#2 Charlotte Abramow - Photographe, réalisatrice - Entre pop & engagement, photographier son temps
Description
Pour ce 3ème épisode, je me déplace chez la photographe et réalisatrice Charlotte Abramow, connue pour ses clichés pop engagés, ses nombreuses collaborations pour différents magazines ainsi que pour avoir réalisé plusieurs clips de la chanteuse Angèle.
Ensemble, nous avons parlé de son enfance à Bruxelles, au Lycée Français, de sa découverte de la photographie grâce à sa maman et d’une rencontre marquante pour elle lorsqu’elle a la chance de croiser l’un de ses idoles, le photographe Paolo Roversi, aux Rencontres d’Arles, qui écrit un article sur son travail quelques mois plus tard.
Charlotte prenait absolument tout ce qu’elle voyait en photo, sans but précis, en sachant seulement qu’elle voulait faire cela de sa vie.
Elle s’installe à Paris et s’inscrit aux Gobelins pour apprendre le métier. Elle y découvre un nouveau monde et développe sa créativité et sa technique.
Après presque 10 ans de photographie (eh oui, elle a commencé à 13, 14 ans !), elle fait la rencontre de la chanteuse Angèle qui fait ses armes en chantant dans les bars du centre de Bruxelles.
Elle réalise 3 de ses clips (La loi de Murphy, Je veux tes yeux, Balance ton quoi) et toutes les photos de son premier album, Brol.
Elle réalise aussi le clip des Passantes, de Georges Brassens, un hommage aux femmes censuré par Youtube le jour de la journée des Droits des femmes.
Un évènement qui nous a permis de nous questionner sur l’importance des réseaux sociaux et l’incohérence des algorithmes Instagram, Facebook et YouTube.
En 2011, elle ne le sait pas encore mais l’annonce du cancer de son père va donner lieu à l’un de ses plus beaux travaux, Projet Maurice.
Un hommage documentaire et métaphorique de plusieurs années autour de la renaissance de son papa, après avoir traversé les épreuves que cette maladie implique souvent.
S’il devait y avoir un fil rouge dans le travail de Charlotte, au-delà d’une esthétique proche de l’absurde et du surréalisme, ce serait l’engagement.
La photographe met une énergie folle à essayer de faire bouger les choses, sur tous les sujets, le racisme, la misogynie, le féminisme, la grossophobie, l’homophobie etc.




