Chardin et la nature morte : le jour où un poisson mort a fait son entrée au Louvre
Description
Peut-on entrer au Louvre en peignant… une raie morte ?
C’est la question un peu absurde — et pourtant très sérieuse — que je vous propose d’explorer dans ce nouvel épisode de Du Grand Art, le podcast qui s’intéresse aux petites histoires qui ont fait la grande.
Aujourd’hui, on remonte le temps jusqu’à Paris, en 1728.
Imaginez les pavés de la place Dauphine, les chevalets, les curieux, et un jeune peintre qui ose exposer… un poisson éventré.
Il s’appelle Jean-Siméon Chardin, et il s’apprête à prouver que la beauté ne se cache pas forcément dans les batailles héroïques ou les portraits royaux.
Pendant des siècles, peindre une table garnie, une miche de pain ou une bouteille de vin, c’était le bas de l’échelle artistique.
Mais Chardin, lui, a décidé d’en faire un manifeste.
Une révolte silencieuse, menée au pinceau, contre la hiérarchie des genres et les diktats du “bon goût”.
Dans cet épisode, je vous emmène découvrir :
- pourquoi la nature morte a d’abord été un art spirituel et protestant,
- comment elle s’est transformée en réflexion sur le temps, la vie et la mort,
- et surtout, comment un peintre calme et têtu a réussi à faire entrer des poissons morts… au Louvre.
On parlera d’art, de symboles cachés, de vanités, de querelles d’Académie et de revanche artistique.
Mais surtout, on parlera de cette chose que les artistes partagent avec nous tous : la quête du sens, dans les gestes les plus simples.
Parce qu’au fond, la nature morte n’est pas une peinture “immobile” : c’est un monde suspendu, plein de silence et de lumière.
Un genre qui ne cherche pas à impressionner, mais à faire réfléchir.
Un genre qui rappelle que tout passe — mais que tout mérite d’être vu.
Alors, la prochaine fois que vous verrez un pot en terre, un fruit un peu flétri ou une table en désordre, souvenez-vous :
vous regardez peut-être un chef-d’œuvre… qui ne fait pas de bruit.
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