Napoléon a transformé la France et l’Europe, construit des villes entières, tracé des routes, que l’on emprunte encore aujourd’hui. Au début de sa carrière, il s’entoure des meilleurs architectes pour mettre en œuvre les projets qu’il a en tête. Même à des milliers de kilomètres, jusque sur le champ de bataille, il donne son accord pour valider l’attribution d’un terrain ou d’une parcelle à tel ou tel propriétaire. L’éducation est aussi le moyen pour lui de sélectionner l’élite de la nation. En 1808, il crée le baccalauréat, examen payant, qui, à travers des épreuves uniquement orales, permet aux candidats d’entrer à l’université. L’Arc de triomphe sur les Champs-Elysées, le Palais de l’Elysée comme lieu du pouvoir, c’est lui qui en a eu l’idée. L’empereur construit beaucoup, mais détruit aussi, laissant la France plus faible qu’il ne l’a trouvée, et exsangue, amputée de dizaines de milliers d’hommes morts au combat.
C’est sur le champ de bataille que Napoléon se révèle un stratège hors pair, contournant les plans de l’adversaire, le prenant par surprise lorsqu’il sait que son armée est en infériorité et qu’elle ne pourra pas faire face. Contrairement aux Bourbons qui l’ont précédé, Napoléon combat lui-même, parcourant des kilomètres à cheval. Avant de partir faire la guerre, il se parfume des pieds à la tête d’eau de Cologne, par souci d’hygiène, et prend des bains d’eau chaude où qu’il se trouve. Pendant quinze ans, il gagnera presque toutes les batailles. Commémorer l’empereur suscite des réticences de la part du monde politique. Pourtant, Napoléon exerce aussi une forme de fascination, comme chez l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing, qui s’est rendu sur le lieu de la Bataille d’Austerlitz en 1975.
Le grand amour de sa vie est Joséphine de Beauharnais, née comme lui sur une île : la Corse pour Bonaparte, la Martinique pour Joséphine. Mais après quatorze ans de vie commune, puisqu’elle ne lui a pas donné d’héritier, il lui impose le divorce, lors d’un dîner glacial au Palais des Tuileries. Il satisfera cette raison d’état avec l’Autrichienne Marie-Louise. Joséphine finira ses jours en s’enfermant, seule, au château de Malmaison, qui fut leur résidence commune. Napoléon désire les femmes, tant qu’elles ne sont pas trop brillantes. La romancière Madame de Staël est l’une de ses pires ennemies. En ce début de XIXè siècle, la situation des femmes françaises est l’une des pires d’Europe. Dans le Code civil mis en place par Napoléon, elles sont la propriété des hommes. Au sujet des femmes, Napoléon montre deux visages : celui d’amoureux transit et d’un misogyne convaincu.
Saviez-vous que Napoléon n’était pas si petit ? Que l'empereur ne partait pas faire la guerre sans se parfumer des pieds à la tête d’eau de Cologne ? Et qu'il écrivait des lettres enflammées à Joséphine au milieu du champ de bataille ? Dès le 3 mai, Europe 1 vous propose de découvrir un visage de Napoléon qu’on ne trouve pas dans les livres d’histoire dans un nouveau podcast en trois épisodes : 'Napoléon, cet inconnu'. A travers des reportages dans des lieux qui sont chers à Napoléon, des archives d’Europe 1 et la reconstitution de scènes qui ont marqué son épopée, partez à la rencontre d'un personnage qui laisse un héritage controversé. Ecoutez dès maintenant la bande-annonce de ce podcast réalisé par Sébastien Guidis, raconté par Laure Dautriche et avec la participation de Stéphane Bern. Et abonnez-vous sur vos plateformes d'écoute pour ne manquer aucun épisode.