Quelles conséquences politiques sur le refus de saisir la Cour constitutionnelle par les principaux opposants ?
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Moise Katumbi, Martin Fayulu et Dénis Mukwege, principaux opposants et candidats à la dernière présidentielle n’ont pas introduit de requête devant la cour constitutionnelle en demande d’annulation des élections générales du 20 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Cette haute cour, seule habilitée de statuer sur les élections notamment au niveau de la présidentielle va siéger pourtant ce lundi 08 janvier 2024 pour se prononcer sur deux requêtes dont celle de Théodore Ngoy, qui semble ne pas déranger le camp de Félix Tshisekedi, le président réélu selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Les principales figures de l’opposition sont méfiantes envers la haute cour qu’elles jugent « inféodée » et « partiale ».
Saisie le 10 décembre dernier pour se prononcer sur les irrégularités des élections en République démocratique du Congo par l’opposition, la cour constitutionnelle déclarait cette démarche « non fondée ». Cette décision traduisait, pour l’opposition, la soumission de la cour au régime en place.
« Avant les élections, la Cour constitutionnelle n'avait pas pris en compte la requête de plusieurs candidats à la présidence avec les avertissements sérieux qu'elle contenait? Deviendrait-elle par magie impartiale ? », S’interrogeait ce mardi, directeur de cabinet de Dénis Mukwege, interrogé par ACTUALITE.CD.
« La cour constitutionnelle est l’axe de blanchiment de la tricherie », expliquait pour sa part Hervé Diakese, porte-parole de campagne de Moise Katumbi.
« Sachant comment Félix Tshisekedi a nommé les membres de cette cour le 17 juillet 2020, nous ne pouvons rien attendre d’elle», lâchait pour sa part l’opposant et candidat Martin Fayulu
Comment s’explique cette prise de position de l’opposition ? Quelle peut en être la conséquence politique ? Est-il important que le président Tshisekedi amorce des consultations formelles et informelles dans le but d’apaiser la situation ? Dans le cadre des relations internationales dites « sous-terraines », doit-on se méfier du flux des messages de félicitations de la part de plusieurs pays au président réélu ?
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