Importée des États-Unis au début des années 2010, la finance à impact revendique allier rendement financier et bienfaits sociaux ou environnementaux. Cette pratique s’inscrit dans le courant du capitalisme éthique, qui mise sur une moralisation des pratiques marchandes pour réformer le système de l’intérieur. Dans sa thèse de sociologie, Vincent Himmer, retrace les circuits financiers qui structurent cette industrie et analyse comment investisseurs et entrepreneurs tentent de concilier profit et intérêt général. Son enquête révèle que le discours de moralisation de la finance occulte la dépendance de ce secteur aux financements publics et sa soumission à la logique financière de maximisation des profits. Par ailleurs, il observe que certains entrepreneurs se politisent en défendant publiquement des causes, mais que leur engagement reste souvent contesté en raison de sa nature commerciale. 

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