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Les Tableaux Qui Parlent

Author: Les Tableaux Qui Parlent

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"Les Tableaux Qui Parlent" sont une série de podcasts vidéo et audio d'une durée de 4'à 10 mn, décrivant avec humour et l'aide de ponctuation sonore et musicales, totalemtn inapproprié, l'histoire racontée par un tableau.
Chaque podcast traite une image en plan fixe.
On peut ainsi voyager à l'intérieur du tableau pendant la diffusion du texte, consulter les liens donnés en complément... ou faire ce qu'on veut d'ailleurs !
Ces podcasts ont été aussi conçus pour être écoutés par des personnes malvoyantes qu'elles aident à explorer la petite et la grande Histoire d'une façon ludique.
63 Episodes
Reverse
George Rodger (1908- 1995)Noubas, vers 1950Agence Magnum Le peuple Nouba fait partie d’une tribu africaine qui vivent dans les monts Nouba au Soudan. Leur nombre, 2003, est d'environ 2 millions de personnes, mais les estimations varient beaucoup, car les massacres silencieux et exactions de toutes sortes continue toujours aujourd’hui à être perpétré sur cette légendaire tribu . Au début des années 1990, lorsque la seconde guerre civile soudanaise s'étend aux monts Nouba, la population subit une islamisation forcées avec notamment l'imposition de la charia. Le gouvernement d'Omar el-Bechir utilise alors les populations arabes de la zone comme supplétifs contre les Noubas, reconduisant ainsi une histoire génocidaire très ancienne qui remonte aux origines de la traite négrière orientale, amplifiée au moment de l’apparition d’islam dans le monde arabe, au 7e siècle. La traite orientale négrière est beaucoup moins encore connue que l'occidentale, bine qu’elle fut tout aussi importante, sinon plus. Pour certains le manque de statistiques fiables ou de recensement en Afrique au Moyen Âge, en serait responsable et surtout la susceptibilité bien contemporaine celle là de certains États musulmans pour les représentants desquels le simple fait d'évoquer le passé négrier de leurs pays revient à vouloir banaliser ou minimiser la traite transatlantique aux archives très fournies. En matière de honte esclavagiste, l’Orient et l’Occident continuent de se renvoyer aujourd’hui encore, la balle. Concernant la concomitance de l’accélération de la traite négrière orientale et l’apparition de l’islam, Il faut savoir et comprendre que dans l'Islam, l’esclavage est je cite une « institution inscrite dans l'ordre du monde et des réalités humaines telles que voulues et créées par Dieu ». Pour ne savoir plus , écouter le podcast....
Tamara de Lempicka (1894-1980) Nu masculin Huile sur toile, 1924, Collection privée C’est bien connu, Tamara de Lempicka n’a pas peint beaucoup de nus masculins… un seul en réalité - celui que nous voyons pour être précis. On peut porter le nombre à deux en y ajoutant éventuellement son dessin de 1929 « nu masculin assis ». voir à 3 en y ajoutant un timide nu de dos et la fesse très molle, daté de 1920, le premier dans l’ordre chronologique et qui évite ainsi par l’angle choisi, d’aborder le sujet qui fâche.Ponctuation sonore Car la particularité de ces 3 nus masculins est de cacher ostentoirement, si l’on me permet cet oxymore, les organes génitaux. Ponctuation sonore C’est très net dans son dessin de 1929 où l’on a l’impression qu’il a été arraché, c’est un un peu plus dissimulé sur cette toile où le personnage a bien une ébauche d‘organe sexuel mais sournoisement tapie dans une ombre propice… Evidemment.Ponctuation sonore Sans aller chercher trente six mille explications psychanalytiques, pour expliquer cette picturale castration, il suffit de se souvenir que Tamara de Lempicka, était ouvertement bisexuelle avec un nette penchant vers les dames, ses relations avec l’écrivaine Colette ou la chanteuse de cabaret Suzy Solidor ayant défrayé la chronique parisienne à l’époque où elle vivait à Paris au no 7 de la rue Méchain, dans un atelier conçu par l'architecte Robert Mallet-Stevens. ...Pour connaitre la suite, écouter les podcast
LES TABLEAUX QUI PARLENT Une série de podcasts par Francis Rousseau MAN RAY (1890-1976)Portrait en pied de Barbette, 1926Musée national d'art moderne, ParisC’est à la demande de Jean Cocteau que Man Ray réalisa cette photographie de Barbette en 1923, pour illustrer un article publié trois années plus tard seulement en 1926 dans la Nouvelle Revue française, mais qui finalement fut édité sans les images, jugées trop choquantes. Cette photo dut attendre en réalité plus de 50 ans avant d’être réellement publiée. Elle le sera pour la première fois en 1980, dans l’ouvrage de Jacques Damase  Le Numéro Barbette, conservé à la Bibliothèque Kandinsky , qui reprend le texte de Cocteau publié dans la NRF mais avec, cette fois, les sulfureuses photos inédites de Man Ray qui, n ‘étaient pas les premières photos sulfureuses qu’il avait faites. 
Mais qui était Barbette ? Pour le savoir écoutez ce podcast
acques Reattu (1760-1833) Etude de nu masculin Musée Réattu, Arles, Qui était Jacques Réattu, l’homme qui peignait des hommes nus et auquel tout un Musée est consacré dans la ville d’Arles ? Oui qui ? Un drôle de zig ? Un sacré opportuniste en tout cas.… Le personnages présenté (Argos) sur ce dessin préparatoire est Argos « Panoptès » (c'est-à-dire " celui qui voit tout ") car il avait cent yeux, répartis sur toute la tête, ou même sur tout le corps selon certains auteurs. Il y en aurait eu cinquante qui dormaient en permanence et cinquante qui veillaient en permanence, de sorte qu'il était impossible de tromper sa vigilance. Une sorte de super camera de surveillance olympienne. Ne pas confondre avec Argos tout court qui désigne le chien d’Ulysse. Rien que de très banal dans la panoplie des dieux, dont les querelles perpétuelles et les histoires compliquées tentent ainsi toujours d’expliquer de façon onirique aux humains les prodiges de de la nature qu’ils se font un plaisir et un devoir d’incarner pour mieux faire comprendre comment marche l’amour et toutes ces choses là.Cette étude se situe au moment où Zeus ou Jupiter (chez les romains) ait envoyé Hermès jouer de la flûte de pan pour charmer et endormir Argos aux fins de le tuer en lui tranchant la tête, pour tromper sa vigilance et délivrer ainsi Io qu’il gardait à la demande d’Hera. Bref ..une histoire de babysitting qui a mal tourné en somme ! Pour en savoir plus écoutez le podcast.....
Leonardo da Vinci (1452-1519)El uomo vitruviano L’Homme vitruvien 1490Gallerie dell'Accademia, VeneziaSi le dessin de Léonard de Vinci, » l'homme de Vitruve », est si célèbre, ce n’est pas parce qu’il y a deux hommes imbriqués dont on se demande bien c e que celui qui est derrière - dont on ne voit ni la tête ni le corps - fait à celui qui est devant l’un (non je plaisante ! ). Ce dessin est surtout célèbre parce qu’ il illustre la volonté de définir un homme idéal. Cela signifie-t il qu’il faut deux hommes pour faire un homme Idéal ? Ah petit coquinou va ! Je vois qu’on est d’humeur badine avec les chef d’oeuvre aujourd’hui…. et bien non ! La position des bras et des jambes de l'homme dans deux positions différentes et néanmoins superposées symbolise simplement la dualité de l'existence humaine, prise entre le matériel et le spirituel et soulève un certain nombre de questions sur la place de l’humain dans l'univers et sa compréhension de lui même.Masi il y a plus… eh oui il a toujours plus chez Leonardo … Les proportions de cet homme qui s'inscrit à la fois dans un cercle et un carré, en respectant le rapport du nombre d'or ( je rappelle1,6180 ect) constituerait rien de moins qu’une allégorie géométrique de I’lnter connexion entre l'homme et l'univers entier.On est bien loin du camarade de jeu qui joue à cache cache derrière de popotin de son copain ! En réalité, Léonard de Vinci a utilisé cette œuvre pour démontrer que les principes de l'architecture et plus loins de l’architecture des sphères et donc d’ l’univers et l'anatomie humaine sont interconnectés.. il suggère ainsi que l'univers est construit sur des principes communs, à ceux du corps humains. L'idée que l'homme est l’exacte réduction d’un l'univers plus vaste, où chaque élément du corps reflète des aspects et des modes de fonctionnement de l'univers entier, n’ est pas concept philosophique nouveau (Pythagore et Platon en sont les pères ) mais c’est la première fois qu’il trouve écho dans une œuvre d’art. Pour connaitre la suite, ecoutez les podcast...
Auguste Renoir (1841-1919) Baigneuse assise s’essuyant une jambe, 1914 Huile sur toile 41 cm x 56 cmMusée de l'OrangerieElle n’est pas anorexique c’est sûr ! Ponctuation sonore Elle n’est pas obèse non plus aurait dit Renoir….. Eh bien si justement elle l’est, au regard des critères médicaux modernes en tout cas et des diktats des empereurs et impératrices de la mode qui ne jurent que par la maigreur. Mais si, mais si. De nos jours, même les reines doivent être maigres… maigrissimes même. Certaines y parviennent très bien d’ailleurs, d’autres moins mais en tout cas, « perdre du poids » est non seulement devenu un but mais surtout, hélas, un devoir…presque patriotique ! Alors que pour Renoir, ces nues féminins aux formes généreuses célébraient la féminité, la joie et la beauté dans la grande tradition stylistique de celle de François Boucher ou d’Honoré Fragonard par exempleRenoir a ainsi peint plusieurs baigneuses assises et dans différentes position, de dos, de face, de trois quart, sur un rocher, ou sur l’herbe ou sur les berges d’une rivière, avec un chapeau de paille, sans chapeau de paille, avec serviette de bains ou sans serviette, s’essuyant les bras, le dos, les jambes ou autre chose. Ici ce sont les jambes ou autre choseCette toile constitue le nu le plus tardif de Renoir de la collection du musée de l’Orangerie. Le marchand et collectionneur Paul Guillaume en fait l’acquisition dès 1924, cinq ans seulement après la mort du peintre. Entre temps, il avait appartenu au grand galeriste parisien Paul Rosenberg (1881-1959). Le sujet de la toile ressemble à l’une des toiles les plus précoces de Renoir de la collection intitulée « Femme nue dans un paysage », datée de 1883. C’est en effet un sujet sur lequel Renoir n’a cessé de revenir tout a long de sa carrière. Il aimait les femmes ce n’est pas un secretPour connaitre la suite écoutez le podcast...
Paul Cézanne (1839-1906)Le baigneurHuile sur toileThe Museum of Modern Art, New York Ce baigneur solitaire fait partie d’une série de plusieurs toiles représentant des baigneurs, que Cézanne peignit au tournant du 20 siècle, époque où les bains de mer ou de rivière et les activités de plein air étaient en plein essor. Mais en réalité baigneurs et baigneuses n'ont jamais cessé d’être représenté en peinture depuis l’antiquité et ceci même au moyen âge et sous la Renaissance. Ce qui est nouveau dans cette représentation ce n’est pas tellement le sujet mais la personnalité du sujet. En effet il ne s’agit ni d’un dieu, ni d’un héros mythologique ni d’un roi mais de monsieur tout le monde...incitant par la même tous les autres "messieurs tout le monde à faire de même". Le modèle pris par Cézanne est un des militaires du régiment d’infanterie coloniale qui se baignait dans la Durance, la rivière qui passe au pied de leur casernement, à Aix-en-Provence. La Durance a été et est toujours un lieu apprécié de baignade, en été surtout, car elle draine l’eau fraiche des montagnes dont elle arrose la Provence avant de se jeter dans le Rhône, un peu plus loin, en Avignon.C’est donc une scène banale que peint là Cézanne, qui lui même peut être en profita entre deux coups de pinceaux sur le motif, pour piquer une petite tête dans la Durance. Le baigneur est représenté debout, légèrement incliné, ce qui crée une dynamique dans la composition imitée de certaines fresques et mosaïque Romaine traitant du même sujet. Le bain fut très traité des la Grèce Antique et même en Egypte. Cézanne avait pu, peut être, déjà observer ces représentations. Sa posture suggère une introspection, presque méditative alors que le baigneur se dit peut être simplement comme chacun de nous à sa place : «  Elle est friscounette cette eau là… : " bon alors j’y vais ou j’y vais pas.? « 
Giambologna aussi appelé Jean de Bologne (1529-1608)L’enlèvement d’une vierge aussi intitulé L’enlèvement d ‘une Sabine,Groupe en Marbre, 4, 20m Loggia dei Lanzi. Piazza della Signoria, Firenze Mais qui est donc cette Sabine là ? Et bien si tant est qu’il s ‘agisse vraiment d’une Sabine, ce n’est pas une personne isolée mais la représentante d’un groupe : en l’occurrence les Sabines, épouses des Sabins donc. Les Sabines illustrent un épisode légendaire de l'histoire de Rome au cours duquel, la première génération des hommes de la cité en manque de femmes alla se les procurer en les enlevant chez plusieurs peuplades environnantes, notamment les Sabins.Une sorte d’immigration sexuelle organisée donc et sans consentement bien entendu, pour des raisons de survie. Une guerre s’en suivit, mais le roi des Sabins et le fondateur de Rome, Romulus donc, vont finir par se réconcilier, grâce à l’entremise ds Sabines qui, toutes raptées qu’elles étaient, n’en agirent pas moins en excellentes diplomates, et négocièrent la formation d’une seule nation qui rassembla Romains et Sabins, avec Titus Tatius, le roi des Sabins et Romulus à la tête d’une coalition dirigeante. Fortiche les Sabines.Ainsi tout citoyen futur de Rome fut peu ou prou, mais plutôt prou, descendant d’une Sabine. Ce qui constitue un des caractères exceptionnels de la sculpture de Giambologna est sans le doute fait, qu’au contraire de tous les autres artistes qui représentent des foules se battant entre elles, dès qu’il s ‘agit des Sabines, Giambologna isole d’une foule, 3 personnages qui vont, à eux trois, résumer la bataille et ses enjeux. la meilleure façon de rendre immédiatement lisible par un passant, un sujet plutôt confus ! En effet, l’oeuvre était une commande de François 1er de Medicis, grand duc de Toscane qui décida de l’exposer au public dans la Loggia des Lanzi sur la piazza della Signoria à Florence. où elle est toujours aujourd’hui exposée, visible gratuitement et en plein air et sous tous les angles, par tous les passants de Florence et de la Terre entière d’ailleurs. Giambologna mis 12 ans à réaliser cette scupture, depuis ses premières esquisses en bronze et cire à la version finale en marbre.Petit détail : aucun document n’indique précisément qu’il s’agisse de l’enlèvement d’une Sabine. Le sujet pourrait donc être encore plus large et illustrer l’enlèvement d’une vierge en général, thème qui hanta les familles pendant plusieurs siècles.Pour connaitre la suite ecoutez le podcast
N° 149 - M. LE MAUDIT

N° 149 - M. LE MAUDIT

2025-08-1909:54

Arno Breker, (1900-1991)« Le Guerrier blessé », 1938, Bronze 147 x 125 x 118 cm.Jardin du musée Arno Breker, Dusserldorf« Le Guerrier blessé » est une œuvre troublante. Sculpté par un des artistes le plus controversé du 20e siècle qu’il a traversé au plus fort de son tumulte. Sa période la plus sulfureuse étant celle de sa collaboration avec le régime National socialiste du 3eme Reich dont il a toujours clamé ne pas épouser les idées racistes mais dont il a tout de même dit je cite, « accepter le principe par opportunisme et mégalomanie ». Cocteau qui ne manquait jamais un bon mot sur ces contemporains aurait dit de lui : « Breker était peut être le premier des génie en sculpture mais c’était à coup sûr le premier des idiots en politique « Ayant été proclamé en 1937 artiste officiel d’Adolf Hitler, il fut dénazifié après guerre au motif qu’il n’avait jamais été membre du Parti Nazi et qu’il avait sauvé plus d’un condamné par le régime. Pas de quoi devenir un « Juste » et d’autant qu’il refusa toujours d'exprimer le moindre regret ou la moindre excuse pour avoir servi par son art la propagande Nazi, estimant que les artistes n'avaient rien à voir avec la politique. Il reste vrai cependant que pendant la guerre, sa position d’artiste officiel du régime, lui a permis d’intervenir plusieurs fois en faveur de nombreux artistes que les nazis poursuivaient, soit parce qu’ils étaient juifs, soit pour leur homosexualité, soit pour de simples raisons d’opposition à leur politique, comme les membres des partis communistes européens, par exemple. Ainsi à Paris, Arno Breker protégea réellement Pablo Picasso, qui était alors communiste et lui évita des confrontations - on va dire pénibles pour de pas dire fatales - avec la Gestapo de la Rue Lauriston. Sans aller jusqu’à organiser formellement la fuite vers le sud des artistes, il leur fit cependant passer des adresses où se réfugier et, ce faisant, leur évita sans doute la déportation voir la mort. A Berlin même, il sauva l’éditeur allemand Peter Suhrkamp qui avait été arrêté pour simple soupçon de résistance à Hitler. Pour savoir la suite écouter le podcast
Jared French (1905-1988)'Washing the White Blood from Daniel BooneLavez le sang blanc de Daniel Boone, 1950 Tempera à l’oeuf sur masonite, 51 x 77, 5 cmThe Cleveland Museum of ArtDaniel Boone (1734- 1820), ne pas confondre avec Dany Boone, Daniel Boone, au centre de ce tableau, fut un explorateur américain, le pionnier de la colonisation de l'Amérique du Nord, l'un des héros les plus populaires des Etats Unis pour l'exploration et la colonisation de ce qui est aujourd’hui le Kentucky, qui se trouvait alors au-delà des limites occidentales des treize colonies britanniques.Cette région appartenait  légalement  à la France sous le nom de « Nouvelle-France » avant que les « droits » n’en soient abandonnés à la Couronne britannique par la cession de la Grande Louisiane au Traité de Paris de 1763. C’est un traité passé entre la France, l’Espagne, le Portugal et la Grande Bretagne qui met fin à la guerre de 7 ans que Winston Churchill qualifiera de Première Guerre mondiale, et comme assez souvent dans ces analyses historiques il avait raison d’ailleurs. Par ce traité la France donc perdait définitivement son statut de plus grande puissance mondiale,( eh oui ça ne date pas d’aujourd’hui ) au profit de la Grande-Bretagne qui le conservera jusqu'à la Seconde Guerre mondiale....La suite en écoutant le podcast
Edgar Degas (1834-1917)Homme nu allongé, 1856 The MET, New YorkCette peinture inachevée fait partie des toutes premières oeuvres d’Edgar Degas, qui n’a pas peint que des danseuses et des jockeys… Ce tableau a été peint en manière d’esquisse d’on ne sait pas trop quelle œuvre d’ailleurs, à l’époque où il était qu'étudiant en art à Paris sous Louis Lamothe, (et oui c’est l’expression consacrée) Lamothe presque totalement inconnu aujourd’hui mais qui avait été lui même élève sous Ingres et sous les frères Flandrin. C’est aussi l ‘époque où Degas voyage en Italie et se lie d ‘une amitié indéfectible, pour un temps en tout cas, avec Gustave Moreau. Degas était alors pauvre, très pauvre, et il était hors de question pour lui d’utiliser une toile neuve, on disait alors une « toile fraîche », pour peindre un esquisse qu’il n’avait aucune chance de vendre ou une étude demandée par un de ses professeurs. Pour connaitre la suite écoutez les podcast
Thomas Eakins ( 1844-1916) The Wrestlers (Les Lutteurs), Photographie, 1895Huile sur toile, 152 cm sur 122, 1899 LACMA (Los Angeles County Museum of Art). En 1898, Eakins commença une série de peintures d’après des photos de scènes sportives axées sur deux sports de salle : la boxe et la lutte. Il prenait lui même ses photos et on sait qu’il était un photographe plutôt doué. Avant de commencer à peindre ce tableau célèbre, Eakins voulu observer soigneusement le sport qu’il allait peindre pour en saisir la posture la plus caractéristique. Il décida alors de se rendre au Quaker City Athletic Club qui était le temple de cette discipline à Philadelphie, la ville où il enseignait le dessin. Il assista à plusieurs épreuves de luttes en salle avant de faire venir dans son atelier deux athlètes et de les faire lutter devant lui à plusieurs reprises et à plusieurs semaines de distances exactement comme il l’aurait fait avec des modèles, afin de déterminer quelle serait la position la plus intéressante. Eakins les photographia alors en action. La première photo date de 1895. Pour connaitre la suite, écoutez les podcast...5
Giorgone (1474-1510) et Titiazno (1490-1576) La Venus endormie, 1508) Gemäldegalerie Alte Meister, Dresde.Considérée comme tout le premier nu féminin de l’Histoire de la peinture occidentale, il représente une figure mythologique et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la déesse de la Beauté en personne : Vénus Cette Venus va documenter tout un genre, celui de la beauté divine nue qui fera florès jusqu’aux Odalisques d’Ingres et l’Olympia de Manet en passant par la Venus d’Urbino de Titien (qui n’est pas endormie du tout ), la Vénus à son miroir de Velázquez, et les Venus de Pierre Paul Rubens, Lorenzo Lotto, Dosso Dossi ou Domenico Campagnola et bien d’autres qui ont exploré le genre à fond….- euh ! si je peux dire- et l’ont sans doute aussi un peu épuisé. Pour ce premier nu féminin de l’Histoire, ils s’y sont mis à deux. Giorgone pour le sujet mi allongée mi assise, posée sur d’épais coussins de damas rouge et sur un drap de soie argentée aux plis rigides, et en l’absence notable de tout personnage, y compris son accessoire fétiche, le bébé jouflu et ailé, tireur de flèche. Pas de servante affairée dans le fond de la pièce non plus. Pas de témoin cachée derrière un arbre! Personne.
Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553)Hercules et Antée,Tempera sur panneau de bois, 1530 Compton Verney Art GalleryL’histoire est simple : Hercule défia un jour le géant Antée fils de la Terre et de la Mer (en toute simplicité) qu'il rencontra pendant sa quête des pommes d'or du Jardin des Hespérides situé en Libye dont Antée était roi, la Libye antique englobant l’actuelle Tunisie et même une partie de ce qui s’appelle aujourd’hui l’Algérie.Lutteur acharné, Antée obligeait les voyageurs qu’il croisait sur le chemin des Hespérides à se mesurer à lui, sachant que, si l'un d'eux réussissait à lui faire toucher la terre, sa mère, Gaia donc, en profitait pour décupler les forces de son cher fils. Ainsi plus Antée touchait terre plus il devenait fort. Tous ces ennemis se laissèrent abuser en pensant qu’en le plaquant au sol, ils obtenaient la victoire, alors que c’était exactement le contraire qui se passait et que sitôt a terre il les pulvérisait sans qu’ils sachent même ce qui leur était arrivé. Hercule qui n’était pas aussi idiot qu’on a bien voulu le dire, et qui avait aussi sans doute quelques renseignements de première main, de la part des services secrets de l’Olympe, où il avait ses entrées, eut alors l’idée de soulever Antée du sol et de le maintenir ainsi entre ses bras jusqu’à ce qu’il perde toutes ses forces et qu’il l’étouffe à mort. Car le combat était un combat à mort. ...Pour connaitre la suite, écoutez le podcast
Francisco Goya (1746-1828)En haut La maja vestidaHuile sur toile; 1, 90, x 95 cm , entre 1800 et 1807En bas La maja desnuda, entre 1795 et 1800Toutes deux au Musée du prado, Madrid. Très vite la question de l'identité de la dame représentés dans ces deux tableaux se posa puisqu'il ne s'agissait ni de Vénus ni de Diane ni d'aucune créatures mythologiques, habituellement représentées nues. Plusieurs hypothèses assez confuses courent à ce sujet. Ce que l'on sait, de façon certaine, est cette oeuvre oeuvre était une commande de Don Manuel Godoy, prince de la Paix et de Bassano, duc d'Alcudia et de Sueca, deux fois Premier ministre du gouvernement espagnol sous le régime de Charles IV. En apparence il représentent la même femme, habillé en haut(la maja vestida), nu en bas (la maja desnuda). Ces deux grands tableaux de 1,90 m de long sur 97cm et 95 cm de large, restèrent longtemps la propriété de Don Manuel qui les faisait exposer l'un sur l'autre, la Maja Vestida recouvrant la Maja Desnuda... mais pas pour longtemps car un ingénieux mécanisme faisait glisser la maja habillée sur le côté pour faire apparaitre la maja nue,créant ainsi la stupéfaction dans le cabinet secret du ministre ou elle était dévoilée ç quelques grands de ce monde seulement.
Jean Auguste Dominique Ingres .(1780-1867)Oedipe explique l’énigme the Sphinx (version de 1827).Musée du Louvre.Mais ? Mais que vois je ? Qu’est-ce que c’est que ce doigt ? Ben oui ! Ce doigt tendu vers le Sphinx genre doigt d’honneur. Non mais je rêve ou quoi? Oedipe lui fait un doigt d’honneur ? Au Sphinx. Il est gonflé cet Oedipe. Cela serait il possible ? Eh bien oui, on ne rêve pas, on pourrait le croire en tout cas. Même si il y a peu de chances que Jean Auguste Dominique Ingres ai t voulu donné cette signification à ce geste, les codes gestuelles - qui évoluent sans cesse - n’étant plus tout a fait les mêmes depuis le début du 19e. Ne pratiquons pas l’anachronisme gestuelles…. ouh non surtout pas ! Même si en donnant au Sphinx la bonne réponse à la fameuse énigme qui ouvre le passage vers la ville de Thèbes, et que je ne vous ferai pas l’injure de vous la rappeler… c’est sans conteste une sorte de doigt d’honneur intellectuel qu’Oedipe fait au Sphinx. Contentons nous de constater ce doigt d’honneur au Sphinx que nous interprèterons, en se rapportant à sa signification à l’époque ou il fut peint, c’est un doigt tendu entre autorité et manque d’assurance au moment de la réponse…du style « mais est ce que ce ne serait pas… par hasard » . A défaut o n peut aussi le ranger dans la catégorie chaffouine des chatouilles sous le menton pour ne pas dire entre les deux tétons, une signification intemporelle ! . En réalité bien entendu, c’est une posture qui cherche l’approbation de son interlocuteur. Sauf que là, si Oedipe ne répond pas, ben il n’aura pas de seconde chance et la créature à la poitrine en obus de grossen Bertha, aux ailes d’aigle et aux griffes de lions le déchiquètera comme un vulgaire…. machin à trois balles. En témoigne le pied coupé du pauvre bougre qui git dans le charnier au bas de la toile à gauche et l’air effrayé du compagnon d’Oedipe qui n’ose même pas s’approcher et file doux dans le lointain (ah bon alors il avait un compagnon oedipe?…) Ce geste du doigt reproduit sur plusieurs représentations mme anciennes d’œdipe et du Sphinx peut aussi signifier « J’ai trouvé » montrant ainsi son cheminement laborieux vers la connaissance. Qu ‘elle que soit sa signification exacte en réalité, le geste est indissociable de la posture antique un rien précieuse issu de la tragédie grecque et de Sophocle qui le premier mis en en scène la tragédie dOedipe et des Atrides… Pasolini dans son Oedipe ne prendra pas tant de gants, si je peux dire, et même déjà Cocteau avant lui d’ailleurs....Pour en savoir plus ecouter le podcast
Eugène Delacroix (1798-1863)La Liberté Guidant le Peuple Huile sur toile, 3,25 x 2,80m, 1830Musée du Louvre, Paris Grace soit rendue aux travaux de restauration terminés en 2024 et qui ont ôté les huit couches de vernis successives qui avaient jaunies les couleurs de ce chef d’œuvre romantique le dissimulant dans une sorte de bouillie maronnasse.Débarrassé de cette encombrant voile, les couleurs dominantes apparaissent désormais dans toute leur gloire. Et en fait de couleurs dominantes, il s’agit bien du bleu, du blanc et du rouge, couleurs du drapeau émergeant des teintes grises et brunes de la foule des émeutiers en contrebas.Pour la plupart des gens aujourd’hui, cette toile célèbre incarne la République, une brave fille courageuse, au visage gréco-poitevin très volontaire, un peu débraillée mais coiffée d’un bonnet phrygien, le sein à l’air et un bras levé, brandissant le symbole même de la République le drapeau bleu blanc rouge et l’autre la baïonnette au canon… pour un peu on l’entendrait presque chanter la Marseillaise sur la barricade. Et bien que nenni … enfin je veux dire eh bien non ! Cette brave fille n’est pas la République mais la Liberté. Nuance…. les deux n’étant pas forcement liées comme l’histoire l’a prouvé à maintes reprises… hélas ! Le sens a glissé, par idéalisme sans doute, certes mais par une forme de perversité aussi, de Liberté à République. C’est curieux comme ne oeuvre peinte pour immortaliser un moment précis de l’histoire, une page d’actualité donnée, a pu devenir en fait, le symbole d’une forme de régime politique...... Pour savoir la suite, écouter le podcast
Battistello Caracciolo (1578-1635)Noli me tangere, 1618-1620Musée du Palazzo Pretorio, PratoDe la cinquantaine de" Noli Me Tangere" peint pendant l’âge d’or de la chrétienté, celui de Battistello Caracciolo est un des plus troublants et des plus passionnés, avec dans une moindre mesure, ceux du Titien et de Hans Baldung Grien, (visibles en lien complémentaire à ce podcast).Ils représentent tous un Christ au sortir du tombeau, mi-nu partiellement débarrassé de son linceul c’est à dire de sa condition humaine de mortel, tout prêt à embrasser sa condition divine, dans une scène d’adieu avec Myriam de Magdala (Marie Madeleine pour les intimes) que certains érudits considèrent comme la compagne du Christ. Hypothèse autant déniée que décriée...Elle, de son côté, sur ce tableau en tout cas, ne semble vouloir toucher qu’une seule partie de son corps, plutôt située dans le bas d’ailleurs, comme si elle voulait absolument abonder dans le sens des érudits cités plus haut. Une démarche sensuelle très perceptible dans ce tableau et à laquelle quoi le Christ répond, avant qu’elle ne parvienne à ses fins, par le célèbre injonction : « Noli me tangere « qui signifie donc « Ne me touche pas « traduit aussi par « Ne me retiens pas « , avant d’ajouter « car Je ne suis pas encore monté vers mon père , vers mon Dieu et Votre Dieu. Et de conclure. « Va trouver mes frères et dis leur ce que tu as vu » .... Pou connaitre la suite écoutez ce podcast
William Etty (1787-1849)Le CaptifCollection privée. Etty vivait dans un époque qui commençait à voir le nu d'un aussi mauvais oeil que les réseaux sociaux le voit de nos jours. Le puritanisme, l'insupportable bigoterie religieuse et son cortège d'intolérances triomphaient alors et avec elle... le voile masquer et même... souvent émasculateur. Le voile, accessoire d'à peu près toutes les hypocrisies et de toutes les lâchetés. Spécialiste incontesté du nu féminin mais aussi masculin dans l'Angleterre pré-victorienne, on voit comment Etty passe, peu à peu, d'une peinture de nu, on va dire décomplexée à une peinture un peu plus compassée qui pose systématiquement devant chaque organe sexuel.... le fameux voile salvateur de la pudeur, acolyte de la feuille de vigne en sculpture. Généralement rouge, ce voile semble avoir été poussé par quelque zéphyr aussi capricieux que fougueux et n'est vraiment destiné à rester en place que le temps, très bref, de la pose du modèle, puisqu'il n'est attaché à rien... ni à personne d'ailleurs. On connaissait l'expression un ange passe (et on sait ce qui lui arrive ! ) ici c'est plutôt un voile passe. Dans la peinture que nous avons sous les yeux et qui représente un captif dont on notera au passage qu'il n'est pas très contraint dans les chaines, point de voile. Il faut dire qu'au fond d'un cachot sombre, le voile - n'est pas facile à transporter même par le zéphyr le plus zélé et les barreaux de cellules les plus complaisants.... Comment donc Etty va-t-il s'arranger pour " contrevenir aux standards de la communauté " de son temps, sans pour autant donner l'impression qu'il contrevient ? C'est que l'on appelle le talent, en fait...Pour connaitre la suite écoutez ce podcast.
Robinet Testard (1471-1531)Origène et Empédocle, Enluminure du Roman de la Rose peint pour Louise de Savoie vers 1496Bodleian Library, Oxford. Mais de quoi s'agit il ? En voilà un qui se les coupe alors que l'autre se jette dans le feu pendant que deux nonnettes écossent des petits pois dans leur chambrette ? Surréaliste? Non médiéval pur jus ! Qui sont ces petits énervés ? et que font ils dans "Le Roman de La Rose" qui est censé ne parler que d'amour ? Et bien justement. L'amour n'est pas forcement un long fleuve tranquille surtout au Moyen Age qui tente de le présenter comme courtois. Le célèbre enlumineur Robinet Testard, (dont le nom, vu le contexte pictural peut faire sourire) enlumina à peu près tout ce qui pouvait l'être en son temps, des livres de médecine aux livres de droit en passant par les très riches heures des uns et des autres ...Pour connaitre la suite écoutez ce podcast gratuitement
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