L'État français entre au capital du fabricant du Doliprane
Description
Après dix jours de polémique, Sanofi confirme entrer en négociation exclusive avec le fonds de pension américain CD&R pour la cession d'un peu plus de la moitié des parts d'Opella, la filiale médicaments grand public du groupe pharmaceutique. Mais l'État, via BPI France, va entrer au capital du nouvel ensemble.
Le groupe Sanofi confirme entrer en négociation exclusive avec un fonds de pension américain pour reprendre la moitié des parts de la filiale médicaments grand public du géant pharmaceutique français.
Mais - et c'est la nouveauté - l'État, via la Banque publique d'investissement, BPI France, va entrer au capital et prendre une participation minoritaire de 1 à 2 % dans le nouveau Opella. Une participation qui lui permettra d'avoir un siège au conseil d'administration ainsi qu'un droit de vote. De quoi avoir un droit de regard. Car CD&R s'engage par écrit sur un certain nombre de garanties en terme d'emplois, d'approvisionnement, de fournisseurs et d'investissements.
Le Doliprane continuera à être produit en France. Le non-respect de ces engagements serait assorti d'importantes amendes allant de 100 000 euros pour chaque éventuel licenciement économique à 100 millions d'euros. "Des garanties fortes sur les usines françaises d'Opella, leurs fournisseurs français et des engagements d'investissement en France", se réjouit le ministre délégué à l'Industrie, Marc Ferracci.