Discover
Gestionnaires en action Podcast
278 Episodes
Reverse
GESTIONNAIRES EN ACTION. Les investisseurs feraient bien de sortir leur liste de tâches à effectuer pour obtenir le maximum des véhicules d’épargne qui donnent droit à des crédits d’impôts ou à des subventions avant le 31 décembre. Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille à Claret, y va de sa liste de cinq éléments à surveiller d’ici la fin de l’année. Pour ceux qui n’ont pas été propriétaires au cours des cinq dernières années et qui désirent acheter une résidence d’ici 15 ans, Vincent Fournier suggère d’ouvrir un CELIAPP avant le 31 décembre pour ainsi obtenir des droits de cotisation de 8000$. Le CELIAPP «Le CELIAPP, ça devient un incontournable. Comme le REER, il vous donne droit de déduire les cotisations de votre revenu. Si vous voulez en profiter, pensez à ouvrir un compte d'ici la fin de l'année, même si vous ne cotisez pas tout de suite, pour pouvoir accumuler des droits», dit-il. Selon lui, s'il y a des grands-parents ou des parents qui veulent aider les plus jeunes générations, le CELIAPP constitue une excellente manière de léguer un peu de leur fortune à leurs enfants ou petits-enfants. Le REÉÉ Le régime enregistré d’épargne-études (REEE) donne droit à des subventions. Quand on fait des dépôts dans un REEE, le gouvernement nous donne une subvention et la date limite pour y contribuer est le 31 décembre de chaque année. «On peut quand même racheter des années passées, mais on peut seulement racheter une année à la fois. Donc, si on veut racheter plusieurs années, ça prend plusieurs années pour réussir à profiter des subventions qui sont très intéressantes», explique-t-il. Vincent Fournier souligne que les REEE familiaux sont ceux qui offrent le plus de flexibilité, puisque les montants peuvent être transférés d’un enfant d’une même famille à un autre si l’un d’eux décide de ne pas faire d’études post-secondaires. Il prévient aussi que les REEE collectifs ont des règles à suivre pour les retraits qui, bien souvent, ne permettent pas aux bénéficiaires d’utiliser tous les avantages du régime. Le REEI Le gestionnaire de portefeuille parle aussi du régime enregistré d'épargne invalidité (REEI) qui donnent droit à des subventions allant de 100% à 300% du montant qui y est investi, jusqu’à une limite de 70 000$ par bénéficiaire. Les pertes en capital Le quatrième élément cible les pertes en capital, que Vincent Fournier divise en deux catégories : les «bonnes» et les «mauvaises». «Les pertes en capital peuvent être avantageuses, mais ça peut aussi être un couteau à deux tranchants. Pour qu'une perte en capital soit bonne, il faut que ce soit un investissement qui a subi une très forte baisse et qui a très peu de chance de rebondir à court terme», explique-t-il. Il précise qu’une mauvaise perte en capital serait de vendre une action dont le prix vient de reculer de 5% à 7% dans l’espoir de le racheter plus tard. «Le risque est de devoir racheter le titre à un prix plus élevé que celui auquel on l’a vendu», laisse-t-il tomber. Les retraits des REER Le cinquième élément cible les personnes qui ont obtenu peu ou pas de revenus durant l’année. Vincent Fournier soutient que dans de telles circonstances, il peut être avantageux de retirer des montants d’un REER à un taux d’imposition très faible ou nul et de transférer le montant dans un CELI, où il pourra continuer de prospérer à l’abri de l’impôt. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Malgré les craintes, la saison des résultats trimestriels a offert de nombreux moments de réjouissance aux investisseurs. «On a des surprises positives trimestre après trimestre aux États-Unis. Au début de l’année, on avait peur que la politique commerciale provoque un effondrement ou du moins un passage à vide aux États-Unis, mais ce n'est vraiment pas ce qui s’est produit», explique Sébastien Mc Mahon, vice-président, stratège en chef, économiste sénior et gestionnaire de portefeuille à iA Gestion mondiale d’actifs. Il précise que 82% des entreprises ont battu les attentes de bénéfices et 77% ont battu celles des revenus. «Ça va bien. Maintenant, avec les marchés boursiers américains qui sont dispendieux, on peut se poser la question si on inclut déjà tous les bénéfices attendus en 2026 dans les valorisations actuelles», dit-il. À son avis, la barre est haute, ce qui n’empêche pas que l’élan qu’on observe sur les bénéfices des entreprises américaines pourrait se poursuivre l’an prochain. Encore de bonnes raisons d'aimer le S&P/TSX Du côté canadien, Sébastien Mc Mahon observe le même phénomène, même si le secteur technologique est moins étincelant. «Quand même, la croissance attendue des bénéfices par action cette année est de 12%. En 2026, c’est un peu plus élevé à 13%. Les secteurs de l’énergie, des ressources naturelles et des financières font bien, alors il y a encore de bonnes raisons d’aimer le S&P/TSX», estime-t-il. Toutefois, à Toronto, les résultats des grandes banques canadiennes pour le trimestre terminé le 31 octobre n’ont pas encore été dévoilés. L’expert estime toutefois que les marchés attendent ces résultats avec optimisme. Dans ce contexte, certains investisseurs commencent à craindre une chute des marchés boursiers, une crainte qui n’est pas justifiée pour le moment, selon l’expert. Doit-on craindre une chute des indices? «Il faut toujours être prudent. Un crash boursier, c'est quand même un très grand mot. Vous devez toujours vous méfier de celui qui vous annonce un crash boursier imminent. On ne sait jamais ce qui va se passer», affirme-t-il. Si de bons rendements anticipés sont déjà intégrés dans les valorisations actuelles, Sébastien Mc Mahon constate que les bénéfices des sociétés dominantes comme les sept magnifiques sont toujours au rendez-vous. Il rappelle que les corrections boursières, soit des reculs de plus de 10% depuis les plus récents sommets, surviennent environ une fois par année depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. À son avis, les investisseurs doivent être capables de négocier avec ce « prix d’entrée » pour réaliser de bons rendements en Bourse. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. La Cour suprême des États-Unis qui pourrait infliger un revers au gouvernement de Donald Trump en ce qui concerne l'établissement des barrières tarifaires. «Ce qui se passe à la Cour suprême est quand même important. Les juges ont écouté les arguments du gouvernement, tout en défiant le statut des tarifs imposés par Donald Trump depuis avril. Le tribunal pourrait décider que le gouvernement a excédé ses droits en imposant des tarifs douaniers», explique Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital. Ce dernier ajoute qu’il existe une possibilité que le plus haut tribunal du pays renverse les tarifs imposés par le gouvernement Trump. «Ça pourrait forcer le gouvernement à rembourser les tarifs que les entreprises américaines ont payés depuis le début, ce qui aurait un effet sur le budget», dit-il. Si jamais la Cour suprême infligeait un revers au gouvernement américain, Donald Trump pourrait malgré tout utiliser d’autres mécanismes pour imposer des tarifs douaniers. «Il pourrait encore appliquer peut-être un 15% de tarifs pour une période de 150 jours pour protéger les balances commerciales, puis un autre tarif de jusqu'à 50% s'il est capable de démontrer que les pays ciblés sont en train d'abuser des Américains», raconte Nicolas Vaugeois. Il ajoute qu’un revers du gouvernement Trump devant la Cour suprême pourrait bénéficier aux entreprises cotées en Bourse qui recevraient des montants pour compenser les tarifs payés depuis avril. «Toutefois, à quel point ça va vraiment générer un effet positif sur les marchés boursiers, ça reste à voir, puisque beaucoup de bonnes nouvelles sont déjà anticipées, notamment du côté de l’intelligence artificielle», juge-t-il. Hausses des taux obligataires Nicolas Vaugeois soutient que le marché obligataire ressentirait aussi les effets d’une décision de la Cour suprême contre les tarifs douaniers, puisque le remboursement des tarifs ferait grimper l’endettement du gouvernement américain. «L’effet sur le marché obligataire serait ce qu’on appelle une pentification de la courbe, ce qui signifie que les taux des obligations à long terme grimperaient davantage que ceux à plus court terme», dit-il. Paralysie gouvernementale record Nicolas Vaugeois parle aussi de la paralysie du gouvernement américain qui a atteint sa 36e journée cette semaine. On parle donc d'un record de longévité absolu. Le gestionnaire de portefeuille affirme que la paralysie du gouvernement a un effet négatif de 15 milliards de dollars par jour sur l’économie du pays. «Des entreprises comme Microsoft (MSFT, 497,10$US) et Alphabet (GOOGL, 284,75$US), société mère de Google, ne seront pas affectées nécessairement, mais toutes celles qui ont des contrats directs avec le gouvernement vont en ressentir les effets. Plus la fermeture du gouvernement dure longtemps, plus les effets seront négatifs», juge-t-il. Il croit que la légère progression des indices boursiers américains depuis le début de la paralysie gouvernementale est encore une fois attribuable à l’engouement autour de l’intelligence artificielle. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont toutes deux réduit leur taux directeur d’un quart de point cette semaine, mais les prochaines baisses pourraient devoir attendre. «Les marchés ont très peu réagi initialement à la baisse des taux, tant aux États-Unis qu'au Canada. Les investisseurs l'avaient déjà largement anticipé. Les probabilités montraient plus de 92% de chance d'une coupe à la Fed et 70% pour la Banque du Canada», explique Julie Hurtubise, conseillère en placements principale à Gestion de patrimoine TD. Elle précise toutefois qu’après coup, les marchés ont reculé. «D'une part, les deux banques centrales ont adopté un ton plus prudent. La Fed a clairement laissé entendre qu'il n'y avait aucune garantie d'autres baisses à court terme. Puis la Banque du Canada a dit que son taux se trouvait à peu près au bon niveau», dit-elle. Julie Hurtubise précise que les marchés boursiers aiment la prévisibilité et peuvent devenir plus frileux lorsque les banques centrales laissent planer le doute sur la suite des choses. Selon elle, la cible d'inflation à 2 % est toujours au cœur de la politique monétaire, autant pour la Fed que pour la Banque du Canada. «Toutefois, ce n'est plus le seul facteur qui guide les décisions. La Banque du Canada regarde aussi le reste du portrait, comme la croissance économique, le chômage et le contexte commercial qui est plutôt fragile en ce moment», énumère-t-elle. La Réserve fédérale américaine vise aussi une inflation à 2%, mais il ne faut pas perdre de vue qu’elle a un double mandat, soit de surveiller la croissance économique et le taux de chômage en plus de l’inflation. «C'est ce qui explique le ton plus prudent du président de la Fed, Jerome Powell, pour les prochaines réunions», affirme-t-elle. La Banque du Canada en a assez fait… pour le moment Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a affirmé qu'il en avait assez fait pour le moment, avec un taux directeur à 2,25 %, ce qui ne signifie qu’il estime que la politique monétaire est déjà assez accommodante et qu'il faut maintenant laisser la place au gouvernement fédéral, dont le prochain budget sera dévoilé le 4 novembre, pour soutenir l’économie. Quant à Jerome Powell, il a clairement affirmé qu’aucune décision n’avait encore été prise pour la réunion de décembre. «Il y a aussi un autre élément important dont il faut tenir compte avec la paralysie partielle du gouvernement américain. La Fed fonctionne actuellement avec moins de données qu’à l’habitude, puisque plusieurs agences fédérales ne publient pas leurs statistiques pendant la fermeture du gouvernement américain», rappelle Julie Hurtubise. Les marchés ont aussi déjà les yeux tournés vers 2026, mais rien n’est encore joué d’avance et un rebond de l’inflation pourrait même forcer les banques centrales à relever leur taux directeur l’an prochain. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Le narratif derrière la montée du prix de l’or depuis le début de l’année reste bien présent, malgré le coup de frein encaissé cette semaine. Luc Girard, gestionnaire de portefeuille à Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins, soutient que la hausse récente du prix de l’or est portée par trois vents favorables. «Le premier vent, c’est la perspective de baisse des taux des banques centrales. Le deuxième, c’est le relâchement des taux réels alors que le troisième est lié à la ‘dédollarisation’, c'est-à-dire les achats massifs d'or par les banques centrales émergentes pour réduire leur dépendance au dollar américain», explique-t-il. Il précise que lorsqu’il parle des taux réels, il s’agit des taux d’intérêt moins l’inflation. «Par exemple, si le bond du trésor américain à un an offre 4,1% d'intérêt et que l'inflation est à 2,9%, vous avez un taux réel qui est à 1,2%. Ce taux réel influence directement l'or qui, lui, ne verse aucun intérêt», dit-il. Lorsque les taux réels diminuent, il devient donc plus attrayant de détenir de l'or. «Mais cette semaine, les taux réels ont remonté, ce qui a fait perdre un peu d'éclat au métal jaune», explique-t-il. Il ajoute que la remontée est attribuable aux données américaines sur l'emploi et l'inflation qui ont été plus fortes que prévu, ce qui pourrait repousser les baisses attendues du taux directeur. L’or reste en hausse de 56% depuis janvier Malgré la correction subie cette semaine, le prix de l’once d’or reste en hausse de 56% depuis le début de 2025. «La hausse est soutenue par des facteurs structurels. Les banques centrales des pays émergents, comme la Chine, la Turquie et l'Inde achètent de l'or pour diversifier leurs réserves et aussi réduire leur dépendance au dollar américain. Ce sont des acheteurs qui sont constants, qui sont souvent même insensibles aux soubresauts des prix à court terme», dit-il. Luc Girard constate que le recul du prix de l’or a touché durement le secteur des ressources naturelles à la Bourse de Toronto, même si ce dernier reste aussi en forte hausse depuis janvier. «Quand le prix du métal grimpe, les marges des producteurs augmentent et les actions suivent le mouvement de façon parfois même décuplée. Toutefois, l'effet inverse est vrai aussi. Une petite baisse du prix de l'or peut entraîner un recul beaucoup plus marqué des titres des producteurs aurifères. Le secteur canadien des ressources naturelles est d'ailleurs un des grands gagnants de 2025 jusqu'à présent. C'est logique parce que l'or représente 74% de la valeur marchande de ce secteur», constate le gestionnaire de portefeuille. Il raconte que les investisseurs ont divers moyens d’investir dans l’or, estimant que la stratégie variera selon les objectifs recherchés. «Si votre objectif est une protection macroéconomique qui est pure, il va falloir privilégier l'or physique ou les FNB adossés au précieux métal. Si vous cherchez un effet de levier sur le cycle économique, à ce moment-là, vous pouvez aller vers les FNB de minières. Si vous êtes dans la logique de la sélection des titres, il faut absolument regarder chacune des sociétés avec leurs coûts de production, la qualité des actifs et surtout leur discipline financière», affirme-t-il. Encore le temps d’acheter l’or? Luc Girard soutient que les investisseurs qui songent à investir dans l’or ne doivent pas perdre de vue qu’il s’agit d’une valeur refuge. Selon lui, il faut donc éviter de vouloir se servir de l’or comme d’un pari spéculatif. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. L'emblématique dirigeant de Constellation Software (CSU, 3855,64$), Mark Leonard, a annoncé qu'il quittait son poste de PDG de la société le 25 septembre dernier avec effet immédiat, invoquant des raisons personnelles. François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille à Giverny Capital, a souvent vanté les qualités de Mark Leonard au fil des ans, lui qui est actionnaire de Constellation Software depuis 11 ans. Il soutient que l’entreprise reste un bon titre à détenir en portefeuille malgré le changement récent à la haute direction. «L'entreprise a une très grande profondeur. Elle a beaucoup de divisions très autonomes. Ça a toujours été géré de manière très décentralisée. Je ne pense pas que le changement de PDG va affecter la performance de Constellation Software à court terme», dit-il. À son avis, Mark Miller était le candidat logique pour succéder à Mark Leonard, puisqu’il fait partie de l’équipe de direction de la société depuis 30 ans. «Il était le président d'une des premières entreprises acquises par Constellation en 1995. C’est donc une suite logique. C'est sûr que j'ai une grande admiration pour Mark Leonard, mais son départ n’est pas négatif au point de nous pousser à vendre nos actions», affirme-t-il. Il souligne que Constellation Software a maintenu un rythme de croissance du bénéfice par action d'à peu près 20% par année. «Ça a été vraiment une performance phénoménale. Comparé à d'autres entreprises, dont la croissance est souvent moins durable, celle de Constellation repose en grande partie sur des revenus récurrents», précise-t-il. Une baisse de 27% peu inquiétante Le titre de Constellation Software a reculé d’environ 6% depuis l’annonce du départ du PDG, qui conserve toutefois un siège au conseil d’administration de l’entreprise. Toutefois, le recul depuis son plus récent sommet de 5300$ atteint 27%, lui qui valait environ 3855$ cette semaine. François Rochon ne s’en fait pas avec l’ampleur de la baisse. «Vous savez, j'ai vu neiger et des baisses de 25% à 30%, c'est quasi normal dans presque chaque société qu'on va posséder à très long terme», raconte-t-il. Selon lui, le ratio cours/bénéfice du titre à son sommet était assez élevé, ce qui peut expliquer le retour à la normale. Il reste que le recul de la valeur de l'action, alors que la Bourse de Toronto fait très bien cette année, peut soulever des questions. François Rochon soutient que la performance du S&P/TSX depuis le début de l’année n’est pas liée à celle de Constellation Software, mais plus à trois facteurs : la bonne tenue des titres bancaires et aurifères, sans oublier celle de Shopify (SHOP, 220,10$). *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. On lit à gauche et à droite, depuis quelques mois, que les marchés boursiers sont entrés dans une bulle de l’intelligence artificielle. Marc L’Écuyer, gestionnaire de portefeuille à Cote 100, soutient qu’il est très difficile d’affirmer que c’est bel et bien le cas. «Quand on regarde les performances des géants américains de la technologie, leur rentabilité ne provient pas actuellement de l'intelligence artificielle (IA). Chaque entreprise a des créneaux dans lesquels elle génère une rentabilité très élevée. Peut-être à l'exception de Nvidia (NVDA, 192,57$US) dont la performance est étroitement liée à l’IA», dit-il. Il ajoute que les investissements massifs dans les centres de données ne signifient pas nécessairement que le secteur de l’IA est dans une bulle, à condition que leur capacité soit utilisée rapidement. «Une chose est certaine, c'est qu’on parle de dizaines, voire de centaines de milliards de dollars en investissements. On peut se demander s’il y a un peu trop d'investissements dans le secteur en ce moment. De là à parler de bulle, quand on regarde les géants technologiques, j'ai des doutes», analyse-t-il. Toutefois, le gestionnaire de portefeuille constate que des entreprises qui sont moins développées ou qui sont à un stade plus précoce de leur existence arrivent à obtenir des financements très importants. « Là, on peut avoir un doute sur la rentabilité future de ces entreprises, considérant peut-être l'incertitude quant à leur modèle d'affaires», dit-il. Une comparaison qui n’est pas exagérée Certains experts comparent aussi l'appétit actuel des investisseurs pour les titres d’IA avec celui qui a prévalu pour les titres d’Internet avant l’éclatement de la bulle techno en 2000. Cette comparaison n’est pas exagérée. «Il y a un peu un parallèle qui peut être fait avec ce qui s'est passé en 1999-2000. Tous les investissements à l'époque qui avaient été faits dans la fibre optique pour l'arrivée de l'Internet, c'est un peu la même chose aujourd'hui avec les centres de données. On voit apparaître des signes depuis quelques temps», raconte Marc L’Écuyer. Il cite entre autres les exemples de Nvidia et d’AMD (AMD, 232,89$US) qui financent les clients qui souhaitent acheter leurs produits. «On a vu ces choses-là en 1999 et en 2000, lorsque des sociétés comme Nortel finançaient leurs clients. Ça s'est mal terminé à l'époque. Est-ce que ça va être la même chose aujourd'hui? C'est difficile à dire. Mais disons qu'on peut être craintif par rapport à ce qui se passe actuellement», dit-il. Il soutient que pour l’investisseur moyen, un fonds négocié en Bourse indiciel répliquant le rendement du S&P 500 offre une exposition suffisante à l’intelligence artificielle. «En ce moment, les géants technologiques représentent un pourcentage très important de l'indice. Si le but, c'est d'être exposé à l’IA, oui, le S&P 500 est un bon véhicule. Cependant, ça vient aussi avec des risques. Il y a peu de gens qui remettent en question le fait que l'intelligence artificielle va complètement changer nos façons de travailler dans le futur. Cependant, on pensait la même chose en 1999-2000 avec l'arrivée de l'Internet», explique-t-il. La montée en puissance d’Internet n’a pas empêché le Nasdaq de péricliter d’environ 80% entre son sommet de 2000 et le creux d’octobre 2002. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Le gros dossier qui a retenu l’attention cette semaine est la fermeture du gouvernement américain, le fameux «shutdown» amorcé le 1er octobre. Pourtant, selon Sébastien Mc Mahon, vice-président, stratège en chef, économiste sénior et gestionnaire de portefeuille à iA Gestion mondiale d’actifs, les marchés boursiers ont tendance à ignorer les pannes de l’appareil gouvernemental. «Historiquement, quand il y a une fermeture du gouvernement américain, ça n'a pas tant d'effet au niveau macroéconomique ni pour les marchés boursiers. Généralement, les marchés ont même tendance à poursuivre leur hausse pendant la fermeture», explique-t-il. Selon lui, la situation pourrait toutefois être différente cette fois-ci, car les marchés ont besoin de «se faire une tête» sur l'état du marché du travail et sur les pressions inflationnistes aux États-Unis. Or, les agences officielles qui produisent ces statistiques sont fermées et ne peuvent pas produire leurs rapports. «La grande question, c’est combien de temps ça va durer. La plus longue fermeture de l'histoire du gouvernement américain, ça a été sous le règne de Donald Trump 1.0 et c’était de 35 jours. Est-ce que ça peut être plus long que ça? On ne le sait pas, mais je vous dirais qu’en ce moment, les marchés ont besoin d'informations», affirme-t-il. Sébastien Mc Mahon soutient que la fermeture ferait l’affaire du président Donald Trump, précisant que pendant que l’appareil gouvernemental est à l’arrêt, il n’y a pas de surprises négatives à publier. «Ça, c'est une bonne chose. Ça pourrait garder l'appétit pour le risque et contribuer à nourrir ce mouvement à la hausse que les marchés nous offrent depuis un petit bout de temps», dit-il. L’élément à surveiller Dans ce contexte, les investisseurs devraient porter leur attention sur la saison des résultats financiers du troisième trimestre qui s’amorcera dans quelques jours. «Les valorisations des marchés ont augmenté beaucoup en 2025. À présent, les attentes de croissance des bénéfices seront la clé», estime-t-il. Il raconte que du côté américain, les marchés anticipent une croissance des bénéfices de 5% sur un an. En excluant les titres technologiques, la progression attendue est toutefois plus faible, à 2,2%. «Pour les titres technologiques, c’est plus élevé, entre 10% et 20%. », dit-il. La Bourse canadienne sur une lancée Du côté de l’indice canadien S&P/TSX, Sébastien Mc Mahon soutient que de bonnes choses peuvent encore survenir. «La croissance des bénéfices attendue au troisième trimestre est de presque 7% selon les données officielles de la plateforme Bloomberg. Cependant, quand je parle à mes collègues gestionnaires d'action canadienne, ils s’attendent davantage à une progression de 10%. Il souligne la bonne performance du secteur du commerce de détail, soutenu par la performance de Dollarama (DOL, 182,96$). La croissance du secteur des aurifères n’est pas non plus à négliger. «Tout ça peut venir nourrir l’élan qu'on a sur le S&P/TSX, qui est déjà en hausse de plus de 25% depuis le début de l'année», croit-il. Que fera la Fed? La prochaine réunion de la Réserve fédérale américaine aura lieu les 28 et 29 octobre. C’est à ce moment qu’on saura si elle garde son taux directeur stable entre 4% et 4,25% ou si elle poursuit sa détente monétaire en le réduisant entre 3,75% et 4%. «Si aucune donnée officielle n’est publiée d’ici la fin octobre, les dirigeants de la Fed vont devoir se fier sur des données en provenance du secteur privé. Voler à vue comme ça, ce que ça fait, c'est que ça met la barre haute pour changer d'opinion», explique Sébastien Mc Mahon. Ce dernier s’attend donc à une autre coupure dans quatre semaines. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. L’indice boursier canadien S&P/TSX fait mieux que le S&P 500, le Nasdaq et le Dow Jones depuis le début de l’année. Pour deux raisons. Au 24 septembre, l’indice torontois était en hausse de plus de 21% en 2025, comparativement à un peu moins de 13% pour le S&P 500, 8,4% pour le Dow Jones et 16,4% pour le Nasdaq. Selon Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille à Claret, la surperformance des marchés boursiers canadiens s’explique facilement. «Ce n'est pas que les marchés internationaux ou américains ont sous-performé. Ce qu'on voit présentement, c'est une surperformance des actions canadiennes. Le marché canadien a des composantes cycliques. En 2025, ce qui a amené beaucoup de surperformance, c'est le secteur des aurifères. Le secteur des métaux précieux est en hausse de 72%. Ça donne un vent de dos très important pour le S&P/TSX», explique-t-il. En second lieu, il soutient que le fait que le titre de Shopify (SHOP, 199,96$) connaisse une très bonne année en Bourse en 2025 avec une progression de plus de 30% vient compenser pour des contre-performances ces dernières années. «Quand on considère que Shopify, c'est environ 6 % de l'indice S&P/TSX présentement, le titre ajoute à lui seul à la bonne performance de l’indice torontois», dit-il. Vincent Fournier ajoute que la bonne performance du marché boursier canadien cette année ne doit pas être interprétée comme une occasion de réduire son exposition aux actions à travers le pays. «Je comprends que les actions canadiennes ont une composante qui est plus cyclique lorsqu'on les compare à certains autres indices. Lorsqu'on considère qu'un investisseur canadien va dépenser ses dollars de l'avenir en devise canadienne, il se doit de surpondérer les actions qui se négocient au pays», explique-t-il. Il précise qu’il est toujours risqué pour les investisseurs de vouloir jouer aux devins avec les performances à court terme des marchés boursiers. Forces et faiblesses des stratégies d’investissement indicielles Vincent Fournier profite de sa tribune pour brosser un portrait des forces et des faiblesses des stratégies d’investissement indicielles. «L'investissement indiciel, c'est une stratégie qui est plus passive. Ses forces, c'est que c'est peu dispendieux et qu’il y a beaucoup d'outils accessibles pour permettre à n'importe quel investisseur de miser sur cette stratégie», raconte-t-il. Du côté des faiblesses de la stratégie, le gestionnaire de portefeuille soutient qu’un investissement indiciel peut résulter en une surpondération dans quelques titres. «Par exemple, si vous aviez investi dans une stratégie indicielle au Canada à la fin des années 1990 ou au début des années 2000, à un certain moment, vous aviez proche de 40% de votre portefeuille dans Nortel, qui a fondu à zéro», rappelle-t-il. Il y a selon lui des manières de mitiger les faiblesses de la stratégie indicielle, par exemple en ayant une approche équipondérée. Selon cette approche, l’épargnant investira le même montant dans toutes les entreprises de l’indice de référence. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Les décisions de la Banque du Canada et de la Réserve fédérale américaine annoncées cette semaine étaient largement anticipées. La grande question, c’est quelle sera la suite. La Banque du Canada a d’abord annoncé qu’elle réduisait son taux directeur pour le faire passer de 2,75% à 2,5%. Les dirigeants ont invoqué un affaiblissement de l'économie, des risques réduits d'une nouvelle poussée de l'inflation et une progression du taux de chômage pour justifier leur décision. «Je pense que la décision de la Banque du Canada de couper son taux directeur d'un quart de point était la bonne, principalement à cause des récentes données économiques. On constate que le risque de faible croissance a clairement pesé dans la balance», explique Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital. Il souligne que l’inflation se situe dans la fourchette cible à 1,9%, malgré le fait que l’inflation excluant les composantes plus volatiles de l’alimentation et de l’énergie est encore un peu trop élevée. «Quand on regarde l'inflation, au Canada, elle se situe dans la fourchette cible. Mais clairement, avec un taux de chômage à 7,1%, ça fait en sorte que la consommation anticipée des ménages devrait diminuer, ce qui contribuera à freiner la croissance de l'inflation», précise-t-il. Il ajoute que le Canada a enlevé les tarifs réciproques vers les États-Unis, ce qui devrait aussi réduire les pressions inflationnistes du côté des importations. La Banque du Canada a encore deux rendez-vous d’ici la fin de l’année et Nicolas Vaugeois soutient que les marchés financiers anticipent à 85% une autre baisse d’un quart de point en décembre. «Il va vraiment falloir suivre l’évolution des données économiques. Les exportations et les barrières tarifaires, les relations commerciales, les investissements et les données sur l'emploi», énumère-t-il. La Réserve Fédérale américaine coupe aussi Du côté de la réserve fédérale américaine, le taux directeur qui a aussi été réduit d’un quart de point et se situe entre 4% et 4,25%. Selon Nicolas Vaugeois, la détérioration du marché de l’emploi a pesé plus lourd dans la balance que le combat contre l’inflation. «On l'a vu aussi la semaine dernière quand les chiffres d'emploi ont été révisés à la baisse de pratiquement 900 000 postes depuis mars 2025. La situation s'est donc vraiment détériorée depuis le début de l'année», résume-t-il. Le nouveau gouverneur de la Fed récemment nommé par Donald Trump, Stephen Miran, aurait quant à lui préféré une coupe d’un demi-point de pourcentage. «En effet, il est le seul qui a voté contre la décision de réduire le taux directeur d’un quart de point. Son opinion peut être valide s’il croit que l'économie et l'emploi vont se détériorer davantage. Il dit toutefois que l'économie est forte et que les tarifs douaniers n’ont aucun effet sur la croissance économique. Il va donc falloir qu’il choisisse son camp», estime Nicolas Vaugeois. Selon lui, comme les baisses étaient largement anticipées, leur effet sur les marchés boursiers a été plutôt limité. Il croit que tout ce qui pousse les marchés à la hausse en ce moment, c’est l’engouement qui entoure l’intelligence artificielle. À son avis, la politique monétaire ne joue pas un grand rôle dans la progression des indices nord-américains. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Le prix de l’once d’or vogue de record en record depuis quelques temps, frôlant 3700$US cette semaine. Plusieurs raisons expliquent cette flambée du prix du précieux métal, selon Julie Hurtubise, conseillère en placement principale à Gestion de patrimoine TD. «Le prix de l'or est élevé parce que dans un contexte d'incertitude économique, d'inflation et de tensions géopolitiques, les investisseurs cherchent un refuge qui aura pour but de stabiliser leur portefeuille», dit-elle. Elle ajoute que toutefois, si on regarde plus en profondeur, les banques centrales achètent de l’or en grande quantité pour diversifier leurs réserves. «Certains pays qui accumulent beaucoup de dollars américains préfèrent aujourd'hui les convertir en or plutôt qu'en obligations américaines. Il y a un autre facteur clé, c'est que le dollar américain s'affaiblit. Donc, comme le prix de l'or est coté en dollars américains partout dans le monde, lorsque celui-ci s'affaiblit, ça rend l'or plus abordable pour les autres pays, ce qui stimule la demande», énumère-t-elle. Comme il est difficile d’augmenter l’offre, cela joue en faveur de l’or en ce moment. Un record vieux de 45 ans a été battu La valeur de l’or en dollars constants, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation, a même récemment fracassé un record qui datait de 1980. Julie Hurtubise soutient que la valeur élevée de l’or en ce moment repose sur des fondements beaucoup plus solides qu’il y a 45 ans. «En 1980, l’inflation était très élevée et on vivait une crise pétrolière et des tensions géopolitiques. L’or a atteint un sommet à 850$US l’once, ce qui est l’équivalent d’environ 3000$US aujourd’hui. Pour réduire l'inflation, la Fed avait augmenté rapidement ses taux d'intérêt, qui ont même atteint jusqu'à 20%. L'or est donc devenu un actif considéré stagnant pendant plus de 20 ans, ce qui avait incité les banques centrales à réduire leurs réserves pendant la période», rappelle-t-elle. Aujourd’hui, la demande des banques centrales pour le précieux métal est très élevée. «Elles ont ajouté au premier trimestre de 2025 approximativement 244 tonnes d'or à leurs réserves, ce qui est un sommet des cinq dernières années. De plus, 95% des banques centrales pensent continuer d’augmenter leurs réserves d’or au cours des 12 prochains mois», dit-elle. Il existe bien évidemment des tensions géopolitiques à travers le monde en ce moment, mais la faiblesse des taux d’intérêt rend à son avis l’attrait pour l’or plus grand. Elle précise que selon les analystes les plus modérés, le prix de l'once devrait se situer entre 3600$US et 4000$US l’once d’ici la fin de l’année. Les plus optimistes le voient au-delà de 4000$US à la mi-2026. Les risques d’investir dans l’or aux niveaux actuels ne sont toutefois pas à négliger. «Il faut regarder la politique monétaire, car une hausse surprise des taux de la part de la Réserve fédérale américaine pourrait peser sur la valeur de l’or, tout comme une réduction des achats par les banques centrales ou un regain de vigueur du dollar américain», estime-t-elle. Les options d’investissement dans l’or Julie Hurtubise soutient que la manière la plus simple d’investir dans le précieux métal serait de choisir un fonds négocié en Bourse (FNB) adossé à l’or physique. «C'est simple, liquide, et ça suit directement le prix du métal. On achète et on vend comme une action, sans se soucier de l'entreposage, des assurances ou de la sécurité», explique-t-elle. Une autre option serait de sélectionner des titres individuels de sociétés aurifères ou de miser sur un FNB qui couvre le secteur. D’autres investisseurs peuvent aussi se tourner vers des détaillants comme Costco pour acheter de l’or physique, ou simplement se rendre chez un bijoutier! *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Alimentation Couche Tard (ATD, 74,11$) a dévoilé le 2 septembre des résultats financiers légèrement supérieurs aux prévisions pour le premier trimestre de son exercice 2026. «Ce que je retiens avant tout, c'est la fin d'un cycle de recul aux États-Unis. On parle d'une progression de 0,4 % des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an). C'est modeste, oui, mais c'est surtout symbolique. On assiste à un point d'inflexion après sept trimestres consécutifs de baisse», résume Luc Girard, gestionnaire de portefeuille à Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins. Il ajoute que le chiffre d'affaires est en léger recul à 17,3 milliards de dollars américains (G$US), tout en étant aussi supérieur aux prévisions des analystes, tout comme le bénéfice par action de 0,78$US. «Ce n'est pas un trimestre spectaculaire, bien évidemment, mais c'est rassurant. Ce qu'on voit ici, c'est une entreprise qui continue d'exécuter, même dans un environnement macroéconomique complexe. Pour les investisseurs, c'est un signal clair de résilience», juge-t-il. La seule ombre au tableau se situe du côté des marges bénéficiaires sur les ventes de carburant aux États-Unis. «C'est vraiment l'élément central du trimestre. Les marges sur le carburant ont reculé d'environ 10%. Elles sont passées de 41,5 cents à 37 cents le gallon. Forcément, le recul a un effet direct sur le bénéfice de l’entreprise. Mais attention, il faut remettre tout ça en perspective. On sort d'une période où les marges étaient exceptionnellement élevées, qui étaient dopées par l'inflation énergétique et aussi les tensions sur l'offre», explique-t-il. Les résultats de Couche-Tard étaient aussi les premiers à être dévoilés depuis l’abandon de l’acquisition de Seven & i Holdings, qui possède entre autres la bannière 7-Eleven. «Cette décision montre beaucoup de maturité stratégique. On parlait quand même d'une transaction de 46G$US, qui aurait quand même alourdi le bilan de façon significative. Dans le contexte actuel, où vous avez un coût de financement qui demeure élevé, où l'inflation maintient une pression sur les coûts opérationnels et où les marchés sont de plus en plus exigeants, on pense vraiment que c'était la bonne décision à prendre», analyse Luc Girard. Il souligne aussi que la direction de Couche-Tard a recommencé à racheter massivement de ses actions après la fin du premier trimestre. «On parle de près de 1G$US en rachats d'actions depuis la fin juillet. C'est un message qui est très clair. La direction estime que le titre est sous-évalué et elle agit donc en conséquence», affirme-t-il. L’oeil sur des actifs d’EG Group? Au mois d'août, divers médias ont parlé de la possibilité que la britannique EG Group puisse céder ses activités américaines de dépanneurs et de stations-services. Une telle acquisition serait, selon le gestionnaire de portefeuille, à la portée de Couche-Tard. «EG Group, effectivement, possède environ 1700 sites aux États-Unis et Couche-Tard a la capacité pour absorber ce type d'actifs sans fragiliser son bilan. La discipline est toutefois la clé. La société ne fera pas une acquisition à n'importe quel prix, surtout dans un contexte où les marchés sont plus volatils et que les investisseurs sont beaucoup plus attentifs à la qualité des actifs», raconte Luc Girard. Selon lui, Couche-Tard reste une entreprise résiliente, bien gérée et possède une capacité d'adaptation remarquable dans un environnement où l'inflation est modérée mais persistante et où les taux d'intérêt restent restrictifs. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Le détaillant Dollarama a fait état, cette semaine, de résultats financiers qui ont plu à François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille à Giverny Capital et actionnaire de longue date de l’entreprise. Le 27 août, Dollarama (DOL, 185,05$) a fait état de revenus en hausse de 10% sur un an au second trimestre de son exercice 2026 terminé le 3 août, d’une croissance des ventes de magasins comparables (ouverts depuis plus d’un an) de 4,9% et un bénéfice par action conforme aux prévisions des analystes. «Je pense que dans l’ensemble, c'était très, très bon. Déjà, juste au Canada, le bénéfice par action qui a crû de presque 14% sur un an», note-t-il. Il souligne aussi la contribution des actifs que Dollarama possède en Amérique latine et maintenant aussi en Australie. «Au trimestre correspondant en 2024, leur contribution au bénéfice net de l’entreprise était de 22,7 millions de dollars (M$). Cette année, ça a monté à 38,3M$», ajoute-t-il. François Rochon estime que la bonne performance de l’entreprise explique pourquoi l’évaluation de son titre en Bourse est très optimiste, à environ 38 fois le bénéfice par action prévu des 12 prochains mois. «La croissance au Canada reste bonne, mais celle à l’extérieure du pays est encore meilleure», précise-t-il. Rebond de Five Below Aux États-Unis, une autre entreprise qui vend des produits à cinq dollars et moins, Five Below (FIVE, 150,03$US) a vu son titre rebondir fortement depuis quelques mois après avoir été victime d’une longue traversée du désert. Entre mars 2024 et avril 2025, le titre de l’entreprise est passé d’un peu plus de 200$US à un peu plus de 50$US avant de tripler de valeur pour rebondir à son niveau actuel. «Ça montre qu’en Bourse, certains titres peuvent fluctuer grandement. Ça reste une très bonne entreprise qui a connu des difficultés l’an dernier. Avec l’annonce des tarifs douaniers au début avril, je pense que les marchés anticipaient que ça allait beaucoup affecter Five Below, mais la société semble s’être très bien adaptée à la situation», explique François Rochon. Five Below a aussi dévoilé le 27 août de bons résultats financiers au second trimestre de son exercice 2025, avec des revenus en hausse de 24% sur un an et des ventes de magasins comparables en croissance de 12%, alors que le bénéfice par action est passé de 0,54$US l’an dernier à 0,81$US cette année», énumère-t-il. François Rochon souligne que la direction a légèrement relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice et continue d’ajouter beaucoup de nouveaux magasins. Dollar Tree retrouve des couleurs Une autre entreprise que Giverny Capital ne possède pas en portefeuille, mais qui a dévoilé de bons résultats trimestriels est Dollar Tree (DLTR, 112,50$US), qui a vendu en mars dernier ses magasins Family Dollar pour un montant de 1 milliard de dollars américains (G$US), alors qu’elle avait payé 9G$US pour les acheter en 2015. «Ça n'a été malheureusement pas été un succès cette acquisition-là. Finalement, les magasins ont été vendus à rabais, mais là au moins, la profitabilité s'améliore et les perspectives de croissance sont revenues à ce qu'elles étaient il y a une dizaine d’années», juge-t-il. Le gestionnaire de portefeuille explique qu’en plus des tarifs douaniers qui ont fait craindre pour les marges bénéficiaires des chaînes d’articles à faibles coûts, les chaînes ont vu Walmart (WMT, 96,11$US) vouloir gagner des parts de marchés dans le secteur, situation qui semble s’être stabilisée. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Même si l’inflation au Canada a diminué à 1,7% en juillet, la Banque du Canada n’est pas dans l’urgence de procéder à une diminution de son taux directeur lors de sa réunion de septembre. C’est du moins l’opinion de Sébastien Mc Mahon, vice-président, allocation d'actifs et gestionnaire de portefeuille à iA Gestion mondiale d'actifs. La diminution du taux d’inflation à 1,7% en juillet n’est selon lui pas une surprise. «Quand on regarde le graphique de l'inflation année sur année, on voit que depuis le mois de septembre 2024, on est à peu près aux alentours de 1,7%. On a eu un petit bond au début de l'année, peut-être causé par les contre-tarifs envers les États-Unis. Depuis ce temps, c'est à la baisse», raconte-t-il. Il précise que le retrait de la taxe sur le carbone a aidé l’inflation à diminuer. On voit que la taxe sur le carbone aussi qui s'est faite retirer dans la majeure partie du pays aussi, qui vient «Quand on regarde l'inflation de base, en excluant l’alimentation et l'énergie, on est encore à 2,5%. Donc, c'est un petit peu plus élevé que la cible de la Banque du Canada. On sent toutefois que la banque centrale a le sens du devoir accompli», dit-il. Sébastien Mc Mahon souligne que le taux directeur de la Banque du Canda est au «taux neutre» à 2,75%, ce qui signifie qu’il se situe dans une fourchette de 2,25% à 3,25% «On continue de penser qu'elle pourrait couper encore une fois d'ici la fin de l'année, mais ce n’est pas une obligation non plus. Quand on regarde ce que les marchés anticipent, ils donnent une probabilité d'environ 60% à une coupure d'ici la fin de l'année au Canada. Donc, on pense que c'est raisonnable, ce qui ne signifie pas qu’on doive s’attendre à une baisse dès septembre», explique-t-il. L’inflation américaine de retour entre 4% et 5% en 2026? La Réserve fédérale américaine devrait quant à elle résister aux pressions politiques et ne pas réduire son taux directeur en septembre. «Nous, ce qu'on recommanderait au président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, ce serait de ne pas plier devant les pressions politiques. La Fed utilise plusieurs modèles, connus et utilisés dans la science économique. Quand on regarde ces modèles, ils nous recommandent d'avoir un taux directeur à environ 4,5%, exactement où on est aujourd'hui. Certaines variantes de ce modèle recommanderaient même d'avoir un taux directeur plus élevé encore», soutient Sébastien Mc Mahon. Il ajoute que les pressions inflationnistes commencent à affecter les producteurs, et que ce n’est qu’une question de temps avant que les hausses de prix ne soient transférées aux consommateurs. «La prochaine étape logique, c'est de voir l'indice des prix à la consommation (IPC) repartir à la hausse. Le consensus pointe vers environ 2,7% d'inflation l'année prochaine, ce que nous trouvons relativement bas. On pourrait remonter entre 4% et 5 % d'inflation, juste avec les effets des tarifs. Donc, avec tout ça, c'est sûr qu'on recommande à la Réserve fédérale d'être patiente», affirme-t-il. Tous les yeux tournés vers Nvidia Du côté américain, les marchés financiers ont aussi déjà les yeux tournés vers Nvidia (NVDA, 174,98$US), qui dévoilera ses prochains résultats financiers trimestriels le 27 août. Sébastien Mc Mahon soutient que la thématique de l’intelligence artificielle se poursuivra et que la croissance des bénéfices devrait encore être au rendez-vous. Il soutient que les prises de bénéfices dans le secteur des titres technologiques ces derniers jours sont normales après les bonnes performances des derniers mois. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. La société spécialisée en commerce électronique Shopify (SHOP, 199,46$) a récemment ravi à la Banque Royale (RY, 188,61$) la couronne de plus importante capitalisation boursière au Canada. La grande question, c'est de savoir si la situation peut durer dans le temps. Depuis la fin des années 90, quelques entreprises sont parvenues brièvement à s'emparer de la première marche du podium des capitalisations boursières canadiennes. On peut penser aux entreprises Nortel Networks, Manuvie (MFC, 42,25$), EnCana, Research in Motion (devenue BlackBerry: BB, 5,08$), Potash Corporation, Barrick Gold (ABX, 32,67$) et Valeant Pharmaceuticals (devenue Bausch Health: BHC, 10,38). Après avoir dépassé la capitalisation boursière de la Banque Royale, toutes ces sociétés ont connu d'importantes difficultés. «Toutes ces périodes ont été marquées par des tendances favorables à certains secteurs qui se sont reflétées sur des entreprises, ce qui leur a permis de dépasser dépassé la Banque Royale. Par exemple, si on prend le cas de Nortel, on se rappelle qu'on était alors au sommet de la bulle des titres technologiques», explique Marc L'Écuyer, gestionnaire de portefeuille à Cote 100. La Banque Royale a toujours repris la pole position. Mais ça s'explique aussi par le peu de profondeur du marché boursier canadien. On n'a pas beaucoup d'entreprises comparativement aux États-Unis. Des Nvidia (NVDA, 182,02$US), Microsoft (MSFT, 522,48$US) et Apple (AAPL, 232,78$US), ça n'existe pas ailleurs», raconte-t-il. Pour revenir à Shopify, l'entreprise a déjà dépassé la Banque Royale en 2020, au début de la crise de la pandémie de COVID-19 qui a favorisé les titres présents dans le monde du commerce électronique. La société a par la suite passé à travers un petit creux de vague avant de revenir au sommet. «Si on regarde le dénominateur commun de ces deux périodes. Si on remonte depuis l'arrivée en bourse de Shopify (en 2015, NDLR), c'est une entreprise qui a eu beaucoup de succès, qui est innovante et qui réussit très bien dans son secteur», résume Marc L'Écuyer. Ce qui caractérise les deux sommets selon lui est que le titre de Shopify est, tout comme en 2020, valorisé pour la perfection avec, entre autres, un ratio cours/bénéfice prévu des 12 prochains mois de plus de 100. Il estime que si Shopify veut rester au sommet de la Bourse canadienne, elle devra maintenir une forte croissance pendant plusieurs années, à moins que la Banque Royale ne connaisse des difficultés pendant une certaine période. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Nvidia et Microsoft ont récemment été les deux premières entreprises à voir leur capitalisation boursière dépasser la barre symbolique des 4000 milliards de dollars américains (G$US). Pour les investisseurs, ces entreprises peuvent agir comme des aimants, ce qui n’empêche pas de penser que pour obtenir un rendement de 100% si on devait acheter des actions de Nvidia (NVDA, 180,77$US) ou de Microsoft (MSFT, 520,84$US) en ce moment, il faudrait que les capitalisations boursières de ces deux mastodontes atteignent 8000G$US. «C'est vrai que ça frappe l'imaginaire. Ce sont des très gros chiffres, mais ça fait partie de la réalité des marchés financiers, c'est-à-dire qu'avec l'inflation et les nouveaux capitaux qui affluent constamment, les plus grosses positions deviennent toujours plus grosses», explique Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille à Claret. Ce dernier ajoute toutefois que si on regarde le poids de Nvidia et de Microsoft dans le S&P 500, respectivement d’environ 7,7% et 6,8%, ça reste dans la mesure du tolérable. Au sommet de sa gloire, Nortel avait un poids de 35% dans l'indice principal de la Bourse de Toronto, rappelle-t-il. Les investissements systématiques contribuent De nombreuses personnes ont une stratégie d’investissement systématique et injectent des montants fixes aux deux semaines ou chaque mois dans leur portefeuille. Ceux et celles qui misent sur des fonds communs ou des fonds négociés en Bourse (FNB) indiciels dont la mission est de reproduire le rendement du S&P 500 ou du Nasdaq 100 se retrouvent donc à investir dans les plus importantes entreprises des deux indices en premier. «Effectivement. Quand on a une stratégie indicielle, ce qu'on recherche à faire, c'est d’avoir une exposition à une économie entière parce qu'on sait que l’on obtiendra un rendement satisfaisant», précise Vincent Fournier. Il rappelle que l’idée de base derrière la création des FNB était de permettre aux investisseurs d’obtenir une exposition à une économie en général à peu de frais. Par exemple, si on veut investir dans le S&P 500, on va se trouver à détenir 500 entreprises dans notre portefeuille. «Toutefois, La problématique avec les investissements indiciels est que ce sont les marchés financiers qui décident combien de dollars seront investis dans chaque composante de l’indice», explique-t-il. Selon lui, pour avoir du succès avec les FNB, les investisseurs devraient garder leur stratégie très simple et éviter les produits sectoriels qui donnent une exposition à seulement une industrie d’une économie. «Pour un Canadien, il faut surpondérer le Canada, donc le pays devient une région, les États-Unis, c'est un incontournable, et puis on a ensuite l'international avec des FNB EAFE (Europe, Asie et Extrême-Orient)», dit-il. Éviter une surpondération avec les produits équipondérés Pour éviter une surpondération dans les très grandes capitalisations, il soutient qu’une stratégie d’investissement équipondérée est une option à considérer. «Ces dernières années aux États-Unis, avec la force des sept ou huit magnifiques, cette stratégie n’a pas été aussi efficace que si on avait simplement acheter l’indice», précise-t-il. Ça reste toutefois selon lui une manière d’éviter d’être trop concentré dans les géants de la technologie. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Il ne reste que trois réunions d’ici la fin de l’année qui pourraient permettre à la Banque du Canada et à la Réserve fédérale américaine de réduire leur taux directeur. Les deux banques centrales ont choisi de garder les taux directeurs stables cette semaine et rien n’indique avec certitude que l’une d’elles cédera à la tentation de procéder à une baisse d’ici la fin de l’année. «La robustesse de l’inflation reste l’élément central dans la décision de la Banque du Canada de garder son taux directeur à 2,75%. Même si l’inflation a reculé par rapport à son sommet, quand on regarde les chiffres excluant l’alimentation et l’énergie, ça reste plus élevé que la cible souhaitée», souligne Nicolas Vaugeois, gestionnaire de portefeuille à Fiera Capital. L’inflation excluant l’alimentation et l’énergie s’est chiffrée à 2,6% en juin au Canada. «La croissance du coût des logements reste avec une demande qui est quand même élevée, ce qui complique un peu la tâche de ramener l'inflation à 2%. De l'autre côté de la médaille, la Banque du Canada veut quand même être prudente et a ouvert la porte à davantage de coupes si la croissance économique n'est pas au rendez-vous», précise-t-il. L’incertitude liée aux tarifs pourrait aussi exercer une pression à la baisse sur la croissance économique et sur l’inflation. De ce côté, la banque du Canada dit jongler avec trois scénarios : un de maintien, un d’escalade et un de désescalade des droits de douane. «La Banque du Canada n'a pas mis de probabilités sur ces scénarios. Mais nous, ce qu'on retire de tout ça, c'est vraiment que le message qu'elle essaie d’envoyer, c'est que la croissance potentielle de l’économie sera plus basse», explique Nicolas Vaugeois. La Réserve fédérale américaine garde son taux entre 4,25% et 4,5% Du côté américain, la Réserve fédérale ne semble pas non plus pressée de couper les taux. «Le taux de chômage reste bas et l'économie se portent relativement bien, tandis que l'inflation reste un peu trop élevée à leur goût. Mais ce qui a changé dans leur communiqué, c'est lorsqu'ils ont mentionné que la croissance de l'économie s’était modérée», raconte le gestionnaire de portefeuille. Au communiqué précédent, elle parlait encore d’expansion économique. Deux gouverneurs, Michelle W. Bowman et Christopher J. Waller ont toutefois montré leur dissidence et auraient préféré une diminution d’un quart de point de pourcentage. «C'est le débat qu'on pensait qu'il allait y avoir au sein de la Fed cette année, à savoir si elle allait mettre plus de poids dans ses analyses sur l’inflation liée aux tarifs ou aux perspectives de croissance économique», raconte Nicolas Vaugeois. Selon lui, les deux dissidents donnent plus de poids à la croissance économique qu’à l’inflation pour établir la politique monétaire américaine. Il s’attend à ce que la Réserve fédérale procède à un maximum d’une baisse d’ici la fin de l’année, probablement en décembre. *Le balado «Gestionnaires en action» a reçu un honneur, étant reconnu en juin dernier dans le Top 100 des meilleurs balados sur les marchés financiers en ligne par la société américaine Million Podcasts. Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Les conflits géopolitiques mondiaux et les barrières tarifaires ont-ils créé des occasions d'investissements sur les marchés boursiers? François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille à Giverny Capital, soutient qu'il existe toujours de bonnes occasions d'achat en Bourse. Après un commentaire sur les plus résultats trimestriels d'Alimentation Couche-Tard (ATD, 68,90$), qu'il qualifie de «corrects, mais sans plus», le dirigeant estime que les six premiers mois de l'année ont encore une fois démontré que les investisseurs boursiers n'appréciaient pas l'instabilité, mais qu'il fallait être capable de ne pas laisser les émotions prendre le dessus en périodes de reculs. «On l'a vu au début d'avril quand les marchés boursiers américains ont rapidement reculé de plus de 20% lorsque le président américain Donald Trump a annoncé sa vague de tarifs douaniers. Une semaine plus tard, il a ensuite calmé le jeu et les marchés ont presque récupéré tout le terrain perdu», philosophe-t-il. À ce jour, l'indice S&P 500 est même en hausse d'environ 4% depuis le début de l'année, alors que la progression de l'indice canadien S&P/TSX est de 8%. «Aux États-Unis les marchés boursiers dans leur ensemble ont toutefois moins bien performé. Par exemple, le Russell 2000 est en repli de 3% depuis janvier. De plus, en calculant les variations des taux de change, les Canadiens qui ont investi aux États-Unis cette année ont enregistré des rendements négatifs», précise-t-il. Il ajoute qu'à court terme, les rendements boursiers n'ont pas une grande signification. «Il faut rester concentré sur le long terme. Si on possède de bonnes entreprises dont la valeur intrinsèque progresse chaque année, éventuellement, leurs titres vont bien faire», dit-il. Des occasions à saisir dans les titres de produits de luxe? François Rochon soutient qu'il existe toujours des titres favoris de la foule et d'autres qui sont en défaveur. «Je dirais en ce moment, un endroit où je vois des occasions, c'est du côté des produits de luxe. Ça a été une période difficile depuis quelques trimestres pour les produits de luxe. Les consommateurs à la grandeur de la planète sont un peu échaudés par l'inflation et ça a affecté l'industrie. À mon avis, une des plus belles entreprises dans ce secteur-là, c'est LVMH (MC, 437,55 euros, Bourse de Paris), qui possède entre autres Louis Vuitton. Je pense que c'est une excellente entreprise», croit-il. Il concède que les derniers trimestres ont été décevants, mais qu'un investisseur patient qui conserverait le titre cinq ans et plus devrait être récompensé. Le gestionnaire de portefeuille n'est toutefois pas prêt à investir dans le secteur de la défense pour profiter de la manne qui sera éventuellement générée par la hausse des dépenses des pays membres de l'OTAN. «On n'aime pas trop le secteur parce qu'avec le politique, on devient tributaires de multiples facteurs qu'on ne contrôle pas», dit-il. Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. La Réserve fédérale américaine a choisi de garder son taux directeur entre 4,25% et 4,5% cette semaine pour de bonnes raisons, estime Julie Hurtubise, conseillère en placements principale à Gestion de patrimoine TD. «La Fed a choisi la prudence. Elle pourrait reprendre son cycle d'assouplissement monétaire prochainement, mais n'a pas fourni beaucoup d'informations à ce sujet. Puisque le consensus était qu'il n'y aurait pas de baisse de taux, Donald Trump avait déjà fait connaître son mécontentement avant la décision», rappelle-t-elle. Julie Hurtubise précise que la Fed a malgré tout laissé entendre qu’elle pourrait abaisser son taux directeur à deux reprises d’ici la fin de 2025, mais a retiré une baisse prévue en 2026. «Le message de la Fed était cohérent, l'inflation est toujours trop élevée, le marché de l'emploi est robuste et les risques liés aux tarifs et à la géopolitique persistent», dit-elle. L’inconnue des conflits géopolitiques Sur les marchés boursiers, le conflit entre Israël et l'Iran retient l’attention. Malgré tout, à ce jour, on n’a pas constaté d’effet de contagion sur les marchés boursiers nord-américains. «Pour l'instant, la réaction a été de courte durée. C'est souvent le cas avec des tensions géopolitiques lorsqu'elles se retrouvent assez loin des marchés nord-américains. Par contre, on est un peu plus sensibles lorsqu’un conflit frappe cette région parce que ça entraîne souvent une hausse marquée des prix de l'énergie. D’une façon indirecte, on pourrait revoir des pressions inflationnistes liées à la hausse des prix du pétrole, ce qui pourrait entraîner aussi un ralentissement économique mondial», explique-t-elle. Julie Hurtubise soutient que lorsque l’économie mondiale doit composer avec des conflits géopolitiques, les secteurs défensifs comme les pharmaceutiques, la consommation de base, les infrastructures et les services à la collectivité ont tendance à faire preuve de plus de résilience en Bourse. À l’inverse, selon elle, les entreprises les plus à risque sont celles qui font beaucoup de commerce international et dont les chaînes d’approvisionnement traversent les zones de guerre.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
GESTIONNAIRES EN ACTION. Dollarama (DOL, 193,94 $) a publié des résultats financiers du premier trimestre de son exercice 2026 supérieurs aux prévisions des analystes le 11 juin. Le titre a très bien réagi en Bourse, s’appréciant de 10% durant la séance qui a suivi la publication des résultats. Selon Luc Girard, gestionnaire de portefeuille à Noël Girard Lehoux, Valeurs mobilières Desjardins, trois éléments fondamentaux expliquent l’enthousiasme des investisseurs envers la performance de Dollarama. «Premier élément, une croissance des ventes de magasins comparables de 4,9 %. Le deuxième élément, je vous dirais que ce sont les marges brutes qui sont restées quand même élevées, malgré des vents contraires comme les coûts de main-d'oeuvre, la logistique et le taux de change. Et le troisième élément, je vous dirais que c'est la perspective optimiste pour l'année entière», explique-t-il. Revenant sur la hausse de 4,9% des ventes de magasins comparables, une mesure clé de la performance des détaillants, Luc Girard précise que Dollarama tire bien son épingle du jeu. «Quand on regarde la consommation des ménages, on voit un phénomène de plus en plus important qu'on appelle le ‘downtrading’, qu'on pourrait traduire en français par un ajustement des habitudes de consommation. Premièrement, le consommateur va réduire ses dépenses, mais en second lieu, il va aussi se replier vers des options qui sont beaucoup moins coûteuses, ce qui crée automatiquement des occasions pour la société», dit-il. Luc Girard explique aussi comment la société pourrait encore améliorer ses marges bénéficiaires d’ici la fin de l’exercice 2026 en misant sur quatre piliers : son pouvoir de négociation, l’optimisation des stocks, sa chaîne d’approvisionnement et sa capacité à relever les prix de certains produits. Le gestionnaire de portefeuille aborde également l’expansion en Amérique latine et au Mexique, de même que l’acquisition de la chaîne australienne The Reject Shop. La transaction pour l’acquisition de cette dernière devrait se conclure cet été. Signe que les résultats trimestriels ont été une surprise pour tout le monde, les 15 analystes qui suivent le titre de Dollarama avaient, en moyenne, un cours cible sur un an d’un peu plus de 178$ au moment où les chiffres ont été dévoilés, selon des données de LSEG Refinitiv. Or, le titre a terminé la séance du 11 juin à 192,99$.Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr




