L'hypersexualisation du corps des femmes dans le surf
Description
Quand on parle d'hypersexualisation, il faut avant tout décomposer le terme et l'expliquer.
Hypersexualisation ce mot qui d'ailleurs se fait systématiquement surligner en pointillés rouges sur mon document word, comme s'il s'agissait d'un gros mot ou pire d'un mot qui n'existe pas. Cette hypersexualisation là, c'est une représentation sexualisée d'un corps, en l'occurence ici on parle de la représentation publique du corps des femmes.
Dans la publicité comme au cinéma, on retrouve la femme sentimentale, la poupée, la séductrice — des rôles esthétiques, souvent passifs, mis en scène dans des mouvements érotisés. À l’inverse, les hommes incarnent la virilité : le protecteur, le fort, le courageux. Des stéréotypes valorisés, toujours associés à l’action.
Le monde du surf n’y échappe pas. D’un côté, des hommes dans l’eau, concentrés, effectuant des manœuvres radicales. De l’autre, sur la plage, des femmes — copines ou spectatrices — dans des maillots qui rappellent les pubs de magazines. Elles rient, attendent, observent les hommes s’amuser dans l’eau. Aucune ne surfe. Aucune ne tient de planche.
Ces images un peu datées sans doute, incarnent néanmoins l'obsolescence des rôles genrés, qui jusqu'il y a peut exigeaient encore des femmes qu'elles restent sur le sable à contempler l'homme surfeur en action.
On peut alors se poser une question : Qui décide encore aujourd'hui, et depuis toujours d'une telle représentation du corps des femmes? Qui décide de mettre en avant ces images là?
L'hypersexualisation du corps des femmes c'est avant tout une histoire de représentation du genre dans les médias. On parle alors du "MaleGaze" c'est à dire le "regard masculin".
Le fait qu’une majorité d’hommes détienne le pouvoir dans les médias sportifs et ceux liés au surf conditionne les récits, influence les images et oriente les points de vue.
Choisir quel récit mérite d’être mis en avant revient, neuf fois sur dix, à un homme. Décider de l’identité d’une marque de surfwear, pareil. Résultat : on entend moins souvent des récits construits à travers un regard féminin. On accède plus rarement à une perspective de femme.
Au micro d'Elisa Routa pour en parler :
- Aghate Marcé :Graphiste et artiste biarrote
Disco Queen est un podcast créé et produit par le Queen Classic Surf Festival. Cette émission a été préparée et menée par Elisa Routa et enregistrée le dimanche 29 août 2021 sur la plage de la Côte des Basques à Biarritz lors du Queen Classic Surf Festival, 1ère édition.
Prise de son, réalisation et identité sonore : Dia Radio
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