Bruxelles, place du Châtelain, automne 2025. À l’intérieur du Hangar, trois univers photographiques, trois expositions qui nous entraînent vers différents continents géographiques, sensoriels et affectifs. Un voyage passionnant aux côtés de Delphine Dumont, directrice du Hangar, et des artistes…

Avec The Day May Break du célèbre photographe anglais Nick Brandt, le voyage démarre dans une atmosphère suspendue, enveloppée de brume. Des visages d’hommes, de femmes, d’animaux… tous rassemblés au seuil d’un monde qui vacille.

Avec When the Earth Still Had a Feminine Name, l’artiste iranienne Maryam Firuzi nous fait voyager à travers son pays. Photographe, mais aussi calligraphe, peintre et cinéaste, elle inscrit la mémoire et la liberté des femmes dans les paysages qu’elle immortalise, redonnant à la terre d’Iran son sens profond : « la terre des êtres libres ».

Enfin, avec Maurice, Tristesse et rigolade, la photographe belge Charlotte Abramow (bien connue pour ses clips à succès réalisés pour la chanteuse Angèle) nous offre une plongée sensible et inédite dans l’œuvre qu’elle consacre à son père défunt, Maurice. Une scénographie immersive autour de la réédition du livre qui accompagne l’exposition, à laquelle s’ajoute un dernier chapitre traitant du deuil. Un univers poignant où se mêlent poésie, surréalisme, maladie, handicap, mais aussi l’humour et l’amour d’un lien filial indestructible


Côté architecture, cap sur un chantier qui rebat les cartes de la construction préfabriquée. Direction La Louvière, où l’on reconstruit l’école fondamentale, maternelle et primaire, annexée à l’Athénée Royal.

Dans cette école, finis les anciens bâtiments RTG — ces préfabriqués des années 70, devenus vétustes et irréparables. Ils laissent place à une nouvelle génération de modules innovants : les Modul R. Un nom qui, prononcé à voix haute, résonne comme « modulaire » et traduit bien toute l’inventivité qu’apporte ce nouvel outil de construction.

Ce système de planification et de construction préfabriquée pour la création d’espaces scolaires est le fruit d’une longue recherche approfondie, menée avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du pouvoir organisateur Wallonie-Bruxelles Enseignement.

Au cœur de cette recherche également : les architectes Olivier Bourez et Gérald Ledent, du bureau Matador et du KIS Studio, ainsi que la société Stabilame. Tous sont réunis sur le chantier pour partager cette aventure… Leurs voix se mêlent au bruit des travaux, à la poussière et la lumière.

Façons de Voir est soutenu par la Cellule Architecture et la direction des Arts plastiques Contemporains de la Fédération Wallonie Bruxelles.

Réalisation Fanny Lacrosse

  

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