On aurait parfois tendance à l’oublier mais l’histoire du clubbing est indissociable de celles de communautés qu’on n’appelait pas encore LGBTQIA+. Larry Levan au Paradise Garage à New York, Franky Knuckles au Warehouse à Chicago, les clubs de San Francisco, le Boy rue Caumartin à Paris, le Privilège au sous-sol du Palace, voilà pour ne citer que les plus connus. La communauté gay vit sa libération dans les années 70-80, avant d’être frappée la tragédie du SIDA, et accompagne l’évolution du disco en house music célébrant les premiers DJs. Si l’on peut se réjouir que les cultures électroniques soient devenues globales, il faut rappeler qu’historiquement, le dancefloor a toujours été un lieu de refuge pour des communautés opprimées que ce soit en raison de leurs origines ethniques, de leur sexualité ou de leur identité de genre. Maintenant que le Marais ressemble plus à un centre commercial à ciel ouvert qu’à un quartier gay, que reste-t-il du clubbing gay dans la capitale ? Une des réponses c’est Menergy. Une soirée qui a lieu tous les mois depuis 10 ans au Gibus, rue du Faubourg du Temple. Une soirée gay où l’on vient pour danser, pour draguer, pour sentir le frisson des corps combiné à l’extase de la musique. Aujourd’hui, c’est une soirée l’invitée de Place des Fêtes : la Menergy qui s’apprête à souffler ses 10 bougies samedi 26 octobre sur le dancefloor du Gibus. Un anniversaire qu’on fête ce soir sur Tsugi Radio avec la DJ et productrice Chloé, les photographes Niz Denox et Hortense Raynaud, et les deux fondateurs de la soirée, Yannick Barbe et Oscar Héliani.

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