Émeutes racistes en Angleterre : ce que ne vous disent pas Cnews et les gros médias
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« Stop à l’extrême droite »! Hier, les forces de sécurité britanniques s’attendaient à une nouvelle journée d’émeute d'extrême droite et de violences. Mais dans la soirée, dans plusieurs villes d’Angleterre, les policiers ont pu assisté dans la plupart des cas à des rassemblements pacifiques de manifestants opposés au racisme. Pour nombre de nos éditocrates, les attaques racistes de ces derniers jours sont plus ou moins légitimes. Et ceux qui en portent la responsabilité sont les immigrés, donc les victimes, et surtout “le modèle multiculturel anglais”.
Dans pays dont le président de la République a quasiment souhaité ouvertement gouverner avec une des extrêmes droites les plus fortes d’Europe, où les attaques racistes ont proliféré après les élections européennes… dans un pays dont des citoyens de confession musulmane s’exilent par milliers ces dernières années, peut-on vraiment donner des leçons de “vivre ensemble” à qui que ce soit ?
Sur un seul point, l’immigration extra-européenne en Grande-Bretagne est surtout originaire du Commonwealth, des anciennes colonies britanniques donc. Et ces immigrés-là parlent anglais pour un très grand nombre d’entre eux. Et de nombreuses études montrent que l’attractivité de l’Angleterre pour les migrants ne repose pas sur son système d’aides sociales, mais sur le dynamisme de son marché de l’emploi, y compris de l’emploi non déclaré. Mais au fait, pourquoi le commentariat majoritaire français considère, à rebours des sondages, que l’expression authentique du peuple britannique ce sont les hordes fascistes dont la colère est compréhensible en dépit de méthodes discutables, et pas tous ces Britanniques qui se solidarisent avec les cibles de l’extrême droite délinquante ? Et d’ailleurs pourquoi ces “casseurs” blancs sont-ils bien moins stigmatisés sur nos médias que les jeunes qui ont exprimé leur colère, “en dépit de méthodes également discutables” après le meurtre de Nahel ? Qui n’a pas compris ?
130 poursuites et 60 procès, c’est le bilan de la répression des militants contre l’A69, tiré par Reporterre et la coordination anti-rep de l’autoroute. Depuis février 2023, une lutte fait rage vers Toulouse contre le projet d’autoroute reliant la ville rose à Castres. Plusieurs personnes témoignent d’un harcèlement judiciaire qui s’ajoute au harcèlement policier.
C’est le flash été du Média.
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