Lecornu, jusqu'ici tout va mal - L'intégrale -
Description
C dans l'air du 11 octobre 2025 - Lecornu, jusqu'ici tout va mal
Bis repetita. Au terme d’une semaine politique intense, Sébastien Lecornu, éphémère chef du gouvernement démissionnaire, a été reconduit hier soir dans ses fonctions de Premier ministre par Emmanuel Macron. Alors que les négociations se poursuivent aujourd’hui en vue de former à nouveau un gouvernement, les réactions sont nombreuses pour commenter cette situation politique inédite. L’opposition est vent debout. "Jamais un Président n’aura autant gouverné par le dégoût et la colère. Lecornu, démissionné lundi, est de nouveau nommé par Macron vendredi", a réagi sur X la présidente du groupe LFI de l'Assemblée nationale, Mathilde Panot. Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a pour sa part dénoncé "un choix inacceptable". Ces deux mouvements ont d’ores et déjà annoncé qu’ils voteront la censure du nouveau gouvernement. Il en sera de même pour le Rassemblement national. "La censure s’impose et la dissolution est plus que jamais incontournable", a affirmé sa cheffe de file Marine Le Pen. Elle voit dans le choix présidentiel de renommer Sébastien Lecornu une "manœuvre".
Le socle sur lequel repose le futur gouvernement s’est effrité. S’il doit pouvoir compter sur le parti Renaissance et sur le Modem, il ne pourra s’appuyer ni sur les LR ni sur le parti d’Edouard Philippe, Horizons, farouchement opposés à toute "suspension" de la réforme des retraites. Or c’est la condition première fixée par les socialistes pour ne pas censurer...
Si la rupture semble consommée entre l’Elysée et l’opposition, elle l’est aussi avec les maires. Ces derniers sont lassés des leçons des responsables nationaux. Une équipe de C dans l’air s’est rendue à dans le Gers, dans la commune rurale d’Éauze. A 700 kilomètres de la capitale, la municipalité a réussi là où les dirigeants nationaux échouent : réduire la dette en un temps record. Pour réaliser ce tour de force, le maire s’est résolu à reporter plusieurs investissements mais aussi à remplacer certains départs à la retraite d’employés communaux. Il a aussi réduit les subventions aux associations. Des mesures radicales qu’il souhaite aujourd’hui voir se produire à l’échelle du pays.
Réduire les dépenses à des conséquences concrètes. L’une d’elle est la fermeture annoncée des lignes de trains de nuit entre Paris, Berlin et Vienne. Ces lignes, très plébiscitées par les usagers, avec un taux d’occupation de 70% en moyenne, sont condamnées suite au non-renouvellement en 2026 d’une subvention publique annuelle de 10 millions d’euros. Ministère des transports, opérateurs ferroviaires, chacun se renvoie la balle. Les usagers, eux, resteront à quai.
LES EXPERTS :
- Jérôme JAFFRE - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF
- Astrid DE VILLAINES - Productrice, présentatrice de « Sens politique » - France Culture
- Lou FRITEL - Journaliste politique - « Paris Match »
- Richard WERLY - Journaliste, Correspondant France/Europe - « blick.fr »
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