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Author: RCI | Français

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Pour découvrir, comprendre et mettre en perspective les réalités canadiennes
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Dans une décision rendue mardi, la Cour supérieure du Québec a validé la Loi sur la laïcité de l’État, plus connue sous le nom de loi 21, avec certaines exceptions. Adoptée par l’Assemblée nationale en juin 2019, cette loi interdit le port des signes religieux pour les fonctionnaires de l’État en position d’autorité, dont les enseignants du primaire et du secondaire dans le réseau public, pendant les heures de travail. Dans un jugement de 240 pages, le juge Marc-André Blanchard valide la loi, mais estime que certains articles ne s’appliquent pas aux élus de l’Assemblée nationale ainsi qu’aux réseaux scolaires publics anglophones. La Commission scolaire English Montréal (CSEM), l’une des parties contestataires de la loi, s’est dite satisfaite de cette décision. Son président Joe Ortona croit que « cette loi a des effets négatifs sur le personnel et la culture de tolérance véhiculée dans les écoles de sa commission scolaire ». « Il nous a fallu refuser des emplois à des candidats et des candidates qui étaient qualifiés, certains ont refusé des promotions et d’autres n’ont tout simplement pas postulé », a-t-il dit dans une vidéo. « La loi force les individus à choisir entre un emploi au gouvernement et le désir de porter des signes religieux », a-t-il ajouté. Les avocats du réseau scolaire anglophone estimaient que la Loi sur la laïcité contrevenait à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés qui protège le droit à l’instruction dans la langue de la minorité. Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice du Québec - Photo : La Presse canadienne/Jacques Boissinot Le gouvernement du Québec n’a pas tardé à réagir par la voix de son ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette. Il a indiqué qu’il fera appel. Selon lui, le jugement de la Cour supérieure crée une division dans l’application de la loi en fonction d’un critère linguistique. « L’article 23 de la loi constitutionnelle de 1982 n’a pas été conçu pour ça, alors nous irons en appel », a-t-il dit. Les lois du Québec doivent s’appliquer pour tous et sur l’ensemble du territoire québécois. Il n’y a pas deux Québec, il n’y en a qu’un seul.Simon Jolin-Barrette Peu après son ministre de la Justice, le premier ministre du Québec, François Legault, est allé dans le même sens et a exprimé sa déception. « C'est comme si la laïcité et les valeurs ne seraient pas protégées de la même façon pour les Anglo-Québécois et les francophones. Pour tous les Québécois, il doit y avoir des valeurs communes. Il va falloir se poser des questions : pourquoi les droits des Anglo-Québécois ont un impact sur nos valeurs communes », a-t-il déclaré. Des manifestants en faveur de la loi sur la laïcité à Montréal - Photo : Radio Canada/Jacaudrey Charbonneau Pour pouvoir adopter la Loi sur la laïcité, le gouvernement a eu recours à une disposition de la loi fondamentale canadienne appelée la clause dérogatoire ou clause nonobstant. Elle lui permet d’éviter une contestation de la loi par ceux qui estiment qu’elle est discriminatoire et contraire à la Charte des droits. Malgré cette clause, les contestataires ont allégué que la Loi sur la laïcité cause des torts sérieux aux minorités religieuses et aux droits des femmes musulmanes qui portent le voile. Il ne fait aucun doute qu’en l’espèce la négation par la loi 21 des droits garantis par les chartes entraîne des conséquences sévères sur les personnes visées. Non seulement ces personnes se sentent ostracisées et partiellement mises à l’écart de la fonction publique québécoise, mais en plus certaines voient leur rêve devenir impossible alors que d’autres se trouvent coincées dans leur poste sans possibilité d’avancement ou de mobilité. De plus, la loi 21 envoie, en outre, le message aux élèves issus des minorités portant des signes religieux qu’ils doivent occuper une place différente dans la société et qu’à l’évidence la voie de l’enseignement public, au niveau préscolaire,
Originaire du Panama, Ginella Massa est la première Afrolatino-Américaine et la première femme portant le hidjab à la télévision canadienne. Avec plus de 10 ans d'expérience en coulisses et en ondes, Ginella a travaillé, tant au niveau local que national, à la télévision et à la radio. Dans ce premier épisode de la série-balado Laisser sa marque, Ginella Massa parle de ses motivations, de ses craintes et de ses défis à la tête de sa propre émission à la télévision publique canadienne en anglais. Lors de notre conversation, elle explique qu'elle a eu plusieurs moments de doute, en raison de son apparence. Cependant, elle dit ne jamais avoir douté de son héritage culturel et encore moins de son engagement à informer et à représenter toutes ces femmes qui s'identifient à elle et qui ont du mal à se faire entendre dans le monde des médias aujourd'hui. Écoutez cet épisode : https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2021/01/MP3-FR-GINELLA-MASSA.mp3 Voix hors champ : Ginella Díaz Narration et réalisation : Paloma Martínez Musique : © APM Music L’émission Canada Tonight with Ginella Massa est diffusée du lundi au vendredi à 20 heures (heure de l’Est) sur CBC News. (Photo : Gracieuseté de la ©Canadian Broadcasting Corporation)
Proclamé en 2011 par les États membres de l’UNESCO et adopté par l’Assemblée générale des Nations unies en 2012 en tant que Journée internationale, le 13 février est devenu la Journée mondiale de la radio (JMR). Et, à l’occasion de la JMR 2020, l’UNESCO invite les stations de radio à promouvoir la diversité, à la fois dans leur salle de rédaction et en ondes. C’est ainsi que pour la première fois, dans cette émission de 20 minutes, Radio Canada International réunit trois partenaires internationaux pour vous faire découvrir leurs diversités. Stéphane Parent de Radio Canada International mène l’orchestre depuis Montréal en compagnie des journalistes de Swissinfo, de Radio Prague International et de Radio Roumanie International. FR_Reportage_2-20200213-WRF20 PREMIÈRE PARTIE Dans un pays aux mœurs démocratiques très développées et ayant quatre langues nationales (allemand, français, italien et romanche), que signifie la diversité en Suisse? Réponse de Katy Romy du service international de la Société Suisse de Radiodiffusion (SSR). 6:22 https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/02/0095f6cd.mp3 DEUXIÈME PARTIE Ileana Taroi de Radio Roumanie International explique comment la société roumaine peu ouverte à l'immigration, contrairement au Canada, vit la diversité depuis la chute du régime communiste de Nicolae Ceaușescu en 1989. 7:53 https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/02/0095f6cf.mp3 TROISIÈME PARTIE Guillaume Narguet de Radio Prague International nous explique la signification de la diversité en République tchèque, un pays enclavé et encerclé par la Pologne au nord-est, l’Allemagne au nord-ouest et à l’ouest, l’Autriche au sud et la Slovaquie au sud-est. 5:43 https://www.rcinet.ca/fr/wp-content/uploads/sites/2/2020/02/0095f6d2.mp3 En complément Radio Canada International aura 75 ans ce 25 février 2020 Faites le tour des 75 années d’existence de RCI grâce à des documents sonores, visuels et cinématographiques. Depuis 1945, c’est par les voix de Radio Canada International, que le Canada parle au monde.  D’abord sur ondes courtes puis sur le web et ce dans les cinq langues les plus parlées au monde: anglais, français, espagnol, mandarin et arabe. 100 ans de radiodiffusion au Canada : Montréal au centre de l’histoire - RCI Les premiers pas de la radiodiffusion au Canada se sont faits à Montréal entre la fin novembre et le début décembre de 1919 dans un immeuble du quartier Saint-Henri, raconte Alain Dufour, président de la Société québécoise de collectionneurs de radios anciens (SQCRA). Radio-Dodo : une initiative canadienne et internationale pour les enfants de la guerre - RCI Découvrez Radio-Dodo, la première radio internationale de type communautaire qui réconforte les enfants victimes de la guerre. Nous allons dans ses studios à l'Université du Québec à Montréal et en France pour découvrir de nouvelles initiatives en Afrique.
Bruce Heyman, l'ancien ambassadeur de Barack Obama au Canada, affirme que la décision de Donald Trump d'ordonner l'assassinat du général iranien de haut rang est le plus récent exemple où le président américain montre qu'il est prêt sur un coup de tête à sacrifier ses alliés comme le Canada. Bruce Heyman, un démocrate, est un critique féroce de Trump et se révèle un ardent défenseur des relations canado-américaines pendant le mandat mouvementé du président républicain. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick Selon l'ex-diplomate, avec l'assassinat du général Qassem Soleimani, Donald Trump élève ce mépris des alliés américains à un nouveau niveau. Rappelons que le Canada a déployé en Irak 850 militaires et spécialistes qui tentent notamment de préparer l'armée irakienne au jour où les forces armées américaines auront quitté la région. Bruce Heyman était le diplomate américain qui avait aidé à négocier l'entrée de militaires du Canada en Irak en 2014 en tant qu'allié des États-Unis dans sa lutte contre la propagation de l'État islamique d'Irak et du Levant dans ce pays ainsi que dans la Syrie voisine. Or, par crainte de représailles après l’assassinat du général Soleimani, cette mission sous le commandement de la brigadière générale Jennie Carignan a été suspendue indéfiniment. Des retraits en série et des décisions unilatérales L'ancien ambassadeur rappelle la série de décisions internationales perturbatrices prises par Trump telles que les retraits des États-Unis de l'accord de Paris sur les changements climatiques, de l'accord commercial du Partenariat transpacifique et de l'accord nucléaire avec l'Iran, qui comprenait les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l'Allemagne. Donald Trump s'adresse aux militaires américains lors d'une vidéoconférence tenue la veille de Noël dans sa propriété de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, le mardi 24 décembre 2019. (AP Photo/Andrew Harnik) Bruce Heyman dénonce ces décisions en série qui ont causé de sérieux maux de tête aux alliés des États-Unis, y compris le Canada, tandis que le meurtre de vendredi a mis en péril à ses yeux la mission de formation de l'OTAN en Irak que le Canada dirige à grands frais. « Nous étions partenaires dans cette lutte, dans la réduction du terrorisme », déclare M. Heyman dans une entrevue. « Ce qui me préoccupe, du moins tel que rapporté publiquement, c'est que les États-Unis n'ont pas consulté nos alliés avant cette action. Et si c'est le cas, cela a mis le Canada et d'autres pays dans une situation assez difficile et complexe sur le terrain. » Le Canada à un rôle non seulement militaire, mais aussi diplomatique à jouer L'ex-ambassadeur est d'avis que les alliés américains, y compris le Canada, ont un rôle diplomatique à jouer pour calmer la donne. « J'espère que les alliés des États-Unis se parlent entre eux et tentent de trouver le meilleur moyen de calmer les choses », ajoute-t-il. François-Philippe Champagne (REUTERS / Ivan Alvarado) Le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne semblait justement s'affairer à cette tâche lundi, lors d'une série d'appels téléphoniques avec ses homologues irakien et jordanien. Le Canada demeure engagé « envers un Irak stable et uni et pour la défaite durable de Daech » à réitérer le ministre dans son entretien avec son homologue irakien, Mohammed Ali Al-Hakim. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est entretenu pour sa part avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg. Le Canada doit poursuivre sa mission d'aide militaire Les deux hommes ont souligné l’importance de réduire les tensions et de soutenir la sécurité et la stabilité en Irak et dans l'ensemble de la région. Ils ont également convenu du rôle important que joue la mission de formation de l'OTAN auquel participe le Canada dans le renforcement de la capacité de l'Irak en matière de sécurité. Ce n’est pas la fin de la mission,
L’hélium pourrait se transformer en nouveau levier économique majeur pour l’Ouest canadien, qui est aux prises avec la crise pétrolière. L'hélium est l'élément chimique de numéro atomique 2, de symbole He. (Wikipédia) L'hélium est le deuxième élément le plus abondant dans l'univers après l'hydrogène. Mais ici sur Terre, les réserves diminuent et les prix montent en flèche. Or, des réserves dans le sous-sol de l'Ouest canadien pourraient à la fois faire éclater les pénuries qui frappent les industries depuis une décennie et faire rebondir l'économie de deux provinces, l'Alberta et la Saskatchewan. L’Ouest canadien a un avantage sur les autres nouvelles sources d’hélium : le plus gros de ses réserves se situe dans des bassins constitués à 95 % d’azote, un gaz sans danger pour l'environnement (l’atmosphère de la Terre est composée d’environ 78 % d’azote) qui peut être évacué en toute sécurité dans l’atmosphère après l’élimination de la teneur en hélium de 1 à 2 %. La demande pour l'hélium ne cesse d’augmenter Un gros consommateur d'hélium est le scanneur par résonance magnétique. Le milieu médical utilise ainsi un cinquième de la production d'hélium. PHOTO : ISTOCK L'hélium est un gaz pratiquement inerte et sans danger. Son point d'ébullition est aussi le plus bas parmi les corps connus. Sa capacité unique à rester liquide à des températures extrêmement basses en fait l’agent de refroidissement de choix pour les aimants supraconducteurs dans la recherche et la médecine lors de l'utilisation des fameux tests de résonances magnétiques. L'hélium est également essentiel dans le domaine spatial et pour le soudage au plasma. Ce gaz naturel est également utilisé dans la fabrication de téléphones intelligents. Le marché mondial de l’hélium, quant à lui, s’est largement ouvert à la suite de la décision du gouvernement américain, il y a cinq ans, de vendre progressivement ses réserves stratégiques de gaz inerte et de transférer ce marché au secteur privé d’ici 2021. Le contexte serait donc mûr pour une résurgence de l’industrie d'extraction d'hélium en Saskatchewan, soutient Melinda Yorkowski, géologue en chef adjointe à la Saskatchewan Geological Survey. La province a exploité l’hélium à partir de puits pendant une décennie, il y a 50 ans, mais le marché avait sombré en raison d'une chute des prix. Au rythme actuel de la consommation, on s'attendait encore récemment à ce que les réserves mondiales connues d'hélium s'épuisent entre 2030 et 2040. Or, les nouveaux puits d'exploitation dans l'Ouest canadien seraient en train de changer la donne... North American Helium est la plus active de la petite poignée d’entreprises qui se sont jetées sur les 1,7 million d’hectares de baux et de permis d’exploitation d’hélium en Saskatchewan. (PC)FR_Reportage_2-20200106-WRF20 Une entreprise canadienne exploitant bientôt  10 % de tout l'hélium du monde Marlon McDougall (PC) North American Helium est la plus active d'une petite poignée d’entreprises qui investissent dans des projets d'extraction d'hélium. Son président est Marlon McDougal, 59 ans, qui a oeuvré pendant 35 ans dans l'extraction du pétrole. Recruté l'an dernier, il explique le climat d’excitation qui règne autour de cette nouvelle exploitation minière qui ressemble au climat d'effervescence qui régnait dans le secteur pétrolier et gazier dans l'ouest dans les années 1980. « On fait correctement les choses. On a une idée. On achète des permis d'exploitation sous-terrain. On en tire des images sismiques. On perce des puits d’exploration. On fait des découvertes et ça continue à partir de là. » North American Helium a foré 13 nouveaux puits d’hélium dans le sud-ouest de la Saskatchewan, dont 11 sont considérés comme commercialement viables, et elle envisage d'ouvrir une usine pour traiter le gaz d’un seul puits d’ici la mi-2020. L'entreprise aimerait fournir environ 10 % de l’approvisionnement mondial,
Une nouvelle étude américaine révèle que l'industrie alimentaire nous rend accroc au sucre dès notre naissance en raison de l'omniprésence du sucre ajouté dans la nourriture des nourrissons. Selon l'enquête américaine, plus de 50 % des nourrissons et presque tous les tout-petits dépassent l'apport quotidien en sucre recommandé tant aux États-Unis qu'au Canada. Kirsten Herrick - USNC Selon la chercheuse principale Kirsten Herrick, de l'Institut national du cancer des États-Unis à Bethesda dans l'état du Marykand, la surconsommation de sucre, sous forme de sucre ajouté, commencé en très bas âge et elle a augmenté très rapidement au cours des récentes années. L'équipe de Herrick a analysé les données alimentaires touchant 1 211 jeunes enfants et constaté que les nourrissons consommaient ainsi environ une cuillerée à thé de sucres ajoutés par jour ; les tout-petits en consommaient pour leur part environ six cuillerées à thé par jour! L'étude publiée dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics révèle que près de 61 % des nourrissons (6 à 11 mois d'âge) et 98 % (12 à 23 mois d'âge) consommaient quotidiennement des sucres ajoutés. Ces sucres ajoutés se trouvaient principalement dans les yogourts aromatisés et les boissons aux fruits. Les purées pour bébés sont sous la loupe au Canada. Photo : IStock Nourritures pour bébés et sur le pouce « bourrées » de sucre au Canada Des chercheurs canadiens qui avaient eux-mêmes examiné, en 2017, la proportion de sucre ajouté contenu dans différents produits alimentaires emballés et vendus au Canada s’attendaient à retrouver celui-ci en grande quantité dans les friandises. Ils avaient pourtant été surpris par son omniprésence dans la nourriture pour bébés, dans les barres tendres et dans les boissons. Les chercheurs se sont penchés sur la présence de 30 types de sucre ajouté en se basant sur l’étiquetage des produits en vente, en mars 2015, dans les plus grandes chaînes d’épiceries canadiennes. David Hammond (Université de Waterloo) David Hammond, professeur à l’école de santé publique de l’Université de Waterloo, en Ontario, qui a travaillé sur cette recherche, soulignait que les trois quarts des boissons comportent aujourd'hui des sucres ajoutés, de même que des produits que les gens associent souvent à un choix santé, comme les barres tendres. Environ la moitié des produits destinés aux bébés examinés par les experts contenaient du sucre ajouté, avait révélé M. Hammond. En fait, les deux tiers des produits dont la liste d’ingrédients a été passée en revue – plus de 40 000 au total – contenaient au moins une forme de sucre ajouté. « Les gens font la différence entre une bouteille de jus d’orange et une bouteille de Coca-Cola [croyant que la première] est bien meilleur en matière de sucres contenus, indiquait David Hammond en exemple. Eh bien, si vous regardez notre analyse, cela vous dit, tout comme d’autres sources, que les jus contiennent en fait autant de sucre que les boissons gazeuses. » Pas de surprise quant à la découverte d'une omniprésence du sucre Jess Haines - Université de Guelph Jess Haines, professeur agrégé de nutrition appliquée à l'Université de Guelph en Ontario, n'est pas surpris par les résultats de la plus récente enquête américaine. "Les enfants mangent comme nous le faisons. Et les adultes, tant aux États-Unis qu'au Canada, mangent beaucoup de sucre », dit-elle. Selon Mme Haines, sa propre université est parvenue à des conclusions similaires dans le cadre d'une étude à long terme sur la santé des familles de Guelph, où les chercheurs ont examiné diverses habitudes des enfants âgés de 18 mois à cinq ans. En ce qui concerne l'alimentation, on a constaté que 54 % d'entre eux dépassaient les six cuillères à café de sucre par jour recommandé. M. Haines affirme que tout ce sucre ajouté peut avoir des effets à long terme sur la santé, à commencer par les caries.
Les fonctionnaires canadiens ne s'entendent pas sur ce que seront les impacts de la robotisation et de l'automatisation informatique sur différents secteurs de l'économie canadienne. Un nouveau rapport préparé par des fonctionnaires fédéraux affirme que la crise de l'emploi pour les Canadiens à cause du recours aux robots de toutes sortes par les employeurs ne sera pas aussi grande qu'annoncé précédemment. Dans une analyse menée en 2019, de hauts responsables au gouvernement canadien du secteur des technologies et de l'emploi estimaient qu’un scénario « apocalyptique » dans lequel l’automatisation éliminerait la moitié des emplois au Canada était «exagéré». Cette analyse s’inscrit dans une série d’exercices menés par les fonctionnaires fédéraux pour voir dans quelle mesure les programmes de sécurité sociale permettraient de répondre aux scénarios les plus pessimistes quant aux changements technologiques au sein de la main-d’œuvre. Des impacts au minimum non négligeables Dans des documents obtenus par La Presse canadienne grâce à la Loi sur l’accès à l’information, ces experts estiment tout de même que 11 % des emplois au Canada pourraient être automatisés d'ici les 15 à 20 prochaines années, et que 29 % des emplois existants étaient « susceptibles de changer considérablement » durant la même période. Ils relèvent également des indicateurs de fragilité pour les travailleurs dans certains secteurs de l’économie. Par exemple, les experts prévoient que certaines tâches, telles que la relecture de textes et la saisie de données, pourraient être sous-traitées à l’étranger à des travailleurs à plus faible salaire par l’entremise des plateformes en ligne. Ces experts qui conseillent le ministère fédéral de l’Emploi concluent que de nombreux adultes canadiens manquent de « compétences numériques de base » et de « compétences complémentaires » pour réussir dans le monde du travail de l’avenir. Mais la robotisation des emplois et ses effets pervers sont peut-être grandement exagérés. C’est ce qu’affirment encore beaucoup d’économistes...  Hydro-Québec met au point des robots qui peuvent monter sur les lignes à haute tension. | ICI.Radio-Canada.caFR_Reportage_2-20200102-WRF20 Les conclusions de précédentes analyses d'experts : les robots menacent beaucoup d'emplois Selon une analyse fournie au ministre canadien du Travail le printemps dernier, jusqu’à 15 % des emplois pourraient être perdus au pays à cause de l’automatisation au cours des deux prochaines décennies. L'automne dernier, le gouvernement canadien s'était fait conseiller d’envisager de taxer davantage les technologies qui remplaceraient un travailleur afin de ralentir l'onde de choc de la robotisation sur le marché du travail. En 2016, on apprenait que près de la moitié (42%) des emplois au Canada risquaient d’être automatisés ou robotisés d’ici 10 à 20 ans, selon un rapport sur le marché de l’emploi publié par la société-conseil Labour Market Solutions. D’après cette enquête, la percée de la robotisation toucherait dans un premier temps les secteurs des transports et de la logistique ainsi que les emplois administratifs. Mais à plus long terme, prévenait-on, avec le développement du pouvoir créatif des robots, cette tendance à l’automatisation se généraliserait dans les emplois liés aux services, à la vente et à la construction. Quand le rapport a été publié, 24 % des Canadiens travaillaient dans ces catégories d’emplois. On parlait de 2,5 millions d’emplois à risque dans les principaux secteurs à potentiel d’automatisation. Les camions sans camionneur arrivent plus vite que les autos sans conducteur Un convoi de deux camions autonomes en Europe. Photo : Volvo RCI avec les informations de La Presse canadienne et la contribution de Véronique Prince, Gérald Fillion, Patrick Masbourian, Michel Désautels, Janic Tremblay et Michel Plourde de Radio-Canada En complément L’analphabétisme informatique au Québec : le grand défi...
Les traitements d'urgence des allergies aiguës ont absolument besoin d’être réévaluées selon une récente étude montréalaise publiée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology. Dr. Moshe Ben-Shoshan (CBC) Réalisée par des chercheurs de l’Université McGill, cette enquête a testé l'efficacité des traitements contre l’anaphylaxie qui sont administrés d'urgence sur le terrain avant la consultation à l’hôpital ce qui comprenait les injections d’épinéphrine, l’absorption d'antihistaminiques et l’administration de stéroïdes. L’étude portait sur 3500 patients et elle serait la plus exhaustive du genre à avoir été publiée dans le monde. Au total, 80 % de tous les patients examinés étaient des enfants et des adolescents âgés de 1 an à 17 ans. L’équipe a analysé des données fournies par neuf services d’urgence répartis dans cinq provinces canadiennes concernant une période s'échelonnant de 2011 à 2017. Le docteur Moshe Ben-Shoshan et ses collègues constatent d'abord que l’administration de stéroïdes peut avoir des effets néfastes sur la santé du patient. Stéroïdes contre-indiqués. Épinéphrine préférée PHOTO : REUTERS / JIM BOURG Les admissions à l’unité des soins intensifs ou à l’hôpital étaient en fait presque trois fois plus nombreuses quand l’anaphylaxie avait été traitée initialement d'urgence avec des stéroïdes à la maison, à l’école ou en présence d’ambulanciers paramédicaux. En revanche, l’étude fait ressortir les avantages associés à l’utilisation de l’épinéphrine pour la prise en charge de l’anaphylaxie. Les chercheurs montréalais qui ont étudié l’utilisation de l’épinéphrine en combinaison avec des antihistaminiques ont découvert que lorsque l’épinéphrine était administrée avant l’arrivée à l’hôpital, les patients étaient presque cinq fois moins susceptibles d’avoir besoin de plusieurs doses d’épinéphrine à l’urgence pour maîtriser l’anaphylaxie. L’effet protecteur de l’épinéphrine était en fait beaucoup plus important que celui des antihistaminiques. Les chercheurs estiment que ces résultats laissent entendre qu’il faudrait privilégier l’exclusion de l’administration de stéroïdes et ne recommander l’administration d’antihistaminiques qu’en combinaison avec de l’épinéphrine et ce dans tous les cas d’urgence anaphylactiques. Beaucoup de recherche reste à faire sur le traitement des allergies alimentaires Evan Maccès-Nimi, 3 ans, et sa soeur Mia, 5 ans, font partie des 6 à 8 % d'enfants canadiens qui souffrent d'une ou de plusieurs allergies alimentaires. (CBC) Les résultats de cette enquête sont potentielement d'un grande importance au Canada où entre 6 et 8 % des enfants sont allergiques à un ou à plusieurs aliments. Ce pourcentage, qui aurait doublé au cours des 15 dernières années, a des incidences sur tous les aspects de la vie familiale. Ce n'est pourtant qu'il y a deux ans que la toute première clinique canadienne pour guérir les enfants souffrant d’allergies a vu le jour à Montréal . On y administre par exemple des doses progressives d’allergène, par voie orale, pendant une période prolongée et ce sous surveillance médicale. Le but est de désensibiliser l’enfant à l’allergène ou d’accroître sa tolérance. L’immunothérapie orale s’effectue à l’aide d’une sorte de poudre mélangée par exemple à de la compote de pommes. Le niveau de tolérance de l’enfant est testé toutes les deux semaines en milieu hospitalier. Le parent donne en parallèle à son enfant des doses précalculées de l’aliment allergénique et, peu à peu, le système immunitaire du patient ne reconnaîtra plus cette protéine comme étant nocive. Les plus récentes statistiques suggèrent qu’on peut s’approcher de taux de succès de 50 %, soit une combinaison de guérison et de tolérance tellement grande que la personne vit une vie presque tout à fait normale. Photo Credit: L’hôpital Sainte-Justine a lancé un projet-pilote de désensibilisation aux allergies alimentairesFR_Reportage_1-20191207-WRF10
Un groupe de défense des droits des chevaux veut qu'on prolonge une initiative plutôt unique au monde qui permet de protéger, le long des contreforts des montagnes Rocheuses, des centaines de chevaux sauvages errants. Un cheval sauvage regarde pendant qu'il broute la terre de la couronne le 11 décembre près de Sundre, Alta. (La Presse Canadienne) Le ministère de l'Environnement et des Parcs de l'Alberta indique que 1 673 chevaux sauvages ont été dénombrés dans les contreforts de l'Alberta lors du plus récent recensement aérien en février dernier. Ces chevaux, qui vivent et se multiplient le long des contreforts depuis le début des années 1800, descendent de bêtes domestiques échappées ou relâchées, utilisées pour l'élevage par les cow-boys et les ranchers, ou lors d'exploitations forestières et minières. Avant 2014, l'Alberta gérait cette population par le piégeage et l'abattage et ce depuis les années 1950. Les chevaux attrapés étaient vendus aux enchères et, s'ils n'étaient pas adoptés par des rancehrs, ils étaient envoyés à l'abattoir. Or un nouveau programme pilote de cinq ans dans le cadre duquel on injectait aux juments un vaccin contraceptif bon pour trois ans a vu le jour depuis. Mail il a cependant pris fin le 30 novembre dernier . Prolonger un projet pilote Bob Henderson, président de la Wild Horses of Alberta Society, aimerait que le programme soit prolongé, puis élargi, car il y avait un nombre trop limité de bénévoles pour administrer le vaccin. La meilleure solution pour sauver les chevaux, suggère-t-il, est de s'assurer qu'ils ont un statut protégé permanent. "Il n'est pas question que ces beaux animaux sauvages soient abattus et envoyés à l'abattoir », a déclaré M. Henderson. « Il devrait y avoir une loi qui leur donne une identité distincte. Les envoyer à l'abattoir n'est plus socialement acceptable." Bob Henderson, président de la Wild Horses of Alberta Society, le 11 décembre dernier avec trois chevaux sauvages qui ont été apprivoisés au ranch de son organisation près de Sundre, en Alberta. (La Presse canadienne) Le vaccin contraceptif n'est pas suffisant Jess Sinclair, un responsable du ministère de l'Environnement de l'Alberta affirme que la province de l'Alberta doit continue de surveiller la population, qui augmente en moyenne d'un peu moins de 20 % par an ". "Une population élevée de chevaux sauvages peut avoir des impacts écologiques et économiques en causant des dommages aux paysages, aux espèces végétales et aux habitats d'autres animaux." Vivian Pharis, de l'Alberta Wilderness Association, ajoute que ces chevaux sauvages ne sont pas une réelle espèce sauvage et qu'ils font concurrence aux cerfs, aux wapitis, aux orignaux et aux mouflons de montagne pour la nourriture. Mme Pharis, qui est membre d'un comité consultatif sur les chevaux, ne veut pas qu'ils soient éliminés, mais elle ne voit pas d'autres solutions de rechange que ce qui se passe déjà - des rafles périodiques et le soutien au programme de contraception. "Je préférerais voir une combinaison de choses : trouver des foyers pour certains d'entre eux et ... un programme contraceptif plus rigoureux combiné à un programme de capture et d'abattage." Y a-t-il encore de vrais cowboys au Canada? Découvrez les ranchers, ces éleveurs de bétails et cowboys canadiens des temps modernes. Leur culture western et leur musique country sont devenues populaires dans le monde entier à partir des années 1920 grâce aux films d’Hollywood. Trois éleveurs qui participent à la création d’une zone de conservation privée de plus de 12.000 hectares dans les prairies indigènes du sud de l'Alberta le long des contreforts des Rocheuses. Cette zone est libre d’habitation et de développement agricole et permet aux éleveurs de faire paître leur bétail tout en conservant la propriété de ces prairies. Photo Credit: PC / (Kyle Marquardt / Presse canadienne)FR_Reportage_2-20191230-WRF20
Selon un nouveau rapport de Statistique Canada, sur une période de 10 ans, le pourcentage de jeunes canadiens de 5 à 17 ans qui sont bilingues est passé de 16 % à 19 %. Cette analyse statistique qui porte sur les années 2006 à 2016 révèle que les taux de bilinguisme chez les jeunes sont les plus élevés jamais enregistrés depuis les premiers coups de sondes dans les années 60. Il y a trois ans par exemple, tout près de 18 % des jeunes Canadiens déclaraient pouvoir soutenir une conversation en français et en anglais comparée à 17 % en 2006. Rappelons que le Plan d’action du gouvernement canadien pour les langues officielles 2018-2023 vise à faire passer le taux national de bilinguisme français-anglais à 20 % d’ici 2036. L’agence fédérale note cependant que le bilinguisme français-anglais est très variable selon les provinces, les jeunes du Québec étant considérablement en avance sur ceux des autres provinces. Au Québec, le taux de bilinguisme chez les 5 à 17 ans a aussi progressé. Il était de 28 % en 2006, alors qu'il atteignait 33 % en 2016. Dans la province voisine, au Nouveau-Brunswick, le taux de bilinguisme chez les jeunes a également bondi de 37 % en 2006 à 50 % en 2016. La proportion de jeunes hors Québec inscrits dans une école d'immersion française est passée de 7,7 % en 2006-2007, à 11,5 % en 2016-2017. PHOTO : iStock Les petits bilingues seraient plus agiles mentalement Une enquête canadienne établit un lien entre l’apprentissage de plus d’une langue en jeune âge et l’agilité mentale. Cela a de quoi faire réfléchir beaucoup de parents, notamment québécois, qui se questionnent sur les dangers pour leurs enfants d’apprendre la langue anglaise trop jeune dans un environnement scolaire. Selon cette enquête menée par deux chercheuses de l’Université Concordia qui se trouve au centre-ville de Montréal, les enfants bilingues ont non seulement une plus grande flexibilité cognitive que les enfants unilingues, mais ils sont notamment meilleurs que leurs camarades unilingues à un certain type de contrôle ou de discipline mentale. Dans le cadre de leur étude, deux chercheuses de cette université anglophone, la professeure Diane Poulin Dubois et la doctorante Cristina Crivello, ont évalué le vocabulaire de 39 enfants bilingues et de 43 de leurs camarades unilingues à l’âge de 24 mois, puis de nouveau à 31 mois. Au cours de la seconde évaluation, les experts ont également fait exécuter une série de tâches aux jeunes participants pour mettre à l’épreuve et tester leur flexibilité cognitive ainsi que leur capacité de mémorisation. L’étude, publiée dans la revue Journal of Experimental Child Psychology, avance que les enfants qui sont les plus exercés à l’alternance entre les langues anglaise et française démontrent des capacités mentales encore plus grandes. Le bilinguisme serait-il bon pour le cerveau de nos enfants? CBCFR_Reportage_2-20191217-WRF20 Bilingue un jour, mais pas bilingue pour toujours, selon Statistique Canada Le fait de pouvoir parler français en jeune âge n'est pas forcément un talent qui se maintient avec les années, particulièrement pour les jeunes vivants hors Québec. Dans ces régions du pays, seulement 65 % des jeunes qui étaient bilingues en 2006 l’étaient encore 10 ans plus tard, lorsque sondés en 2016. Hors Québec toujours, les adolescents âgés spécifiquement de 14 à 17 ans en 2006 présentaient les taux de maintien du bilinguisme les plus faibles au Canada. Dans ce groupe d’âge, seulement 50 % des adolescents de langue maternelle anglaise qui étaient bilingues en 2006 l’étaient toujours 10 ans plus tard. – À l’extérieur de la province du Québec, tous âges confondus, moins de 10 % de la population canadienne est bilingue (9,7 %). – La province du Québec fournit 57 % de toute la population bilingue canadienne (3,3 millions de personnes, soit plus de 42 % de la population québécoise), et l’Ontario 23 % (1,4 million) – En ajoutant le Nouveau-Brunswick,
Montréal, qui est reconnu comme l'une des capitales mondiales de création de jeux vidéo et centre majeur nord-américain de l'intelligence artificielle, devrait voir son statut être rehaussé encore de plusieurs niveaux selon le géant mondial Google. Les principaux acteurs du jeu vidéo, dont Ubisoft, Square-Enix, Bethesda, EA et WB Games, sont tous présents à Montréal. Behaviour Interactive, créateur du jeu d’horreur de survie le plus vendu Dead by Daylight, y a même établi son siège social. Jade Raymond (Stephen Lam/Reuters) Google a aussi décidé de miser sur Montréal pour son nouveau service de jeux Stadia. L'entreprise le déploie en ligne grâce à son studio montréalais dont la mission est de concevoir du contenu exclusif. Jade Raymond, une figure bien connue de l’industrie des jeux vidéo et native de Montréal, a été placée à la tête de l’entreprise. « C’est super excitant parce qu’on essaie de faire de nouveaux types de jeux, pour tirer profit du fait que notre plateforme est infonuagique et qu’on est donc complètement libérés de devoir tenir compte de la puissance de l’équipement dont dispose le joueur à la maison », affirmait Mme Raymond le mois dernier. Avec Stadia, vous n'avez plus besoin d'acheter une console de jeu Avec Stadia, Google cherche à se différencier de la concurrence, Sony, Microsoft ou Nintendo, qui développent aussi de nouvelles plateformes de jeux vidéo. Stadia veut dématérialiser la console de jeu en faisant en sorte que tous les calculs s’effectuent sur des serveurs centraux opérés par Google et non par la console du joueur. Celui-ci n’aura même plus besoin d’acheter une console. Il n’aura à se doter que d’une bonne connexion Internet, d’une manette et d’une clé Chromecast, un appareil permettant de lire des flux multimédias en temps réel et développé par Google. Stavia (Google) Montréal, une ville du jeu intelligent sans limites Sébastien Puel (Google) Selon Sébastien Puel, le nouveau directeur général de ce premier studio de jeux de Google, il « n’y a aucune limite » à la croissance de ce secteur florissant dans la métropole québécoise. Ce dernier a vu Montréal devenir un centre névralgique des jeux vidéo au cours des 17 dernières années. « Tout a énormément évolué. Tout ce dont on a besoin pour créer un jeu existe à Montréal : les gens qui conçoivent les outils, les gens qui programment, les grands éditeurs et les petits créateurs. C’est franchement incroyable d’avoir tout au même endroit. C’est assez unique dans le monde », dit-il. « Il y a toujours cette idée que les jeux se font au Japon ou peut-être sur la côte ouest. Mais honnêtement, quand on commence à regarder les chiffres, on se rend compte que Montréal, surtout sur le plan de la production de gros jeux AAA, est l’endroit idéal », ajoute-t-il. Jack Buser, directeur des jeux et du développement commercial de Google, précise pour sa part que Montréal figure en fait parmi les cinq premières villes mondiales au chapitre de la création des jeux vidéo avec Tokyo, Londres, San Francisco et Austin, au Texas. NetEase vient concurrencer Google à MontréalLe mois dernier, l’homme d »affaires chinois William Ding, la huitième fortune du pays avec plus de 23 G$, a annoncé qu’il misait sur le Québec pour battre Google en ouvrant à grands frais à Montréal son premier studio de jeux vidéos NetEase au pays. En Chine, des centaines de millions de personnes jouent chaque jour en ligne avec les jeux vidéo de NetEase. PIERRE OBENDRAUF / MONTREAL GAZETTE L'intelligence artificielle est au coeur de cette flambée de créativité Assassin's Creed © Ubisoft Le directeur général du nouveau studio de création Google à Montréal, Sébastien Puel, cite en exemple la réputation que la ville s’est taillée dans le milieu des jeux vidéo, notamment avec la populaire série Assassin’s Creed conçue dans le studio montréalais de la société française Ubisoft. M. Puel, lui-même,
La police de Montréal est revenue sur les lieux mardi d'un incident apparent de rage au volant qui s'est terminé lundi après-midi par un coup de feu. (Mathieu Wagner/Radio-Canada) Selon un porte-parole de la police, les enquêteurs se sont rendus dans les entreprises pour avoir accès à leurs images vidéo, ce qui leur permettra peut-être de voir le numéro d'immatriculation du véhicule suspect et de comprendre la séquence des événements qui a mené à la fusillade, en plein après-midi, au coeur de Montréal. Un homme de 23 ans conduisant une camionnette de livraison a été atteint par un coup de feu tiré par le conducteur d'un autre véhicule sur une voie de desserte de la principale autoroute traversant l'île de Montréal d'ouest en est. L'assaillant s'est enfui, tandis que la victime a subi des blessures graves, mais non mortelles. La police traite toujours la fusillade comme un cas de rage au volant. Le véhicule du suspect était une voiture blanche à quatre portes, selon la police. Le tireur est toujours en fuite. Un Canadien sur trois auteurs de rage au volant au moins une fois par mois (iStock) Selon un sondage d’une compagnie d’assurance, réalisé en 2015, les cas de rage au volant au pays font de plus en plus partie de la routine. L’enquête réalisée pour le compte de State Farm révélait que les facteurs déclencheurs chez les automobilistes canadiens sont le talonnage de trop près (30 %), la distraction au volant (22 %) et le fait de se faire couper (22 %). « Le développement accru des banlieues et un manque d’infrastructures de transport conduisent à l’augmentation de la congestion sur les routes canadiennes et des cas de rage », indiquait John Bordignon, porte-parole de State Farm. « En plus du trafic, ce qui peut conduire à la frustration pour les conducteurs, ce sont les choses qui s’ajoutent en route comme la météo et la construction. On peut comprendre comment les émotions peuvent rapidement dégénérer en rage au volant », a-t-il précisé. Un phénomène en pleine croissance au Canada (iStock) Les cas de rage au volant seraient en augmentation au pays à en croire les différentes causes qui se retrouve devant les cours de justice au pays. La Police provinciale de l'Ontario (OPP), par exemple, a des statistiques internes sur les cas de rage au volant. Les situations sont pourtant souvent tellement subjectives et sous-déclarées que ces statistiques de l'OPP ne sont pas rendues publiques parce qu'elles ne donnent pas une idée exacte de ce qui se passe. Souvent, la rage au volant ne provoque que de petits accrochages. La rage au volant, ce n'est pas forcément les situations où les automobilistes sortent de leurs véhicules et se battent. Ce n'est que lorsque les gens sont gravement blessés, comme à Montréal lundi, que les cas de rages au volant sortent clairement de l'ombre. C'est exactement ce qui est arrivé récemment à Kingston, une ville à mi-chemin entre Toronto et Montréal, quand un homme est sorti de son véhicule pour aller mordre un piéton sur le nez. Pourquoi la rage au volant semble-t-elle surgir plus facilement? FR_Reportage_2-20191204-WRF20 Les Canadiens mordent à pleines dents dans la rage au volant. Sauf au Québec? La rage au volant est un phénomène en progression au Canada, mais on dirait bien que les Québécois sont plus calmes et tolérants que les autres Canadiens. En fait, les Québécois seraient, selon leurs dires, les conducteurs les moins enragés du Canada. Un sondage commandé, il y a quatre ans par le magazine autoTRADER auprès de 1500 automobilistes canadiens, révélait que 47 % des Québécois sondés affirmaient qu’ils ignoraient tout simplement les conducteurs qui manquent de courtoisie à leur endroit. Toujours selon le même sondage, les Québécois se disaient aussi moins prompts à ressentir de la rage au volant. Seulement 30 % des Québécois interrogés affirmaient déjà avoir ressenti un tel sentiment. Au Canada,
À l'approche de la saison des fêtes de Noël et de la nouvelle année, l'humeur est bonne dans les magasins petits et grands du pays en ce moment à écouter les témoignages des commerçants. Le plus beau cadeau qui leur est offert provient de la Banque du Canada qui a décidé mercredi de ne rien changer à sa politique de taux directeur très bas à 1,75 %. Et, bien sûr, il y a l'appétit des consommateurs canadiens qui ne faiblit pas, malgré un endettement élevé. Le temps enneigé des derniers jours, dans l'est du pays particulièrement, inciterait les consommateurs à être encore plus dans l'esprit du temps des fêtes. Les commerçants notent en plus une diminution du nombre de Canadiens qui se rendent aux États-Unis pour faire leurs achats. Aussi, il y a une augmentation correspondante dans les magasins pour les touristes américains qui trouvent des aubaines chez nous sur des articles chinois qui ne sont pas frappés par les tarifs de Donald Trump. Les chiffres définitifs des ventes au détail pour la période des Fêtes ne seront dévoilés qu'au début de la nouvelle année, mais il y a plusieurs signes qui laissent penser que les consommateurs canadiens sont de bonne humeur. (Radio-Canada) Des consommateurs de bonne humeur, pour le moment L'économie canadienne s'est refroidie au troisième trimestre, selon Statistique Canada, mais les consommateurs ne sont pas encore frileux. Les chiffres publiés la semaine dernière par Statistique Canada montrent que le secteur de la consommation a bien résisté aux inquiétudes d'un ralentissement économique et d'une baisse globale à 1,3 % de la croissance du PIB canadien qui serait liée surtout à une baisse des exportations principalement aux États-Unis. Les achats en ligne sont notamment plus nombreux que jamais. Pourtant, ce serait là où les Canadiens courent le plus de risques et qu'ils sont exposés aux trucs de plus en plus sournois de certains commerçants.  Méfiez-vous des sites web qui augmentent les prix au cours d’une même visite. Certains sites vont gonfler à la hausse les prix d’un article au fur et à mesure que le consommateur poursuit sa visite sur ce site. C'est la grande tendance en ce moment. Les consommateurs qui constatent ces hausses ne s’attendent pas à de telles fluctuations de prix et les imputent la plupart du temps à une erreur d’affichage sur le site web. En fait, ces changements sont pilotés par le système de dépistage de l’adresse IP des visiteurs et des algorithmes de plus en plus sophistiqués. Pensant faire une bonne affaire, des acheteurs en ligne vont en vérité être la proie d’une combinaison d’astuces visant à leur faire croire qu’ils ont réalisé l’aubaine de l’année, et pourquoi pas, celle du siècle. D'autres astuces sont déployées pour tromper les consommateurs pressés... FR_Reportage_2-20191205-WRF20 Les consommateurs canadiens envoient des signaux contradictoires Cliente dans un magasin de jouets au Québec PHOTO : RADIO-CANADA / ÉMÉLIE RIVARD-BOUDREAU Le Conseil canadien du commerce de détail révèle que 18 % des Canadiens prévoient dépenser moins que par le passé. Mais ce ne serait pas la première fois que les consommateurs se mentent à eux-mêmes. Les chiffres de l'année dernière montrent que 27 % des personnes interrogées ont fini par dépenser plus en 2018 qu'elles ne l'avaient prévu et que seulement 6 % en vérité ont fini par dépenser moins. Les Canadiens prévoient cette année de dépenser 792 $ pour la période des Fêtes alors que les Québécois comptent dépenser 503 $, selon un sondage Léger marketing pour le compte du Conseil canadien du commerce de détail. Cet écart peut s’expliquer par la différence entre le revenu moyen par habitant des Québécois et leur niveau de taxation et ceux du reste du Canada. Le revenu par habitant avant taxes et impôts des Québécois est de 18 % moins élevé que la moyenne canadienne, soit 42 436 $ pour le Canada et 34 810 $ pour le Québec.
L'Ontario, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick annoncent qu'elles travailleront dorénavant ensemble à la recherche et à la construction de petits réacteurs modulaires qui pourraient notamment alimenter en électricité une multitude de petites communautés nordiques du pays. Les dirigeants de ces trois provinces ont pris cet engagement en marge d'une importante réunion des premiers ministres provinciaux qui s'est conclue, à Mississauga, en Ontario. Doug Ford, de l'Ontario, Scott Moe, de la Saskatchewan, et Blaine Higgs, du Nouveau-Brunswick, ont signé un protocole d'entente qui stipule que la conception de ces petits réacteurs modulaires serait un outil de plus pour aider leur province respective à réduire les émissions de carbone et à s'éloigner des sources d'énergie non renouvelables comme le charbon. Les ministères de l'Énergie des trois provinces concernées se réuniront donc au cours de la nouvelle année pour discuter de la façon d'aller de l'avant. D'ici l'automne 2020, une stratégie complète pour les réacteurs devrait être prête. Le projet est de créer de petits réacteurs modulaires nucléaires. (PRM) Ces réacteurs seraient modulaires parce qu’ils seraient conçus pour fonctionner indépendamment ou en modules de plus en plus nombreux au fur et à mesure que la population par exemple d’une petite communauté éloignée augmente. Ces modules seraient conçus pour être facilement transportés déjà assemblés dans des conteneurs d’expédition de grandeurs standards. Les PRM auraient une puissance maximale de 300 MW (comparativement à une puissance classique de 800 MW). Les plus petits PRM pourraient être de la taille du sous-sol d’une maison, et les plus gros, de celle d’un édifice. Puisque les PRM seront moins puissants que les réacteurs traditionnels, ils généreront individuellement moins de déchets. Ce mini-réacteur nucléaire pourrait être installé dans un jardin. © Hyperion Power Generation Une technologie nucléaire miroitante? Les objectifs du Canada, selon l'Accord de Paris, sont de réduire les émissions totales de 30 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030. Or, le premier ministre Moe affirme que ces réacteurs aideraient la Saskatchewan à atteindre en fait une réduction de 70 % d'ici cette année-là. Les dirigeants provinciaux ont dit qu'il pourrait s'agir d'une occasion de croissance économique, estimant le marché canadien de cette énergie à 10 milliards de dollars et le marché mondial à 150 milliards. Selon Doug Ford, cette initiative est une «  occasion pour le Canada d'être un véritable chef de file ». À un moment où Ottawa et les provinces sont en désaccord sur le recours à une taxe sur le carbone, M. Higgs fait valoir que cette aventure nucléaire est une occasion idéale pour faire preuve d'unité au pays. Lisez : L’idée d’exploiter de petits réacteurs nucléaires est remise en question - Radio-Canada Le secteur nucléaire produit déjà au Canada de l’électricité d’une valeur annuelle de plus de 5 milliards de dollars et nos exportations d’uranium se chiffrent à environ 1 milliard de dollars par année. Ce secteur emploie directement plus de 30 000 Canadiens. Crédit photo : iStock Les dérivés et dérives de la recherche pacifique nucléaire canadienne Le Canada a été le premier pays avec une capacité nucléaire substantielle à rejeter les armes nucléaires, mais il continue à participer activement à la promotion internationale de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Ces transferts du savoir-faire nucléaire canadien ne sont pas faits sans dérapage. En 2015, le Canada a accepté d’augmenter substantiellement vers l’Inde ses exportations d’uranium pour alimenter dans ce pays des réacteurs nucléaires. C’était la première entente commerciale d’importance entre les deux pays depuis des décennies. Le Canada et l’Inde entretenaient au début des années 1960 des relations beaucoup plus serrées frappées du sceau de la confiance réelle.
L'élection présidentielle du 12 décembre en Algérie est la seule solution à la crise politique pour les tenants du pouvoir dans ce pays, l'état-major de l'armée et la présidence par intérim. Pour le mouvement populaire (le Hirak, en arabe) et les membres d'Ibtykar, un mouvement citoyen qui œuvre pour l'installation de la démocratie en Algérie, cette élection ne « réglera pas la crise puisqu'elle fait partie du calendrier du système » en place depuis l'indépendance. Pour discuter de cette élection qui devrait se tenir dans une dizaine de jours et à partir de la semaine prochaine pour les Algériens de l'étranger, des adhérents du mouvement Ibtykar et des membres de la diaspora algérienne au Canada ont organisé samedi dernier, à Montréal, une table ronde ayant pour titre : L'impossible élection, perspective sur l'Algérie post 12/12/2019. Le panel a permis au public de passer en revue les neuf mois de cette contestation populaire commencée le 22 février et qui a poussé l'ex-président Abdelaziz Bouteflika à démissionner. Ainsi, pour l'activiste Sabeha Hebib, la « révolution du sourire » a permis aux Algériens de se réapproprier leur citoyenneté. Elle a aussi permis, selon l'activiste Amine Menadi, de voir l'émergence d'une nouvelle élite très active sur les réseaux sociaux et la disqualification de l'élite traditionnelle. D'ailleurs, il rappelle que les autorités, pour affaiblir le mouvement populaire, procèdent à des arrestations ciblées. Et 70 % des personnes arrêtées  sont les étudiants. Quid du 13 décembre, le lendemain de l'élection? « Cette élection donnera un Bensalah bis», Amine Menadi  Abdelkader Bensalah est le président intérimaire qui devait remplacer, pour un maximum de 90 jours, l'ex-président Bouteflika le lendemain de sa démission le 2 avril dernier. De son côté, le troisième panéliste, Raouf Farrah, géopolitologue et coordinateur du mouvement Ibtykar au Canada, s'attend à ce que la contestation ne s'arrête pas au lendemain de l'élection qui coïncide avec un vendredi, jour de manifestations populaires en Algérie. En entrevue à Radio Canada International, il explique que  « la mobilisation citoyenne sera massive et nationale avec un Hirak toujours aussi déterminé et avec la même constance, la même force à mettre fin à ce régime qui, aujourd'hui, est aligné pour imposer une élection présidentielle que l'écrasante majorité des Algériens rejette. » (Écouter l'entrevue avec le géopolitologue Raouf Farrah, enregistrée samedi dernier lors de l'événement - 6 minutes 53 secondes) FR_Entrevue_2-20191202-WIF20 « Si nous nous retrouvons dans un scénario où l'élection du 12 décembre est organisée, le président qui sera choisi par le régime et non par les Algériens sera un président qui ne pourra pas gouverner les destinées du pays, ni imposer les changements majeurs qu'exige la situation actuelle, ni satisfaire les revendications du Hirak » - Raouf Farrah, géopolitologue et coordinateur d'Ibtykar Canada En complément : « La tentation autoritaire de l’armée algérienne ne passera pas », selon le politicien algérien Said Sadi Algérie : « Tout le monde doit partir, pas seulement les têtes d’affiche » L’art pour soutenir la révolution du sourire en Algérie
Une ancienne ville minière du Québec dont le nom apparaît ostracisé internationalement demande à ses 7000 résidents de soumettre des suggestions pour qu'elle puisse se choisir un nouveau nom en 2020. La petite capitale mondiale de l'extraction du dangereux minerai qui serait responsable aujourd'hui au Canada du tiers de toutes les maladies pulmonaires liées au travail tente de changer de nom et d'image pour relancer son économie locale. La respiration des fibres d'amiante peut être mortelle et causer différents types de cancer qui tuent des dizaines de milliers de personnes chaque année dans le monde. La ville d'Asbestos et l'ancienne mine d'extraction du minerai sont situées à environ 150 kilomètres à l'est de Montréal. Un nom maléfique qui ne peut être blanchi PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-FRANÇOIS DUMAS Les responsables de la ville affirment que le nom ne cause que des ennuis et qu'il est temps pour un changement. Ce nom de la ville vient du mot anglais pour l'amiante, asbestos ou « asbeste » en ancien français, lui-même étant à l'origine un mot grec signifiant : incombustible. « Il y a vraiment une perception négative au sujet de l'amiante », déclare le maire Hugues Grimard à CBC News, faisant référence au minerai largement interdit dans les pays développés et qui a été extraite dans cette région du Québec pendant plus d'un siècle. « Nous avons perdu des entreprises qui ne veulent pas s'établir ici à cause du nom », ajoute-t-il. Il explique qu'un jour, dans l'Ohio, un homme engagé dans le développement économique a refusé de saisir une carte d'affaires municipale à cause du nom de la ville. Au cours des dernières années, les fonctionnaires ont essayé d'améliorer l'image de la ville avec un nouveau slogan et de nouvelles couleurs. Mais, malgré tous leurs efforts, le nom est chargé de connotations négatives, conclut le maire. La ville d'Asbestos avec ses montagnes de résidus miniers Photo : Radio-Canada Un changement de nom annoncé mercredi sur Facebook L'annonce sur le réseau social a rapidement suscité des centaines de commentaires, certains soutenant l'idée et d'autres s'élevant contre la démarche du conseil municipal. Plusieurs ont qualifié cette idée d'absurde ou d'insulte à l'histoire de la ville, mais Alain Perron-Grondin, de la ville voisine de Thetford Mines, était parmi ceux qui ont exprimé leur appui. Il l'a décrit comme un « geste courageux et logique ». D'autres ont suggéré une gamme de noms de remplacement, du sérieux à l'humoristique. Parmi les suggestions, mentionnons Ville des Trois-Lacs, Nobestos, Amianteville, Asbestos 2.0 et Poumontousse. Interdiction de l’amiante au Canada depuis 2018, mais en partie Le Canada interdit maintenant l’amiante dans les nouvelles constructions et les rénovations. Ottawa a toutefois été lent à reconnaître les menaces posées par l’amiante, peut-être parce que pendant très longtemps, il se retrouvait au cœur du développement économique du Québec, en particulier. Les mines d’amiante ont été exploitées au pays de la fin des années 1800 jusqu’en 2011.  De nouvelles règles ont donc été adoptées par le Canada en 2018 concernant l'amiante, mais elles contiennent plusieurs exemptions... Une des exemptions va permettre l’exploitation de montagnes de résidus miniers qui contiennent encore jusqu’à 40 % de dangereuses fibres d’amiante. Le gouvernement québécois a récemment confié un mandat d’enquête au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) visant à déterminer de manière scientifique si les 800 millions de tonnes de déchets laissés par l’industrie de l’amiante peuvent être commercialisés ou non de manière sécuritaire. Voyez comment cette exemption au règlement sur l’interdiction de l’amiante au Canada promet cependant de relancer les économies des villes de Thetford Mines et d’Asbestos au Québec… FR_Reportage_2-20191128-WRF20 Scientifiques et médecins du monde pressent le Québec à renoncer à l’a...
Le plan fédéral de tarification du carbone – qui exclut le Québec et la Colombie-Britannique parce qu'ils ont déjà leurs propres systèmes – prévoit en ce moment une augmentation progressive de seulement 10 $ par année pour atteindre 50 $ la tonne de carbone en 2022. Or, une commission recommande une augmentation encore plus substantielle. Alors que la nouvelle taxe sur le carbone coûte 20 $ la tonne cette année, la Commission de l’écofiscalité du Canada propose de la faire bondir à 210 $ d'ici 2030. Ce bond de géant équivaudrait à ajouter par exemple 40 ¢ de plus au litre d'essence à la pompe. Mais il serait le sacrifice le moins coûteux pour garantir qu'Ottawa respecte ses propres cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES), en supposant que le gouvernement mise uniquement sur la taxe carbone pour y arriver. La Commission de l’écofiscalité ajoute que le développement technologique et l’innovation n’ont pas été pris en compte dans son analyse dévoilée mercredi, ce qui veut dire que ses résultats « surestiment probablement l’augmentation requise » de la taxe sur le carbone d’ici une décennie. Cela dit, la commission est d'avis que « le prix du carbone actuellement en vigueur doit augmenter de manière significative si le Canada veut atteindre sa cible de 2030 ». Plus tôt cette année, en juin, le directeur parlementaire du budget du gouvernement canadien, Yves Giroux, laissait entrevoir une augmentation moitié moins élevée, soit 102 $ la tonne en 2030 comme l'indique ce graphique. À quelques mois de la tenue des élections, l’ancienne ministre de l’Environnement Catherine McKenna avait laissé un flou sur la suite des choses. Elle avait indiqué que s’il y avait une hausse après 2022, cette possibilité ne se manifesterait qu'au terme d’une négociation avec les provinces et seulement lors d'un troisième mandat d'un gouvernement libéral de Justin Trudeau. Allez-vous vouloir ou pouvoir payer 40 ¢ de plus le litre d'essence? Selon le Fonds monétaire international (FMI), selon le directeur parlementaire du budget (DPB) et maintenant selon la Commission de l’écofiscalité du Canada, la taxe carbone serait la meilleure option pour lutter contre les changements climatiques. PHOTO : CBCFR_Reportage_2-20191127-WRF20 Une hausse aux conséquences politiques majeures Multiplier par 20 le coût de la taxe carbone. Voilà la stratégie potentiellement explosive et la principale conclusion à laquelle arrive la Commission de l’écofiscalité du Canada, mandatée pour trouver les politiques climatiques les plus efficaces par rapport aux coûts afin de réduire les émissions de GES. Cette commission, constituée d'économistes et d'ex-premiers ministres, a analysé divers scénarios : le régime actuel de tarification sur le carbone, la réglementation extensive et les subventions, puis la réglementation de l’industrie et des subventions. Or, selon elle, si « la hausse du prix du carbone au Canada pouvait se révéler difficile sur le plan politique », il s’agit de la meilleure façon d’atteindre les cibles canadiennes « au coût le plus bas possible pour l’économie ». La lutte pour savoir si les libéraux ont l'intention d'augmenter la taxe sur le carbone est devenue un enjeu au cours de la récente campagne électorale, Andrew Scheer et ses conservateurs qualifiant cette mesure de « taxe néfaste pour l'emploi » et promettant de la supprimer si elle est adoptée. Augmentation de la taxe, mais diminution des impôts? Le coût pour une famille canadienne de la taxe sur le carbone à son niveau actuel de 20 $ est de 240 $. Lorsqu'il a présenté son plan de tarification du carbone, le gouvernement fédéral a offert des rabais pour couvrir ces coûts supplémentaires pour les ménages. Si la taxe devait atteindre les 210 $ en 2030, la commission estime cependant que « les provinces devraient envisager de réduire l’impôt sur le revenu des entreprises et des particuliers ». La taxe sur le carbone pour les nuls...
Les consommateurs canadiens font face à la quatrième alerte de contamination à l'E. coli en deux ans liée à de la laitue romaine américaine vendue au Canada. Il y a de quoi voir rouge pour les consommateurs qui affectionnent la tendre laitue verte. Pour la quatrième fois durant cette courte période de temps, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) conseille donc aux Canadiens de ne pas consommer de la laitue romaine provenant des États-Unis. Pour le moment, contrairement aux autres alertes, l'ASPC ne relève pas de contamination en masse des consommateurs, mais elle dit avoir recensé le cas d'un Canadien malade infecter par la souche d'E. coli détectée par les autorités sanitaires américaines. Bien qu'il n'y ait pas d'éclosion d'E. coli au Canada, les responsables de la santé publique des États-Unis signalent de nombreux malades dans plusieurs États reliés à la laitue cultivée à Salinas en Californie. Ces responsables mènent l'enquête sur une éclosion d'infection à l'E. coli et concentrent leur attention sur la région de Salinas et sur des lots de laitue cultivés dans cette région et qui ont notamment été exportés au Canada. La laitue qui tue : plus de peur que de mal pour le moment De la laitue romaine américaine PHOTO : ASSOCIATED PRESS / PAUL SAKUMA Par prudence, l'Agence de la santé publique du Canada demande aux Canadiens de ne plus consommer, vendre ou servir de la laitue romaine provenant de cette région, conseil qui ne vise pas la laitue romaine produite en serre à ce moment-ci de l'année au pays. Selon les analyses en laboratoire effectuées par les autorités américaines, le cas signalé au Canada est génétiquement similaire aux cas recensés pendant les éclosions d'infection qui sont survenus en 2017 et en 2018. Au printemps 2018, cinq Américains en sont morts. Ces éclosions avaient fait quelques dizaines de victimes canadiennes, principalement au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique. Ces éclosions à répétition, bien que d'origines américaines, avaient énormément fait de torts aux producteurs canadiens. Ce n'est que récemment qu'ils ont pu rétablir des prix de vente plus élevés pour leurs produits. Devrait-on encore faire confiance aux produits américains? Un équipage récolte de la laitue romaine en Californie le 3 mai 2017. MICHAEL FIALA / REUTERSFR_Reportage_2-20191126-WRF20 Il existerait des moyens d’améliorer la salubrité des laitues et légumes Irrigation de laitue romaine en Californie (AP) Il existe des moyens d'améliorer la sécurité alimentaire, selon les experts. L'une des causes du problème, selon eux, est la façon dont la romaine est généralement cultivée dans les champs irrigués. Dans une entrevue accordée à CBC News, Timothy Lytton, professeur de droit à la Georgia State University et auteur du nouveau livre Outbreak : Foodborne Illness and the Struggle for Food Safety, estime que le problème est qu'E. coli est endémique. Le problème se trouve dans les sources d'irrigation en surface, comme dans la vallée de la Californie et en Arizona, qui fournissent la plupart des légumes à feuilles vendus au Canada en ce moment. « Il s'agit d'un problème extrêmement difficile [à contrôler], en partie à cause de la proximité des exploitations d'alimentation animale, qui constituent une industrie importante dans ces régions, et de la croissance des légumes-feuilles », explique le professeur Lytton. Depuis l'éclosion de la souche O157:H7 d'E. coli dans les bébés épinards en 2006, l'industrie des fruits et légumes a fait des progrès dans la recherche de voies de contamination, dit-il. « Mais l'industrie a moins bien compris comment l'eau d'irrigation doit être propre pour réduire le risque de contamination microbienne à un niveau acceptable », ajoute-t-il. Il conclut que l'irrigation à l'eau du robinet réduirait probablement le danger, mais elle serait extrêmement coûteuse et peu pratique.
Les deux Canadiens détenus en Chine depuis 11 mois dans la dispute entourant l'affaire de la compagnie chinoise Huawei constituent une « priorité absolue », affirme le nouveau ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne. Michael Spavor et Michael Kovrig sont tous deux détenus en Chine avec un accès consulaire limité. (Associated Press/International Crisis Group/Canadian Press) Rappelons que Michael Kovrig et Michael Spavor sont tous les deux détenus sans inculpation depuis décembre 2018 en représailles apparentes à l'arrestation à Vancouver par la GRC de Meng Wanzhou, la responsable des services financiers de Huawei. Le ministre Champagne venait tout juste d'être fraîchement assermenté, la semaine dernière, qu'il s'est retrouvé propulsé au Japon pour participer à la réunion du G20. Il a eu l'occasion de le faire savoir clairement à son homologue chinois lors d'une rencontre de près d'une heure. François-Philippe Champagne a expliqué dimanche qu'il avait abordé la question de la « profonde préoccupation du Canada au sujet des cas de Michael Spavor et Michael Kovrig lors d'une rencontre bilatérale avec le ministre chinois Wang Yi. « Il y avait une réceptivité à l'égard de la préoccupation du Canada », indique M. Champagne, qui n'a pas divulgué cependant les détails de cette conversation avec M. Wang. « Vous pouvez probablement déduire du fait que nous avons eu près d'une heure de discussion que c'était une discussion de fond », a-t-il ajouté. Les deux hommes se sont engagés à poursuivre leurs discussions sur cette question. M. Champagne, à droite, s'est entretenu pendant près d'une heure avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi. (Kim Kyung-Hoon/Reuters) Formés à ses nouvelles fonctions grâce aux voyages François-Philippe Champagne semble s'être préparé depuis longtemps à ses nouvelles fonctions ministérielles. Avant 2016, avant sa première élection fédérale, il avait passé de nombreuses années de sa vie à l'étranger. Il y a eu ces cinq ans où il a vécu en Italie, alors qu’il s'y était rendu pour un simple et court voyage d’affaires. Il a appris l'Italien. Quant à l'anglais, ce polyglotte a parfait ses connaissances à Cleveland, aux États-Unis, où il a étudié le droit américain. Puis il a vécu en Suisse et en Angleterre avant de revenir au Québec en 2015. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, il y a quelque temps, il concluait : « Je suis celui qui a vu le Canada à l’étranger. Je suis en mesure aujourd’hui de comprendre comment on est vus. » Qui est ce Québécois nouveau ministre canadien des Affaires étrangères? François-Philippe Champagne Photo : Radio-Canada / Cécile GladelFR_Reportage_2-20191125-WRF20 Les 12 défis du nouveau ministre canadien des Affaires étrangères Jocelyn Coulon, expert en politique étrangère, explique qu’en tant qu'ancien ministre du Commerce international, M. Champagne comprend l'importance d'établir des relations économiques avec l'Inde pour diversifier le commerce international du Canada. Selon M. Coulon, il semble que François-Philippe est pus ouvert au dialogue avec la Russie que la précédente ministre Chrystia Freeland, qui était une fervente partisane de l'Ukraine et que le Kremlin avait inscrite sur la liste des politiciens canadiens interdits de voyage en Russie. « On oublie trop souvent que le Canada n'a que deux voisins, les États-Unis et la Russie, qui sont deux grandes puissances, indique M. Coulon. La Russie et le Canada contrôlent 75 % de l'Arctique, nous devons donc avoir un dialogue constructif avec la Russie et j'espère que M. Champagne sera en mesure de faire pression pour cela. » LISEZ LA SUITE : La Chine n’est pas un adversaire du Canada, avance notre ministre de la Défense... Le ministre de la Défense Harjit Sajjan affirme qu’il ne voit pas la Chine comme un adversaire, malgré les tensions autour de la détention de deux ressortissants canadiens en sol chinois et ce dans la foulée de l’arr...
La moitié de toutes les marchandises transportées au Canada l'est par train. Et de ce total, 60 % sont acheminés par les trains du Canadien National (CN). Ses chiffres montrent bien les répercussions possibles de cette grève déclenchée mardi sur l’économie du pays. L'agriculture est particulièrement vulnérable. C'est vrai dans les Prairies canadiennes à l'ouest du pays, où 50 % de tous les élévateurs sont desservis uniquement par le CN. Ils sont donc paralysés pendant la grève. Les élévateurs portuaires de Vancouver sur lesquels on mise pour le chargement de navires et l’exportation du grain à l’international sont sérieusement touchés. Les producteurs ne sont pas payés et leur grain est condamné à rester dans les entrepôts et à perdre de la valeur. Les élévateurs à grain sont une étape entre l'acheminement ferroviaire du grain et son exportation. PHOTO : RADIO-CANADA / RON BOILEAU Actuellement, au Québec, 70% du maïs est encore dans les champs La situation se complique aussi dans l'est du Canada, où une tempête de neige précoce, la semaine dernière, comme on n’en avait pas vu depuis 1968, a considérablement aggravé le sort d’agriculteurs. Les producteurs agricoles, qui avaient déjà peine à faire leurs récoltes en raison de cette neige hâtive, s’interrogent. Auront-ils le propane nécessaire pour faire sécher leurs grains et chauffer les bâtiments où se trouve leur bétail? Or, le maïs récolté cette année est très humide et nécessite un temps de séchage beaucoup plus long pour pouvoir être entreposé en toute sécurité. L’interruption de transport ferroviaire devait en principe épuiser d’ici jeudi 80 % des réserves de propane au Québec selon l’Association québécoise du propane (AQP). Le groupe des Producteurs de grains du Québec a d’ailleurs écrit une lettre au premier ministre Justin Trudeau pour réclamer des solutions et des actions sur cette question très urgente. 70 % des champs de maïs au Québec n'auraient pas encore été récoltés. PHOTO : RADIO-CANADA FR_Reportage_2-20191121-WRF20 L'industrie du bois, elle aussi, s'échauffe La grève au CN nuit à la chaîne d'approvisionnements de plusieurs entreprises liées aux commerces du bois principalement au Québec et en Colombie-Britannique. Produits forestiers Résolu (PFR) possède ou exploite quelque 40 installations ainsi que des actifs de production d’électricité aux États-Unis et au Canada. Elle commercialise ses produits dans près de 70 pays. Cette multinationale doit faire face à une augmentation des coûts de production et à un certain casse-tête logistique en ce moment. PFR utilise la voie ferroviaire pour effectuer la livraison de ses produits et également pour approvisionner ses usines. Le papier et la pâte sont notamment livrés par train. Le directeur principal aux affaires publiques et relations gouvernementales pour PFR, Karl Blackburn, est préoccupé par cette grève qui demande beaucoup d’ajustement dans le fonctionnement des usines. L'usine Saint-Félicien au Québec de Produits forestiers Résolu Photo : Radio-Canada Quand le pétrole de l'Ouest canadien cesse de couler... L'Association canadienne des producteurs pétroliers est également inquiète de la tournure des événements, étant donné que la capacité des oléoducs pouvant transporter du pétrole de l'Ouest canadien n'est déjà pas suffisante. Le transport de pétrole par camion est impensable vu les coûts de déplacements sur de grandes distances au Canada et vu la pénurie chronique de chauffeurs de camion dans tout le Canada. Pas question pour le moment d'intervenir Travailleurs du Canadien National en grève au Manitoba (RADIO-CANADA) Les négociations pour parvenir à un contrat de travail se poursuivent. En l'absence d'une loi spéciale du gouvernement canadien advenant un échec de ces pourparlers, les responsables de plusieurs secteurs de l'économie se disent nerveux et très inquiets. Au sein d'un gouvernement libéral minoritaire,
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