#100 Rabih Kayrouz
Description
Le couturier franco-libanais âgé de bientôt 50 ans qui jouera cette année les jurés au festival Design Parade, à Hyères, nous reçoit chez lui. Un espace « simple et fonctionnel » qui lui ressemble.
Rabih Kayrouz, âgé de bientôt 50 ans, évoque son enfance dans un petit village au nord de Beyrouth auprès de parents qui avaient le goût du vêtement et de la convivialité, les odeurs de la boulangerie de son père, les défilés découverts au journal télévisé, son arrivée à 16 ans à Paris, son admiration pour le travail d'Yves Saint Laurent, de Yohji Yamamoto ou de Jean Paul Gaultier, sa redécouverte de Beyrouth dans les années 1990 où il lance sa maison, son exploration du prêt-à-porter, son amour du Bauhaus, sa fascination pour les aventurières qui cassaient les codes et plus généralement pour les femmes qui restent sa première source d'inspiration, sa passion pour la peinture classique de la Renaissance et sa recherche de la lumière et le douloureux après de l'explosion du port de Beyrouth.
Il revient aussi longuement sur l'affirmation de son style : « J'étais tout jeune, j'étais très intimidé par les clientes. Pour les séduire, au lieu de dessiner, je montrais le vêtement. Donc je drapais le tissu directement. J'avais un geste premier et ce geste a fait mon style. Cette simplicité et cette spontanéité que j'avais sont restées. »
Depuis quatre saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
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