106 : Passer du temps seul(e)
Description
"Mieux veut être seul(e) que mal accompagné(e)" : En tant qu'introverties, ce proverbe s'applique à nous... la plupart du temps. Nous parlons ici des choses que nous préférons faire seule, et de celles que, pour des raisons personnelles ou pour le regard des autres 👁️, nous aimons mieux faire en groupe.
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Transcript
Intro
Hélène:
[0:18 ] Salut !
Judith:
[0:18 ] Salut Hélène, comment ça va ?
Hélène:
[0:20 ] Ça va, plus ou moins reposée après notre séjour court mais intense à Bruxelles.
Judith:
[0:27 ] Et oui, parce que nous avons passé pour moi 10 heures et pour toi deux journées à Bruxelles pour que nous puissions filmer des vidéos là-bas.
Hélène:
[0:37 ] Ouais, c'était très intense, on a beaucoup filmé, donc on a plein de contenu qui attend temps d'être préparé pour vous être proposé et on espère que ça vous plaira.
Judith:
[0:49 ] Oui, mais depuis le temps qu'on en parle de Bruxelles, de la Belgique, on va enfin pouvoir vous montrer encore une autre facette de la francophonie.
Hélène:
[0:55 ] Oui. Aujourd'hui dans ce podcast, on va parler d'autre chose, d'un sujet qui me tient à cœur. Je suis contente qu'on en discute aujourd'hui et avant ça, on va écouter un petit message.
Liz:
[1:09 ] Salut, salut, Easy French. Moi, c'est Liz et je voulais raconter quand je suis allée en France, il y avait la canicule et donc il faisait très chaud et comme d'habitude j'utilisais mon parapluie et une dame au hasard dans la rue m'a demandé pourquoi est-ce que je l'utilisais s'il ne pleuvait pas. Pour moi, c'est trop bizarre parce qu'ici au Mexique, on l'utilise n'importe s'ilfait chaud, aussi il pleut. C'est vrai qu'il y a des parapluies spéciaux pour la pluie et pour les UV. Mais du coup, on utilise paraguas et sombrilla pour les mêmes choses. On les utilise comme des synonymes parce qu'on utilise du coup les mêmes. Je voulais demander si est-ce qu'en France, c'est différent les parasols et les parapluies. Et si vous utilisez les parapluies seulement quand il pleut ou si vous les utilisez quand il fait chaud. Et merci d'avance. J'adore votre podcast. Et à bientôt.
Hélène:
[2:10 ] J'ai beaucoup aimé cette anecdote.
Judith:
[2:13 ] Merci, Lise, pour ton message. Merci d'avoir partagé cette anecdote en France. C'est hyper intéressant.
Hélène:
[2:19 ] Ouais, vraiment, j'adore parce que déjà, c'est de saison.
Judith:
[2:22 ] Oui, enfin, il paraît qu'on est en été, mais il pleut tout le temps.
Hélène:
[2:26 ] Il pleut un peu, ouais, c'est vrai. Mais quand même, on a eu quelques jours de chaleur à Paris. Et c'est vrai que les seules personnes qu'on voit se protéger du soleil avec des parapluies sont des étrangers.
Judith:
[2:39 ] Je ne savais pas que c'était aussi courant en Amérique du Sud. Pour moi, c'était très répandu en Asie.
Hélène:
[2:46 ] Oui, parce que c'est souvent les touristes qu'on voit le plus à Paris.
Judith:
[2:50 ] Eh oui.
Hélène:
[2:52 ] Donc, on les voit, les Chinois ou les Coréens ou les Japonais, avec des parapluies dès qu'il y a du soleil. Et donc, on est habitué à les voir faire ça, mais peut-être qu'on ne se rend pas compte à quel point c'est nous qui sommes l'exception de ne pas le faire, plutôt qu'eux qui sont une exception de le faire.
Judith:
[3:09 ] Oui, possible. Alors, j'ai envie de rebondir sur ce sujet de plein de manières, parce que tu connais mon combat contre le soleil et contre les rayons UV. Qui sont responsables, je le rappelle, de 80% du vieillissement cutané. J'ai toujours cette impression que ce qu'on voit faire au Japon, en Corée du Sud, en matière de beauté, ça arrive en France 10 ans, 20 ans après. Donc, Liz, pour l'instant, personne ne se promène avec un parapluie pour se protéger du soleil. Mais je suis sûre que si tu reviens dans 10, 15, 20 ans, tous les Français auront et le petit parapluie, et les gants, et la visière pour se protéger des rayons du soleil.
Hélène:
[3:51 ] C'est possible, mais en même temps, j'ai l'impression qu'on a une si forte culture en France de se mettre au soleil que j'ai du mal vraiment à imaginer que ça devienne commun de se protéger avec un parapluie. Parce qu'à Paris surtout et dans la partie nord de la France, vraiment, dès qu'il y a du soleil, les gens se précipitent dehors pour s'asseoir sur une terrasse de café en plein soleil, s'asseoir sur un banc en plein soleil, s'exposer comme ça le plus longtemps possible pour commencer à avoir meilleure mine, parce que c'est vrai que l'hiver est long, on ne voit pas le soleil souvent, et on a un peu cette habitude culturelle de se mettre au soleil dès qu'on peut.
Judith:
[4:31 ] C'est vrai, tu as raison sur ça. Ça me rappelle une anecdote que ma maman me racontait. Quand elle était petite, elle vivait au Maroc et il y avait la plage, beaucoup de touristes, et notamment beaucoup de touristes français et britanniques aussi, il me semble. Ils les voyaient par la fenêtre s'allonger au soleil de midi à 16h, devenir tous rouges, alors qu'eux, c'était spécifiquement les heures à laquelle ils n'allaient surtout pas au soleil. Ils attendaient que le soleil redescende un peu pour aller à la plage. Donc, je pense que ta remarque est très pertinente et peut-être que je prends mes rêves pour des réalités.
Hélène:
[5:01 ] Ouais, je pense qu'on a encore du chemin à parcourir. Déjà, j'ai l'impression que ça commence tout juste à vraiment se démocratiser de mettre de la crème solaire en ville. Quand on était petites, la crème solaire, c'était vraiment pour la plage. Et maintenant, petit à petit, on commence à voir des gens en mettre aussi en ville, mais ça commence tout juste.
Judith:
[5:21 ] Et alors pour en revenir à la question initiale, donc il y a bien une différence entre un parapluie et un parasol. Le parapluie, c'est l'objet qu'on utilise quand il pleut, effectivement, pour se protéger de la pluie. Et en fait, quand on dit parasol, en France, on pense vraiment à cette espèce de parapluie géant qu'on met à la plage pour se protéger du soleil. On ne pense pas à une petite ombrelle. Et c'est vrai qu'en fait, personne n'utilise d'ombrelle en France.
Hélène:
[5:47 ] Ouais, le parasol, c'est pour la plage, c'est les restaurants qui en ont sur leur terrasse. Ce n'est pas un objet qu'on met dans son sac.
Judith:
[5:54 ] Oui, oui. Voilà, pour répondre à ta question.
Hélène:
[5:58 ] Ouais, très intéressant en tout cas. Les choses les plus anodines peuvent être les choses les plus révélatrices d'une culture. C'est assez passionnant.
Judith:
[6:06 ] Complètement.
Hélène:
[6:06 ] Et après cette petite question et cette petite parenthèse, on va passer au cœur du sujet.
Le sujet de la semaine
Hélène:
[6:17 ] Initialement, j'avais pensé à parler des voyages en solitaire, mais je me suis dit que finalement, on pouvait aborder le sujet de manière plus globale. Et j'ai pensé simplement aux activités qu'on peut faire seul et à la capacité ou non à passer du temps seul et de bons moments si possible.
Judith:
[6:38 ] Alors, on est toutes les deux, deux grandes introverties. Cette conversation va être très naturelle pour nous. Effectivement, oui, on peut faire plein de choses seule et toutes les deux c'est comme ça qu'on recharge nos batteries, donc c'est pas tant qu'on peut c'est qu'on a besoin de passer beaucoup de temps seules.
Hélène:
[6:56 ] Ouais, exactement, et moi en fait je me suis posé un peu cette question dernièrement parce que j'ai deux amis proches qui sont très différentes l'une de l'autre. Il y en a une qui adore passer du temps seule et qui me disait récemment à quel point elle avait besoin de passer plus de temps seule et une autre qui me disait exactement l'opposé, c'est-à-dire que c'est quelqu'un qui n'aime pas du tout être seule et qui trouvait qu'elle était trop seule et que ça lui pesait énormément. Donc, vraiment, en même temps, j'avais des conversations sur un même sujet avec des personnes qui vivaient la chose de manière complètement opposée. Et je me suis dit que c'était quelque chose d'intéressant à questionner et de se demander un peu pourquoi et comment on passait du temps seul. Déjà, on peut peut-être commencer par parle