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Déambulations Cognitives
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Déambulations Cognitives

Author: Déambulations Cognitives

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Description

Dans ce podcast je présente et résume (généralement en détail) des livres que je rencontre au fil de mes lectures. Ceux-ci n'ont pas forcément de lien entre eux (d'où le nom), je les choisis simplement parce que je les trouve particulièrement intéressants ou utiles à partager avec d'autres. Ceci dit, les choix de livres ne sont pas entièrement chaotiques non plus puisque mon intérêt porte surtout sur les sciences sociales, le développement personnel et la philosophie.
4 Episodes
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Mes déambulations ont mis sur mon chemin ce livre de Cal Newport, qui ne s'éloigne pas trop du sujet du dernier épisode, puisqu'il traite aussi de questions d'apprentissage et de façons de travailler.Face à la montée en force des distractions amenées par le monde numérique (les e-mails, réseaux sociaux, messageries instantanées, sites d'infotainment, etc.) et par le monde du travail (qui adopte un bon nombre de ces outils, et met en place des changement comme les open office), Newport nous explique pourquoi il est crucial de préserver notre capacité de concentration et nous donne des clés pour le faire.Cet épisode se déroule en deux parties. Dans la première je présente ces évolutions et j'explique les effets qu'elles ont sur nos capacités de travail, et plus globalement sur notre cerveau. Ce qui permet de comprendre pourquoi le deep work (que je définis bien sûr en détail dans l'épisode) gagne de plus en plus en valeur, mais paradoxalement se raréfie. La deuxième partie quant à elle est plus pragmatique puisqu'elle porte sur les méthodes et conseils pratiques que l'auteur donne pour maintenir et/ou développer notre habilité à faire du deep work. Ce sont des méthodes/outils/conseils que j'ai fait le choix de présenter longuement dans l'espoir que certains vous parleront autant qu'à moi, parce que je les trouve extrêmement utiles pour améliorer notre capacité de concentration.
Dans cet épisode je parle longuement des recherches de Carol Dweck (et de ses collaborateurs) sur ce qu’elle a nommé les mindsets, ou "états d’esprit" en français. Le livre entier porte sur ce concept. Elle définit les deux états d’esprit que ses recherches ont dévoilés, explique comment ils se transmettent et se maintiennent, montre les nombreuses conséquences qu’ils ont dans notre manière de mener notre vie, donne des piste sur la façon de les changer, etc.Pour résumer tout ça très brièvement, les deux mindsets s’opposent sur un point central, dont tout le reste découle : le fait de croire, ou non, que les êtres humains peuvent développer leurs capacités et qualités au sens large. Dans le premier état d’esprit, celui de « développement », on croit que... c’est possible, comme vous vous en doutez. On pense que les être humains peuvent apprendre, grandir, se développer, s’améliorer, etc. Alors que, dans le second état d’esprit, qualifié de « fixe », on croit l’inverse. Les personnes qui sont dans ce mindset pensent que tout est joué d’avance, que ce dont ils sont capables est gravé dans le marbre.Vous imaginez sans peine que de là découlent des manières très différentes d’appréhender toutes les situations où une forme d’apprentissage est en jeu. Ne serait-ce que pour gérer les défis et les problèmes que l’on rencontre. Dans un cas on va les redouter, les éviter, craindre qu’ils révèlent notre « vraie » valeur, et ainsi de suite. Puis, en cas d’échec, être démuni face à eux, voire se juger sévèrement puisqu’on se croit incapable de faire quoi que ce soit pour les surmonter. Dans l’autre, au contraire, on apprécie la nouveauté, les challenges, la difficulté, et même les échecs. Puisque les « échecs » ne sont pas perçus comme tels : ils sont des opportunités pour apprendre et progresser.C’est bien sûr très schématique, et dans la réalité les choses ne sont pas aussi binaires. Mais je m’arrête ici pour la présentation écrite du livre. Pour avoir tous les détails, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Dans cet épisode, je reste sur le sujet de la psychiatrie et de son histoire, en me tournant cette fois vers l'Italie. Ce pays constitue un cas d'étude spécialement intéressant dans ce domaine parce qu'il a adopté en 1978 une loi visant l'abolition complète de ses hôpitaux psychiatriques et leur remplacement par d'autres modes de soin. Comme on peut aisément se l'imaginer, cette loi, appelée « loi 180 » ou « loi Basaglia », a suscité et continue de susciter de vastes débats.Ce nom de « loi Basaglia » vient de Franco Basaglia, un psychiatre italien qui est l'auteur du livre dont je parle principalement dans cet épisode. Plus exactement, ce livre est un ouvrage collectif, qui a essentiellement été écrit par les membres de l'équipe qu'il avait formée autour de lui lorsqu'il était directeur de l'hôpital psychiatrique de Gorizia. C'est dans cet hôpital qu'il a pour la première fois mis en pratique les idées qui allaient conduire plusieurs années plus tard à cette fameuse loi. Le livre nous plonge directement dans cette période de réforme intense visant l'ouverture et la démocratisation de l'hôpital à travers une collection hybrides de textes allant de la pure description et retranscription de certaines de leurs assemblées à des textes très théoriques. Ce qui permet de saisir les justifications qui ont été à la base de ces changements, ainsi que les doutes, résistances, paradoxes et autres problèmes qu'ils ont eu à affronter, tant sur le plan pratique que théorique.Il est à noter que ce livre est d'autant plus important pour comprendre cette époque qu'il a été un best-seller en Italie, et qu'il a été traduit dans plusieurs langues.Pour cet épisode, j'ai également fait le choix de parler davantage du contexte (comme je viens brièvement de le faire), tout d'abord parce qu'il m'a particulièrement intéressé (entendre parler de la fermeture complète des hôpitaux psychiatriques ne peut que susciter la curiosité), ensuite parce qu'il m'a semblé nécessaire de le faire pour pouvoir mieux expliquer l'intérêt et le sens du livre.
En bonne logique « déambulante », je change radicalement de sujet dans ce second épisode pour aborder un autre de mes domaines d'intérêt : la psychologie/psychiatrie. Il est cette fois question de ce qu'on pourrait appeler un projet thérapeutique « expérimental » en psychiatrie. En effet, ce livre, écrit par Juliette Rigondet, est un livre d'histoire qui nous fait découvrir ce qu'on a appelé la « colonie familiale pour aliénés tranquilles » de Dun-sur-Auron. En deux mots, l'idée a été, à la toute fin du XIXe siècle, de placer certains patients d'asiles psychiatriques fermés dans des familles. Pour, d'un côté, vider les asiles qui devenaient surpeuplés et, de l'autre, adopter une approche thérapeutique différente, consistant à donner plus de liberté aux malades et à faire en sorte qu'ils soient autant que possible insérés dans le tissu social.Comme pour les écoles anarchistes, c'est un projet qu'on aurait pu qualifier « d'utopique », surtout à l'époque de sa conception. Mais, justement, l'intérêt de livres comme celui-ci est à mon avis de montrer ce que donnent des idées de ce type lorsqu'elles sont effectivement réalisées. Le bilan n'est évidemment pas parfait (comment aurait-il pu l'être ?), mais cette « colonie » continue de fonctionner aujourd'hui, 130 ans après sa création, avec un certain succès. Etant donné la teneur du livre, cet épisode est plus descriptif que le précédent, bien que certaines questions théoriques se posent forcément, ne serait-ce qu'en arrière-plan. Concernant la forme, bien des problèmes techniques persistent. Problèmes sur lesquels je vais continuer de travailler. Bien entendu, vos retours sont toujours bienvenus et appréciés.
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