E5 - Antiracisme, décolonisons les sons 2/2
Update: 2024-05-21
Description
Faire un retour dans le passé pour mieux comprendre le présent : voici l’ambition de cet épisode qui tire le fil entre musiques et antiracisme. De l’esclavage aux
manifestations contre les violences policières en passant par la lutte pour les droits civiques, des Etats-Unis à la Belgique, la musique a été tantôt l’arme, tantôt la bande-son des combats pour plus d'égalité. Pour changer le présent, il faut connaître l'h/Histoire.
Cet épisode se concentre sur le racisme à l'égard des personnes noires. Il n'est évidemment pas le seul racisme. Mais, à défaut d'être exhaustifs, nous tenterons au moins d'être le plus précis possible.
Camille Loiseau commence par nous retracer l’histoire de genres musicaux nés de l’oppression et de la résistance : les negro spirituals, ancêtres du gospel, nés pendant l’esclavage ; le jazz, utilisé comme arme dans la lutte pour les droits civiques dans les années 50 aux Etats-Unis ; le reggae qui a pris racine en Jamaïque, ancienne terre d'esclaves, avant de résonner jusqu'en Angleterre ; la naissance du hip-hop, musique des laissés pour compte, dans les ghettos américains… Elle nous partage ce qu’elle découvre, l’importance des mots mêlés aux sonorités. Et nous inviter à toujours mieux écouter pour déconstruire le racisme, y compris inconscient ou intériorisé.
Rokia Bamba, DJ, artiste, animatrice radio et créatrice sonore, membre du collectif AKAR, travaille essentiellement pour les musées coloniaux (à l'instar de l'Africa Museum de Tervuren) qui demandent à être déconstruits. Elle utilise les archives sonores coloniales pour donner une voix aux sans-voix. Elle critique
également le manque de reconnaissance du passé colonial belge (Congo, Rwanda, Burundi) et demande la restitution des œuvres et des cultures spoliées pendant la colonisation aux pays d'origine. Elle rappelle la phrase d'Audre Lorde qui ne la quitte jamais : "Nos silences ne nous protègeront pas."
L’épisode met en lumière le rôle crucial de la musique dans la préservation de l’histoire et de l'identité. Les arts appellent, eux aussi, à être décolonisés.
A la recherche d’un guide dans cette thématique musique et antiracisme, Camille rencontre Louis Shungu, producteur invétéré de nouvelles sonorités, musicien et artiste engagé. Ensemble, ils discutent de l’impact de la musique sur l’identité et la réappropriation culturelle. Il met en garde contre les termes "world music" et "black music", trop larges et trop eurocentrés, et insiste sur l’importance de replacer chaque genre musical dans son contexte historique pour comprendre sa véritable signification.
Badi, artiste, rappeur-chanteur belgo-congolais (ou "belgicain"), partage son expérience personnelle et revient sur son héritage familial qui infuse à travers sa musique. Depuis la fin des années nonantes, il fait du rap et s’emploie à y mêler ses influences musicales congolaises (notamment la rumba), à faire le lien entre sa culture occidentale et sa culture africaine.
L’épisode se termine par une réflexion sur les événements récents, notamment le mouvement Black Lives Matter, et comment la musique continue de jouer un rôle central dans les luttes pour plus de justice et d’égalité.
avec Rokia Bamba (collectif AKAR), Louis Shungu et Badi
Ecriture, conception et montage : Camille Loiseau
Composition musicale et réalisation : Théo Rota
Mixage : Christophe Loerke
sons additionnels : AKAR à partir des archives sonores de l'Africa Museum de Tervueren
manifestations contre les violences policières en passant par la lutte pour les droits civiques, des Etats-Unis à la Belgique, la musique a été tantôt l’arme, tantôt la bande-son des combats pour plus d'égalité. Pour changer le présent, il faut connaître l'h/Histoire.
Cet épisode se concentre sur le racisme à l'égard des personnes noires. Il n'est évidemment pas le seul racisme. Mais, à défaut d'être exhaustifs, nous tenterons au moins d'être le plus précis possible.
Camille Loiseau commence par nous retracer l’histoire de genres musicaux nés de l’oppression et de la résistance : les negro spirituals, ancêtres du gospel, nés pendant l’esclavage ; le jazz, utilisé comme arme dans la lutte pour les droits civiques dans les années 50 aux Etats-Unis ; le reggae qui a pris racine en Jamaïque, ancienne terre d'esclaves, avant de résonner jusqu'en Angleterre ; la naissance du hip-hop, musique des laissés pour compte, dans les ghettos américains… Elle nous partage ce qu’elle découvre, l’importance des mots mêlés aux sonorités. Et nous inviter à toujours mieux écouter pour déconstruire le racisme, y compris inconscient ou intériorisé.
Rokia Bamba, DJ, artiste, animatrice radio et créatrice sonore, membre du collectif AKAR, travaille essentiellement pour les musées coloniaux (à l'instar de l'Africa Museum de Tervuren) qui demandent à être déconstruits. Elle utilise les archives sonores coloniales pour donner une voix aux sans-voix. Elle critique
également le manque de reconnaissance du passé colonial belge (Congo, Rwanda, Burundi) et demande la restitution des œuvres et des cultures spoliées pendant la colonisation aux pays d'origine. Elle rappelle la phrase d'Audre Lorde qui ne la quitte jamais : "Nos silences ne nous protègeront pas."
L’épisode met en lumière le rôle crucial de la musique dans la préservation de l’histoire et de l'identité. Les arts appellent, eux aussi, à être décolonisés.
A la recherche d’un guide dans cette thématique musique et antiracisme, Camille rencontre Louis Shungu, producteur invétéré de nouvelles sonorités, musicien et artiste engagé. Ensemble, ils discutent de l’impact de la musique sur l’identité et la réappropriation culturelle. Il met en garde contre les termes "world music" et "black music", trop larges et trop eurocentrés, et insiste sur l’importance de replacer chaque genre musical dans son contexte historique pour comprendre sa véritable signification.
Badi, artiste, rappeur-chanteur belgo-congolais (ou "belgicain"), partage son expérience personnelle et revient sur son héritage familial qui infuse à travers sa musique. Depuis la fin des années nonantes, il fait du rap et s’emploie à y mêler ses influences musicales congolaises (notamment la rumba), à faire le lien entre sa culture occidentale et sa culture africaine.
L’épisode se termine par une réflexion sur les événements récents, notamment le mouvement Black Lives Matter, et comment la musique continue de jouer un rôle central dans les luttes pour plus de justice et d’égalité.
avec Rokia Bamba (collectif AKAR), Louis Shungu et Badi
Ecriture, conception et montage : Camille Loiseau
Composition musicale et réalisation : Théo Rota
Mixage : Christophe Loerke
sons additionnels : AKAR à partir des archives sonores de l'Africa Museum de Tervueren
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