Épisode 3 - La mort de l'oeuvre
Description
Avec Daniela Andrier et Camille Chemardin, parfumeures et Morgan Courtois et Roman Moriceau, plasticiens.
Après avoir évoqué le lien entre odeurs, parfums et art, et après avoir explicité la nécessité de l’histoire des sensibilités, continuons à réfléchir à pourquoi les odeurs sont nécessaires pour comprendre certains des enjeux de l’art contemporain et pourquoi elles en ont été évincées. Pour les trois derniers épisodes de cette saison, plongeons dans l’étude des tabous que viennent éveiller les senteurs. Trois principaux sont à envisager : la mort, le corps et le refus de l’animalité. Ces trois tabous touchent à trois grandes failles humaines majoritairement occidentales, et l’on commence tout de suite avec ce marqueur de la vie que des générations et des générations ont essayé de comprendre, et bien souvent, de repousser : la mort.
Pourquoi la mort est-elle centrale à l’appréhension des odeurs dans l’art ? Quel rôle joue la mort dans la reconnaissance du parfum comme un art ? Si l’on s’en tient à des définitions classiques, un chef-d’œuvre est majoritairement considéré comme quelque chose qui dure, qui est pérenne et qui traverse les époques. Une peinture ou une sculpture peuvent être conservées et restaurées au fil des siècles. Les odeurs, elles, meurent…
Bonne écoute !
Un grand merci aux participant.e.s et un tout particulier à Jean Cartouche pour sa lecture de l'extrait de l'essai La terre, les corps, la mort, essai sur la condition terrestre (Pierre Madelin éd. Dehors, Paris, 2022, p.193) et un immense merci à Julie Albesa pour ses conseils avisés et précieux.
Petite bibliographie sélective :
- Hicham-Stéphane Afeissa, Esthétique de la charogne, éd. Dehors, 2018
- Chantal Jaquet, L'art olfactif contemporain, éd. Gallimard, Paris, 2015
- Pierre Madelin, La terre, les corps, la mort, essai sur la condition terrestre, éd. Dehors, Paris, 2022
- Edgard Morin, L'homme et la mort, éd. Seuil, Paris, 1976
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