The One Is Unique: A Whisper from Beyond Time
Description
Druze Wedding Song -1957
« Et sache que l’Un est unique par essence, absolu en permanence, inaccessible aux mesures temporelles, sans commencement ni terme. Il est l’alpha et l’oméga, le principe et l’aboutissement ; Il imprègne la substance de toute créature, tout en demeurant invisible pour celui qui n’a ni la vue intérieure ni l’intelligence des réalités célestes. »
Ce texte est issu de l’épître 7 des Rasāʾil al-Ḥikma (Les Épîtres de la Sagesse), un recueil sacré de la tradition druze, traduit de l’arabe par l’islamologue Daniel De Smet dans une édition critique publiée chez Peeters (Louvain, 2007). Il exprime avec une sobriété fulgurante l’un des fondements spirituels majeurs du druzisme : l’unicité divine.
On y découvre un Dieu sans commencement ni fin, hors du temps, à la fois origine et aboutissement de toute chose. Il imprègne la totalité de la création tout en demeurant invisible à celui qui ne dispose pas de la « vue intérieure ». Ce Dieu-Un n’est pas une idée abstraite, mais une réalité vécue, accessible uniquement à ceux qui se sont libérés des illusions sensibles et ont cultivé l’intelligence spirituelle.
Cette approche élitiste mais mystique s’inscrit dans l’esprit profond de la foi druze : un cheminement intérieur réservé aux initiés, les ʿuqqāl, seuls autorisés à lire et interpréter ces épîtres. Le druzisme n’impose rien : il appelle à l’éveil, à la connaissance, à la purification progressive de l’âme. La croyance y est une conquête lente, non un automatisme rituel.
Grâce au travail de Daniel De Smet, qui a rendu les quarante premières épîtres accessibles dans une édition bilingue annotée, le lecteur contemporain peut entrevoir un fragment de cette sagesse ésotérique, longtemps restée scellée. Plus qu’un texte religieux, il s’agit ici d’une parole voilée, qui ne s’adresse qu’à celui qui est prêt à écouter autrement : non avec les oreilles, mais avec l’esprit.
John Ibonoco
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Druze Wedding Song -1957
“And know that the One is unique in essence, absolute in permanence, beyond all temporal measure, without beginning or end. He is the Alpha and the Omega, the origin and the fulfillment; He permeates the substance of every creature, yet remains invisible to those who lack inner vision and the understanding of celestial realities.”
This text comes from Epistle 7 of the Rasāʾil al-Ḥikma (The Epistles of Wisdom), a sacred collection of the Druze tradition, translated from Arabic by the Islamic scholar Daniel De Smet in a critical edition published by Peeters (Leuven, 2007). It conveys with striking clarity one of the central spiritual tenets of Druzism: the absolute oneness of the divine.
Here, God is described as timeless and without beginning or end — both the origin and the fulfillment of all things. He permeates all of creation while remaining invisible to those who lack “inner vision.” This Divine One is not merely a concept but a living reality, accessible only to those who have shed the illusions of the senses and cultivated spiritual insight.
This vision reflects the deeply esoteric nature of Druze faith: a path of inward knowledge open only to initiates, the ʿuqqāl, who alone are permitted to read and interpret these sacred texts. There is no compulsion here — only a call to awaken, to know, to gradually purify the soul. Belief, in this context, is not inherited or imposed; it is earned.
Thanks to the meticulous work of Daniel De Smet, who made the first forty epistles available in a bilingual annotated edition, modern readers can catch a glimpse of this hidden wisdom. More than a religious text, this is a veiled utterance — a message not for the ears, but for the awakened mind.
John Ibonoco