Des peines de prison à répétition, des tournages interdits et pour finir, une fuite homérique depuis l'Iran, à travers les montagnes, pour venir présenter son film à Cannes...  Le réalisateur Mohammad Rasoulof est notre homme du jour alors que sort aujourd'hui son nouveau film encensé par la critique, Les graines du figuier sauvage, prix spécial du Jury en mai dernier.

Après Un homme intégre et Le Diable n'existe pas, qui avaient également marqué les esprits, ce nouveau récit n'est pas seulement un hommage au mouvement "Femme, vie, liberté" né en Iran il y a deux ans après la mort de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini. C'est aussi une prouesse cinématographique impressionnante dans sa mise en forme alors même que le film a été tourné clandestinement... 

On y suit notamment un père de famille promu juge d'instruction et dont la famille va exploser alors que gronde la révolte des iraniennes... Une révolte qui est directement insérée, d'ailleurs, au coeur de la fiction imaginée par le réalisateur, à travers les vidéos filmées à l'époque par les smartphones.

On écoute Mohammad Rasoulof  avec également à ses côtés la traductrice Massoumeh Lahidji.

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