Comment écrire une novella : les 7 étapes
Description
J’aime lire autant qu’écrire une novella. Il s’agit d’un format qui me convient, car il est à mi-chemin entre le roman et la nouvelle en termes de longueur. Il permet d’en écrire plus et plus vite, de plonger plus profondément dans un monde qu’avec une nouvelle sans traîner en longueur comme dans certains romans. C’est également le format idéal si vous voulez vous lancer dans l’écriture d’une série.
Dans cet article, je vous propose de voir comment écrire une novella, de quelle longueur elle doit être, en quoi c’est différent d’un roman et quels sont les éléments de l’histoire à côté desquels il ne faut pas passer.
Mais avant, nous devons d’abord nous mettre d’accord sur ce qu’est une novella.
Qu’est-ce qu’une novella
Plus court qu’un roman, mais plus long qu’une nouvelle, la novella est un format bâtard qui trouve sa place entre le récit de 600 pages qui traîne en longueur et la nouvelle dont la fin est parfois précipitée. C’est un format que j’adore, car il va à l’essentiel tout en permettant de construire des personnages profonds et un univers complexe.
La longueur moyenne d’une novella se situe entre 7500 et 40 000 mots. Ceci étant dit, il n’existe pas de loi gravée dans le marbre sur ce point et on a déjà vu des novellas dépasser les 40 000 mots.
Pas d’inquiétude donc. La brigade spéciale des libraires et bibliothécaires ne fera pas de descente chez vous si vous écrivez une novella de 45 000 mots.
Mais alors, si la limite du nombre de mots n’est pas stricte, qu’est-ce qui fait la différence entre une novella et un roman et surtout : comment en écrire une ?
Bonne question ! Et ça tombe plutôt bien, car vous avez toutes les étapes ci-dessous.
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1 — Avant d’écrire une novella… lisez des novellas
Quelle surprise ! Mais quelle surprise ! Vous ne l’avez pas vu venir, pas vrai ?
Effectivement, en lire quelques douzaines avant de commencer à écrire des novellas va vous aider à vous imprégner du rythme de ce format particulier. C’est aussi un très bon moyen de comprendre ce qu’un lecteur attend d’une novella et de comprendre ce qui en fait un format unique.
Vous avez sans doute déjà lu des novellas, car certains chefs-d’œuvre appartiennent à cette catégorie. Parmi mes préférées, vous trouverez « La ferme des animaux » de Georges Orwell, « L’étrange cas du docteur Jekyll et Mr Hyde » de Robert Louis Stevenson et « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques » de Philip K. Dick (qui a été adapté dans le célèbre film « Blade Runner »).
Soyez attentif au rythme
Un point sur lequel vous devez être vigilant pendant vos lectures, c’est la rapidité avec laquelle on entre dans l’action. Alors que le roman prend son temps pour exposer la situation de départ et construire une chronologie parfois compliquée, la novella est linéaire avec un objectif : nous amener jusqu’au climax.
Voilà quelques questions que vous pouvez vous poser pour déterminer si le livre que vous tenez est une novella ou non :
– Est-ce qu’il y a des intrigues secondaires ? Si oui, combien ? Quelle place leur est donnée dans le roman ? Est-ce que le protagoniste en est le centre ?
– Est-ce qu’il y a des flashbacks ou un passif sur les personnages ? Si oui, sont-ils développés ou simplement mentionnés au cours d’un dialogue ?
– Quelles longueurs font les phrases ? Sont-elles concentrées sur l’action ou partent-elles dans des descriptions ?
2 — Épinglez votre conflit central
Le conflit est la force qui mène n’importe quelle histoire, quel que soit son format. C’est ce qui la rend intéressante aux yeux de n’importe quel lecteur. Sans conflit, votre histoire n’est qu’une série d’événements sans intérêt.
Dans un roman, vous pouvez vous permettre des digressions et des intrigues secondaires, car vous avez la place pour cela. La novella, de son côté, vous oblige à aller droit au but et à rationaliser votre conflit central. Il est le poids qui va entraîner toute votre narration derrière lui.
Il y a 6 types de conflits principaux parmi lesquels choisir pour n’importe quelle histoire, mais on peut les classer en deux grandes catégories :
– Les conflits externes : le protagoniste fait face à une force extérieure (antagoniste, malchance, tempête, virus, armée de zombies, etc.) qui l’empêche d’atteindre son objectif.
– Les conflits internes : le protagoniste est en proie à des questionnements et des doutes intérieurs contre lesquels il se bat.
Quelque soit le type que vous choisissez, vous devez être en mesure de résumer votre conflit principal en une seule phrase, à la manière d’un high concept.
(Si vous voulez en savoir plus sur les High concept, lisez l’article « 2 outils puissants pour terminer votre roman »)
3 — Laissez votre personnage se débrouiller tout seul
Les novellas sont de bons moyens pour étudier un personnage de près. Ce sont généralement des histoires qui vont le chatouiller là où ça gratte le plus, vous avez donc tout intérêt à partir avec un personnage complexe et profond, car c’est le meilleur moyen de le lâcher dans votre monde sans qu’il ressemble à une succession de clichés.
Sur ce point, écrire une novella ressemble beaucoup à l’écriture d’un roman. Vous devez vous poser, à minima, les trois questions suivantes (bien que je recommande d’aller plus loin que cela) :
– Quel est son but ? Qu’est-ce qu’il veut ?
– Quelle est sa motivation ? C’est-à-dire que se passera-t-il s’il n’atteint pas son but ?
– Est-il dynamique ou statique ? Votre personnage sera-t-il le même au début et à la fin de votre histoire ou va-t-il évoluer ?
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Écrire une novella du point de vue d’un seul personnage
Si vous voulez faire du Georges R Martin avec un point de vue par page, la novella n’est pas faite pour vous. Trop de points de vue, trop de personnages, trop de place. Pour écrire une novella dans lequel votre lecteur sentira un lien avec votre protagoniste, mieux vaut écrire une histoire avec un seul point de vue.
Vous pouvez opter pour le point de vue extérieur limité, mais c’est également une excellente occasion de tester le point de vue à la première personne. Raconter au travers des yeux de votre protagoniste vous empêchera de vous embarquer dans des descriptions qui apportent peu à l’histoire et ce n’est pas aussi contraignant qu’on peut le croire. Tout comme vous évaluez l’humeur de votre patron au travers de vos observations visuelles et auditives (quand il tape du poing sur le bureau, c’est qu’il n’est pas content), votre personnage pourra faire de même avec les émotions des autres personnages.
4 — Une liste de personnages principaux limitée
Puisque votre protagoniste e