LE COUP D’ETAT MILITAIRE AU NIGER : LE GENERAL TCHIANI DEFIE LA CEDEAO AVEC LE SOUTIEN DU PEUPLE
Description
RADIO AVULETE ET AFROCENTRICITY THINK TANK
DEBAT PANAFRICAIN :
LE COUP D’ETAT MILITAIRE AU NIGER : LE GENERAL TCHIANI DEFIE LA <acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym> AVEC LE SOUTIEN DU PEUPLE
Invité et Interview : Dr. Yves Ekoué AMAÏZO, Directeur Général de Afrocentricity Think Tank
Journaliste : M. Sylvain AMOS (SA)
Adresse : Suisse.
Emission du Samedi 5 août 2023 :
LE COUP D’ETAT MILITAIRE AU NIGER : LE GENERAL TCHIANI DEFIE LA <acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym> AVEC LE SOUTIEN DU PEUPLE
Participants à l’émission :
M. Salifou OMAR, Consultant en Communication et Marketing, depuis Niamey au Niger
Dr. Jean-Aimé MOUKETOU, Professeur qualifié pour l’enseignement en Nouvelle-Ecosse Canada. L’un des membres influents de la Diaspora Gabonaise au Canada.
Dr. Yves Ekoué AMAÏZO, Président Afrocentricity Think Tank, Consultant International, Togolais en Autriche
Lien : www.radioavulete.com – www.kanalk.ch
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Podcast vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=lT_SF_AALXE
1. SA. Qu’est-ce qui peut expliquer, selon vous, ce coup d’Etat militaire au Niger ?
<acronym title="Yves Ekoué Amaïzo">YEA</acronym>. Merci pour l’invitation. Permettez-moi d’abord de rappeler que le Niger, et plus globalement l’Afrique, n’ont pas encore prononcé de sanctions contre la France, ni les pays de l’<acronym title="Organisation du traité de l\'Atlantique Nord">OTAN</acronym> pour avoir déstabilisé toute la région du Sahel, après avoir mis en esclavage tout en exploitant gratuitement les populations et les richesses africaines.
Les Africains attendent encore les réparations !
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (<acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym>), qui a exclu le « développement » de ses objectifs, a ordonné d’ importantes sanctions contre l’Etat du Niger quatre jours après le coup d’État militaire. Ces sanctions comprennent :
- la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la <acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym> et le Niger ;
- l’établissement d’une zone d’exclusion de la <acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym> pour tous les vols commerciaux à destination ou en provenance du Niger ;
- la suspension de toutes les transactions commerciales et financières ;
- le gel des avoirs du Niger dans les Banques centrales de la <acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym> et dans les banques commerciales ;
- la suspension de toute assistance et de transactions financières en faveur du Niger par la Banque d’Investissement et de Développement de la <acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym> (BIDC) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ; ainsi que
- L’ultimatum d’intervenir militairement d’ici le 6 août 2023 si le président déchu et séquestré n’est pas rétabli dans ses fonctions et que la « Constitution » reprenne ses droits.
En réalité, ces sanctions ne sont que le prolongement de sanctions déjà prises par la France, les Etats-Unis, la <acronym title="Banque internationale pour la reconstruction et le développement">Banque mondiale</acronym> et les pays occidentaux qui systématiquement cherchent à rester en retrait et faire porter toute la responsabilité aux dirigeants africains bien naïfs sur le rôle que leurs « maîtres néocoloniaux » veulent bien leur faire jouer.
Croire qu’il est possible « de libérer et de réinstaller le président destitué Mohamed Bazoum dans un intervalle d’une semaine, faute de quoi, la <acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym> allait recourir à la force pour rétablir l’ordre constitutionnel » relève de l’illusion des dirigeants autocrates africains qui ne sont plus habitués à trouver des contre-pouvoirs sur leur route. La réponse des nouvelles autorités du Niger a été immédiate : « Nous mettons en garde la <acronym title="Communauté économique et de développement des Etats de l Afrique de l Ouest">CEDEAO</acronym> et ses alliés contre toute intervention militaire à Niamey. En conséquence, nous serons obligés de nous défendre jusqu’à la dernière énergie. Nous sommes prêts », a rétorqué le Général Abdourahamane Tchiani, le chef des putschistes nigériens, qui n’a pas hésité à mettre en garde une certaine communauté internationale « contre toute éventuelle intervention militaire étrangère ».
Par ailleurs, en voulant opposer le Coup d’Etat militaire à la démocratie, les pays qui ont exploité le Niger et usurpé les richesses du Peuple africain, à savoir, les pays occidentaux, la France en particulier, se trompent sur les solutions. Personne ne met en cause la souveraineté de la France, encore moins la sécurité de ressortissants français. Alors qui peut comprendre pourquoi la France refuse à un Peuple africain, en l’espèce, le Peuple nigérien, de se battre pour recouvrer sa souveraineté mise sous tutelle.
Officiellement, c’est le coup d’Etat militaire qui a conduit certains chefs d’Etat africains en Afrique de l’Ouest à s’aligner sur ce que la France et l’Union européenne ont décidé de faire. Bola Tinubu semble avoir pris la tête de ces chefs d’Etat, sans trop d’ailleurs avoir réfléchi auparavant aux conséquences tant en termes d’images que de crédibilité.
Mais la réalité est que personne ne veut parler des vrais causes qui sont à l’origine des coups d’Etat militaires en Afrique. Il s’agit de la non représentativité des dirigeants africains pour le Peuple africain, et surtout cinq formes perverses de prolongation de la colonisation et d’un néolibéralisme exclusif des peuples :
- les ingérences multiformes des pays occidentaux, françaises en particulier, dans les affaires africaines, niant ainsi la souveraineté des Etats africains avec en prime l’humiliation et le refus d’établir des relations d’égal à égal, autrement dit, la perpétuation de la vassalité et de la servitude via l’utilisation de réseaux ésotériques et des africains acceptant de trahir le Peuple africain et l’idéal panafricain ;
- le refus de reconnaître les coups d’Etat constitutionnels qui permettent à des dirigeants africains de s’accaparer l’Etat et de s’éterniser au pouvoir, tout en jouant la politique des deux poids deux mesures en justifiant toutes les dictatures et les autocrates qui servent les intérêts occidentaux, ceux de la France en particulier;
- le refus de la France de payer au juste prix les matières premières africaines, l’uranium pour prendre l’exemple du Niger : Le prix de l’uranium en août 2023 était de 56,25 dollars des Etats-Unis ($EU), la livre. Mais le prix payé par la France ou l’Union européenne oscillerait entre (0) zéro et 20 $EU. Il faut savoir que la dépendance de la France de l’Uranium nigérien oscillerait entre 25 % et 70 %, alors que l’Union européenne, serait entre 25 % et 35 %. Tous ces chiffres proviennent des sources occidentales, donc non indépendantes, et généralement minorées ;
- l’impérialisme culturel qui marginalise la culture africaine et surtout lui interdit de servir de fondement et de réunification des Africains entre eux ; et enfin
- la politique de dépopulation de l’Afrique et de déstabilisation systématique qui prennent des formes aussi variées que l’eugénisme, l’accentuation de conflits locaux pour mieux servir de médiateur (ou utiliser des Africains par télécommande ou des institutions africaines par procuration), l’utilisation de groupes terroristes, les armes de destruction massives de types bactériologiques dont les virus et les vaccins ; l’endettement budgétaire, la non-convertibilité du Franc <acronym title="Communauté Financière Africaine">CFA</acronym> et l’interdiction de trouver des alternatives avec des partenaires plus fiables en termes de partenariat.
En définitive, les chefs d’Etat d