Le trumpisme est-il un fascisme ?
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A la Une de la presse, la déclaration Kamala Harris pour qui Donald Trump est un "fasciste". La conférence internationale pour le Liban à Paris. Et la dignité de Gisèle Pélicot face à ses bourreaux.
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Mission difficile ou impossible? La conférence pour le Liban s’ouvre, ce jeudi, à Paris. 70 pays sont représentés avec l'objectif d'obtenir des financements pour la reconstruction du pays et encourager un cessez-le-feu. Cette tentative de sauvetage est plutôt bien vue par la presse libanaise. L’Orient Le Jour décrit un Liban "saigné à blanc par la guerre", dont le coût estimé de la reconstruction est astronomique : environ 20 milliards de dollars.
Al Nahar salue l’organisation française de ce sommet : "Paris à nouveau au chevet du Liban". Emmanuel Macron avait déjà tenté d’aider le pays après l’explosion du port de Beyrouth en août 2020... sans succès. Et si la "France n’avait, en réalité, pas d’influence au Liban?", titre Al Arab, de Londres. L'ancien pays mandataire ne s’appuie que sur ses liens historique avec le pays du Cèdre, mais "il n’a plus en réalité aucun pouvoir d’influence". Attention à la "diplomatie de l’esbroufe", analyse Le Monde. Le journal critique les échecs répétés à l’international dont le "président ne tire jamais de leçon", comme sa vision de l'OTAN.
Aux Etas-Unis, Kamala Harris "pense" que Donald Trump est un "fasciste". Cette petite phrase, prononcée lors d'un entretien à CNN, suscite beaucoup de commentaires de la presse. Elle est à la Une du Frankfurter Allgemeine Zeitung. Pour le New York Times, est-ce que Trump et son idéologie peuvent être assimilés à du fascisme ? Question posée à l'historien américain, Robert Paxton, connu en France pour son livre sur la collaboration du régime de Vichy avec l’occupant nazi. Selon lui, le terme "fascisme" était galvaudé jusqu’au 6 janvier 2021, date de l’assaut sur le capitole menée par les fanatiques de Donald Trump. Depuis, l’historien voit le "trumpisme" comme un réel danger pour la démocratie américaine.
En France, au procès des viols de Mazan, la victime, Gisèle Pélicot a pris la parole et a livré un témoignage poignant devant la Cour d'assises d'Avignon. Ce visage d’une femme meurtrie mais digne fait la Une de Libération. "Je n’ai ni colère ni haine, mais je suis déterminée à changer la société", a-t-elle déclaré. C’est le combat de cette femme "invaincue", à qui Le Monde rend hommage.
Une victime qui a refusé un procès à huis-clos, afin que les consciences s’éveillent. Une femme "déterminée", mais totalement détruite qui s’est directement adressée à son ex-mari et bourreau : "Comment as-tu pu me faire ça?", des mots repris par Le Parisien. "Combien d’autres Gisèle Pélicot y a-t-il encore?", s'interroge The Independent.