever. Le béton brutaliste a pris l’empreinte du bois. Il est poussé à la limite de sa résistance et déjoue les propriétés admises de ce matériau.
<figure class="wp-block-image alignwide size-full">
 <figcaption class="wp-element-caption">Jennifer Caubet – Pluging-Rhizome, 2010. Béton armé, Bois en chêne brut, acier, câble. Dimensions variables. Collection fonds de dotation famille Moulin, Paris – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes</figcaption></figure>
<figcaption class="wp-element-caption">Jennifer Caubet – Pluging-Rhizome, 2010. Béton armé, Bois en chêne brut, acier, câble. Dimensions variables. Collection fonds de dotation famille Moulin, Paris – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes</figcaption></figure> </figure>
</figure> </figure>
</figure> </figure>
</figure><figure class="wp-block-audio"><figcaption class="wp-element-caption">Jennifer Caubet à propos de Plugin Rhizome, 2010-2011 – « En réserve » à la Chapelle des Jésuites – Nîmes</figcaption></figure>
L’installation E.A.T (Espace d’autonomie temporaire), 2009, trouve sa place dans les bras du transept ; cet ensemble de sculptures en aluminium fonctionne selon le principe d’un kit. Entièrement démontable et emboîtable, ce kit d’éléments télescopiques se greffe au mur de l’espace qui







