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Choses à Savoir ÉCONOMIE

Author: Choses à Savoir

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Dans cet épisode, intéressons-nous à un phénomène qui prend de l’ampleur : les cagnottes en ligne lancées par des étudiants pour financer leurs études ou simplement boucler leurs fins de mois. Ce recours, autrefois exceptionnel, devient un symbole de la précarité grandissante dans le monde étudiant.Selon la dernière étude de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE), environ 20 % des étudiants en France vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Ce chiffre, déjà alarmant, éclaire les raisons pour lesquelles certains jeunes n’ont d’autre choix que de solliciter l’aide de leurs proches ou d’inconnus via des plateformes de financement participatif.La première cause de ces cagnottes est le coût de la vie étudiante. Entre le logement, les frais d’inscription, le matériel pédagogique, le transport et l’alimentation, le budget explose rapidement. L’OVE rappelle que le logement représente souvent plus de la moitié des dépenses mensuelles. Dans les grandes villes universitaires comme Paris, Lyon ou Bordeaux, les loyers sont devenus quasiment impossibles à assumer sans aide parentale conséquente ou sans un emploi salarié.Deuxième explication : les ressources limitées. Si certains bénéficient de bourses, leur montant reste souvent insuffisant pour couvrir toutes les charges. De plus, beaucoup d’étudiants ne remplissent pas les critères sociaux pour y avoir droit, malgré une réelle fragilité financière. Le recours aux petits boulots est courant, mais il n’est pas toujours compatible avec la réussite universitaire, et les contrats précaires ne suffisent pas à compenser les écarts.Troisième facteur : la stigmatisation et la visibilité. Lancer une cagnotte est aussi une manière de rendre publique sa situation et d’alerter sur les difficultés rencontrées. À travers ces appels à la solidarité, les étudiants racontent des histoires personnelles : financer un semestre à l’étranger, payer un loyer en retard, acheter du matériel informatique indispensable, ou encore couvrir des frais médicaux. Les réseaux sociaux amplifient la portée de ces messages, transformant parfois une initiative individuelle en mobilisation collective.Derrière ces démarches se joue un enjeu plus large : celui de l’égalité des chances. Quand un étudiant doit passer par une cagnotte pour poursuivre ses études, cela illustre un système qui peine à garantir à chacun les mêmes conditions d’accès à l’enseignement supérieur. Les associations étudiantes et syndicats pointent régulièrement ce problème, appelant à une revalorisation des bourses et à une politique de logement plus ambitieuse.En conclusion, les cagnottes étudiantes sont le symptôme visible d’une réalité invisible : la pauvreté étudiante. Elles rappellent qu’au-delà de l’image idéalisée de la vie universitaire, une part non négligeable de jeunes lutte au quotidien pour simplement continuer à apprendre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le « bortsch index » est un indicateur économique atypique mais redoutablement parlant. Inspiré de la soupe traditionnelle à base de betteraves, de choux, de pommes de terre et d’oignons, il mesure le coût des ingrédients nécessaires à la préparation de ce plat consommé quotidiennement en Russie et en Ukraine. Comme le « Big Mac index », il rend tangible une réalité abstraite : l’inflation et son impact direct sur la vie des ménages.Historiquement, l’indice est né en 2014, au moment des premières sanctions internationales contre la Russie après l’annexion de la Crimée. Natalya Atuchina, une enseignante à la retraite, avait alors constaté que le prix des ingrédients de base du bortsch flambait. Entre 2014 et 2015, le coût du plat avait bondi de près de 50 %. Cet outil, à la fois symbolique et concret, est depuis devenu un thermomètre du pouvoir d’achat.Aujourd’hui, en 2025, le bortsch index est de nouveau au centre de l’attention. La guerre en Ukraine, déclenchée en 2022, combinée aux sanctions occidentales, pèse lourdement sur l’économie russe. Vendredi 12 septembre, la Banque centrale de Russie a abaissé son taux directeur de 18 % à 17 %. Malgré cette détente, le niveau reste extrêmement élevé, reflet d’une inflation annuelle dépassant 8 %.Mais la situation est encore plus dramatique dans l’alimentaire. Les chiffres récents parlent d’eux-mêmes : sur un an, les prix des oignons ont grimpé de 87 %, ceux du chou de 56 %, et ceux des betteraves de 12 %. Seules les tomates affichent une hausse modérée, autour de 1,2 %. Le cas le plus frappant reste celui de la pomme de terre : son prix a été multiplié par trois en l’espace de douze mois. Un véritable choc pour les ménages russes, qui consomment en moyenne 131 kilos de pommes de terre par an.Cette flambée a des causes multiples : coûts de production en hausse (énergie, intrants agricoles), manque de main-d’œuvre, et surtout difficultés logistiques liées à la guerre. La région de Briansk, principale zone productrice, se trouve à la frontière ukrainienne et subit directement les bombardements. Résultat : la Russie a dû importer pas moins de 548.000 tonnes de pommes de terre d’Égypte, une première historique.En résumé, le bortsch index illustre à la perfection comment un conflit géopolitique et des sanctions économiques se traduisent dans l’assiette des citoyens. Derrière les pourcentages d’inflation ou les décisions de la Banque centrale, c’est bien le prix du repas le plus quotidien qui devient le révélateur le plus concret de la crise. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Selon une étude citée par BFMTV début septembre 2025, s’appuyant sur les chiffres de Stéphane Seban, organisateur du salon du mariage, le budget moyen d’un mariage en France atteint désormais 16.000 euros, contre 15.400 euros en 2024. Ce montant correspond à un mariage “standard” comprenant la réception, le traiteur, les tenues, la décoration, la musique et les services habituels.Le poste de dépense le plus important reste la salle de réception, souvent associée au repas et aux boissons, qui peut représenter jusqu’à la moitié du budget. Viennent ensuite les tenues – la robe de mariée en moyenne entre 1.000 et 2.500 euros, le costume autour de 500 à 1.000 euros –, les alliances, les services de photographie ou de vidéo (1.000 à 3.000 euros), sans oublier la décoration florale et l’animation musicale.Bien entendu, ce chiffre moyen de 16.000 euros cache de fortes disparités. Certains couples optent pour des mariages intimes, parfois limités à 5.000 euros, tandis que d’autres dépassent largement les 30.000 euros, notamment dans les grandes villes ou lorsqu’ils choisissent des lieux prestigieux. Les mariages à l’étranger, dits “destination weddings”, peuvent aussi faire exploser la facture à cause des frais de transport et d’hébergement.La région et la saison jouent un rôle déterminant : se marier à Paris ou sur la Côte d’Azur coûte généralement bien plus cher que dans une petite ville de province. De même, les week-ends d’été sont plus onéreux que les dates en semaine ou hors saison.Un autre indicateur intéressant vient d’un sondage réalisé en mai 2025 par Ymanci et l’institut Flashs : 29 % des Français considèrent qu’un budget de 10.000 à 20.000 euros est “raisonnable” pour un mariage. Cela place donc la moyenne observée par BFMTV – 16.000 euros – dans la fourchette jugée acceptable par une partie significative de la population.En conclusion, on peut dire qu’un mariage en France coûte aujourd’hui en moyenne autour de 16.000 euros, mais cette moyenne reflète une grande variété de choix. Entre les mariages minimalistes à quelques milliers d’euros et les cérémonies fastueuses dépassant plusieurs dizaines de milliers d’euros, chaque couple doit arbitrer entre rêve et réalité budgétaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd’hui, nous allons parler d’une décision importante : l’agence américaine Fitch a dégradé la note souveraine de la France, qui passe de AA- à A+. Mais qu’est-ce que cela signifie réellement et pourquoi cela arrive-t-il maintenant ?Le 12 septembre 2025, Fitch Ratings a annoncé cette révision à la baisse, tout en maintenant une perspective stable. Cette note n’est pas un simple détail technique : elle reflète la confiance des investisseurs dans la capacité d’un pays à rembourser sa dette. Plus la note est élevée, plus l’État peut emprunter à des taux intéressants. À l’inverse, une dégradation rend l’emprunt plus coûteux.Pourquoi Fitch a-t-elle pris cette décision ? Trois raisons principales. D’abord, la dette publique française reste très élevée, dépassant 110 % du PIB, et elle continue de croître. Ensuite, les déficits budgétaires persistent et la trajectoire de réduction annoncée par le gouvernement est jugée peu crédible. Enfin, le contexte politique complique les choses : majorité fragile, difficultés à faire passer des réformes, et instabilité institutionnelle qui pèse sur la confiance.Concrètement, quels impacts attendre ? D’abord, un coût de financement potentiellement plus élevé pour l’État français. Si les marchés estiment que le risque a augmenté, ils exigeront des taux d’intérêt plus importants pour prêter. Ensuite, une atteinte à l’image de la France : elle perd une marche dans l’échelle du « double A », ce qui peut envoyer un mauvais signal aux investisseurs internationaux. Enfin, une pression accrue sur le gouvernement. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, nouvellement en poste, devra présenter un budget crédible et rétablir la confiance, dans un climat parlementaire déjà tendu.Et maintenant ? Trois leviers sont sur la table : réduire les dépenses publiques de manière plus significative, renforcer la crédibilité des trajectoires budgétaires avec des mesures concrètes, et enfin restaurer une stabilité politique qui rassure les marchés.En conclusion, cette décision de Fitch n’est pas une catastrophe immédiate, mais c’est un avertissement clair. Elle montre que la France ne peut pas continuer indéfiniment à accumuler dette et déficits sans conséquences. Pour le gouvernement, c’est un rappel à l’ordre : il faudra convaincre, réformer et rassurer, sous peine de voir les finances publiques se fragiliser encore davantage. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
RH, anciennement Restoration Hardware, est souvent surnommée « l’IKEA des riches ». L’expression peut surprendre, mais elle résume assez bien le modèle singulier de cette marque californienne, qui vient de frapper un grand coup en ouvrant une immense galerie de sept étages sur les Champs-Élysées.Une expérience plus qu’une boutiqueNée en 1979 en Californie comme simple magasin d’accessoires de maison, RH est devenue la première chaîne américaine de mobilier haut de gamme. À Paris, elle s’installe dans un hôtel particulier transformé en véritable décor de théâtre : canapés à plus de 14.000 euros, lits en pierre, luminaires monumentaux, terrasses de verre, bar lounge et restaurant panoramique servant caviar et salades signatures. On est loin du magasin de meubles classique : l’idée est de plonger le visiteur dans un univers où mobilier, art et restauration fusionnent.Un modèle économique originalLà où IKEA vend du mobilier à bas prix et en libre-service, RH applique une logique inverse : prix très élevés, distribution sélective et surtout un programme d’adhésion premium, la « Grey Card ». Depuis 2016, ce système d’abonnement remplace les promotions traditionnelles : les clients paient une cotisation annuelle pour accéder à des tarifs privilégiés et à des services exclusifs. En 2024, près de 400.000 membres rapportaient à l’entreprise entre 90 et 175 millions de dollars par an. Cette stratégie fidélise, stabilise les revenus et installe RH dans une image de luxe récurrent, à la manière d’un club fermé.Entre admiration et critiquesCe positionnement attire les célébrités et séduit une clientèle en quête d’expériences haut de gamme. Mais il suscite aussi de vives critiques dans le milieu du design. Pour certains spécialistes, RH n’est pas un artisan mais un industriel de la « fast déco » : des produits fabriqués en série, parfois inspirés de créations existantes, loin du savoir-faire européen traditionnel. Derrière le storytelling luxueux – références à Léonard de Vinci, vocabulaire emprunté au monde de l’art – certains voient surtout une confusion entretenue entre mobilier standardisé et pièces uniques.L’IKEA des richesC’est ici que la comparaison prend tout son sens. Comme IKEA, RH crée des environnements immersifs et propose une gamme complète de mobilier et d’accessoires, pensés pour habiller entièrement un intérieur. Mais au lieu d’être accessibles à tous, les prix sont astronomiques, et l’expérience se rapproche plus d’une galerie d’art que d’un entrepôt. En d’autres termes : RH applique au luxe les recettes d’IKEA – théâtralisation, univers total, marque forte – tout en s’adressant à une clientèle fortunée.Ainsi, « l’IKEA des riches » est une formule qui illustre parfaitement ce paradoxe : un concept populaire dans sa structure, mais réservé à une élite dans sa pratique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Acheter un logement en France relève souvent du parcours du combattant. Avec des prix qui ne cessent de grimper et des ménages dont le budget est sous pression, une tendance s’impose : pour accéder à la propriété, il faut aujourd’hui s’endetter beaucoup plus longtemps qu’avant.Le règne des prêts longue duréeLes chiffres de l’Observatoire Crédit Logement-CSA sont clairs : en 2025, le crédit immobilier sur 25 ans est devenu la norme. En août, plus de 67 % des prêts accordés s’étalent sur cette durée, contre moins de 47 % en 2019. À l’inverse, les prêts de 20 ans ne représentent plus que 18,7 % des dossiers, alors qu’ils comptaient encore pour près d’un tiers il y a six ans. Autrement dit, la durée des crédits atteint désormais des records historiques.Pourquoi les Français s’endettent plus longtempsCe basculement s’explique par un double effet. D’abord, la hausse continue des prix de l’immobilier oblige les ménages à emprunter des montants plus élevés. Ensuite, les taux d’intérêt, bien que revenus autour de 3 %, ne suffisent pas à alléger la facture mensuelle. Résultat : les banques allongent les durées pour rendre les mensualités supportables.En août 2025, la durée moyenne d’un crédit immobilier s’élève à environ 22 ans. Pour l’achat d’un logement neuf, elle atteint 263 mois, quasiment le même chiffre que pour l’ancien (262 mois). L’idée est d’« amortir » le choc du prix d’achat en étalant les remboursements, comme le souligne le rapport de l’Observatoire : cette stratégie permet « d’atténuer les conséquences de la remontée du coût des opérations financées » qui pèse lourdement sur la capacité d’achat.Un écart de taux qui pousse au long termeAutre raison du succès des prêts très longs : l’écart de taux entre 15, 20 ou 25 ans est minime. En septembre, un crédit sur 15 ans se négociait à 3,01 %, contre 3,08 % pour un prêt sur 25 ans. Face à une différence aussi faible, beaucoup de ménages préfèrent choisir la durée la plus longue, afin de réduire la pression mensuelle et de pouvoir viser un bien plus grand ou mieux situé.Un phénomène appelé à durer ?Les experts estiment que cette tendance pourrait s’installer durablement. Car si les prix ne redescendent pas, les banques n’ont guère d’autre solution que d’allonger encore les durées pour maintenir le marché solvable. Reste que s’endetter sur un quart de siècle n’est pas sans conséquence : cela signifie des intérêts plus élevés et une liberté financière plus réduite à long terme. Mais pour beaucoup de Français, c’est aujourd’hui le seul ticket d’entrée vers la propriété. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On la paie souvent sans vraiment y prêter attention : la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Prélevée en même temps que la taxe foncière, elle finance la collecte et le traitement des déchets. En théorie, elle permet aux communes de couvrir les frais d’un service public essentiel. En pratique, elle se révèle de plus en plus coûteuse pour les contribuables, et parfois… bien plus lucrative que prévu pour certaines collectivités.Une hausse continue et des disparités criantesSelon l’UFC-Que Choisir, cette taxe a grimpé en moyenne de 20 % en cinq ans. Un rythme qui pèse lourd sur le portefeuille des propriétaires. Surtout que son montant varie fortement d’un territoire à l’autre. À Brest, par exemple, un habitant s’acquitte d’environ 68 euros par an, quand à Paris la facture s’élève à 240 euros en moyenne. Pour les associations de consommateurs, ces différences restent difficiles à justifier.Quand les collectivités font de la trésorerieUne enquête de l’Agence de la transition écologique, reprise par Le Monde, met en lumière une dérive : plus d’une collectivité sur deux prélève davantage qu’elle ne dépense réellement pour la gestion des déchets. Or, la loi est claire : cette taxe doit uniquement couvrir le service rendu, et en aucun cas devenir une source de bénéfices.Exemple frappant : la métropole de Dijon. En 2022, elle a perçu 110,32 euros par habitant, alors que le coût réel du traitement n’était que de 69,17 euros. Face aux critiques, les responsables invoquent la nécessité d’anticiper des investissements lourds, notamment pour moderniser les infrastructures de tri et de valorisation des déchets.La justice donne raison aux contribuablesLes tribunaux, eux, rappellent régulièrement les règles. À Saint-Amand-les-Eaux, dans le Nord, les habitants ont gagné un procès contre leur agglomération. Motif : un trop-perçu en 2021. Résultat concret, des chèques de 115 euros ont été envoyés aux contribuables lésés. Une victoire qui a fait jurisprudence et incité d’autres habitants à contester leurs avis de taxe.Une taxe nécessaire, mais à encadrerL’UFC-Que Choisir nuance toutefois son propos : la taxe d’ordures ménagères a sa légitimité. Entre 2020 et 2024, le coût réel de la collecte et du traitement a bondi de 22 %, notamment à cause de l’inflation, du prix de l’énergie et des exigences croissantes en matière de recyclage. Le problème n’est donc pas son existence, mais sa gestion opaque et parfois abusive.En clair, si personne ne remet en cause l’utilité de financer le ramassage des poubelles, de plus en plus de voix s’élèvent pour que la facture soit juste, transparente et proportionnée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chaque fois qu’un client arrondit son ticket de caisse à l’euro supérieur — les quelques centimes de plus allant à une association — ce geste s’ajoute à une collecte d’envergure. Selon microDON, l’entreprise sociale qui administrateur ce dispositif, 13,2 millions d’euros ont été récoltés en 2023 grâce à cette pratique, avec 35,4 millions de dons effectués.En 2024, les montants ont continué de croître : 16 millions d’euros ont ainsi été collectés, toutes initiatives confondues (arrondi en caisse et sur salaire). Plus spécifiquement, la solution d’arrondi via les terminaux de paiement déployée par Worldline, en collaboration avec microDON, a généré plus de 12 millions d’euros cette même annéeDepuis le lancement du dispositif en 2013, c’est un total impressionnant : plus de 80 millions d’euros cumulés en 2024microDON.Pourquoi un tel succès ?Plusieurs éléments expliquent l’essor rapide et durable de ce dispositif :Facile et indolore – Ces micro-dons se font automatiquement lors du paiement, sans effort notableGrand déploiement – En 2024, 40 enseignes partenaires et près de 6 800 magasins ont intégré le systèmeMobilisation massive – Plus de 35 millions de gestes de générosité en 2023 témoignent de l’adhésion des consommateursTechnologie fiable – Grâce aux terminaux Worldline, le parcours est fluide, ce qui facilite l’adoptionAspects pratiques et limitesPas de déduction fiscale possible pour les dons par arrondi en caisse : depuis 2024, aucun reçu fiscal n’est fourni, car les fonds passent désormais par un établissement de paiement, incapable d’émettre ce type de documentDistribution aux associations : microDON prend une commission de 10 % des sommes collectées pour couvrir les frais de traitement, le reste étant reversé aux organismes bénéficiairesTransparence et suivi – Le dispositif est encadré et audité. Plus de 1 900 associations déjà bénéficiaires, pour un total de 82 millions d’euros collectés à travers différents secteurs (mode, alimentation, etc.)L’arrondi solidaire en caisse représente un véritable succès économique : entre 13 et 16 millions d’euros sont collectés chaque année, grâce à des milliers de magasins équipés dans toute la France. Ce système de micro-don séduit par sa simplicité, son caractère discret et son déploiement rapide. Toutefois, ces dons ne sont ni défiscalisables ni toujours parfaitement transparents pour les consommateurs. Néanmoins, le potentiel de ce levier de générosité embarquée dans le quotidien reste majeur, et sa popularité ne cesse de croître. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aux États-Unis, la législation fédérale — le National Labor Relations Act — autorise les entreprises à recruter des travailleurs pour remplacer durablement les salariés en grève, tant qu’elles ne licencient pas ces derniers. Les grévistes peuvent reprendre leur poste à la fin du conflit, mais l’employeur est libre de les remplacer temporairement ou définitivement.En revanche, en France, le droit de grève est profondément protégé : il est ancré dans la Constitution et représente un acquis social fondamental. Le Code du travail y impose des interdictions claires :Il est strictement interdit de recourir à un contrat à durée déterminée (CDD) pour remplacer un salarié en grève.De même, l’usage de travailleurs intérimaires dans ce but est formellement prohibé.Ces interdictions s’appliquent même si l’intérimaire est déjà présent dans l’entreprise avant le début du conflit.Recourir à de telles pratiques est considéré comme une atteinte au droit de grève et peut entraîner des sanctions, voire la requalification du contrat en CDI, avec des dommages-intérêts à la clé.Toutefois, la législation française laisse certaines portes ouvertes pour maintenir l’activité dans le respect de la loi :Une entreprise peut réorganiser le travail à l’intérieur en mobilisant ses salariés non-grévistes ou en redistribuant les tâches.Il est possible de faire appel à la sous-traitance, à condition que les prestataires utilisent leur propre personnel permanent et ne recrutent pas dans le but explicite de remplacer les grévistes.Le recours à des salariés non-grévistes déjà en CDI, qui prennent en charge d’autres missions, est également envisageable, dès lors que ce n’est pas un moyen déguisé de nuire à la grève.Exemple concret : la SNCFUn cas concrêt en France est celui de la SNCF, qui a fait appel à des cadres formés — les « Volontaires d’accompagnement occasionnel (VAO) » — pour assurer certaines fonctions (comme celle d’ASCT) en période de fortes mobilisations. Ce dispositif, utilisé notamment lors du pont du 8 mai, a permis d’atténuer les effets de la grève sans contrevenir à la loi, puisqu’il s’appuie sur des ressources internes volontaires déjà formées .En résumé, si les États-Unis autorisent le recrutement de remplaçants pour briser une grève, la France, à l’inverse, interdit formellement le recours à des CDD ou intérimaires dans ce cadre. Seules les solutions internes (mobilisation de CDI ou réorganisation) ou externes encadrées (sous-traitance sans embauche pour grévistes) sont permises, souvent validées au cas par cas par la jurisprudence. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le 5 septembre, la Commission européenne a frappé fort en annonçant une amende de 2,95 milliards d’euros contre Google. Le motif : un abus de position dominante dans le secteur de la publicité en ligne. Selon Bruxelles, le géant américain aurait utilisé sa puissance économique pour limiter la concurrence et imposer ses propres solutions publicitaires, au détriment des annonceurs et des plateformes concurrentes.Cette décision s’inscrit dans une longue série de contentieux opposant l’Union européenne aux grandes entreprises de la tech américaine. Mais cette fois-ci, l’affaire prend une dimension plus politique. Car quelques heures après l’annonce, Google a dénoncé une sanction « injustifiée » et confirmé son intention de faire appel.De l’autre côté de l’Atlantique, la réaction ne s’est pas fait attendre : Donald Trump, fidèle défenseur des intérêts des géants technologiques américains, a accusé l’Europe « d’attaquer » Google. L’ancien président a menacé de représailles commerciales, évoquant le recours à la fameuse « Section 301 », qui permet aux États-Unis d’imposer des droits de douane punitifs. Bruxelles, de son côté, a réaffirmé son droit souverain à réguler le numérique, refusant de céder aux pressions politiques et économiques venues de Washington.Pas de démantèlement, mais une sanction exemplaireCertains observateurs s’attendaient à une mesure encore plus radicale : la séparation des activités publicitaires de Google. Finalement, la Commission a écarté cette option, mais insiste sur le fait que l’entreprise devra adapter ses pratiques pour se conformer au droit européen. L’amende record vise donc à dissuader les comportements anticoncurrentiels et à montrer que l’Union européenne est capable de réguler le marché numérique, même face aux mastodontes américains.Une semaine noire pour GoogleCette sanction européenne n’arrive pas seule. La même semaine, Google a été frappé par deux autres décisions judiciaires :Aux États-Unis, la Cour fédérale de San Francisco l’a condamné à verser 425,7 millions de dollars de dommages à 100 millions d’utilisateurs pour des atteintes à la vie privée.En France, la Cnil a infligé une amende de 325 millions d’euros pour des pratiques jugées abusives en matière de cookies publicitaires.En l’espace de quelques jours, Google a donc accumulé plus de 3,7 milliards d’euros de sanctions à travers le monde. Seule éclaircie pour l’entreprise : elle a échappé, le mardi précédent, à une décision qui aurait pu mener au démantèlement de son navigateur Chrome.En résuméL’amende européenne de près de 3 milliards d’euros illustre à la fois la volonté de l’UE d’affirmer son pouvoir de régulation et l’hostilité croissante entre l’Europe et les États-Unis sur la question de la souveraineté numérique. Pour Google, elle s’ajoute à une série noire de condamnations qui mettent en lumière les tensions permanentes entre innovation, concurrence et protection des consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La retraite progressive est un dispositif pensé pour adoucir le passage entre la vie active et la retraite complète. Plutôt que de quitter son emploi du jour au lendemain, un salarié peut réduire progressivement son temps de travail tout en commençant à percevoir une partie de sa pension. Ce système permet ainsi de combiner salaire et pension, offrant une transition plus souple vers l’inactivité totale.Un principe simpleConcrètement, le salarié passe d’un emploi à temps plein à une activité réduite : 80 %, 60 % ou parfois même 50 % de son temps habituel. En parallèle, il touche une fraction de sa retraite calculée proportionnellement. Cette organisation permet non seulement de conserver un revenu global correct, mais aussi de continuer à cotiser, ce qui améliore le montant de la pension définitive une fois la retraite complète liquidée.Pour qui ?À l’origine, la retraite progressive concernait surtout les salariés du secteur privé. Désormais, depuis la réforme entrée en vigueur le 1er septembre 2023, son champ d’application s’est élargi. Les agents de la fonction publique – qu’ils soient d’État, territoriaux ou hospitaliers – peuvent en bénéficier, tout comme les agents des régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF). Les professions libérales y ont aussi accès : médecins, avocats, experts-comptables ou architectes peuvent désormais adapter leur activité à temps partiel tout en recevant une pension partielle. Même les cadres au forfait jours sont inclus. En somme, une grande partie des actifs peut envisager cette formule.Les avantages du dispositifL’un des principaux atouts est la continuité des cotisations. Même en travaillant à mi-temps, les trimestres validés comptent pour la retraite finale. Certains choisissent même l’option de « surcotisation » : ils cotisent comme s’ils étaient encore à temps plein, ce qui permet d’augmenter le montant futur de leur pension, au prix bien sûr d’un effort financier immédiat.Autre intérêt : la souplesse dans l’organisation du travail. Il est possible de choisir des demi-journées, un rythme allégé ou une répartition adaptée aux contraintes personnelles. Pour les employeurs, ce dispositif peut faciliter la transmission progressive des responsabilités, notamment dans les petites structures ou les métiers de savoir-faire.Durée et recalcul de la pensionLa retraite progressive n’est pas illimitée : elle dure en principe jusqu’à deux ans, selon le régime de retraite et le taux de temps partiel choisi. À l’issue de cette période, le salarié doit soit reprendre un emploi à temps plein, soit liquider sa retraite définitive. Dans tous les cas, un recalcul intervient : les droits acquis pendant la période de travail partiel sont intégrés et viennent s’ajouter aux droits antérieurs.Une transition plus douceAu-delà des aspects techniques, la retraite progressive répond à une demande sociale : ne pas vivre la fin de carrière comme une rupture brutale. Elle constitue un outil précieux pour les salariés dont les métiers sont exigeants physiquement ou psychologiquement, mais aussi pour ceux qui souhaitent préparer sereinement leur nouvelle vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après deux années marquées par des hausses exceptionnelles liées à la flambée de l’inflation, les salaires semblent retrouver un rythme plus « normal » en 2025. C’est ce que révèle l’étude annuelle publiée vendredi par le cabinet Deloitte, qui s’appuie sur l’analyse d’un million de données de paie issues de 300 entreprises françaises, de toutes tailles et de tous secteurs.Des hausses plus modérées mais supérieures à l’inflationEn moyenne, les salaires des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) progressent cette année de 2,5 %, contre 3,5 % en 2024. Du côté des cadres, la hausse atteint 2,3 %, après 3,4 % l’an dernier. Selon Deloitte, ces chiffres marquent un retour à des niveaux comparables à ceux observés avant 2020. « Après une période inédite liée à l’inflation, on revient à des évolutions salariales plus classiques », résume Sophie Lazaro, associée capital humain chez Deloitte.Un écart hommes-femmes en reculL’étude souligne également un fait marquant : l’écart de rémunération entre hommes et femmes se réduit sensiblement. En 2025, il s’établit en moyenne à 2,3 %, contre 3,8 % en 2024, pour des postes équivalents à temps plein. Cette tendance s’explique en partie par le durcissement du cadre réglementaire européen, avec la directive sur la transparence des rémunérations qui entrera en vigueur l’an prochain.Dans le détail, l’écart tombe à 1,4 % chez les OETAM, mais reste plus marqué chez les cadres (3 %) et particulièrement chez les cadres supérieurs (10,2 %). Autrement dit, si la convergence progresse dans les catégories intermédiaires, le plafond de verre demeure bien présent au sommet des organisations.Les inégalités territoriales persistentAutre enseignement : la géographie continue de jouer un rôle important. Le différentiel de rémunération entre l’Île-de-France et les autres régions s’accroît encore, passant de 4 % à 5,6 % en faveur de la région capitale. Cette fracture territoriale, déjà connue, confirme la concentration des emplois les mieux rémunérés dans la zone parisienne.Quelles perspectives pour 2026 ?Les entreprises interrogées se montrent prudentes pour l’avenir. Les prévisions d’augmentation pour 2026 sont revues à la baisse : 2 % en moyenne, contre 3 % anticipés il y a un an. À noter que seulement 40 % des employeurs ont communiqué leurs intentions, alors que ces estimations sont généralement établies dès l’été. Cette frilosité traduit un climat d’incertitude, lié aussi bien à la situation socio-économique et politique en France qu’aux tensions commerciales internationales.En résumé, si les salaires en 2025 continuent de progresser plus vite que l’inflation, la dynamique ralentit nettement. Derrière les chiffres se dessinent trois lignes de fracture : la persistance des écarts entre catégories socioprofessionnelles, la résistance des inégalités territoriales et la prudence accrue des employeurs face à un avenir jugé incertain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Acheter son logement reste un rêve profondément ancré dans l’imaginaire français. Mais pour la classe moyenne, cet idéal semble s’éloigner à grands pas. C’est le constat dressé par l’Institut Montaigne dans une étude publiée mercredi dernier, qui souligne à quel point l’accession à la propriété se referme pour une large partie de la population.Le think tank définit la classe moyenne comme les ménages situés entre deux bornes : en dessous, les foyers les plus modestes gagnant moins de 1 400 euros nets mensuels (environ 30 % des Français), au-dessus, les classes aisées dont les revenus dépassent 3 100 euros nets par mois (20 % de la population). Entre ces deux catégories, la classe moyenne se retrouve prise en étau par l’évolution du marché immobilier.Car en vingt ans, les prix ont bondi de 88 %, déconnectant totalement l’immobilier des salaires. Résultat : 24 % des ménages concentrent aujourd’hui 68 % du parc détenu par des particuliers. « Dans de nombreuses métropoles, acheter un logement avec son seul salaire est devenu impossible », confirme Corinne Jolly, présidente du site PAP. Et ce blocage nourrit un profond sentiment de déclassement, en particulier chez les jeunes générations.L’Institut Montaigne note que la frustration est d’autant plus vive que la propriété reste en France un symbole de réussite sociale, mais aussi une protection contre les aléas économiques. Pourtant, l’offre de logements apparaît inadaptée : trop chère, mal située, insuffisamment rénovée. D’où une fracture croissante entre grandes agglomérations saturées et petites villes, parfois désertées de services et d’emplois.Face à ce constat, le rapport met en cause une politique du logement jugée inefficace, malgré des moyens colossaux : près de 40 milliards d’euros dépensés chaque année, dont plus de 15 milliards d’aides au logement et autant en avantages fiscaux. Mais cette manne n’a pas permis de contenir la hausse des dépenses des ménages ni de fluidifier le marché.Pour sortir de l’impasse, l’Institut propose plusieurs pistes : renforcer le rôle des établissements publics fonciers afin d’augmenter l’offre dans les zones tendues, encourager la remise sur le marché de logements vacants, et accélérer la transformation de bureaux inoccupés en habitations. Autre axe évoqué : diversifier les modèles d’accession, avec le bail réel solidaire ou le démembrement de propriété, qui permettent de réduire le coût d’achat.Ces formules innovantes sont toutefois accueillies avec scepticisme par certains acteurs. Corinne Jolly estime qu’elles paraissent trop complexes et entretiennent l’idée d’une propriété « au rabais ». Selon elle, l’urgence est ailleurs : construire davantage et offrir une stabilité réglementaire pour restaurer la confiance.En clair, l’étude montre que devenir propriétaire n’est pas hors de portée, mais que pour les classes moyennes, cela exige désormais d’inventer de nouvelles solutions et de repenser l’équilibre territorial. Reste à savoir si les pouvoirs publics auront la volonté – et la constance – d’aller dans ce sens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La flambée immobilière qui secoue certaines régions touristiques françaises pousse désormais des communes à prendre des mesures radicales. La dernière en date est Cancale, charmante ville portuaire d’Ille-et-Vilaine, en Bretagne, connue pour ses huîtres et ses panoramas sur la baie du Mont-Saint-Michel. Ses élus ont décidé d’agir contre l’explosion des résidences secondaires qui menace l’accès au logement pour les habitants permanents.Vendredi soir, le conseil municipal a voté à l’unanimité une modification de son plan local d’urbanisme. L’objectif est clair : chaque nouveau logement construit dans certaines zones devra obligatoirement être une résidence principale. Cette décision s’appuie sur la loi Echaniz/Le Meur, entrée en vigueur en novembre 2024, qui permet aux communes de créer des secteurs où seules les résidences principales sont autorisées.Pourquoi une telle sévérité ? Parce que la pression est devenue trop forte. Entre 2011 et 2022, la part des résidences secondaires à Cancale est passée de 35,5 % à plus de 41 % du parc immobilier. Dans le même temps, les locations touristiques de type meublés ont bondi de 30 % entre 2020 et 2024, pour atteindre près de 600 annonces déclarées. Résultat : les prix grimpent et les habitants peinent à se loger.La nouvelle règle impose que les logements soient occupés au moins huit mois par an comme résidence principale, sauf en cas de dérogation liée au travail ou à la santé. Les propriétaires pourront encore proposer de la location touristique, mais dans une limite stricte de 120 jours par an. Et gare aux contrevenants : le maire pourra infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 1 000 euros par jour de non-respect, dans la limite de 100 000 euros. En dernier recours, le bail pourra même être résilié d’office.Cancale n’est pas une exception isolée. D’autres villes frappées par la spéculation immobilière ont déjà adopté des règles similaires. En juin, cinq communes basques – Biarritz, Bayonne, Anglet, Bidart et Boucau – ont instauré ce type de restriction. À Chamonix, en Haute-Savoie, où 70 % du parc immobilier est déjà constitué de résidences secondaires, le maire a également bloqué toute nouvelle construction destinée à ce marché.Plus largement, la Bretagne comme d’autres zones littorales ou alpines fait face à une crise du logement aiguë, qui touche aussi bien les étudiants que les familles locales. La loi permet aux communes d’agir dès lors que plus de 20 % de leur parc est occupé par des résidences secondaires ou qu’elles appliquent déjà une taxe sur les logements vacants.À travers cette décision, Cancale envoie donc un message fort : protéger son tissu social et éviter de devenir un décor de carte postale déserté hors saison. Une politique qui pourrait inspirer bien d’autres communes confrontées au même dilemme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Je vous souhaite de passer un bel été ! Rendez-vous le 31 août pour la reprise sur Choses à Savoir Economie.D'ici là, pour découvir tous les podcasts Choses à Savoir: www.chosesasavoir.com----------------Musique:Creative Commons - Attribution 3.0 Unported - CC BY 3.0 Music promoted by Copyright Free Music - Background Music For Videos @podcastbackgroundmusic   Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans un contexte où la taxation des plus fortunés alimente les débats, notamment en France, une mesure revient régulièrement sur la table : l’« exit tax ». Ce mécanisme vise à éviter que les contribuables très aisés ne quittent un pays simplement pour échapper à l’impôt, notamment sur les plus-values.Concrètement, une exit tax est une taxe prélevée lorsqu’un résident fiscal transfère son domicile à l’étranger tout en détenant des actifs importants, comme des actions ou des parts d’entreprise. Elle permet de taxer les plus-values latentes – c’est-à-dire les gains théoriques qu’un contribuable réaliserait s’il revendait immédiatement ses titres – même s’il ne les a pas encore vendus au moment de son départ.Le principe est simple : puisque les plus-values ont été générées pendant que le contribuable résidait dans le pays, l’État estime légitime d’en réclamer une part, même si la vente a lieu plus tard, dans un pays à fiscalité plus douce ou nulle.La France a mis en place sa propre exit tax en 2011, sous Nicolas Sarkozy. Elle concernait initialement les contribuables détenant plus de 1,3 million d’euros de titres. En 2019, le dispositif a été assoupli sous la présidence d’Emmanuel Macron, avec une application restreinte : elle ne concerne désormais que les plus-values latentes dépassant 800 000 euros, et celles réalisées dans un délai de 2 à 5 ans après le départ (selon les cas). Si l’expatrié ne vend pas ses titres dans ce délai, il n’a rien à payer.D’autres pays européens ont également mis en place des dispositifs similaires. L’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Danemark imposent une exit tax parfois plus stricte, avec peu ou pas de délai de sursis. En Espagne, par exemple, la taxe s’applique dès que le contribuable possède plus de 4 millions d’euros de patrimoine ou plus d’un million en actions.L’objectif commun de ces dispositifs est double : préserver les recettes fiscales face à l’évasion et garantir une certaine équité fiscale. Les États cherchent ainsi à éviter un phénomène d’« optimisation par expatriation », où des fortunes générées localement échappent à toute imposition en changeant simplement d’adresse.Toutefois, l’exit tax reste sujette à controverse. Certains y voient une entrave à la libre circulation des personnes garantie par l’Union européenne. D’autres la jugent inefficace si les contribuables peuvent retarder la vente de leurs actifs au-delà des délais fixés.Mais dans un climat de défiance face aux inégalités fiscales, cette mesure revient régulièrement dans le débat public comme un outil de justice fiscale… et de dissuasion. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si vos jours de vacances n’étaient plus "perdus" lorsque vous tombez malade pendant vos congés ? Une réforme du droit du travail pourrait bientôt bouleverser cette réalité bien connue des salariés français. En cause : une directive européenne que la France va devoir transposer, sous peine de sanctions. Et cette directive est très claire : un salarié qui tombe malade pendant ses congés a le droit de les récupérer.Actuellement, le Code du travail français n’offre cette possibilité qu’aux salariés bénéficiant d’un arrêt maladie professionnelle, c’est-à-dire liée à un accident du travail ou une maladie reconnue comme telle. En cas de maladie classique (grippe, gastro-entérite, etc.), les jours de congés sont considérés comme consommés, même si le salarié est alité et incapable d’en profiter.Mais cette situation va devoir évoluer. Plusieurs arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ont déjà précisé le droit : un salarié qui tombe malade pendant ses congés doit pouvoir les reporter à une date ultérieure. Le repos compensateur doit être réel et effectif. Et selon les règles européennes, les congés payés sont un droit fondamental à la santé et au repos.La directive européenne 2003/88/CE sur le temps de travail, combinée à la jurisprudence européenne, impose donc aux États membres de garantir que les congés payés ne soient pas "mangés" par une maladie imprévue. Une obligation que la France va devoir intégrer dans son droit national.Le ministère du Travail travaille déjà sur cette transposition. Selon plusieurs sources, une réforme pourrait voir le jour dès 2025. Elle permettrait aux salariés de faire valoir leur droit à report en cas de maladie, sous réserve de fournir un certificat médical et de prévenir rapidement l’employeur.Cette évolution est saluée par les syndicats, qui y voient une victoire du bon sens et du respect de la santé des salariés. « Être malade, ce n’est pas se reposer. Ce n’est pas des vacances », résume un représentant de la CFDT. Les employeurs, eux, redoutent une complexification des règles de gestion du personnel, notamment dans les petites entreprises.Reste à voir comment le gouvernement arbitrera. Mais une chose est certaine : la législation française devra évoluer pour se mettre en conformité avec le droit européen. Et pour les salariés, cette réforme pourrait bien transformer leur rapport aux congés… et à la maladie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que les congés d'été débutent officiellement, la voiture reste de loin le moyen de transport préféré des Français. Près de 75 % des vacanciers utiliseront leur propre véhicule pour rejoindre leur lieu de villégiature. Pourtant, seulement 5 % d’entre eux rouleront en voiture 100 % électrique cet été. Un chiffre modeste, mais en progression de 3 points par rapport à 2023, selon une enquête OpinionWay pour Drivalia.La France accélère certes dans l’électrique – les bornes de recharge se multiplient sur les aires d’autoroutes – mais pour l’instant, l’adoption reste timide. La majorité des vacanciers privilégient encore le thermique (82 %) ou, dans une moindre mesure, l’hybride (12 %). Les freins sont bien connus : peur de la panne, autonomie insuffisante, temps de recharge, ou tout simplement méconnaissance du véhicule électrique.L’électrique en test… via la locationMais un chiffre retient l’attention : 27 % des Français déclarent vouloir profiter de leurs vacances pour essayer une voiture électrique via la location, soit une progression de 4 points en un an. Une tendance particulièrement marquée chez les jeunes adultes, soucieux de leur impact écologique. Chez les 18-34 ans, 80 % affirment rechercher des options de mobilité plus respectueuses de l’environnement.Louer une voiture pour une semaine reste une solution flexible et économique, surtout pour ceux qui voyagent en train ou en avion. D’ailleurs, 19 % des vacanciers prévoient un trajet initial en train, et 21 % en avion, avant de louer un véhicule une fois sur place. Bonne nouvelle pour le portefeuille : le budget moyen consacré à la location baisse nettement, passant de 365 euros en 2024 à 281 euros en 2025.Covoiturage et transition progressiveAutre enseignement du baromètre : le covoiturage progresse, notamment chez les jeunes. Chez les 18-24 ans, 19 % des vacanciers optent pour cette solution partagée, contre 3 à 5 % dans les tranches d’âge supérieures. Cette tendance pourrait s’installer durablement, dans un contexte où la voiture individuelle commence à perdre du terrain : elle est désormais choisie par 60 % des Français, contre 75 % en 2020.En résumé, la voiture électrique gagne du terrain, mais à petits pas. Elle reste pour l’instant un choix marginal pour les vacances, mais de plus en plus de Français envisagent de l’essayer, notamment grâce à la location courte durée. La route vers une mobilité plus verte est encore longue… mais elle est bel et bien engagée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On le connaît pour son élégance sur les courts, ses revers à une main et ses vingt titres du Grand Chelem. Mais aujourd’hui, Roger Federer s’illustre surtout dans un autre classement : celui des milliardaires. Selon l’indice Bloomberg, repris récemment par BFM, l’ancien numéro un mondial dispose désormais d’une fortune estimée à 1,1 milliard d’euros. Et fait remarquable : il a gagné bien plus en dehors des terrains que raquette en main.Car si ses gains sportifs ne sont pas négligeables – environ 111 millions d’euros cumulés en carrière, pour 103 titres remportés – cela ne représente qu’une petite portion de sa fortune totale. La clé de sa réussite ? Un savant mélange de contrats de sponsoring premium et d’investissements judicieux.Sponsoring de luxeFederer a toujours soigneusement cultivé son image. Sans scandale, sans déclaration controversée, il est devenu une valeur sûre pour les grandes marques. Rolex, Lindt, Mercedes-Benz : des noms qui font rêver, et qui sont restés fidèles bien après sa retraite en 2022. Mais c’est surtout son contrat avec Uniqlo qui marque les esprits : en 2018, il quitte Nike pour signer un contrat de 300 millions de dollars sur dix ans avec la marque japonaise. Une somme colossale, qui montre l’ampleur de son capital-marque.Un coup droit dans la techMais c’est aussi sur le terrain de la finance que Federer a frappé fort. En investissant dans On Holding AG, une marque suisse de chaussures de sport, il a vu son flair récompensé. Il détient 3 % du capital, et cette participation est désormais valorisée à 430 millions d’euros. L’entreprise, introduite en Bourse, affiche une capitalisation de 14,5 milliards d’euros. Ce pari gagnant représente à lui seul une bonne moitié de la fortune du champion.Une fortune à l’image du joueurAujourd’hui, Roger Federer rejoint le cercle très restreint des sportifs milliardaires, aux côtés de Tiger Woods ou Michael Jordan. Mais contrairement à ces figures flamboyantes, Federer incarne la sobriété, la rigueur, la constance. Un profil qui rassure les investisseurs comme les marques, et qui lui a permis de bâtir un empire tranquille, mais solide.Son secret ? Peut-être résumé par cette formule d’un analyste : « Il ne dit jamais de bêtises ». Et dans le monde de la communication et des affaires, cela vaut parfois de l’or. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La rupture est désormais publique entre Elon Musk et Donald Trump. Le milliardaire, patron de Tesla, critique ouvertement Trump. En cause : une décision budgétaire qui pourrait porter un coup sérieux au secteur des véhicules électriques.Le Sénat américain examine actuellement une loi budgétaire soutenue par Donald Trump, dont une disposition très controversée prévoit la suppression pure et simple des crédits d’impôts accordés aux acheteurs de véhicules électriques. Jusqu’à présent, ces aides pouvaient atteindre 7.500 dollars pour une voiture neuve et 4.000 dollars pour une occasion. Un levier essentiel pour encourager l’adoption de ces technologies encore coûteuses.La version initiale du texte prévoyait une suppression progressive sur six mois. Mais les sénateurs républicains souhaitent accélérer les choses : la fin des subventions pourrait intervenir dès le 30 septembre prochain. Une décision que Musk juge catastrophique pour l’industrie du futur. Sur X (ex-Twitter), il dénonce une loi qui « soutient des industries appartenant au passé et endommage des industries tournées vers l’avenir ». Pour lui, ce choix n’est rien de moins qu’un "suicide politique".Au-delà de Tesla, c’est l’ensemble de l’écosystème des véhicules propres qui se retrouve menacé. Ces aides fiscales ont été un moteur majeur de la transition énergétique dans le secteur automobile aux États-Unis. Leur disparition risque de freiner les investissements et de ralentir la dynamique de croissance verte enclenchée ces dernières années.L’hostilité de Trump ne s’arrête pas là. Il a récemment signé un décret annulant la décision de la Californie d’interdire les ventes de véhicules thermiques à partir de 2035. Une décision qui a suscité une levée de boucliers : onze États ont engagé des poursuites judiciaires contre le gouvernement fédéral, défendant leur droit à fixer leurs propres objectifs climatiques. Un tiers du pays avait déjà adopté des mesures similaires.Enfin, les Républicains souhaitent introduire une nouvelle incitation, jugée archaïque par certains : une exemption d’intérêts sur les prêts pour l’achat de véhicules… à condition qu’ils soient produits aux États-Unis, peu importe leur technologie. En clair, thermique ou électrique, peu importe, pourvu qu’ils soient américains.Pour Elon Musk, qui a bâti son empire sur l’innovation, ces décisions tournent le dos à l’avenir. Sa colère est d’autant plus forte qu’il voit dans ces choix politiques non seulement une erreur stratégique, mais un renoncement à la compétitivité des États-Unis dans l’économie du XXIe siècle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Comments (2)

Chris

Th u

Aug 25th
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Natoo De Sousa

Bonjour, il semble y avoir une duplication de contenu sur les derniers podcasts, les enregistrements sont tous les mêmes :/

Dec 30th
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