Bienvenue dans ce nouvel épisode, où, pour changer, rien ne s'est déroulé comme prévu.

Aujourd'hui, je reçois Ever, une victime de violences sexuelles, qui souhaitait partager son histoire et, surtout, parler de l'impact que ça a eu sur son entourage commun avec son agresseur. Mais vous allez voir, cet enregistrement a été tout sauf simple.

D'abord, il faut savoir qu'Ever ne correspond pas du tout à l'image que la société se fait de "la bonne victime".

Ever est portée par sa colère, une colère qui la maintient en vie et qui alimente son besoin de justice.

Mais cette colère lui est souvent reprochée, et son entourage (celui-là même qu'elle partage avec son agresseur) essaie de la faire passer pour folle. Selon eux, elle est trop agressive, à la limite de l'hystérie... Les bons clichés, hein, finalement !

Alors qu'en réalité, c'est une femme traumatisée, en souffrance, qui réagit du mieux qu'elle peut face aux violences subies.

On a d'abord enregistré en juin, dans des conditions un peu... chaotiques. Le micro d'Ever a décidé de ne pas coopérer, donc j'ai dû gérer l'enregistrement pour nous deux (ce qui explique la qualité sonore un peu bof).

Jusqu'ici, tout va à peu près bien. Mais en août, Ever m'a recontactée pour donner de ses nouvelles, parce qu'il y a eu un léger retournement de situation.

Les personnes qu'elle pensait être ses amis ont fini par lui reprocher sa colère. Oui, vous avez bien entendu, la colère qui la maintient debout aujourd'hui leur pose problème. Et selon elle, ils essaient de la faire passer pour une folle. Sympa, n'est-ce pas ?

Donc, on a réenregistré fin août. Et là, pour couronner le tout, le dictaphone d'Ever a décidé de ne rien enregistrer du tout. Formidable.

Bref, vous allez entendre notre premier enregistrement, et ensuite, découvrir ce fameux retournement de situation à travers un message vocal laissé par Ever. Ce message sera disponible en même temps que cet épisode. Ever y parle du sentiment d'abandon et de rejet qu'elle ressent aujourd'hui, parce que ceux qui devaient la soutenir ont préféré lui tourner le dos.

Bonne écoute !

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