Pete Hegseth à la tête du Pentagone : "P* qui est ce type ?"
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À la une de la presse, mercredi 13 novembre, les premières nominations de Donald Trump pour sa future administration, la crise politique en Allemagne, les dernières finitions sur le chantier de Notre-Dame de Paris à l’approche de son inauguration, une enquête sur les dérives du rugby, et deux champions, l’un de scrabble, l’autre d'imitation du cri du glouglou.
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À la une de la presse, les premières nominations de Donald Trump pour sa future administration, où le vétéran et animateur télé Pete Hegseth, va occuper le poste de ministre de la Défense.
"P* qui est ce type?" : Politico fait état de la "stupeur" des experts de la Défense, "totalement pris au dépourvu" par cette nomination. "Hegseth est sans aucun doute le candidat le moins qualifié pour ce poste de toute l'histoire américaine", a réagi un représentant de Vétérans américains, un responsable de la politique du Pentagone sous l’administration Bush expliquant, quant à lui, que "l’un des principaux critères" de sélection des candidats est "la façon dont les gens défendent Donald Trump à la télévision". Le site évoque "le choix d’une personnalité pugnace habituée à débattre sur les questions de sécurité nationale et de guerre culturelle". Pete Hegseth, qui a encore déclaré ce mois-ci que "la phrase la plus stupide au monde à propos de l’armée, c’est que (sa) diversité est (sa) force" – des propos dans la droite ligne du discours trumpien sur les méfaits supposés du "wokisme", ce mot péjoratif utilisé pour qualifier la défense des minorités.
D’après The Wall Street Journal, l’équipe de transition de Trump étudie, par ailleurs, un projet de décret exécutif pour établir un "conseil de guerriers" composé de militaires de haut rang à la retraite, et doté du pouvoir d’évaluer les officiers trois et quatre étoiles. Sa mission : recommander la révocation de celles et ceux qui seront jugés inaptes à diriger, le but de la démarche étant de purger des rangs de l’armée ses éléments dit "wokistes". Selon The Wall Street Journal, une des premières cibles potentielles de cette purge pourrait être CQ Brown Jr., l’actuel chef d’état-major des armées, qui avait évoqué, lors des manifestations en hommage à George Floyd, en 2020, l'impact de ce mouvement avait eu sur lui et de ce que cela représentait de gravir les échelons de l'armée en tant que pilote de chasse afro-américain.
Donald Trump nomme aussi Elon Musk et Vivek Ramaswamy à la tête d’un ministère de "l’efficacité gouvernementale". D’après The Washington Post, le fondateur de Tesla et de SpaceX se voit confier un "énorme portefeuille", en remerciement de son "soutien politique et financier". Le journal indique que les promesses d’Elon Musk sont jugées "irréalistes", en particulier son engagement à couper 2 000 milliards de dollars dans le budget fédéral – une somme bien plus importante que les budgets des ministères de la Défense, de l’Éducation et de la Sécurité intérieure réunis – et que même certains analystes budgétaires conservateurs ont critiqué, le qualifiant pour l’un d’entre eux d’"absolument absurde".
À la une de la presse, également, la crise politique en Allemagne, où le chancelier Olaf Scholz va demander un vote de confiance des députés le 16 décembre prochain. Der Tagesspiegel précise que ce vote, qui fait suite à la rupture de sa coalition, débouchera ensuite sur des législatives anticipées le 23 février. Si Olaf Scholz dit vouloir mener la campagne du SPD, dont la direction le soutient, Der Spiegel indique que certains de ses membres sont davantage favorables à son ministre de la Défense, Boris Pistorius, bien plus populaire. Mais d’après le journal suisse Le Temps, le grand favori de ces futures législatives n’est ni Scholz ni Pistorius, mais Friedrich Merz, le patron de la CDU, donné favori par les sondages.
Les candidats aux législatives en Allemagne auront le temps, s’ils le souhaitent, d’aller brûler un cierge à Notre-Dame de Paris, dont l’inauguration aura lieu le 7 décembre. Nos confrères de France Bleu indiquent qu’il reste quelques travaux de finition à réaliser : le test des cloches et de l'orgue côté musique ou encore le bon fonctionnement des nouveaux luminaires. Une grosse partie du chantier restera toutefois visible avec ses échafaudages et sa bâche, puisque la base de la toiture, à l'arrière de l'édifice, attend encore sa couverture en plomb. Les échafaudages de Notre-Dame, sur lesquels travaillait Azzedine Hedna. Cet ouvrier de 64 ans aimait répéter à ses collègues qu'il ne prendrait sa retraite qu'une fois le chantier terminé. Il est finalement décédé quelques jours avant, en fin de semaine dernière, annonce Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Un mot de sport, pour terminer, et de l’enquête sur les dérives du rugby, à retrouver sur le site de L’Equipe. Auteur d'un livre sur l'affaire Cécillon – le meurtre, en 2004, de Chantal Cécillon par son mari, Marc Cécillon, ancien rugbyman du XV de France – Ludovic Ninet a enquêté sur les raisons profondes de ces dérives, "entre fabrique du virilisme, fantasme de l'homme inépuisable et culture de la prise de possession des femmes".
Mais je ne vous laisse pas filer là-dessus. À la rubrique "sport et compétition", toujours, dans un registre plus léger, je vous signale la performance de Nigel Richards. Ce Néo-Zélandais est devenu, lundi, champion du monde de Scrabble hispanophone, sans parler un mot d’espagnol, tout simplement en apprenant par cœur le dictionnaire, selon Libération. Bravo à lui, et bravo aussi à Laurent Flaget, le lauréat, lundi aussi, du prestigieux concours d’imitation du cri du dindon, le cri du glouglou. "On a ressenti de la profondeur, quelque chose de puissant chez Laurent", a commenté le responsable Grand Ordre international des dindons du Périgord. Le vainqueur reparti avec son trophée sous le bras, une bonne dinde à rôtir, bien sûr.
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