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Mort de Jean-Marie Le Pen : "La haine était son métier"

Mort de Jean-Marie Le Pen : "La haine était son métier"

Update: 2025-01-08
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À la Une de la presse, ce mercredi 8 janvier, les réactions à la mort, mardi, de Jean-Marie Le Pen, le fondateur du Front national. Également au sommaire, les tensions de plus en plus vives entre Paris et Alger, et une photo choc.

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À la Une de la presse, les réactions à la mort, mardi 7 janvier, de Jean-Marie Le Pen, le fondateur du Front national.

Plus d’un demi-siècle de vie politique, pas tout à fait un "détail". "C’était Le Pen…": Le Parisien/Aujourd’hui en France évoque "ses adversaires" François  Mitterrand et Jacques Chirac - avec lesquels Jean-Marie Le Pen partageait "le goût de l’histoire" pour le premier, et "celui de la castagne", pour le second.

Jean-Marie Le Pen, "le showman du populisme", avait "construit sa notoriété sur ses excès verbaux, ses calembours antisémites et ses déclarations racistes".

"La politique, le scandale et l’Histoire", avec un grand "H" : Le Figaro parle du "Menhir", de son "ombre", et de son "intuition précoce (que) l’immigration deviendrait l’inquiétude première des Français", faisant "s’agréger autour de lui des millions d’électeurs".

"Aujourd’hui, alors que le parti qu’il a fondé, en compagnie de nostalgiques de Vichy, est désormais aux portes du pouvoir, certains ne manqueront pas de dire que Jean-Marie Le Pen a eu raison avant tout le monde", relève La Croix, pour qui "cette large adhésion n’empêche (pas) de constater qu’une dimension manque au projet politique porté par le père de Marine Le Pen et par son parti : la fraternité".

La presse de gauche n’a jamais cessé d’exhumer le passé de Jean-Marie Le Pen. Le fondateur du FN photographié avec ses chiens en 1987 - le célèbre cliché en noir et blanc signé Helmut Newton fait la Une, ce matin, de Libération, qui rappelle également les amitiés vichystes de JM Le Pen, avec ce titre: "Maréchal, le voilà", en référence à la chanson à la gloire du maréchal Pétain.

"La haine était son métier": L’Humanité détourne, lui, le titre du roman de Robert Merle, "La mort est mon métier", biographie romancée de Rudolf Höß, le commandant du camp d'Auschwitz-Birkenau. À la Une, le poignard de Jean-Marie Le Pen, oublié le 3 mars 1957 dans la casbah d’Alger, où les soldats français avaient torturé l’indépendantiste Ahmed Moulay avant de l’exécuter. À l’époque, JM Le Pen, député poujadiste, opérait au sein du 1er régiment de parachutistes de la Légion étrangère. "Raciste, antisémite, anticommuniste : Jean-Marie Le Pen a consacré sa vie à une réhabilitation d’une extrême-droite disqualifiée par son passé collaborationniste. Ses idées pestilentielles lui survivent".

"L’homme qui a permis à l’extrême-droite de sortir de sa marginalité" : pour le journal suisse Le Temps, Jean-Marie Le Pen "est et devra rester un inadmissible extrémiste dans les mémoires. Point". Le quotidien se demande "dans quelle mesure la disparition de ce patriarche renié" sera "accueillie avec soulagement par sa fille politique, Marine Le Pen, et par le RN".

En Belgique, Le Soir dit que la disparition de Jean-Marie Le Pen ne (lui) inspire "ni larmes, ni hommage, ni éloge", tant "son legs à la vie politique française est un héritage détestable" - un héritage qu’il faut selon lui continuer à "combattre, toujours", alors que "les responsables du RN continuent de voir en Jean-Marie Le Pen un précurseur" dont "ils restent les héritiers", "quoi qu’ils en disent".

Pour le journal espagnol El Pais, le fondateur du FN a "inspiré" l’extrême-droite européenne et "anticipé la dérive autoritaire, populiste et xénophobe qui traverse aujourd'hui la démocratie mondiale".

Au Burkina Faso, Le Pays annonce que "le raciste s’en est allé". "Si les Français retiennent du père de Marine Le Pen, l’image d’un "tribun trublion", l’Afrique se souvient des "saillies les plus ignobles" de cet homme qui "n’avait jamais caché son aversion envers les Noirs, accusés d’être à l’origine de tous les malheurs de la France", écrit le journal, qui n’a pas oublié la "trouvaille" de Jean-Marie Le Pen en 2014 pour réduire la démographie en Afrique : en appeler à "Monseigneur (le virus) Ebola", pour "régler ça en trois mois".

À la Une également, ce matin, les tensions de plus en plus vives entre la France et l’Algérie. Interpellations en France de plusieurs influenceurs algériens pour voir appelé à la violence contre des opposants au régime, déclaration d’Emmanuel Macron sur le fait que l’Algérie "se déshonore(rait)", en ne libérant pas l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal : rien ne va plus entre Paris et Alger, où El Moudjahid juge l’attitude du président "inacceptable". "Voyons un peu son palmarès", ironise le journal : "En l’espace de deux ans, les soldats français ont été chassés comme des malfrats du Tchad, du Mali, du Burkina Faso, du Niger, de la Centrafrique, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Y a-t-il plus déshonorant ?".

El Khabar est plus virulent encore : "La France se noie dans la boue de la pensée néo-colonisaliste", cingle le quotidien arabophone, dont la Une montre l’émir Abd el-Kader, et d’autres grandes figures de la résistance algérienne, toisant Emmanuel Macron, Larbi Ben M’hidi, Moustafa Ben Boulaïd, le colonel Amirouche et le militant communiste Maurice Audin.

La presse algérienne ne loupe pas une miette de la "colère" exprimée par plusieurs présidents africains, après les propos d’Emmanuel Macron sur l’ingratitude de certains dirigeants du continent. Le président français apparaît perdu dans le labyrinthe africain dans un dessin de Hic, pour El Watan.

Dans la presse également, une photo choc, publiée par El Pais. Cette photo, prise lundi6 janvier à proximité de Lanzarote, dans l’archipel des Canaries, montre un nouveau-né tout juste sorti du ventre de sa mère, une migrante africaine, que l’on voit entourée d'une douzaine d'hommes en vêtements d’hiver, à bord d’une patera. Le bateau pneumatique transportait 60 personnes au total, dont 14 femmes et 4 mineurs.

Tous ont été secourus par l’équipage du navire de sauvetage Talia, dont l’un des membres est l’auteur de cette photo. La mère et l’enfant ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital de Lanzarote. D’après El Pais, tous deux se portent bien, et sont en bonne santé. La route migratoire atlantique entre l’Afrique et les Canaries est l'une des plus meurtrières au monde. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, près d’un millier de personnes y ont perdu la vie en 2024.

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