Discover3615 en Podcast
3615 en Podcast
Claim Ownership

3615 en Podcast

Author: Laurent Haug

Subscribed: 0Played: 3
Share

Description

L'émission qui se demande si le 21ème siècle est une bonne idée. Chaque semaine, un ou plusieurs invités commentent l'actualité en compagnie de Laurent Haug. Une émission qui explore les défis et questions de notre société numérique avec ceux qui la font.
6 Episodes
Reverse
Pour la dernière émission de la saison, nous partons à la rencontre des créateurs, Frédéric Jardin (architecte et architecte d'intérieur) et Cristiana Bolli (Designer et artiste). De nombreuses technologies (Photoshop, iPads, impressions numériques, modélisation 3D, etc) se sont durablement installées dans l'acte de création, et dans la relation avec le client. On commence avec Frédéric Jardin, à qui on demande ce que la technologie a changé. Réponse cinglante: "rien! C'est un nouveau jouet, d'abord on a été stressé de ne pas le maîtriser, et puis cela a simplement rejoint la liste des outils à disposition. Pour la création, ça reste toujours l'homme plus que l'outil". Par la suite on verra que la réalité est plus complexe, mais on commence fort! Pour Cristiana Bolli "ça a beaucoup changé mon travail, surtout au niveau distance, être plus proche des gens qui sont loins, pouvoir communiquer avec eux. Au niveau créativité, cela a changé aussi, vu que certaines images ou certains zooms sont possibles avec de nouveaux outils, et on peut maintenant créer des images que l'on aurait pas pu imaginer avant. On a notre oeil, c'est notre outil principal. Mais après on a tous ces logiciels qui sont des ponts qui permettent d'arriver ou l'on veut." On évoque ensuite avec Frédéric Jardin l'architecte Frank Ghery, connu pour avoir fait développer son propre outil informatique, pour échapper aux contraintes imposées par les programmeurs? "Je crois que c'est surtout car il travaille avec beaucoup de sous-traitants, vu le nombre de mandat qu'il a, il a créé un programme qui 'fabrique du Gehry'. Il est enfermé dans son propre style, on veut du Gehry alors il fait du Gehry. Mais l'outil n'est pas responsable, c'est un souhait de l'architecte." Cristiana Bolli continue sur ce thème: "on a des contraintes imposées par chaque logiciel. Mais la création est faite de contraintes! On a besoin de contraintes pour créer, qu'elles soient imposées par un logiciel, un client ou un délai, les contraintes nous font avancer, chacune à sa manière". Stefan Clop demande si, du coup, "on ne risque pas de tous faire la même chose comme on utilise les mêmes outils, les mêmes bibliothèques d'image?" Pas du tout, "un charpentier travaille avec les mêmes outils qu'un autre charpentier, et pourtant il ne fait pas le même travail au final". Les outils papiers et les outils numériques sont-ils contradictoires ou complémentaires? Cristiana Bolli les trouvent complémentaires. "J'ai besoin d'un côté de mes doigts et de ma pensée, mais aussi des contraintes d'un outil informatiques. Souvent je commence à travailler sur l'iphone et l'ipad, puis je poursuis sur le papier". Pour Frédéric Jardin, ces outils sont là "pour nous aider, et il n'y a aucune règle. On va commencer avec un dessins, puis passer sur une maquette pour finir sur une modélisation 3D. Comment s'est passé l'apprentissage? Frédéric Jardin a appris son métier sur le papier, avec les stylos qu'il fallait nettoyer et manipuler avec précision. Après sont arrivés sur le marché des outils comme les rapidographes, puis enfin l'informatique, avec laquelle l'"adaptation a été difficile au début. On a peur, on perd sa liberté, c'est l'aliénation, c'est la première réaction. Puis après on se dit que ça n'est pas si mal, que ça peut nous aider, on est plus sur ces grandes tables ou on a mal au dos, on peut transporter ces images, on peut les envoyer". On parle ensuite de la relation avec les clients. Maintenant que tout un chacun peut acheter un software pour faire sa maison en 3D, est-ce que les clients arrivent avec des idées toutes faites, en donnant des ordres à l'architecte? "S'ils font ça, les clients ne viennent pas me voir. Souvent les clients viennent avec une idée, mais ensuite on les conseille, on les aide à prendre des décisions, à se rendre compte des problèmes qu'ils n'avaien
Aujourd'hui nous continuons notre exploration des usages des différentes générations. Après les pré-ados et les jeunes retraitées, nous donnons la parole à deux octogénaires qui partagent avec nous leur vision sur notre société: Willie Anhorn, ancien commercial, et Edouard Mancini, ingénieur à la retraite. En reprenant le slogan de l'émission, on leur demande si 21ème siècle est une bonne idée: "le 20ème ne laissera en tous cas pas un très bon souvenir. Le problème du 21ème est le manque de travail. Mais ce qui est formidable, ce sont les avancées technologiques qui permettent par exemple le travail à domicile pour beaucoup de gens. Il y a un potentiel incroyable grâce à l'informatique. C'est un siècle agréable à vivre, et non pas à subir. Il y a cette espace qui s'est ouvert, un espèce de partage universel dans beaucoup de domaines dont on n'aurait pas eu ni l'idée ni la possibilité quand on avait 35 ans". Qu'est-ce qui était différent pendant leur jeunesse? Sur les études, "on ne tutoyait pas le professeur, il y avait plus de respect. Ainsi qu'une plus grande rigueur. Et on ne nous apprenait pas les choses comme on remplit une bouteille. On recevait les choses comme une connaissance. ". La démocratisation de l'accès aux études est-elle une bonne chose? Pas vraiment, car on ne se rend plus compte de la chance qu'on a d'apprendre. Et "en ce moment il y a une interface qui n'est pas comblée, entre ce que l'on a appris et ce dont on a besoin". Edouard Mancini a également l'impression que l'écrit se perd, que les jeunes ne parlent plus aussi bien qu'avant. "La langue ne se conçoit que par l'écrit" nous dit-il, sans que nous soyons forcément d'accords avec lui. A propose de l'information immédiate, toujours plus présente dans nos vies, Willie Anhorn considère que c'est un "problème de société, car on vit sous le coup de l'émotion. Ce faisant, on réagit trop rapidement, en occultant un tas d'autres problèmes qui demandent un examen plus approfondi. L'instantanéité nous apporte surtout des catastrophes." Y avait-il une peur de l'avenir constante pendant leur jeunesse? "Non non non pas du tout, parce que les catastrophes il y en avait eu suffisament. A la fin de la seconde guerre mondiale le monde entier était plein d'espoirs et voulait construire un monde nouveau". Et le sentiment d'infobésitè? Edouard Mancini ne le ressent pas, car il gère son flux d'information, "sinon c'est comme la télévision, on réagit à chaque fois que son système émotionnel se met en marche on ne vit plus". "Entre l'imaginaire et la réalité est venu s'intercaler le virtuel. Et le virtuel on ne le maîtrise pas parce qu'il ne nous appartient pas". A propos du téléphone portable: "c'était un appareil fantastique tant que l'on pouvait simplement téléphoner et envoyer des SMS. Maintenant que l'on peut tout faire avec, il est beaucoup moins intéressant parce que c'est trop compliqué. Par contre le fait d'avoir un téléphone sur soi est rassurant". L'arrivée de l'informatique au travail, dans les années 80? Edouard Mancini: "C'était formidable, tout le personnel a trouvé ça magnifique. En une demie-heure trois quarts d'heure on faisait le travail d'une semaine. La technologie n'a pas été vue comme une menace qui nous mettrait au chômage, mais plutôt comme une opportunité. Je ne me souviens pas de sentiments de résistance". Pour Willie Anhorn, l'informatique est arrivée par sa fiduciaire, alors qu'il était "totalement innocent" ;) Dans son petit commerce il a falllu trouver la place pour mettre un ordinateur de 90cm de large sur 70 de haut! Du coup l'informatique a été installée à la maison, et la barrière entre vie privée et travail est tombée. Comme quoi les questions de séparation entre travail et maison ne datent pas d'hier. La technologie nous socialise-t-elle? Willie Anhorn nous dit "avoir ouvert un com
Nous continuons notre exploration des usages des technologies de différentes générations. Après Nicole qui nous parlait des jeunes retraités, voici les pré-ados avec en studio Nina (13 ans), Geoffroy (13 ans) et Louis (9 ans). Nous les avons bombardé de questions pour mieux comprendre comment ils voient la technologie, cette possibilité qu'ils ont toujours connue et qui fait partie intégrante de leur vie. Grands utilisateurs d'écrans, Geoffroy et Louis ont même reçu de leur école un iPad, qui vient compléter une liste d'appareils à leur disposition déjà bien fournie: playstations, ipods, laptops. Tous les trois grands consommateurs d'écrans, ils ne sont pas trop sûrs de ce que pouvait être la vie avant internet. Si Nina utilise plus les technlogies pour socialiser avec ses amies, les garçons se tournent plus vers le jeu et les vidéos en ligne, avec une nette préférence chez Geoffroy pour les jeux intelligents comme Minecraft ou Spore. Et s'ils pensent pouvoir vivre sans iPhone pendant une semaine, ils ne sont pas sûrs que leurs parents en soient capables...
Discussion avec Nicole Le Morvan, à qui je n'ai pas eu le culot de demander son âge, mais qui est partie à la retraite à 61 ans il y a quelques années déjà. On lui demande ce qu'elle utilise comme technologies. "Internet. Je fais du télébanking, de l'email. Je monte aussi des vidéos." Connaît-elle Youtube? "Non". Est-ce qu'elle ressent le besoin de partager ses vidéos avec des gens qu'elle ne connaît pas? "Non, pas besoin non." Ce petit bout de discussion résume bien la demie-heure que nous avons passé en compagnie de cette adorable et patiente comptable retraitée adepte des nouvelles technologies, venue à nous via la cité seniors, un centre de formation qui dispense des cours d'informatique à Genève. Nicole utilise les technologies, et de façon pas très différente de nos usages de trentenaires. Les mêmes services de base, les mêmes frustrations, quelques différences ici ou là. Nicole a ouvert un compte Facebook, puis elle l'a "annulé". Elle n'a pas dit effacé, mais bien "annulé", car elle avait tout à fait conscience que ses données n'étaient pas effacées, seulement mises en veilleuse. Après un inventaire de ses usages qu'on s'en veut presque de découvrir aussi naïvement, on évoque l'arrivée de la télévision dans les foyers, d'abord objet de convivialité autour duquel la famille et les amis se retrouvaient, devenu ensuite un lien individuel vers les images du monde. Pareil pour le téléphone: un voisin en avait un, on allait chez lui passer les coups de fil. Et désormais chacun a son portable et son numéro propre. Pour conclure, je lui demande de quoi elle avait peur quand elle était plus jeune: "On avait peur de l'an 2000… " Et un jeune d'aujourd'hui, il a plus de chance qu'elle? "Non, pas plus." Tout est dit. La technologie et les seniors D’après la dernière étude publiée par l’office fédéral de la statistique Suisse au premier trimestre 2010, 77% des ménages Helvétiques étaient connectés à Internet. Si on regarde le détail par âge on constate que si les 15 à 24 ans sont 100% à être connectés, les personnes entre 65 et 74 ans ne sont plus que 45 %, et celles agées de 75 ans et plus ne sont plus que 20%. En d’autres termes chez les séniors, les non-internautes sont majoritaires tant parmi les femmes (70%) que parmi les hommes (52 %). Plus une personne est agée moins elle utilise Internet. La raison principale pour la non-utilisation d’internet pour les 65 ans et plus est qu’ils n’en ont pas besoin, ils n’y voient pas d’intérêt (60%) ou alors c’est "trop compliqué" pour 11 %. 9% ont des problèmes d’accessibilité et de lecture (9%). A noter que parmi ceux qui l’utilisent et qui ont plus de 70 ans, plus de la moitié le font quotidiennement ou presque! Qu’est-ce qu’ils y font ? Ils échangent des courriels, ils font de la recherche générale d’information sur les transports (horaires notamment) et les services administratifs, les autorités et tout ce qui a trait à la santé. A noter que 38% des internautes de 65 ans et plus à déjà fait une commande ou un achat sur Internet (contre 67% pour l’ensemble de la population). Dernière stat: 13% des hommes de plus de 60 ans ont téléchargé ou regardé des films vidéos... mais 0% chez les femmes de plus de 60 ans!
Les prêtres animeront-ils un jour leurs messes par Skype? C'est par cette question que commence cette émission dédiée au thème "Religion et internet". En compagnie de l'abbé Claude Pauli, nous essayons de comprendre comment l'une des plus vieilles organisations du monde - l'église - s'adapte aux changements technologiques. L'abbé Pauli maintient plusieurs sites (www.lepadre.ch, www.benedictiondesmotards.ch), publie des billets sur son blog, et on peut le suivre en temps réel à travers son agenda public. Pour lui, la technologie est un complément plutôt qu'une fin en soi. Pas question d'essayer de chercher à remplacer le contact, le regard, l'intimité de la confession, internet est plutôt une façon d'atteindre ceux qui sont éloignés - ou les plus jeunes. Convaincu que le Christ aurait eu un compte Facebook ("Si le Christ avait eu ces moyens il y a 2000 ans, je pense qu'il les aurait utilisé"), bénéficiaire du phénomène de marketing viral pour sa bénédiction des motards (500 personnes présentes aux événements sans publicité), adepte d'une transparence raisonnable, l'Abbé rappelle toujours à ses fidèles de ne pas oublier de rallumer leur portable à la sortie de la messe… La grande faiblesse des technologies? "Elles peuvent nous entrainer dans un leurre, nous faire penser qu'on est entourés de dizaines de personnes qui nous aiment. L'amitié au sens Facebook, c'est une forme de régression!"
Le livre papier est-il condamné à être remplacé par les "liseuses" électroniques? Quel avenir pour cet objet séculaire et hautement symbolique, synonyme de connaissance depuis des générations? Aujourd'hui dans 3615, on parle de lecture. L'électronique et le papier se font-ils concurrence, ou se complètent-ils? Quel avenir pour les libraires et les librairies? Comment redonner au lecteur les bénéfices du papier sur un minuscule écran? Réponses dans l'émission de cette semaine, en compagnie de: • Frédéric Kaplan, Chercheur et entrepreneur, fondateur de Ozwe • Laurent Bolli, co-fondateur avec Cristiana Bolli-Freitas de Bread and butter. Ensembles, ils ont fondé bookapp, dont l'ambition est d'aider les acteurs de la chaîne du livre imprimé à réinventer leur savoir-faire dans l'ère digitale. Et comme d'habitude à mes côtés, l'inépuisable Stefan Clop qui nous présente l'histoire et les chiffres clés de la lecture électronique. Qu’est-ce qu’un ebook ? C’est l’équivalent numérique d’un livre imprimé. On peut les lire soit en utilisant un ordinateur ou bien sur des accessoires dédiés qu’on appelle des eBook readers. Ces machines offrent des fonctions très pratiques par rapport au livre papier. Par exemple on peut rechercher facilement du texte dans l’ensemble du livre, on peut faire des annotations sans écorner le livre, certains fournissent des dictionnaires intégrés et c’est assez écologique car on ne détruit pas d’arbres pour les imprimer. Un des avantages les plus intéressants est leur taille. On peut mettre des milliers de livres électronique dans un appareil plus fin et plus léger qu’un livre. Les désavantages sont dans l’autonomie, on doit recharger ces appareils et évidemment c’est toujours quand on a envie de finir un chapitre qu'ils n'ont plus de batterie. D’autre part pour économiser de l’énergie certains ebook readers se mettent en veille “profonde” comme votre PC et cela peut prendre 1 à 2 minutes à rallumer, ce qui est très agaçant à l’utilisation et n’arrive jamais avec des livres. Les vrais ebooks readers utilisent de l’encre électronique qui offre une très bonne lisibilité en tout temps y compris en plein soleil mais pour autant qu’il y ait de la lumière. En pleine nuit on aura donc besoin d’une lampe (comme un vrai livre). Les appareils tels que les téléphones ou les tablettes ipad ou android permettent également de lire des livres électroniques mais avec un confort moindre et une autonomie inférieure. Par contre pas besoin de lumière avec eux. Quelques exemples de liseuses: le Kindle - la superstar de Amazon, les Cybook de Bookeen (éditeur français), Sony et ses Pocket Readers Le marché est encore immature et beaucoup de format se font concurrence (on va trouver des ebooks en format .LIT, Mobi, AZW, PDB, PDF, ePub, HTML, etc.). Certains sont également accompagné de protection anticopie comme à la première heure de la musique en-ligne. Quelques chiffres En 2012, 12.8 million d’appareils ont été vendus; 48% étaient des Kindle, suivis par le Nook de Barnes & Nobles qui a sorti une version couleur pour les livres d’enfants etc. En 3ème il y avait Pandigital, ensuite la société Hanvon (Chinois qui en a vendu la moitié en Chine) et finalement Sony qui a vendu environ 800,000 lecteurs. Données de 2010 : Aux Etats-Unis, en terme de part de marché, 6,2% des livres vendus sont des ebooks toutes catégories confondus. Pour les romans, ça monte à 13.6 % . Ca parait peu mais la croissance est impressionnante car en 2008 on parlait de 0.6 % de part de marché ! Ces 6.2 % de part de marché représentent quand même 878 millions de dollars pour 114 millions de ebooks vendus... Les clients se fournissent principalement chez Amazon (70%). Ce site offre 950’000 ebooks dont 800’000 coûtent moins de 10 dollars. Le 2ème magasin en ligne est Barnes et Nobles qui offrent plus de 2 m
Comments 
Download from Google Play
Download from App Store