États-Unis : Matt Gaetz, un "dynamiteur" à la Justice
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À la Une de la presse américaine de ce jeudi, le portrait enflammé du prétendant au ministère de la Justice aux États-Unis. En France, les premières réactions au réquisitoire du parquet contre Marine Le Pen, et la rencontre France-Israël placée sous haute sécurité au Stade de France - bien plus qu'un match de football.
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Cinq ans de prison, dont deux fermes, et cinq ans d’inéligibilité. Telles sont les réquisitions du parquet contre Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires du Rassemblement national (RN). Un réquisitoire sévère, abondamment commenté par la presse française. "Coup de tonnerre", peut-on lire dans Le Parisien. Plusieurs cadres du RN étaient jugés pour l’emploi présumé fictif d’assistants parlementaires au sein du Parlement européen. "Tollé à droite" qui condamne cette décision, écrit 20 minutes. Le Figaro évoque le commentaire de Gérald Darmanin : "Marine le Pen doit être combattue dans les urnes, pas ailleurs". Pour Libération, l’ombre de l’inéligibilité qui plane sur la députée du Pas-de-Calais pourrait rebattre les cartes pour la présidentielle de 2027. Du côté du RN, on joue la prudence. Pas question d’avancer l’hypothèse d’un plan B nommé Jordan Bardella. Le Monde évoque un réquisitoire motivé par la volonté de donner une "réponse exemplaire à une atteinte profonde et durable aux règles du jeu démocratique". "Attention sur la question de l’inéligibilité", tempère le journal. Avec le jeu des appels et d’un éventuel pourvoi en cassation, une impossibilité de se présenter à un scrutin électoral d'ici 2027 n'est pas envisageable.
Aux Etats-Unis, après la Défense et les Affaires étrangères, la Justice américaine a un nouveau visage en la personne de Matt Gaetz et cela ne ravit pas la presse américaine. Pour le Huffington Post, "Trump ouvre les portes de l'enfer." Pour le New York Times, c’est un "dynamiteur" qui pourrait arriver au Département de la Justice. L'homme est dépeint dans le New Yorker en maître du chaos au sourire carnassier et aux faux airs de gangster. National Review en fait le portrait. Elu républicain de 42 ans, ultraconservateur, au coeur d'une enquête pour trafic sexuel d'enfants. Il est nommé, entre autres, parce qu'il est l'un des plus fidèles trumpistes. Le Guardian rappelle qu'il s'agit de l'ennemi n°un des Républicains qui ne soutiennent pas D. Trump. Certains se disent choqués par cette nomination et se rappellent que d’anciens élus conservateurs avaient fait les frais d’une opposition au milliardaire par le passé. Commentaire de Nicole Bacharan dans L’Express : "Quiconque osera défier Donald Trump sera limogé". C’est le fameux: "You’re fired" qu’il déclamait dans sa télé- réalité, The Apprentice... Sauf qu'il s'agit là du monde réel.
Enfin, la rencontre France-Israël, bien plus qu'un match de football pour la qualification en phase finale de la Ligue des nations. Les Bleus feront leur retour au Stade de France dans une "ambiance morose" et dans "une enceinte quasi-vide", titre Le Figaro Sport. La fête est "gâchée" à cause des menaces de violences qui pèsent sur la rencontre, rappelle le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien allemand revient sur les violences de la semaine dernière à Amsterdam visant des supporters d’un club de football israélien. Dans la presse israélienne, Haaretz revient sur le dispositif sécuritaire hors-norme : 4 000 policiers déployés aux alentours du Stade, une équipe d’Israël sous protection du Raid et une communauté juive française qui craint de nouvelles violences antisémites... Le Figaro évoque un match qui tombe à pique après la "chasse aux juifs" dans les rues d’Amsterdam : un symbole d’unité pour lutter "contre la bêtise".