Épisode 50 : La périménopause, partie 2
Description
Dans l’épisode d’aujourd’hui, nous continuerons notre discussion sur la périménopause. Dans la partie 1, l’épisode de la semaine passée, nous avons parlé de ce qui se passaitdans le corps pendant cette période de transition et les symptômes fréquents. Aujourd’hui nous parlerons des mécanismes derrière la prise de poids, souvent caractéristique de cette période, des risques de commencer une périménopause précocément et des options thérapeutiques.
Pourquoi y a-t-il souvent une prise de poids en périménopause et en ménopause?
Il y a plusieurs causes et raisons à évoquer. L’une d’elles est que la résistance à l’insuline augmente naturellement en raison des fluctuations hormonales et du changement dans le ratio entre les oestrogènes et la progestérone.
D’ailleurs, il est très fréquent, en clinique, de voir les marqueurs de santé métabolique se détériorer en périménopause, notamment le bilan de cholestérol et la glycémie.
Une autre raison pour laquelle les femmes en périménopause ont tendance à prendre du poids est indirectement via les symptômes qu’elles ressentent.
Une autre raison est reliée à l’âge et au métabolisme basal.
Il y a aussi les médicaments prescrits pour les symptômes.
Les facteurs de risque de commencer la périménopause trop tôt ou plus tôt que prévu :
Tabagisme
Antécédents familiaux
Traitement contre le cancer
Hystérectomie
Auto-immunité
Toxines
Comment se pose le diagnostic de la périménopause
Quelles sont les options thérapeutiques?
Options non-hormonales
Produits naturels
Le yoga
L’acupuncture
La cohérence cardiaque
Les habitudes de vie : encore et toujours!
L’alimentation
L’exercice physique et la musculation
Le sommeil
Le self-care
Options thérapeutiques hormonales
C’est maintenant le temps de l’astuce de la semaine : il faut écouter l'épisode pour la connaître!
Les messages clés de l’épisode :
La périménopause est la période de transition qui précède la vraie ménopause, càd l’arrêt des menstruations. Elle peut survenir en général jusqu’à 7 à 10 ans avant la vraie ménopause, qui est définie comme une absence complète de règles depuis 12 mois. Comme la moyenne d’âge au Québec est autour de 51 ou 52 ans, pour la ménopause, cela signifie que la périménopause peut commencer dans la quarantaine chez bien des femmes, et parfois même vers la fin de la trentaine.
Durant la phase de transition, c’est surtout la progestérone qui quitte le navire en premier, d’abord de manière un peu intermittente, ce qui fait qu’un cycle ne ressemble pas forcément au suivant. C’est juste assez variable pour qu’on pense que c’est dans notre tête! Mais non, même si notre entourage ou notre professionnel de la santé peuvent nous faire sentir que c’est dans notre tête, c’est bel et bien dans les ovaires que ça se passe! Mais il est vrai de dire que la baisse puis la disparition de la progestérone entraîne une multitude de symptômes.
Les symptômes les plus fréquemment rapportés en clinique sont très certainement l’insomnie aux petites heures du matin et l’irritabilité frisant l’agressivité, mais aussi :
Flux menstruel plus important ou plus long, nouvellement installé.
Cycle menstruel plus court (moins de 25 jours).
Seins nouvellement sensibles, lourds ou granuleux.
Augmentation des crampes menstruelles
Début des sueurs nocturnes, surtout en période prémenstruelle.
Maux de tête nouveaux ou plus marqués.
SPM nouveau ou accru.
Prise de poids sans changement dans l’alimentation ou dans l’activité physique, surtout au prise de poids au niveau du ventre.
Il y a des options thérapeutiques non pharmacologiques et non hormonales et il y a des options thérapeutiques hormonales. .
Pour prendre une bonne décision par rapport à ce qu’on veut faire ou ne pas faire en périménopause, puis en ménopause, mieux vaut s’informer et baser ses décisions sur des faits que sur des fausses croyances et des ouï-dire de party de famille.