6 minutes avec Alfonso Gomez, conseiller administratif sortant de la Ville de Genève
Description
Alfonso Gomez compte bien rempiler pour un second mandat en Ville de Genève. Parmi les priorités du conseiller administratif sortant: la végétalisation. Alfonso Gomez qui met aussi. en avant, son bilan aux finances. Il était invité de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.
La stratégie climat du conseil administratif a pour objectif de dégrapper 10’000 m2 de bitume par an. Vous en êtes à 13’000 depuis 2020. Le compte n’y est pas. On va donc vous voir marteau piqueur à la main, Alfonso Gomez…
" Vous savez, ça prend du temps, c'est comme un paquebot, il faut d'abord regarder aussi ce qu'il y a en dessous, il faut trouver des endroits. Donc tout ça prend un certain nombre de temps, nous sommes dans une des villes les plus denses de Suisse. Il y a beaucoup de tuyaux en dessous, vous ne pouvez pas évidemment planter ou dégrapper n'importe où, vous devez à chaque fois analyser, et c'est ce qui a été fait. Il faut évidemment rendre la ville moins minérale à cause des pics de chaleur, et évidemment il faut rendre cette ville plus éponge, plus apte à accueillir l'eau et à qu'elle soit rafraîchie"
Votre programme et votre bilan se résume aussi en un mot: VEGETALISATION. Une végétalisation qui a été menée en Ville, mais qui tarde aux Pâquis qui est un des quartiers où il fait le plus chaud, en été, Et tiens, hier, vous annoncez la plantation de 75 arbres, hier, aux Pâquis. Et ça juste avant les élections, c’est fou quand même les coïncidences…
"Le hasard fait bien les choses parfois, c'est un projet qui date d'il y a deux ans, et comme je vous ai dit, il y a deux quartiers qui sont fortement minéralisés, qui sont fortement densifiés, la Jonction et les Pâquis. On a procédé à une analyse pour savoir où l'on pouvait dégrapper. Cette analyse a pris une année et demie, ensuite il a fallu obtenir les autorisations. Il y a des quartiers où c'est plus difficile. A la Jonction par exemple, c'est plus compliqué car il y a beaucoup de tuyaux dans le sous-sol. Moi j'aurais aimé que ça soit avant, mais voilà".
Vous parlez beaucoup de thématiques typiquement des Verts mais vous êtes quand même le grand argentier de la Ville. Le dernier budget est déficitaire de près de 71 millions et vous devrez présenter au Conseil d’Etat un plan de retour à l’équilibre, dès le printemps prochain. La dette va donc se creuser. La Ville avait pourtant eu des rentrées fiscales exceptionnelles, les deux dernières années. N’avez vous pas été plus cigales que fourmi et garder davantage d’argent pour les temps les plus durs qui s’annoncent…
"Notre dette a diminué de plus de 200 millions sur ces quatre dernières années, dû, entre autres, à ces recettes fiscales extraordinaires. Et elle a diminué de 12,5%. Et puis, ensuite, il y a eu cette baisse fiscale qui a été votée par le peuple. Il y a eu la première baisse fiscale RFFA, qui a supposé également un retour à l'équilibre. Nous avions entamé ce retour budgétaire à l'équilibre, mais ce qui compte, ce sont les comptes, et dans les comptes, nous avons toujours été excédentaires. Donc, pendant quatre ans, nous avons présenté des budgets déficitaires, mais des comptes in fine, qui étaient excédentaires. Ensuite, il y a eu cette baisse fiscale additionnelle qui a été proposée par le Conseil d'État, par la droite du Grand Conseil également, qui suppose, pour l'ensemble des communes, une situation plus compliquée. Et cela nous oblige, à nouveau, à représenter des budgets déficitaires avec un retour à l'équilibre".
C'est la faute de la droite, c'est le budget déficitaire ?
"Bien sûr que c'est la faute de la droite, parce que nous avions entamé ce retour à l'équilibre Mais RFFA voté a supposé des recettes fiscales en moins. On s'est dit on va prendre jusqu'à 2028, et ensuite, on regardera la situation des communes et du canton. Et puis, avant 2028, il y a une deuxième baisse fiscale qui a été présentée, votée par le peuple. Il y a toute une série, quand



