On s'émerveille avec Matthieu Ricard !
Description
Le moine bouddhiste a photographié des paysages majestueux, de l'Himalaya à l'Islande, en passant par la Patagonie et le Yukon
À l'antenne
Certains nous alertent sur les menaces qui pèsent sur la Terre, d'autres préfèrent nous montrer la beauté de la nature pour que nous ayons à coeur de la préserver. Matthieu Ricard fait partie de ceux-là.
Moine bouddhiste, auteur de livres, traducteur, mais également photographe, il a baladé son appareil photo aux quatre coins du monde pour en saisir la poésie, l'immensité, la beauté. Il signe un bel ouvrage "Emerveillement : se fondre dans l'immensité du ciel…” aux éditions de La Martinière.
Extraits de l'émission
"Depuis une vingtaine d'années, j'ai l'occasion de voyager de part le monde. Souvent, je profitais d'une conférence plus ou moins sympathique ou ennuyeuse pour m'échapper dans la nature sauvage avec des amis, et je me suis retrouvé de l'Himalaya à l'Islande en passant par l'Espagne et les chemins de la Patagonie... Un jour de septembre, sur les hauts-plateaux de l'Islande, dans un immense désert de lave, je me suis dit "Mais qu'est-ce que je fais là, à 7h du matin, dans un refuge, tout seul ?... C'est l'émerveillement.
Quand on s'émerveille, on abandonne l'inutile, le superflu, le superficiel, le bruit, le chaos, le blablabla... mais on s'ouvre à une dimension d'immensité.
J'ai un ami qui m'a dit "émerveillement", c'est "aime" et "veiller", on veille sur ce qu'on aime, on respecte ce qu'on voit... C'est quelque chose de plus grand que vous : le sentiment exacerbé de l'importance de soi se dissout dans cette immensité. Et puis il n'y a plus de barrière : quand vous respirez de l'air frais, vous voyez cette beauté, vous êtes assis tranquillement, le silence, quelques oiseaux qui passent : la médiation est aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, vous n'êtes pas obligé de nager à contre courant, d'essayer de méditer dans un embouteillage..."
Le mot de l'environnement
On retrouve Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, pour un nouveau mot de l'environnement : "l'éco-anxiété"




