L’IA pessimiste sur l’avenir du climat ?
Description
Le réchauffement climatique s’accélère, et les chiffres sont alarmants. Entre 2011 et 2020, les températures mondiales ont grimpé de 1,1 °C par rapport à l’ère préindustrielle. En cause : l’émission de 2 400 milliards de tonnes de CO2 depuis 1850, dont près de la moitié au cours des trois dernières décennies. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les politiques actuelles nous mènent tout droit vers un réchauffement de +3 °C d’ici 2100.
Mais des chercheurs des universités du Colorado, de Stanford et de l’ETH Zurich ont utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour affiner ces prévisions. Grâce à l’apprentissage par transfert, une méthode qui réutilise des données issues de tâches similaires, ils ont analysé dix modèles climatiques et obtenu des prédictions plus précises à l’échelle régionale. Leurs conclusions, publiées dans la revue Environmental Research Letters, font froid dans le dos. Sur 46 régions étudiées, 34 dépasseront les 1,5 °C de réchauffement dès 2040. Et pour 26 d’entre elles, la barre des 3 °C sera franchie d’ici 2060. Des seuils critiques, atteints plus tôt que ne le prévoyaient les études précédentes.
Les chercheurs insistent sur le rôle crucial de l’IA dans la modélisation climatique. Elle permet non seulement d’affiner les prévisions globales, mais aussi de mieux comprendre les impacts régionaux, souvent plus incertains. Ces avancées technologiques offrent ainsi un outil précieux pour éclairer les décisions politiques face à l’urgence climatique. Un message clair : si nous ne redoublons pas d’efforts pour limiter nos émissions, les impacts du réchauffement se feront sentir plus tôt et de manière plus intense que ce que l’on redoutait. Les scientifiques appellent donc à agir vite, pour freiner cette course contre la montre.
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