Le chemsex : une pratique entre plaisir et énormes dangers
Description
Le tout premier événement à Lyon pour sensibiliser au chemsex a été organisé par la ville de Lyon. L’occasion de parler de cette pratique, qui consiste à prendre de la
drogue pendant les rapports sexuels, exposant ainsi les usagers à des dangers considérables. Un phénomène malheureusement en pleine expansion, qui n’a jamais causé autant de victimes qu’aujourd’hui.
Le chemsex qui associe drogue et sexe, devient un phénomène inquiétant de plus en plus répandu, attirant l'attention des professionnels de santé et des autorités publiques. Les pratiquants cherchent à augmenter leurs sensations, leur désir et leur plaisir en consommant des substances lors de rapports sexuels. Cependant, cette quête de plaisir mène souvent à des conséquences dramatiques avec un nombre de morts grandissant.
Les substances entraînent non seulement des effets immédiats tels que, mais aussi des risques à long terme. "Maladies sexuellement transmissibles, troubles psychologiques, violences sexuelles et problèmes de santé mentale" détaille la Pr Hélène Donnadieu, médecin hépatologue et addictologue au CHU de Montpellier.
Ecoutez le podcast
Un phénomène en plein expansion
Principalement pratiqué par des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), le chemsex "se diffuse en France depuis les années 2000, mais avec une nette augmentation à partir de 2004-2010. Et une grosse bascule au moment du premier confinement", indique la Pr Hélène Donnadieu.
La pratique est particulièrement présente chez les utilisateurs d'applications de rencontres, où les drogues deviennent une part du jeu sexuel. Le fléau du chemsex réside aussi dans la question du consentement, avec 43 % des pratiquants ayant déjà eu des rapports non consentis et 18 % ayant été drogués sans leur accord.
L’importance d'une régulation et d'une prévention renforcées
Le chemsex soulève également de graves questions de santé publique. Jean-Luc Romero-Michel, Président-fondateur d'ELCS (Elus Locaux Contre le SIDA), insiste sur la nécessité d'agir : "Quand un phénomène peut toucher aujourd'hui jusqu'à 30% des homosexuels, c'est une question de santé publique."
À Lyon, Céline De Laurens, Adjointe au Maire en charge de la Santé et de la Prévention, souligne l'importance d'une approche transparente et collaborative pour mieux réguler ce phénomène. "C'est important de traiter ce phénomène de manière transparente, avec des pistes d’actions pour sauver des vies," déclare-t-elle.
Des solutions existent
Pour les personnes concernées par le chemsex, des associations comme Le Griffon, ainsi que les services médicaux, offrent des solutions d'accompagnement adaptées. "Il faut donner les moyens aux associations de pouvoir s'occuper des personnes en difficultés" conclut Jean-Luc Romero-Michel. Lequel est lui aussi élu (adjoint d'Anne Hidalgo à Paris).. L’accompagnement et la prévention restent essentiels pour limiter les risques associés à cette pratique en plein essor.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.