Après la mort de Yahya Sinwar, le «début de la fin» de la guerre à Gaza?
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Jeudi 17 octobre, Israël a annoncé avoir tué le chef politique et militaire du Hamas, Yahya Sinwar — de manière fortuite. Une victoire incontestable pour Benyamin Netanyahu.
La mort de Yahya Sinwar, l’architecte des attaques du 7 octobre 2023, était l’un des objectifs essentiels de l’opération de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Une victoire militaire donc, mais pour aller où ? Le premier commentaire du dirigeant israélien est plutôt ambigu : c’est « le début de la fin », a-t-il déclaré jeudi 17 octobre au soir. Ce que l’on peut comprendre, c’est que c’est pour lui une étape importante, mais pas l’étape ultime. Et cela pose un certain nombre de questions.
Le sort des otages israéliens toujours détenus à Gaza est le dossier le plus immédiat pour le Premier ministre israélien. Les familles d’otages se sont félicitées de l’élimination de Yahya Sinwar, mais demandent un accord rapide sur la libération des quelque 101 otages toujours détenus — du moins celles et ceux qui sont encore en vie.
Benyamin Netanyahu, lui, ne parle pas vraiment d’accord : il demande à ce qui reste du Hamas de déposer les armes et de relâcher les otages, ce qui selon lui pourrait alors mettre fin au conflit à Gaza, puisque les deux buts de guerre assignés à l’armée israélienne seraient alors accomplis, à savoir la destruction du Hamas et la libération des otages. Mais il n’entend pas négocier.
Et on ne sait pas ce que vont faire les combattants du Hamas : déposer les armes ou lutter jusqu’au bout dans un élan désespéré ?
Quel avenir pour la bande de Gaza ?
Là aussi, le Premier ministre israélien reste dans le flou. Dans l’hypothèse d’une défaite du Hamas, le conflit s’arrête, l’armée israélienne se retire, et ensuite ? Quid du statut de l’enclave palestinienne ? Qui va administrer le territoire ? Reconstruire ? Netanyahu se contente de dire que la bande de Gaza doit être délivrée des groupes terroristes et démilitarisée. Sans aller plus loin.
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Les autres fronts ouverts par le gouvernement de Netanyahu contre le Hezbollah et contre l’Iran
L’impression qui domine, c’est que l’apaisement n’est pas à l’ordre du jour, que les bombardements contre le Hezbollah au Liban vont se poursuivre, et que la frappe de riposte contre Téhéran aura bien lieu — très certainement avant l’élection présidentielle américaine dans un peu plus de deux semaines. Un événement qui explique en partie cet attentisme du Premier ministre israélien — qui espère secrètement une victoire de Donald Trump.
Pour résumer, cette victoire militaire ne signifie en rien que Benyamin Netanyahu veuille passer à l’étape suivante : un règlement politique et diplomatique des conflits en cours — on peut même sérieusement se demander s’il le veut vraiment.