Jamais assez maigre le livre événement de l’ex-top model Victoire Maçon Dauxerre (2e partie)
Description
La semaine dernière, nous avons vu comment Victoire Maçon Dauxerre a débuté avec notamment les directives de son agence pour lui donner toutes les chances de réussir en tant que mannequin couture. (Voir l’article précédent).
Comme Victoire est très bonne élève, elle va appliquer ces conseils à la lettre et sa carrière va vite décoller. Elle intègrera en quelques mois le Top 20 des mannequins les plus demandés.
Cette semaine, je vous invite à plonger au coeur de la fashion week, nous verrons les coulisses des castings, défilés, shootings… nous verrons également les risques que comportent le métier de mannequin couture avec notamment l’anorexie qui s’installe peu à peu dans la vie de la jeune Victoire. Enfin, je vous donnerai mon point de vue sur ce livre.
Comme la semaine dernière, vous pouvez choisir votre support : audio ou écrit, c’est comme vous préférez.
Temps de lecture : 13 minutes
I. La fashion week
Les castings
Le rythme des castings est digne d’un vrai marathon, Victoire passe entre 12 et 18 castings par jour! D’autre part, à New York, il lui arrivera même de devoir se rendre à un casting à 22H!
Victoire Maçon Dauxerre découvre l’attente interminable, la compétition, la dureté des castings et le côté inhumain de beaucoup de directeurs de castings. Certains d’entre eux, l’ignoreront délibérément durant le casting, puis demanderont ensuite à son agence, pourquoi donc elle n’est pas venue au casting?
Heureusement il arrive parfois que les mannequins soient mieux traités, voici la réaction de Victoire après avoir reçu un tote bag en cadeau lors d’un casting.
“Dans ces castings où nous attendons debout, ou assises par terre, pendant des heures, et où la plupart des gens qui nous reçoivent nous interpellent d’un “nexxt!”, parfois accompagné d’un claquement de doigts, sans même nous gratifier d’un regard ou d’un sourire, une attention, même minuscule, devient un vrai cadeau”.
Fidèle à son éducation et ses valeurs, Victoire va être très humaine avec ses collègues, et les réconforte quand elle le peut, ce qui ne plaît pas à son scout:
“Je me suis même fait engueuler par Seb quand les filles lui ont rapporté que j’étais “trop gentille” pendant les castings, et que j’avais des “conversations” avec les mannequins des autres agences!”
Notons par ailleurs que Madeleine et Olympe, les deux collègues de Victoire qui s’habillent en 36, ne réussiront pas à perdre du poids et atteindre la taille 32. Elles devront donc rentrer chez elles bredouilles, car pas assez maigre pour pouvoir défiler.
Les défilés
Les efforts de Victoire sont vite récompensés. Elle rencontre très vite du succès et découvre les défilés ainsi que toutes les équipes qui travaillent dans l’ombre:
Coiffeurs, maquilleurs, manucures, sans oublier les indispensables habilleurs qui aident les mannequins à changer de tenue en 2minutes sans tacher la tenue ou défaire la coiffure.
Sur scène tout passe très vite, si vite qu’on a envie que cela recommence! Victoire aime beaucoup les défilés, voici ce qu’elle dira après son premier défilé:
“Je suis pleine d’une joie immense. Je suis heureuse d’être là. J’aime ce monde, j’aime la mode, j’aime la terre entière. J’aime ma vie! Je voudrais qu’elle soit remplie à ras bord de moments comme celui-là qui ne ressemble à rien de ce que j’ai pu ressentir jusque là. Wouaou! C’est incroyable, magique, unique!”
Victoire défilera à New York, Milan et Paris. Elle est fière de pouvoir défiler dans la capitale française:
“Pour les défilés ici, c’est 32, point final. Et Paris pour un top model c’est LE centre du monde, le centre de la mode, le truc à ne pas rater.”
Les belles rencontres et les confidences
Les belles rencontres
Victoire a la chance de se faire remarquer par les personnes influentes du milieu:
“J’ai eu la chance d’être remarquée par Rushell Marsh, un des plus influents directeurs de casting du milieu. Chaque année au début de la saison, il choisit 2 ou 3 new faces qu’il prend sous son aile pour en faire des tops. J’ai fait partie de son choix. J’ai donc participé, à sa demande, à tous les castings des créateurs pour qui il travaille. Et il y en a beaucoup! (…) À chacun de ses castings, Rushell Marsh me salue par mon prénom, avec un parfait accent British et un sourire encourageant. Il a vraiment l’air d’avoir confiance et de croire en moi; il me présente aux créateurs comme “la pépite de l’année”, avec beaucoup d’affection”.
Victoire gardera un excellent souvenir de son casting avec Ralph Lauren:
“Merci encore d’être venue. Bonne journée Mademoiselle”. Je sais c’est idiot, il ne s’est rien passé d’extraordinaire, mais je n’en revenais pas. C’était presque incroyable d’être traité si… gentiment.”
On peut citer également sa rencontre avec Vanessa Bruno, Phoebe Philo, Philip Lim, l’équipe de chez Paul and Joe qui seront de très beaux moments dans sa carrière.
Confidences étonnantes de mannequins
Entre françaises
Victoire sympathisera aussi avec plusieurs mannequins dont Charlotte Di Calypso, gagnante du concours Elite en 2005, qui lui confiera que :
“Le monde de la mode c’est vraiment la roulette (…) la plupart des filles travaillent dur, vraiment dur, pour pas grand-chose. Quand tu signes un beau contrat avec une grande marque, tu crois que tu touches le jack pot? Pas du tout. Bien sûr, c’est beaucoup d’argent, mais il va surtout aux agences, et au remboursement de tes frais. Au bout du compte, il te reste 10% de la valeur du contrat, à peine… (…) Le seul moyen de bien gagner sa vie est de devenir égérie d’une grande marque. Mais c’est compliqué la concurrence est rude!”
Charlotte explique aussi que 3 ans après ses débuts, elle s’est permis de prendre 5 kilos et elle a été immédiatement punie et de devoir tout recommencer comme une débutante!
“C’est la guerre Victoire, ce monde-là! Sans pitié!”