Présentation : Cindya Izzarelli

Invité.es :

David Murgia pour son triptyque (Laïka, Pueblo et Rumba) au Théâtre de Poche et au Théâtre National :
Au commencement il y a Dieu. Ou alors le Big Bang. Et après vient tout le reste : le manutentionnaire africain devenu clochard, la vieille dame à la tête toute embrouillée, sa voisine athée, les gens du bar qui ne sortent jamais du bar, les policiers qui surveillent le piquet de grève des travailleurs sans-papiers, la prostituée du quartier qui brûle des pneus pour se réchauffer, … Tout se déroule sur un parking, aux abords d’un entrepôt de logistique, d’un supermarché, d’un bar et d’un immeuble d’habitations populaires. Tout se déroule en périphérie d’une ville. La périphérie du monde. En rentrant du bar, un pauvre Christ ivrogne fait de chair, de sang et de mots, raconte à Pierre, avec qui il partage un petit studio, les prodiges auxquels il a assisté…
Ascanio Celestini et David Murgia, accompagné de Maurice Blanchy à l’accordéon, nous emmènent dans un monde engagé, peuplé de personnages attachants et nous racontent les vies et les destins de ceux qui n’ont rien. Laïka est le premier tableau d’un triptyque que vous pourrez voir cette saison au Poche et au Théâtre National. Le récit sera poursuivi par Pueblo et Rumba.


Alban Ovanessian pour le spectacle "Hardcore" à la Balsamine :
HARDCORE, nouvelle création d’Alban Ovanessian, aspire à une utopie queer. Une utopie corporelle post-émancipation. Une utopie dans laquelle les corps sont enfin libérés, affirmés. Des corps résilients et héroïsés qui sont, déjà, au-delà de la marginalisation.
Des corps futurs. Des corps présents.
La scène, transformée en arène interactive, devient l’espace d’expression des 4 performeur·euses – Bissi Adeye, Aaa Biczysko, Elsa Tagawa, Arno Verbruggen – qui se déploient dans des constellations d’identités et d’expériences. Dans une esthétique où se côtoient le softcore et le hardcore et au travers d’une partition de mouvements ancrés dans l’effort, la répétition et l’endurance, i·els explorent leurs intimités et leurs nouvelles capacités à rentrer en relation.
Apologie de la diversité corporelle et identitaire, HARDCORE nous projette individuellement et collectivement dans des futurs, dans nos présents, et nous invite à nous questionner : notre société est-elle au cœur de sa déconstruction ou bien, d’ores et déjà, en train de renaître de ses cendres ?

Chronique : Cédric Wautier

  

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