Macron : un dernier Premier ministre… avant dissolution ? - L'intégrale -
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C dans l'air du 10 octobre 2025 - Macron : un dernier Premier ministre… avant dissolution ?
Le temps presse et Emmanuel Macron le sait. Le président doit impérativement nommer un Premier ministre pour respecter les délais d'examen du budget au Parlement (70 jours minimum). Une vingtaine de chefs des partis politiques, en dehors du RN et de LFI non conviés, ont donc rencontré le chef de l'État en début d'après-midi pour "un moment de responsabilité collective", selon les mots de l'Élysée. Plusieurs noms circulent, à l'instar de l'ancien ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo, du premier secrétaire du PS Olivier Faure ou encore un profil issu de la société civile comme Laurent Berger. Mais ces dernières heures, c'est Sébastien Lecornu qui semblait tenir la corde, malgré sa difficulté à élargir un socle commun déjà abîmé. L'évocation de son nom a d'ailleurs suscité une levée de boucliers : "Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination", a affirmé la ministre démissionnaire de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, tandis que Gabriel Attal a appelé le président à "ne pas donner le sentiment de s’acharner".
Une chose est sûre, les députés macronistes ont pris un coup sur la tête cette semaine lorsque l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne s'est dite ouverte à une suspension de la réforme des retraites. Dans les groupes What'sapp de la majorité, le débat fait rage sur l'attitude à adopter face à cette déclaration. Faut-il geler la réforme des retraites pour bénéficier de l'appui des socialistes sur le vote du budget, quitte à "dilapider l'héritage" des macronistes et à "mettre en péril l'équilibre des finances publiques" ? Mercredi soir, Sébastien Lecornu avait prudemment ouvert la porte au débat lors de son interview sur France 2 : "De toute évidence, il y a une attente". Quelques députés, comme Céline Calvez (Haute-Seine) en appellent au pragmatisme : "Notre propre héritage, il n’en restera rien si nous loupons cette dernière chance de compromis avant la dissolution".
Pendant que le gouvernement se déchire sur les retraites, beaucoup de Français continuent de se serrer la ceinture en fin de mois, comme l'a constaté une équipe de C dans l'air qui s'est rendue dans un relais-routier des Yvelines. "Je ne me plains pas. J'ai quand même un bon salaire. Mais on ne part plus en vacances. Et c'est toujours la classe ouvrière qui trinque", se plaint un client attablé avec sa femme. Même constat pour le gérant du restaurant. Son quotidien ? Des cartes bleues qui ne passent pas à la caisse : "Il y a de plus en plus de gens qui sont à compter les fins de mois (...) Nous on le voit plus qu’avant", raconte-il.
Qui sera nommé Premier ministre ? Les macronistes peuvent-ils lâcher la réforme des retraites pour élargir leur base et permettre le vote du budget ? Comment les Français vivent-ils cette crise politique qui n'arrange rien aux finances publiques ?
LES EXPERTS :
- Bruno JEUDY - Directeur délégué et éditorialiste - La Tribune Dimanche
- Cécile CORNUDET - Éditorialiste politique - Les Échos
- Pauline DE SAINT REMY - Directrice adjointe de la rédaction - Politico
- Gaël SLIMAN - Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa
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