Géorgie, la résistance de la présidente pro-européenne, Salomé Zourabichvili
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A la Une du vendredi 13 décembre, le baroud d'honneur de la présidence géorgienne, le temps (trop) long d'Emmanuel Macron pour nommer un Premier ministre, et le malaise suscité par l'adulation d'un tueur américain.
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"Pourquoi c’est si long ?", s’interroge Le Parisien. La France devrait connaître le nom de son nouveau Premier ministre ce vendredi, plus d’une semaine après la censure du gouvernement Barnier. Dans la presse française, le sentiment de lassitude domine. "Macron au bout du délai", affiche en Une Le Dauphiné Libéré. Le président avait d’abord parlé d’une nomination "avant les cérémonies à Notre-Dame de Paris". Puis, mardi soir, il avait promis de lever le voile "dans les 48 heures". Le Parisien parle d'un "président qui prend son temps".
"Tout cela est normal", affirme son entourage, qui tente de rassurer l'opinion. Pour Libération, ce président qui ne cesse de "cogiter" en vient à oublier la "crise de confiance" qui couve entre les Français et leur chef de l’Etat. Pour Le Monde, Emmanuel Macron est un président qui "étire son temps" mais qui, en réalité, ne "sait plus quoi décider". "Tous aux abris", écrit Le Figaro. "Privée de budget et gouvernement, la France donne l’effet d’un bateau ivre, sans cap ni gouvernail."
Samedi, la Géorgie devrait avoir un nouveau président. Un poste honorifique, mais qui intervient sur fond de crise politique, alors que les manifestations pro-européennes se poursuivent dans la capitale, Tbilissi. Le Rêve géorgien, majoritaire au Parlement, va nommer un ex-footballeur d’extrême droite à la présidence. Mais l’actuelle détentrice du poste, Salomé Zourabichvili, refuse de partir, à moins, rappelle La Croix, que de nouvelles élections législatives ne soient organisées. Des soupçons de fraude et d’ingérences russes pèsent sur le dernier scrutin. A noter que cette contestation intervient aussi dans les milieux ruraux, même ceux qui sont traditionnellement acquis au pouvoir conservateur. Courrier International publie un reportage sur la ville de Sighnaghi, à deux heures de Tbilissi. "Personne, ici, ne comprend la décision du gouvernement d’interrompre le processus d’adhésion à l’Union européenne. "La crise politique a mis un coup de frein au tourisme qui représente 7% du PIB géorgien.
Aux Etats-Unis, le meurtre d’un grand patron d'une compagnie privée d'assurance-santé vire à l’affaire politique. Luigi Mangioni, Italo-Américain de 26 ans, est accusé d’avoir froidement abattu Brian Thompson, le PDG de UnitedHealtcare, la plus grande compagnie privée d’assurance-santé américaine. Un meurtre motivé selon l’accusé par l’avidité des compagnies d’assurance de santé. Beaucoup y ont vu un "Robin des bois" des temps modernes et la presse s'en inquiète. En Suisse, Le Temps parle de "l’inquiétante fascination" d’une partie des américains pour le tueur, érigé en héros. Pour le Washington Post, "notre système de santé déçoit les gens, mais personne ne veut qu’il soit remplacé".
Dans le New York Times, le politologue, Robert Pape, s’inquiète de voir la violence politique, devenir une "norme" dans le pays : attentat contre le Capitole, contre des élus américains, tentative d’assassinat contre Donald Trump... Pour le journal américain, le vrai héros de la classe populaire n'est pas Luigi Mangione, issu d’un milieu aisé mais au contraire, le défunt, Brian Thompson, issu d’un milieu ouvrier et qui s’est hissé à la tête d’une grande compagnie américaine.