#63 - Sociocratie et Holacratie: (Enfin) faire fonctionner la gouvernance collective ?
Description
Je reçois aujourd’hui Lorraine Margherita, consultante
collaborative, membre de Sociocracy For All et autrice du livre Shared Decision Making in the Corporate Arena.
Pour cet épisode nous avons choisi de zoomer sur un chapitre passionnant de son livre, le chapitre 5 :
« Sociocracy and Holacracy Illustrated »
Les gouvernances dynamiques pour partager le pouvoir.
La sociocratie et l’holacratie sont deux modèles issus de l'expérimentation et tout commence par la sociocratie.
La SOCIOCRATIE : origines et principes
Crée par Gerard Endenburg, un ingénieur néerlandais, la sociocratie s'inspire des principes de collaboration et de prise de décision collective.
Ce modèle repose sur :
- la création de cercles de groupes de travail autonomes
- la définition de rôle (Attention, un rôle n’est pas une personne, une personne peut avoir plusieurs rôles.)
- la mise en place de rituels
Le tout, centrés sur un objectif commun.
Chaque cercle définit des rôles spécifiques, sans pour autant attribuer un rôle unique à une seule personne, ce qui permet une flexibilité et une adaptation constante.
L’HOLACRATIE: origines et principes
L'holacratie, dérivée de la sociocratie par Brian Robertson,
introduit une structure encore plus formelle avec une constitution et un processus rigoureux pour gérer les tensions au sein des organisations.
Contrairement à la sociocratie, l'holacratie exige une adoption complète pour être efficace, avec une séparation claire entre les réunions de gouvernance et
les réunions opérationnelles.
Avec Lorraine on réfléchit dans cet épisode à cette idée d’objectif commun.
On vous partage des exemples concrets en entreprise pour mieux comprendre ce qu’est et n’est pas un objectif commun.
La clé de compréhension de ces cercles ?
Toujours se souvenir que ces cercles peuvent être éphémères.
Tout dépend de l’objectif.
Mais il est important de préciser les choses dès le départ !
La prise de décision collective : le consentement est-il la
solution ?
En sociocratie la réponse semble être oui.
Dans l’épisode Lorraine souligne l'importance de la prise de décision par consentement qui permet à chaque membre du cercle de s'assurer que les décisions prises sont alignées avec les objectifs collectifs.
Vous l’entendrez de mon côté j’ai quelques doutes sur cette méthode, j’ai vu trop de gens s’attacher à ce mode de décision et s’en arracher les cheveux ou ne plus avancer en restant encore et encore dans du consensus mou.
Mais la réponse de Lorraine est très intéressante. Elle nous rappelle la différence entre consensus et consentement et nous redit que cette méthode,
bien que perçue comme chronophage, doit être vue comme un investissement à long terme pour éviter de revenir sur des décisions prises de manière hâtive.
Passionnant !
Même si pour ma part, je ne suis toujours pas une adepte du tout consentement …
Et la mise en œuvre dans tout ça ?
Notre discussion sur la prise de décision nous amène à bien comprendre :
- l’importance de la répétition de cette pratique pour aller plus vite et être plus efficace
- le travail sur la maturité individuelle pour dépasser ses freins personnels
- et l’importance de la responsabilité pour le passage à l’action concret.
(Dans cette partie, le process revient en force, j’ai trouvé cela très intéressant car oui nous sommes dans un modèle horizontal, mais Lorrène nous parle bien de
to-do list et de responsabilités.)
Conclusion : Une gouvernance adaptée à chaque organisation
Lorraine encourage les organisations intéressées par ces modèles de gouvernance à partir de leur réalité actuelle, en tenant compte de leur culture et de leur histoire. Que ce soit pour adopter la sociocratie ou l'holacratie,
l'implication des leaders est cruciale pour assurer une transformation réussie.
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Le site web de Sociocraty for all.