Aujourd’hui, on va tenter de mieux comprendre qui est Khalil Al-Hayya, le négociateur en chef du Hamas envoyé en Égypte

Tous les regards sont tournés vers la station balnéaire de Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge, où commencent des discussions pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza et mettre fin au conflit dans le territoire palestinien. Khalil Al-Hayya y conduit la délégation du Hamas. Mais pourquoi ce chef du groupe islamiste a-t-il été choisi pour être à la table des discussions ? Il est membre du Hamas depuis sa création en 1987

Il est aussi l’un des cinq membres du conseil de direction de l’organisation.

Avec son costume bleu marine et sa chemise blanche. Khalil Al-Hayya est apparu pour la première fois ce dimanche, depuis la frappe israélienne qui a visé il y a un mois une réunion de dirigeants du Hamas au Qatar. Une frappe dans laquelle 6 personnes sont décédées, dont le fils de Khalil Al-Haya

Khalil Al-Hayya est né dans la bande de Gaza en 1960

Il y a rejoint les Frères musulmans aux côtés d’Ismaïl Haniyeh et Yahya Sinouar. Depuis leur mort l’an dernier, il est devenu une figure centrale du Hamas.Khalil Al-Hayya est un poids lourd de l’organisation parce qu’il est le représentant attitré du Hamas de Gaza à l’extérieur. C’est un membre majeur de l’organisation, y compris auprès des militaires de l’enclave

Et puis, il a de l’expérience…

On le décrit comme un « négociateur expérimenté ». Un homme reconnu par le mouvement pour avoir payé le prix de cet engagement idéologique. Une dizaine de ses proches ont été tués, dont ses trois fils. Il est pragmatique sur le pan tactique car il sait parfaitement mesurer les rapports de force, selon les experts. Reste à voir si le cadre agréable de la station balnéaire égyptienne de Charm El-Cheikh suffira à faire oublier à Khalil Al Hayya qu’il y a un mois encore, il était la cible d’un attentat raté à Doha au Qatar, décidé et mené par ceux avec qui il négocie aujourd’hui…

En tout cas, peu importent les décisions qui seront prises, il ne les prendra pas tout seul…

Clairement, même si elles devront être prises « très rapidement », a sommé Donald Trump. Le président américain espère qu’une première phase de l’accord sera finalisée cette semaine.