Élections américaines: l'Europe retient son souffle
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En cette journée d’élections américaines, l’Europe s’interroge sur ses relations futures avec son premier partenaire commercial mais aussi avec l’Otan, en pleine guerre en Ukraine. Pour Kiev, la grande inconnue concerne le désengagement ou pas des États-Unis dans le conflit. Autant dire qu’aucun autre pays n’observe avec plus d’attention les résultats de ce scrutin. Inquiétude, mais aussi une forme de détachement tant les enjeux de la guerre à domicile mobilisent toutes les énergies. C’est le reportage à Kiev de notre correspondante Emmanuelle Chaze.
Autre sujet d’inquiétude européen, la défense, alors que l’importance stratégique du continent européen est désormais passée au second plan derrière la Chine. Les États-Unis continueront-ils à être la force motrice de l’Otan, quand les appels à un sursaut de financement des Européens se multiplient.
Premier concerné, le Royaume-Uni dont la politique de défense est alignée sur celle des États-Unis. Les explications depuis Londres de Marie Billon.
La Trumpmania d'Orban, et l'Orbanmania de Trump
Et dans ce vaste flot d’inquiétude, un dirigeant européen se réjouit déjà d’une possible victoire du républicain Donald Trump. C'est le Premier ministre hongrois Viktor Orban. Viktor Orban qui a façonné le modèle de démocratie illibérale, où l’ensemble des contre pouvoirs, de la justice à la presse en passant par la culture sont muselés. Viktor Orban au pouvoir depuis 14 ans. On peut dire qu’il y a une fascination mutuelle entre les deux hommes. Pour commencer, Viktor Orban est un grand admirateur de l’ancien locataire de la Maison Blanche... On retrouve à Budapest notre correspondante Florence Labruyère.
Les États-Unis, premier partenaire commercial de l’Europe... Deux mastodontes de l’économie mondiale, dont les choix pèseront lourd. La question d’une nouvelle séquence de protectionnisme américain est dans tous les esprits. Sylvie Matelly, économiste, présidente de l’Institut Jacques Delors.