COP29 : "Vents contraires"
Description
A la Une de la presse , ce lundi 11 novembre, le début de la COP en Azerbaïdjan. Une 29ème édition qui démarre sous de mauvais auspices, et dans la foulée de la réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche. Un match de foot France/Israël sous «sécurité maximale», ce jeudi. La venue controversée, la veille, en France toujours, d’un ministre d’extrême-droite israélien. Et le départ, hier, du Vendée Globe.
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A la Une de la presse, l’ouverture, aujourd’hui, de la COP29 en Azerbaïdjan, dont l’objectif affiché est d’aider les pays en développement à lutter contre le dérèglement climatique.
«Les yeux du monde entier sont déjà braqués sur nous. La COP29 n’est pas seulement une plateforme majeure pour résoudre les problèmes climatiques, mais aussi une source d’espoir pour les pays souffrant du réchauffement climatique», clame Azernews, journal officiel anglophone de l’Azerbaïdjan. «Un sommet vital», confirme le site d’info français Mediapart, qui voit cette COP 29, hébergée par «un régime autoritaire et accro aux énergies fossiles», placée «sous les pires auspices»: «le constat scientifique que le réchauffement planétaire augmente «à un rythme sans précédent», «la crise du multilatéralisme» et l’arrivée imminente à la Maison-Blanche de Donald Trump, à l’origine du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris en 2017. The Financial Times, le quotidien britannique, rappelle que le président-élu a promis de réduire les formalités administratives pour les producteurs de pétrole américains, pour augmenter la production et faire baisser les prix. La Cop29, sous des vents américains défavorables, à voir enfin avec le dessin de Blower, pour The Daily Telegraph: «Turbulences à prévoir à Bakou», annonce un présentateur météo, montrant un Trump soufflant le chaud sur cette COP29.
Aucun dirigeant français de haut niveau n’assistera à ce sommet. Officiellement, Emmanuel Macron n’assistera pas à ce rendez-vous pour des raisons formelles, selon l’Elysée, qui n’évoque pas les tensions diplomatiques actuelles avec Bakou et préfère mettre en avant les célébrations, aujourd’hui, de l’Armistice du 11-Novembre 1918. Une cérémonie sous le signe de «l'amitié franco-britannique», en présence du Premier ministre du Keir Starmer, dont la visite a aussi pour objectif d’exprimer la «solidarité» du Royaume-Uni vis-à-vis de l’UE, d’après The Guardian. Une visite pour «renforcer les liens entre le Royaume-Uni et l’UE après la victoire de Trump», selon The Independent, auquel un représentant britannique auprès de l’UE déclare que «la question de la sécurité et de la défense en Europe est devenue « plus pressante encore» depuis la réélection de Trump, «dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant son engagement envers l'OTAN et les craintes d'une guerre commerciale mondiale». «Le retour de Donald J. Trump à la présidence pourrait signifier une période de solitude et de danger pour l'Europe, déjà embourbée dans la stagnation économique et secouée par la guerre» en Ukraine: The New York Times relève que la France et l’Allemagne, «les pays les plus importants de l’UE», «ont du mal à répondre à l’appel» d’un «leadership énergique et renouvelé», dans la mesure où elles sont «elles-mêmes victimes des mêmes forces politiques qui ont aidé Donald Trump à gagner en popularité auprès des conservateurs et des électeurs indécis aux États-Unis»: «la réaction contre l’inflation, l’anxiété et la colère face à l’augmentation de l’immigration et l’érosion rapide de la confiance dans les élites politiques».
Emmanuel Macron a également annoncé sa présence, jeudi, au match de foot France-Israël au stade de France. Toujours selon l’Elysée, le président veut exprimer son «soutien» aux Bleus et «envoyer un message de fraternité et de solidarité», après «les actes antisémites intolérables», qui ont suivi le match entre l’Ajax d’Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv, la semaine dernière. Le Parisien/Aujourd’hui en France annonce un nouveau match «à haut risque», qui va nécessiter «un dispositif de sécurité hors norme», avec la mobilisation de 4000 personnes, au total, pour 20 000 spectateurs attendus.
Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui fait aussi état de la participation, mercredi, la veille de ce match, du ministre d’extrême-droite israélien Bezalel Smotrich à un rassemblement organisé à Paris par l’organisation «Israël Is Forever», pour un gala de mobilisation des «forces sionistes francophones au service de la puissance et de l’histoire d’Israël». Une présence dénoncée dans une tribune publiée par Le Monde, et signée par plusieurs personnalités de confession ou de culture juives. «Le ministre israélien Bezalel Smotrich, suprémaciste et révisionniste, ne doit pas être accueilli en France», écrivent les signataires, qui disent n’accepter «ni le massacre en cours en Palestine et au Liban», «ni le torpillage par le gouvernement israélien des négociations qui permettraient un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages et de prisonniers palestiniens», «ni le détournement et la souillure de la mémoire de (leurs) familles par des criminels de guerre».
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous invite à consulter La Voix du Nord, qui revient sur le départ, hier, du Vendée Globe - un départ sur fond de ciel et de mer gris. 40 skippers sur la ligne de départ, et «le monde devant eux», titre joliment Le Télégramme, qui rappelle au passage que les marinsont le droit de revenir au port jusqu'à dix jours après le départ, mais que passé ce délai, ils seront mis hors course. Parmi eux, la skippeuse Violette Dorange, 23 ans, surnommée par Le Monde «la petite «Poucette»» de cette 10ème édition, parce qu’elle n’avait pas un sou en poche pour se lancer dans cette course, mais «plein d’idées ingénieuses pour décrocher les moyens de les réaliser». La petite Poucette, qui va devoir enfiler ses bottes de 7 lieues pour boucler ce tour impressionnant de 45 000 km sans escale et sans assistance, que les marins appellent l’«Everest des mers». On souhaite bien sûr à Violette que les vents lui soient favorables.
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