C’était il y a tout juste 50 ans, le 27 décembre 1974 : il faisait très froid, racontent celles et ceux qui s’en souviennent. Ce matin-là, après quatre jours de pause pour Noël, 90 hommes descendent à la fosse Saint-Amé de Liévin. 42 n’en ressortiront pas vivants. Car avant 6h30, c’est le coup de grisou…Liévin, est considérée comme la plus grande catastrophe minière de l’après-guerre.50 ans plus tard, La Voix du Nord a décidé d’y revenir au travers d’un grand dossier. Enfants de victimes, journalistes, élus… Reno Vatain et Youenn Martin, tous deux journalistes à La Voix du Nord à Lens ont rencontré une dizaine de témoins et signent un grand dossier sur le sujet. Avec eux, on va revenir sur le déroulé du drame et son retentissement… Quatre jours après le drame, le 31 décembre 1974, des funérailles nationales sont organisées. « Le pays était arrêté », raconte La Voix du Nord. Car ce jour-là, se joue aussi, sans doute, la fin d’une époque…Commémorée tous les ans, la catastrophe de Liévin le sera avec un enjeu très particulier cette année, pour les 50 ans de l’événement…L’occasion de s’interroger : que s’est il passé exactement le 27 décembre ? En quoi le drame a-t-il marqué les familles, mais plus globalement l’histoire de notre région ? Et comment ne pas oublier ?
Savez-vous d’où vient la majeure partie de l’électricité que nous consommons dans le Nord –Pas-de-Calais ? Réponse : Gravelines et sa fameuse centrale. L’histoire du nucléaire en France est connue : c’est le général De Gaulle qui, dans les années 50, impulsa la construction des 56 réacteurs que compte aujourd’hui le pays.A Gravelines, le chantier de la centrale a démarré en 1974. 50 ans plus tard, la question de l’énergie est plus que jamais d’actualité. En 2022, Emmanuel Macron a acté le projet de construire six nouveaux EPR en France, dont deux à Gravelines.Les chiffres sont énormes : ce chantier de 18 milliards d’euros devrait mobiliser jusqu’à 8 000 personnes au pic d’activités. Mais alors que le chantier du premier EPR français, Flamanville en Normandie, accuse 12 ans de retards, de nombreuses questions se posent : ce défi est-il tenable ? Le nucléaire est-il effectivement l’énergie du futur, notamment pour le Dunkerquois et la région ? Et quid des craintes concernant les risques liés à cette technologie ? Aujourd’hui, un grand débat est en cours jusqu’au 17 janvier. Et pour vous éclairer, on décortique le sujet avec Giulia De Meulemeester, journaliste à La Voix du Nord à Dunkerque, et Sarah Binet, journaliste spécialisée en infographies et data pour le journal.
Et si on prenait le temps de respirer... Mormal, Raismes, Desvres, Hardelot, Nieppe : dans un monde à 100 à l’heure, les forêts du Nord et du Pas-de-Calais sont des havres de paix mais aussi de biodiversité. Mais dans notre région, elles sont peu nombreuses. Elles couvrent moins de 9% de la surface des départements du Nord et du Pas-de-Calais, contre 31% en moyenne en France. Peu nombreuses et fragiles car elles font déjà les frais du changement climatique et souffrent de maladies, sécheresse, inondations, etc. Selon les statistiques de l’institut national de l’information géographique et forestière, le taux de mortalité des forêts, en France, a augmenté de 50% sur la dernière décennie.Alors qu’un arbre peut mettre jusqu’à 50 ans à devenir adulte, nos forêts sont-elles en péril ? A l’occasion de la journée mondiale du climat, on en parle avec Marie Delattre, journaliste à La Voix du Nord, qui est partie enquêter dans les forêts du Hainaut, et Rachel Pommeyrol, référente environnement du journal.
Le 24 novembre 2021, l’un des naufrages de migrants les plus meurtriers de ces dernières décennies, faisait 27 morts dans la Manche. Parmi les victimes, 16 étaient des ressortissants du Kurdistan irakien. Trois ans après cette tragédie et alors que les drames se multiplient sur notre littoral, La Voix du Nord a décidé de consacrer un dossier à la question migratoire et de partir en reportage au Kurdistan irakien pour comprendre. Pourquoi ces habitants fuient-ils ce territoire ? Par quels réseaux de passeurs ? Comment la situation de cette région du monde éclaire-t-elle la crise migratoire qui s’amplifie sur notre littoral ? On en parle avec Julien Lécuyer, grand reporter à La Voix du Nord.Au Kurdistan irakien, la tragédie du 24 novembre a suscité un émoi qui n’est pas retombé. Mais sur place, la tentation de l’exil reste très forte, malgré les échos des naufrages. « Ce qui m’a marqué lors de ce reportage, c’est cette impression qu’au Kurdistan, une moitié de la population est partie et une autre rêve de la rejoindre (…). De notre prisme, on voit les drames. Eux voient les témoignages de réussites. »Parmi les migrants du Kurdistan irakien, certains deviennent des passeurs. Rappelons que les Kurdes sont séparés entre quatre pays (Syrie, Turquie, Iran et Irak) et persécutés depuis des années. En Irak, ils ont acquis une situation d’autonomie en 2005, ce qui n’a pas contribué à améliorer le quotidien dans un pays en proie aux difficultés économiques, de corruption et dans un contexte d’instabilité. « Au Kurdistan, il y a ce sentiment que si vous n’avez pas d’argent, vous n’êtes rien (…). Cette jeunesse se dit qu’il vaut mieux mourir là-bas que de vivre ici. »
Alors que le nombre de personnes mortes en tentant de traverser la Manche ne cesse d'augmenter, La Voix du Nord a décidé de consacrer un vaste dossier à ces drames qui se déroulent sur nos côtés. L'occasion de réécouter cet épisode de Hors-Texte diffusé une première fois le 23 mai 2024 et dont seul les chiffres du nombre de morts ont malheureusement évolué à la hausse. Alors que nous n’avons pas encore atteint la moitié de l’année 2024, elle est déjà l’une des plus meurtrières dans La Manche. Depuis le mois de janvier, 15 candidats à l’exil sont morts en tentant la traversée en bateau vers le Royaume-Uni depuis la Côte d’Opale.Des drames humains qui se multiplient depuis plusieurs années déjà. Le 24 novembre 2021, La Manche a connu son naufrage le plus meurtrier avec 27 morts et on estime que… de 2014 à fin 2022, au moins 205 migrants sont morts ou portés disparus en traversant La Manche sur des embarcations de fortune. En avril dernier, cinq personnes, dont une fillette de 7 ans, ont été ramenées inanimées sur la digue de Wimereux.Selon des associations internationales, entre 2014 et 2023, la noyade est devenue la deuxième cause de décès des candidats à l’exil au Royaume-Uni après les accidents de la route.Et ce malgré les politiques répressives, ou les efforts financiers déployés par la France et la Grande-Bretagne pour tenter de stopper cette immigration. Ceux qui rêvent de traverser les 33 kilomètres qui séparent la France de l’Angleterre sont de plus en plus nombreux et les passeurs en profitent pour charger encore plus les small boats, ces embarcations de fortune parfois dégonflées et à peine propulsées par un petit moteur. Les chiffres sont vertigineux, on parle de +600 % de traversées en bateau depuis 2019 avec un record de 45 755 personnes passées en 2022.Mais alors, comment en est-on arrivé là ? Qui sont ces candidats à l’exil et pourquoi sont-ils prêts à risquer leurs vies et celles de leurs enfants pour rejoindre le Royaume-Uni ? Comment pourrait-on éviter les drames ? Les politiques s’emparent-ils suffisamment de ce sujet à l’heure où l’immigration est pourtant au cœur des débats ? On en parle avec Florent Caffery, journaliste à la rédaction de Boulogne-sur-Mer.
Inauguré en 1983, le métro de Lille était alors le premier métro sans conducteur au monde et il a pendant longtemps été érigé en modèle. Composé de deux lignes, il relie les grandes villes de la métropole de Lille, Roubaix, Tourcoing, Villeneuve d’Ascq, Lomme et transporte environ 500 000 personnes par jour.Mais cet été, ce métro géré par Ilévia a connu une crise sans précédent car on y a découvert de l’amiante. Résultat : un service catastrophique à la veille des Jeux olympiques. Mais cet incident grave est arrivé dans un contexte déjà compliqué. Car la modernisation du métro, actée en 2012, était prévue pour 2016. En 2024, le projet accuse déjà 8 ans de retard. Pourquoi un tel délai ? A qui la faute ? Et aujourd’hui, alors qu’un nouveau pilote automatique est mis en service, est-ce bientôt la fin des problèmes ou pas tout à fait ?On en parle avec Charles-Olivier Bourgeot, journaliste à La Voix du Nord spécialiste des questions de mobilité dans la métropole de Lille.
Le 5 novembre, Auchan annonçait un plan social d'ampleur avec près de 2 400 suppressions de postes en France et trois fermetures de magasins. Un coup de massue pour les salariés, d’autant plus dans la région. Car Auchan, c’est une histoire intimement liée à celle du Nord. L’enseigne, fondée par Gérard Mulliez, est née en 1961 à Roubaix. Elle est ensuite devenue l’un des fleurons de cet empire économique.Mais aujourd’hui le géant de la grande distribution traverse une crise profonde. Ces résultats économiques sont en berne depuis dix ans. La part de marché est en baisse. Auchan pâtit de plusieurs faiblesses : des tailles d’hyper trop grand et des prix jugés trop hauts par les consommateurs. Comment la marque peut-elle rebondir ? Quelles vont être les conséquences du plan social ? Quel avenir pour le modèle des hypers qui a fait le succès d'Auchan mais qui semble aujourd'hui dépassé ? On en parle avec Antoine Maes, journaliste au service Région de La Voix du Nord et Jean-François Soleri, l’un des chefs du service économie du journal.
Avec un paquet qui coûte aujourd’hui plus de 12€, les ventes de cigarettes baissent inexorablement en France. Et pourtant le nombre de fumeurs, lui, reste stable depuis 2019. Selon un rapport du gouvernement, ils seraient encore près de 12 millions à fumer quotidiennement.Beaucoup d’entre eux ont donc quitté les bureaux de tabac français pour se tourner soit vers les buralistes des pays voisins soit vers la contrebande. Si la Belgique a longtemps été l’eldorado des fumeurs nordistes, le passage du paquet à 10€ là-bas aussi entraîne certains à pousser jusqu’au Luxembourg. Et pour cause, on peut se fournir en Malboro par exemple pour seulement 5 à 6€.De quoi inciter certains autres à se lancer dans un commerce très lucratif. Ainsi, depuis le début de l’année 2024, les trafics de tabac semblent être de plus en plus nombreux, notamment dans la région de Valenciennes. Mais alors, comment ces trafics se mettent-ils en place ? Qui se trouvent derrière ces bandes de plus en plus organisées ? Comment les enquêteurs parviennent-ils à les identifier et comment lutter ?On en parle avec Catherine Bouteille, journaliste à l’agence de Valenciennes.
Encadrer l'utilisation des écrans pour les enfants. C'est un souhait d'Emmanuel Macron prononcé lors d'une conférence de presse en début d'année. Dans la foulée, une commission de dix experts a été installée et, trois mois plus tard, elle vient de remettre son rapport de 125 pages. Et les conclusions sont assez effrayantes.Il se dégage un consensus très net sur les effets négatifs des écrans sur le sommeil, sur la progression de la myopie ou de la sédentarité qui favorisent le surpoids et l'obésité. La santé mentale et le développement du cerveau des enfants les plus jeunes sont aussi au cœur de l'étude.Et en termes de temps passé devant les écrans, les Hauts-de-France sont clairement les mauvais élèves ! Que ce soit à 2 ans, 3 ans et demi ou 5 ans et demi, ce sont les enfants de la région qui passent le plus de temps devant les écrans, jusqu'à 1h43 par jour pour les petits de 5 ans et demi.Alors, les experts recommandent de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans, d'attendre 11 ans pour un téléphone portable et 13 ans pour un smartphone avec un accès Internet mais que peut-on lire d'autre dans ce rapport alarmant ? Quelles sont les préconisations des experts ? Et quelles mesures peuvent réellement être mises en place ? Qu'en penser les familles et quelles sont leurs trucs pour éviter les dérives ?On en parle dans le nouvel épisode de notre podcast Hors-Texte, avec Laurent Decotte, journaliste au service régional de la rédaction et Béatrice Quintin, cheffe du service interactivité.Un épisode diffusé une première fois le 9 mai 2024.
Si vous avez une voiture Peugeot, Citroën, DS ou Opel, vous êtes peut-être concerné par une anomalie de moteur. Usure de la courroie, consommation excessive d'huile, pannes à répétition, risques d'accident et frais conséquents… Le moteur 1.2 Pure Tech de Stellantis entraîne de nombreux incidents pour les personnes concernées.Un groupe Facebook de plaignants réunit même plus de 26 000 membres ! Et ils sont près de 5000 automobilistes à participer à un recours collectif en justice contre Stellantis, le groupe propriétaire de toutes ces marques et dont certaines usines sont transférées à Hordain et Valenciennes.Mais alors quel est le problème de ce moteur ? Le constructeur at-il laissé sur le marché des voitures qu'il savait détériorées ? Le moteur est-il encore utilisé pour de nouveaux véhicules ? Quels recours pour les particuliers ? Et comment s'opposer à un tel mastodonte de l'automobile ? On décrypte la situation avec notre spécialiste auto Sébastien Jacquemart et Véronique Bertin, journaliste à la rédaction de Valenciennes.Un épisode diffusé une première fois le 11 avril 2024.
Dyslexie, dyspraxie, dysorthographie… Des mots qui peuvent faire peur, voire être encore totalement inconnus et pourtant… Ces troubles de la lecture, de l’écriture, de la coordination sont de plus en plus diagnostiqués. Selon une étude, il y aurait 6 à 8 % de personnes touchées en France.Pour autant, peu d’enseignants sont encore formés ou sensibilisés à la gestion de ces troubles qui se manifestent souvent à l’école. Et même repérées, ces difficultés sont souvent prises en charge de façon tardive à cause du manque de professionnels dédiés.Conséquences : les enfants décrochent, les parents sont épuisés, et le quotidien des familles touchées par ce handicap invisible peut se révéler très compliqué.C’est pourquoi nous avons consacré un dossier entier à ces pathologies. Notre enquête donne la parole aux personnes touchées, à leurs parents, aux orthophonistes, aux professionnels, aux écoles… Et parce que vous avez été nombreux à réagir au sujet, on en parle aujourd’hui dans notre podcast Hors-Texte avec Sophie Filippi-Paoli, rédactrice de ce dossier pour le journal.
Le vendredi 13 octobre 2023, Mohammed Mogouchkov, 20 ans, poignardait Dominique Bernard face à l’entrée de son ancien lycée, à Arras. Le professeur de français âgé de 57 ans est mort ce jour-là alors que trois de ses collègues ont également été blessés.De son côté, l’assaillant a été interpellé rapidement sur place. Face à un juge antiterroriste, il a expliqué un mois plus tard que son attaque était planifiée et sa cible choisie par, "la haine des valeurs républicaines françaises et de ce que représentait la victime et ses enseignements". "C’est l’une des matières où l’on transmet la passion, l’amour, l’attachement du système en général, de la République, de la démocratie, des droits de l’homme, des droits français et mécréants", a-t-il justifié.Un an plus tard, comment se relever d’une telle attaque terroriste, elle-même survenue trois ans quasi jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, prof d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine.Comment se porte la famille de Dominique Bernard, mais aussi ses élèves et ses collègues de la cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras ? Comment gérer le traumatisme et comment se reconstruire ? Des mesures ont-elles été prises à l’échelle de l’éducation nationale ? Comment l’école fait face au terrorisme ? Où en est l’enquête et plus généralement comment travaille le parquet antiterroriste après ces attaques ?On en parle avec Samuel Cogez, journaliste à l’agence d’Arras et Laurent Decotte, spécialiste éducation pour le service régional du journal.
Depuis le début de l’été 2024, des salves de témoignages accusent l’abbé Pierre, le fondateur d’Emmaüs, de violences sexuelles. Baisers et fellations forcées, propos à caractère sexuel, agressions sexuelles, et même viol… L’homme d’église pourtant régulièrement mis en lumière comme un Saint est aujourd’hui accusé par une vingtaine de femmes, dont certaines mineures, pour des crimes commis entre les années 50 et les années 2000.Des témoignages qui arrivent aujourd’hui mais qui n’ont visiblement pas surpris tout le monde. La hiérarchie de l’église et d’Emmaüs auraient notamment déployé des stratégies pour cacher les actes de l’abbé Pierre et pour l’éloigner de potentielles victimes. Plusieurs questions se posent alors autour du silence qui a régné du vivant du prêtre, décédé en 2007.Mais alors quels secrets ne sont pas encore révélés ? Que reste-t-il à découvrir ? C’est avec ces questions que Bérengère Barret et Antoine Maes, journalistes au service région de La Voix du Nord se sont rendus aux archives nationales du monde du travail, à Roubaix. Car, oui, depuis 2000, les archives de l’Abbé Pierre et celles du mouvement d’Emmaüs sont stockées là-bas.Que peut-on y trouver ? Par où commencer face à des milliers de documents ? Quels papiers sont accessibles et quels autres restent confidentiels ? Comment enquêter sur place, notamment grâce aux archivistes des lieux ? On en parle dans le nouvel épisode de notre podcast Hors-Texte.
McCain à Harnes et Béthune, Agristo à Cambrai, Ecofrost à Péronne dans la Somme, Clarebout à Bourbourg… Les géants de la patate surgelée investissent dans la région et alors qu’on dit déjà que le Nord – Pas-de-Calais est la vallée de la batterie électrique, elle est clairement aussi celle de la frite !La région produit deux pommes de terre françaises sur trois et 77 % des frites produites en France viennent de chez nous… rien que ça ! Et ça ne va pas s’arrêter là car les différentes usines de production prévoient de s’agrandir dans les années à venir.Mais alors, pourquoi cet attrait pour la région ? Pourquoi vouloir faire grossir l’outil industriel ? Les producteurs de pommes de terre pourront-ils faire face à la demande malgré les aléas climatiques ?On en parle avec Marc Grosclaude, reporter au service économie du journal et spécialiste du sujet.
Les organisateurs en avaient rêvé, et la réalité a finalement surpassé le rêve. Le bilan des Jeux paralympiques est extraordinaire et le comité l’a dit : il y aura un avant et un après Paris 2024, ces jeux vont devenir des jeux de référence ! 10 millions de personnes étaient devant leur télé pour la cérémonie d’ouverture, plus de 2,5 millions de spectateurs ont rempli les gradins des enceintes sportives, environ 20 millions ont regardé les épreuves chaque jour à la télé… Autant de chiffres époustouflants qui invitent à la réflexion, voire à la remise en question. Le regard sur le handicap va-t-il évoluer ? La vitrine et le moment festif que sont les Jeux olympiques vont-ils permettront-ils de remettre en cause les stéréotypes de façon durable ou le soufflé va-t-il vite retomber ? Et, surtout, des mesures vont-elles être prises pour favoriser l’inclusion tant en milieu scolaire, professionnel que dans l’espace public ? On en parle avec Aïcha Noui et Laurent Decotte, journalistes au service région de notre journal.
La braderie de Lille fait son grand retour ces 14 et 15 septembre. Et avec elle, plus de 5000 exposants et 2,5 millions de visiteurs vont célébrer le réemploi et la seconde main car, oui la braderie est clairement reine en la matière. Mais est-ce suffisant face au défi écologique ? L’empreinte carbone de la star de l’économie circulaire n’en reste pas moins très élevée. Avec 500 tonnes de moules, 30 tonnes de frites et des millions de litres de bières consommés en moins de 48 heures, la braderie pèse lourd. Sans compter les modes de transport des visiteurs qui font exploser la note. Selon deux bureaux d’étude que nous avons sollicités une première fois il y a deux ans, le bilan carbone de la braderie de Lille est estimé à près de 30 000 tonnes équivalent CO2, soit, la même dépense que 17 000 allers/retours Paris-New-York en avion. Pourquoi et comment lutter quand on est un événement aussi gigantesque que la braderie de Lille ? Les initiatives de la ville, notamment en termes de réduction des déchets, d’anti-gaspi ou de recyclage sont-elles suffisantes ? Quelles solutions pourraient être envisagées pour l'avenir ? On en parle avec Laurie Moniez, cheffe du service région du journal, et Sami Chebah, reporter pour les éditions de la métropole lilloise.
Nous fêtons ce 5 septembre 2024, les 80 ans du premier numéro de La Voix du Nord publié en toute liberté. L’occasion de remonter le temps et de se projeter vers l’avenir en revenant sur la création du journal mais aussi sur les évolutions face auxquelles il a fallu s’adapter. On en parle dans ce nouveau numéro de Hors-Texte.Un numéro anniversaire qui marque l'ouverture de la saison 2 de notre podcast d'actualité. Et qui dit événement spécial, dit dispositif adapté : Oscar et Anaïs, deux membres de notre comité jeunes Ta Voix, sont aussi au micro avec nous pour poser leurs questions à notre rédactrice en chef, Stéphanie Zorn et Geoffroy de Saint-Gilles, chef d'édition à Hazebrouck.
Le premier tour des élections législatives a placé dimanche 30 juin le Rassemblement national largement en tête. Avec 33,4 % environ des suffrages, le parti d’extrême pulvérise son score du premier tour des législatives de 2022 et améliore sa performance des Européennes.En deuxième position, on retrouve une gauche unie sous la bannière d’un Nouveau Front Populaire né de la dissolution de l’Assemblée nationale il y a à peine un mois. Ils obtiennent aux environs de 28 % des voix, devant le parti de la majorité présidentielle et ses 21 %. Suivent les Républicains, partis divisés, qui peinent à atteindre 6,5 %.Emmanuel Macron qui espérait un sursaut démocratique en annonçant la dissolution de l’AN le 9 juin en aura eu pour son argent. Avec une participation qui s’élève à près de 65 %, ces élections constituent un record depuis 1997.Mais alors comment expliquer une telle poussée de l’extrême droite en 20 ans ? Pourquoi la région qui a élu 12 députés RN au premier tour est-elle un terreau si fertile pour l’enfant du Front national ? Le front républicain existe-t-il encore et est-il en mesure d’endiguer la montée du RN ? Et quelles projections peut-on faire pour l’avenir ?On en parle avec Sébastien Leroy, et Julien Lecuyer, journalistes spécialistes de la politique pour La Voix du Nord.
Pôle industriel retenu pour sauver le monde. Rien que ça ! C’est ainsi que le forum économique mondial décrit la ville de Dunkerque. De quoi faire des envieux car c’est ici qu’ont décidé de s’implanter plusieurs grandes usines... françaises, belges mais aussi taiwanaises, chinoises ou sud-coréennes. Au total, le territoire promet de créer 20 000 emplois directs et indirects à l’horizon 2030.Des perspectives gigantesques pour un territoire qui a pourtant subi ces dernières années les conséquences de la désindustrialisation. Car oui Dunkerque a dû faire avec la fermeture des Chantiers de France, spécialiste de la construction navale, les difficultés dans la sidérurgie, l’arrêt du raffinage en 2010… Il a fallu rebondir. Et pour ça, les élus ont décidé de miser, au bon moment, sur l’énergie verte et la décarbonisation. Et ce alors que la zone est l’une de celle émettant le plus de CO2 en France… Mais elle veut aujourd’hui devenir une référence de l’industrie décarbonnée.Alors, comment le troisième port de France qu’est Dunkerque en est-il arrivé là ? Quels sont les objectifs de cette renaissance industrielle ? Comment faire face aux enjeux de transport, de logements, d’écoles… ? Comment vont se dérouler concrètement les prochaines années sur ce territoire en pleine mutation ? On en parle avec Bruno Verheyde, journaliste à la rédaction de Dunkerque.
On compterait 10 000 mineurs prostitués en France ! Un chiffre énorme qui aurait doublé en un peu moins de dix ans. Et il se pourrait même qu’il soit encore loin de réalités car le sujet reste peu documenté… Mais, dans tous les cas, tous les professionnels des associations, de la protection judiciaire de la jeunesse, de l’aide sociale à l’enfance ou encore les magistrats… Tous s’accordent à dire que le phénomène explose, et la région des Hauts-de-France ne fait pas exception.En mai, il a d’ailleurs fait la Une de l’actu à Valenciennes avec la condamnation de dix hommes de 25 à 65 ans pour des actes sexuels commis sur une adolescente de 14 ans rencontrée sur Internet. Mais alors, comment les adolescents basculent vers la prostitution ? Qui sont-ils, comment sont-ils recrutés et par qui ? Où va l’argent ? Et comment s’en sortir ?On en parle avec Sophie Filippi-Paoli, autrice d’une enquête sur le sujet pour La Voix du Nord.