Bonjour à vous, bienvenus dans ce 3^e podcast du blog Ma Carrière en Main, je suis Jeff Carlotti et aujourd’hui nous allons voir dans cet épisode que mettre dans la partie loisir d’un CV.

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<figure id="attachment_2120" aria-describedby="caption-attachment-2120" style="width: 2896px" class="wp-caption alignnone"><figcaption id="caption-attachment-2120" class="wp-caption-text">Photo d’Alex Shutin</figcaption></figure>

Mettez à la place du recruteur

Tout d’abord, force est de constater que la grande majorité de personnes ne sait pas quoi mettre dans cette partie-là, et par conséquent, mettent toujours la même chose. Cela peut être danse, photographie, montagne, escalade etc.

Donc très souvent on se retrouve avec – comment dire – plusieurs loisirs mais sans aucune autre information. Et si on se met dans les baskets du recruteur et bien on voit passer pleins de CV avec toujours les mêmes choses et pour se différencier et sortir du lot, c’est délicat.

Et, vu que l’on fait la même chose que tout le monde et bien on a tendance à être un petit peu décrédibilisé. Donc, moi ce que je vous propose dans ce podcast, c’est de voir avec vous comment on peut arriver à trouver des loisirs et à les présenter d’une manière qui soit impactante.

 

Identifiez et sélectionnez vos loisirs

Pourquoi je dis trouver des loisirs, parce que c’est important, à mes yeux, que vous mettiez dans votre CV des loisirs que vous pratiquiez souvent ou que vous avez pratiqué souvent par le passé, parce que quelque part, en entretien vous allez avoir des questions dessus.

Moi je conseille toujours aux gens que j’accompagne d’être prêts à pouvoir parler de n’importe quoi qui est sur leur CV. Si par exemple vous mettez bilingue portugais et bien il faut que vous soyez capable d’engager une conversation en portugais dès que vous rentrez dans la salle d’entretien.

Pourquoi je conseille ça aux gens ? Pour minimiser les risques et éviter qu’il se tirer une balle dans le pied car s’il dit qu’il parle couramment portugais et qu’il tombe sur un recruteur portugais, OK la probabilité est faible, mais cependant le risque est important, parce que du coup l’interlocuteur va se mettre à parler portugais pour l’accueillir.

Du moins, moi si je suis recruteur – je parle couramment italien – je suis sûr que si quelqu’un marque italien dans son CV, je l’accueille en parlant italien. Non par pour le mettre mal à l’aise, mais parce que ça m’intéresse. Cette langue me plaît énormément et j’ai envie de discuter avec quelqu’un et de créer du lien avec ça.

Voilà. Donc ça va être clairement un plus. Donc si je reviens à ce que je disais, voilà, un loisir que vous pratiquez souvent ou que vous avez déjà pratiqué pendant un certain laps de temps significatif, le tout pour avoir de la matière pour discuter en entretien.

Et pour identifier un petit peu les loisirs qui répondent à ces catégories-là, moi je vous invite une fois que vous avez dressé la liste de tous vos loisirs, à réfléchir à :

• la durée


• et la fréquence de chacun de ces loisirs.

 

Par exemple me concernant je pratique la danse – du West Coast Swing – depuis septembre 2016. Donc cela fait 2 ans et j’attaque ma troisième année. Pour moi cette durée-là elle est significative car ce n’est pas juste quelques semaines, je m’investis dans le temps quelque part.

Et puis pour la fréquence, par exemple, si vous lisez des livres, vous pouvez dire « Je lis des livres depuis tant d’années ». Ou dire « Je lis entre 5 et 10 minutes par jour ». Alors comme ça, ça peut paraître rien, je tire cette technique du « Miracle Morning » de Hal Elrod qui dit que si on en fait un petit peu chaque jour et bien au final on avance considérablement dans les choses que l’on a à faire.

Là typiquement, cela fait 200 jours que je fais cette routine-là, j’ai déjà lu 5 livres d’on va dire entre 140 et 200 pages donc quelque part le résultat il est à la clef. OK. Donc on a sélectionné des loisirs à propos desquels on peut parler.

 

Densifiez votre passé

Maintenant, toujours pour du travail en off, en amont du CV, l’idée c’est de réfléchir à aller chercher pleins de détails concernant ces loisirs, pleins d’informations. Parce que très souvent on s’arrête à la première couche, on dit moi je fais de la danse. Par exemple, je donne des cours à l’IUT d’Aix-en-Provence et un élève m’a dit « Moi je fais de l’haltérophilie ».

Je gratte un petit peu, je demande s’il fait des compétitions, il me dit oui. Je lui dis « OK, est-ce que tu as eu par hasard des résultats ? » et il me dit « Oui, j’ai fait champion de France, champion d’Europe et j’ai terminé 3^e aux championnats du monde », le mec doit avoir une vingtaine d’années.

Si sur votre CV vous mettez « haltérophilie », quelque part vous pouvez être un haltérophile qui pratique une fois par mois comme vous pouvez être quelqu’un qui a des résultats au niveau mondial.

Donc quelque part, la philosophie derrière est de donner au recruteur la meilleure appréciation de votre talent, de vos compétences, de vos capacités. Voilà. Et pour lui donner cette meilleure appréciation, il faut rentrer dans le détail, pour lui donner des éléments pour juger et se faire une idée de votre valeur.

OK. Là j’ai parlé de la notion de résultats. Typiquement moi en danse j’ai eu la chance de finir premier dans un Jack’n’Jill « High and Low » c’est-à-dire un Jack’n’Jill « fun » au WoTP (Westies on The Promenade, évènement de danse à Mandelieu) en 2017.

Et la compétition se déroule devant 450 personnes. Donc voilà l’idée c’est de documenter cet évènement-là. Donc là je documente le nom de l’association, je sors une date, un nombre de spectateurs. Ça a n’a pas le même impact si vous jouer devant des salles de 10 personnes ou dans des salles de 500 ou 1000 personnes.

Ou des emplacements géographiques car cela ancre l’attention. Si vous dites « Oui je fais de la danse, en France », ça n’aura pas le même impact que « Oui je fais de la danse, principalement, je suis basé à Marseille, par contre je me déplace souvent à Montpellier, Avignon et Toulon, des villes disons en périphérie, mais je monte également sur Lyon, à Paris, Strasbourg, tout cet axe-là. Ce sont des villes dans lesquelles je vais régulièrement pour faire des évènements. »

Et cela permet, en donnant des détails, non seulement comme je le disais, de permettre au recruteur d’approcher au plus près de votre talent et de prendre conscience de tout votre potentiel, mais aussi, en donnant des détails cela permet de capter son attention et de le maintenir en état d’éveil, pendu à vos lèvres il va écouter votre histoire.

 

Filtrez les informations à transmettre au recruteur

Là, vous avez vos loisirs, que vous avez suffisamment renseignés en vous posant toutes ces questions et maintenant l’idée est de filtrer ces loisirs en réfléchissant à « qu’est-ce qui vous met à votre avantage ? ».

L’idée, dans votre CV, est de ne surtout pas mettre quelque chose qui peut vous désavantager, le but n’est pas de se tirer une balle dans le pied. Typiquement, moi j’ai fait 5^e dans une compétition de Jack’n’Jill à la Grande Motte en 2017 et bien je ne vais pas peut-être pas mettre sur mon CV ce résultat-là, parce que du coup le recruteur va se dire vous avez fini 5^e, pourquoi vous mettez un résultat, si je comprends bien vous n’êtes pas forcément bon… Voilà.

Cela va ouvrir la porte des doutes aux recruteurs et s’il y a un doute, il va venir creuser. Donc le but c’est de toujours dire la vérité mais par contre, de se présenter sous son meilleur jour. C’est vraiment ma philosophie. On va dire « regardez ce que j’ai fait de bien ». Si par exemple vous avez eu des 1^e, 2^e</s