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Plus on souffre, plus on est susceptible d’être créatif

Plus on souffre, plus on est susceptible d’être créatif

Update: 2018-07-04
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Aujourd’hui, ce dont je voudrais vous parler, c’est de la créativité qu’on trouve dans le désespoir. Plus on souffre, plus on est susceptible d’être créatif. Moi je suis une personne résiliente. Ca veut dire que je suis capable de transformer mes traumatismes en quelque chose de créatif. Oui c’est ça. La résilience, c’est créer quelque chose de vivant, d’insoupçonné, de positif à partir de ses traumatismes.

Je ne suis pas du tout à la mode

Bon, je vous le dis tout de suite, la résilience, ce n’est plus un sujet à la mode. Enfin, il me semble… Aujourd’hui, les sujets à la mode parlent de concepts comme le lâcher-prise. Ah le lâcher-prise… Ca, c’est un sujet à la grande mode. Moi je ne suis pas du tout à la mode, d’abord parce que je vous parle de résilience, mais en plus parce que c’est extrêmement difficile pour moi de lâcher-prise. En fait, c’est même parce que je n’arrivais pas à lâcher-prise que je suis devenue une personne résiliente. Je peux vous dire que pour les résilients, enfin je vais plutôt parler en mon nom, apprendre à lâcher-prise, c’est très dur à réaliser.

Coco Chanel nous disait “La mode passe. Seul le style reste”. Je vais tâcher d’avoir du style alors, je vous le promets.

Ma mère est une personne dépressive, suicidaire, alcoolique et j’en passe. Quand j’étais enfant, elle me disait que c’était à cause de moi si elle était comme ça. Quand on est petit, entendre ce genre d’accusation qui vient de sa propre mère, ça brise quelque chose au fond de soi : l’amour qu’on se porte, la confiance en soi et la confiance en la vie.

Comment est-ce qu’on peut continuer de s’aimer alors qu’on croit que c’est à cause de soi que notre mère se retrouve à l’hôpital psychiatrique parce qu’elle a mélangé des médicaments avec de l’alcool ? Puis mon père vivait loin, il était absent. Et puis même, il ne m’écoutait pas. Je devais me débrouiller seule avec mes deux petits frères.

J’ai alors lutté comme une tarée pendant des années pour arriver à quelque chose. Arriver à quelque chose qui m’aurait redonné une belle image de moi-même. Comme sauver ma mère, mais j’ai échoué car aujourd’hui elle est toujours malade et se sent très seule, ou fonder ma propre famille, mais là aussi j’ai échoué car aujourd’hui j’ai 40 ans et je n’ai toujours pas d’enfant. Vous voyez, ce n’est pas dans le domaine de la famille que j’ai réussi à être créative. Non, c’est dans d’autres domaines.

Impossible, c’est pas possible

Il fallait coûte que coûte que j’arrive à quelque chose pour me redonner une belle image de moi-même. Il le fallait. Quand on est résilient, le mot “impossible” n’est pas inscrit dans notre dictionnaire. C’est pour ça qu’il m’est si difficile de lâcher-prise. Oui je sais, “lâcher-prise” ne signifie pas se résigner, c’est pas se dire “ça c’est impossible pour moi, j’abandonne”.

Mais dans le lâcher-prise, il faut lâcher quelque chose. Et lâcher, quand on est résilient, c’est compliqué. Parce qu’il faut qu’on arrive à ce qu’on veut. Il le faut ! Y a pas moyen : on est des têtus, on est borné, obstiné à y arriver,
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Emily Lubaszka